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Les enquêtes du commissaire Soneri tome 6 sur 8
EAN : 9782757890639
312 pages
Points (06/05/2022)
3.88/5   85 notes
Résumé :
Dans le paysage d’eau et de brume de la Bassa, au bord du Pô, le commissaire Soneri est à l’aise. Avec les anciens du coin, il est le seul à bien connaître cette partie du fleuve, à savoir se déplacer entre les rives, les plaines inondables, les fermes éparpillées dans une terre qui semble habitée par des fantômes.

Alors quand deux cadavres sont retrouvés, c’est lui qu’on charge de l’enquête. L’une des victimes est un Hongrois tué d’une balle dans la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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S'adapter.
Ça fait des mois que l'on s'adapte avec pour horizon, celui de retrouver nos repères habituels, ceux d'avant. Parfois, malgré tout, il y en a un qui passe. Alors tu t'empresses de le saisir, pour renouer avec le confort rassurant de tes marqueurs passés. C'est le cas de la sortie du nouveau Valerio Varesi, La Maison du commandant, traduit par Florence Rigollet. Soneri, Parme, le Pô, Angela, la brume, la bouffe, Juvara… Tout est en place. On est bien.

S'adapter
Lui dit pas ça au commissaire Soneri, qui enquête après enquête voit son monde s'écrouler, ses valeurs se diluer dans la médiocratie corrompue de l'époque : la télé qui abrutit, les téléphones et leurs technologies obsolescentes qui remplacent le cerveau des hommes, les jeunes générations désabusées et résignées. Heureusement il reste Parme et le Pô : « le mouvement du fleuve est la seule chose qui n'a pas changé. Pour le reste, je ne reconnais plus rien. » Réac le Soneri ? Résistant serait plus adapté.

S'adapter
À une hiérarchie qui pèse de plus en plus à Soneri quand elle doute de ses capacités à retrouver les tueurs des deux cadavres découverts dans la Bassa, la basse plaine du fleuve. Un marécage nauséabond où trainent des pêcheurs-pilleurs venus d'Europe de l'Est, des trafiquants d'armes nostalgiques des luttes ancestrales entre partisans et fascistes, des chercheurs d'or volé aux Allemands en 45, et des néo-révolutionnaires à la petite semaine, persuadés qu'un casse de DAB est le début d'une insurrection populaire.

Se délecter
Et profiter pleinement de ce 6e opus d'une série dont on ne dira jamais assez l'originalité attachante de l'ambiance et de l'atmosphère, comme l'excellent travail de ses personnages. Livre après livre, Soneri expose davantage ses doutes et ses faiblesses, trouvant en Angela l'écoute et le réconfort qui l'équilibrent. Et parfois un peu plus, à la hussarde dans un camion ou dans la voiture de fonction sur les rives du Po en crue. Car définitivement mal à l'aise dans une époque où il voudrait retenir le passé mais « fuir la nostalgie qui pue toujours la mort », Soneri sait rester pragmatique : « En clair, y a plus que le cul ».

Précipitez-vous !
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Il y a deux ans, on a eu la chance de rencontrer Valerio Varesi, grand romancier de polars italiens , auteur francophile et francophone d'une grande intelligence et d'une grande générosité.

Varesi est le "papa" du fameux inspecteur Soneri, enquêter dans la région de la plaine de Pô depuis de nombreuses années en Italie et maintenant six tomes, publiées à un rythme annuel, en France (mais avec une bonne décennie de décalage avec les publications transalpines)

Dans cette nouvelle aventure, Soneri est chargé d'enquêter sur les meurtres de deux cadavres retrouvés dans le Bassa, la basse plaine du Pô, un secteur que l'inspecteur connait bien.

Deux cadavres pour deux histoires a priori différentes mais liées par un seul et même fil que Soneri prendra le temps qu'il faut pour dénouer totalement, au cours d'un cheminement qui le fera aller du coté du terrorisme rouge et même dans les heures sombres de l'occupation italienne....

Si vous recherchez un polar atypique (qui ne parle pas de disparition d'enfant comme cela semble le cas dans 85% des polars actuels !) où il est question de cuisine italienne, de paysages brumeux sur les rives du Pô et où le portrait du fabuleux commissaire Soneri est aussi savoureux que les dialogues et l'écriture, alors La maison du Commandant est pour vous !

On retrouve le ton parfois un peu désabusé, mélancolique et surtout plein d'humanité et d'empathie dont Valerio Varesi nous a habitué depuis longtemps désormais et c'est un vrai régal.

« Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? où les pires gouvernent les meilleurs ? où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? (…) Tu le sais ou tu le sais pas que tu es payé par ceux qui font les guerres et qui affament les peuples ? »

Même si on n'a pas forcément lu les 6 romans de la saga Soneri, cette maison du commandant donne furieusement envie d'en lire d'autres du même auteur, ce cher Valerio Varesi.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai aimé retrouver l'atmosphère brumeuse, la langueur et la mélancolie du Pô, les personnages un peu perdus qui essaient de tenir debout par des moyens terrestres et tangibles.

Mais des longueurs, des répétitions, le même discours réécrit régulièrement dans presque tous les dialogues, oui, le monde va mal, oui, tout part à vau l'eau, oui, on n'y peut rien, oui, on culpabilise, non, on ne l'aime pas, mais comment faire, etc. Chacun crachant sur l'autre sa culpabilité, ses doutes ou son dépit.

Quant aux personnages, l'auteur revient souvent sur leurs caractéristiques, doutes, humeurs, incertitudes ou angoisses. Leurs dialogues semblent ne jamais aboutir à une meilleure compréhension mutuelle. J'ai toujours du mal quand les personnages récurrents le deviennent un peu trop.

Sans doute cela participe-t-il de l'atmosphère particulière au roman, mais un peu moins de discours n'aurait pas nui, une fois que l'on a compris toute la difficulté des contraintes et des non-choix du monde moderne, aboutissement amer des (vaines ?) luttes du passé.

Bref, je suis un peu déçue, car j'avais apprécié découvrir la série et les deux ou trois premiers romans que j'avais lus.
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En ces journées de canicule repartir vers le passé, l'hiver. Direction l'Italie, la région de Parme, le Pô et sur ses rives, la maison du commandant. Là, l'atmosphère est fantomatique, le milieu entre fleuve et marais, aquatique. le Pô sale mais majestueux avec son brouillard, ses crues, sa "bassa" puante témoin de la maltraitance des hommes, donne le ton.

Au coeur de cet hiver froid et humide deux morts qui ne manquent à personne. Un jeune émigré Hongrois vivant dans les marécages et subsistant avec ses comparses de la pêche des silures et le "Commandant" ancien résistant contre les milices fascistes retrouvé chez lui presque momifié.

Retrouver Soneri commissaire au charme mélancolique, bon vivant, humaniste, philosophe, plus intuitif que nouvelles technologies, toujours amoureux d'Angela charnelle, sensuelle, forte personnalité toujours à l'écoute, rassurante et indispensable pour ne pas trébucher.
Partager avec eux un verre de rouge, un plat de charcuterie ou des anellis au bouillon en l'écoutant se rappeler l'ancien monde.
Rencontrer Nocio homme attachant, fort de ses convictions, révolté et entêté, vivant sur le fleuve et écoutant Vivaldi. Prendre plaisir à ses débats acérés avec Soneri.
Avec eux, prêter l'oreille avec attention à la nuit, ses bruits, ses peurs, ses lassitudes.

Apprécier le charme mélancolique de cette enquête sur fond historique de terrorisme d' extrême gauche et de lutte anti fasciste. Une enquête qui prend son temps et avance au rythme du fleuve s'embourbant, s'éparpillant, s'emballant. Une enquête qui, par petites touches capte la société, ses dérives, ses révoltes, ses reniements.

Prendre le temps de se délecter des dialogues ciselés dévoilant sans pesanteur les convictions de l'auteur.
Voyager en milieu hostile, certes, mais se rassurer. Il reste encore des humanistes au service des petites gens. D'honnêtes hommes aimant la vie, fiers de leurs valeurs et de leurs convictions.

Encore un beau voyage près du fleuve.
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Le petit avis de Kris pour Collectif Polar
Sixième volet des aventures du commissaire Soneri, qui nous ramène sur les rives du Pô où le brouillard cache de lourds secrets datant de la Seconde Guerre mondiale.
Le commissaire Soneri enquête sur deux meurtres commis dans la plaine du Pô, un jeune Hongrois tué d'une balle dans la tête et retrouvé dans la boue d'une rivière ainsi qu'un ancien résistant décédé dans sa maison isolée. Des affaires apparemment sans lien entre elles qui font écho à l'occupation allemande de l'Italie et à la menace d'un nouveau terrorisme rouge.
On aime se glisser dans les bras du nouvel opus de Valerio Varesi. On l'attend , on l'espère et quand il est là, on le savoure.
On retrouve tout ce qui fait le charme de ses écrits, le PÔ, les berges embrumées, le commissaire « débonnaire » Soneri avec Angela, irremplaçable, la bonne bouffe et le bon vin, Juvara, Nanetti avec qui les échanges sont succulents.
Et puis, il y a l'atmosphère qui règne dans ce brouillard des bords du PÔ.
Avec Soneri on partage tout : il nous entraîne sur les rives du Pô, nous fait découvrir à chaque nouveau récit des pans de la résistance italienne, des personnages étonnants comme Nocio qui écoute du Verdi dans sa cabane sur l'eau, nous invite dans les petits restaurants, accompagné de son inséparable Angela avec qui les dialogues sont savoureux.
Un truculent polar mais aussi un constat du temps qui passe, de tout ce qui se délite dans cette société qui part à la dérive.
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Si nous prenions acte de ce que nous sommes, c'est-à-dire rien, nous cesserions de faire autant de clabaudage et de donner de l'importance à ce qui n'en a pas.
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Le noir, le brouillard, le sentiment d'inachevé des jours de fête et le départ de sa compagne le chargèrent d'une pointe d'angoisse. On ne retenait jamais rien, et le bonheur ne se montrait qu'après qu'il avait disparu, laissant chacun à d'innombrables petits regrets.
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Le bateau tanguait en descendant le courant et s’approchait régulièrement des berges dans l’espoir de tomber sur celui de Biancani.
– S’ils sont malins, ils sont allés côté lombard, raisonna Nocio. Foutre le fleuve au milieu est toujours un avantage.
– Pas dit, rétorqua le commissaire. Si tu sais où tu vas, tu ne fais pas ce genre de calculs.
– Tu penses qu’ils le savaient ?
– J’en ai bien peur.
En pénétrant la vaste anse de Casalmaggiore, le canot tapotait légèrement sur les rides de l’eau. Dorénavant, plus un seul village ne s’offrirait aux berges avant le bourg de Viadana.
– On ne pourra pas aller plus loin que Boretto, signala Nocio en regardant le ciel où la lumière du jour baissait à toute allure, recouverte par des bancs de brouillard. Ça devient sombre, c’est dangereux, y a trop de traffic, conclut-il en jetant un œil à ce qui était entraîné vers l’aval.
Ils croisèrent peu après une grosse embarcation, et Nocio ralentit afin de se décaler d’une dizaine de mètres. L’autre bateau les salua d’un coup de corne et, quelques secondes plus tard, une grosse vague les remua et fit dévier le canot.
– Pourquoi que t’as atterri ici, commissaire ? demanda brusquement Nocio.
– On m’a chargé d’une enquête. Tu es au courant de ces étrangers qui pêchent le silure ?
L’ami haussa les épaules.
– Je me disais aussi. Personne ne vient jamais là par hasard. Ceux qui y sont nés, oui… mais les autres ont toujours une bonne raison.
– Je n’en ai pas toujours eu, protesta Soneri.
– Tu venais pour manger. Chez Bruno, au Stendhal.
– Il y en a qui viennent manger et qui ne vont même pas sur la digue…
– C’est vrai. Ce n’était pas ton cas… Disons que tu es un demi-amant.
La lumière continuait de baisser, et Soneri se sentait de plus en plus mal à l’aise dans cet endroit qui paraissait en dehors de tout recensement.
– On est où ? questionna-t-il.
– Entre Viadana et Boretto, répondit Nocio. En face de Brescello.
– Laissons tomber, marmonna le commissaire. Ils nous ont semés.
– Ils avaient de l’avance, reconnut son ami. De toute façon, faut pas tarder, il va bientôt faire noir, on ne pourra plus naviguer. Je sens que Biancani va devoir aller chercher son bateau en Polésine.
– Tu crois qu’ils sont allés si loin ?
– Non, mais ils vont le laisser où ils peuvent, et avec la crue, le courant l’entraînera là-bas.
Nocio commença sa manœuvre pour faire demi-tour en amorçant un grand virage afin de couper à travers le courant. Il s’approcha de la berge lombarde et vira aussitôt vers le mitan du fleuve. Dès qu’ils furent à plat, il monta le régime moteur et le bateau se cabra légèrement, mais il fallut virer encore pour éviter un tronc. À présent, les épaves voyageaient deux fois plus vite que tout à l’heure et déboulaient comme des silures. On se serait cru sur l’autoroute à contresens. L’obscurité croissante, le danger qui venait à leur rencontre ainsi que le sentiment de solitude dans l’extraterritorialité du fleuve rendaient le commissaire nerveux.
– J’ai peur qu’on ait fait une connerie, siffla-t-il en s’adressant plus à lui-même qu’à son ami.
Il s’attendait à ce que Nocio le démentisse, mais celui-ci scrutait le courant sans prononcer un mot. Au bout d’un petit moment, il finit par lâcher :
– Si on en a fait une, va falloir s’en tirer.
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Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? Où les pires gouvernent les meilleurs ? Où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes, ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? Pourquoi on n'aurait pas le droit de prendre un flingue quand y'a des gouvernants qui peuvent décider de condamner à mort des milliers d'enfants pour un simple opération monétaire, ou qui choisissent de planter du maïs pour produire du gas oil au lieu de produire à bouffer ? Essaie de te mettre dans la peau du père d'un gosse condamné à crever de faim, et pose-toi la question : tu n'épaulerais pas un fusil ? Tu as déjà vu les yeux d'un enfant qui crève de faim ?
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En ce début d’après-midi, dans la lumière citrine d’une bassa hésitant entre brume et soleil, le commissaire Soneri eut l’honnêteté de reconnaître qu’il n’était qu’un planqué. On l’avait chargé d’aller fouiller les chemins de halage le long du Pô sur ordre d’un substitut du procureur, convaincu que des armes circulaient parmi des groupes de pêcheurs de silure, des anciens militaires slovaques et hongrois. Le commissaire avait obéi sans enthousiasme, mais une fois sur place, l’envie lui était venue de claquer la porte et de tout envoyer au diable. L’indolence du fleuve, ses lits d’inondation gorgés d’humidité ainsi que le ciel translucide offraient de parfaites conditions. Il se prit donc une vacance inattendue, s’arrêtant même au Cantinone de Viarolo pour se payer deux caisses de fortana de la dernière vendange. D’un calme étonnamment serein, il répondit par un sourire quand on lui conseilla de ne pas rouler vite pour respecter ce vin nerveux. Le commissaire n’avait pas l’intention de se presser : il avait devant lui l’après-midi de libre.
Il s’était ensuite promené sur la digue, accompagné par les envols paresseux des corneilles et par le lourd débit du fleuve, grossi par une semaine de pluie. Il n’y avait surpris qu’un lièvre et un faisan, aussi deux ragondins. Ce fut alors que Manotti lui était revenu à l’esprit. Le commandant Libero Manotti, un ancien partisan devenu garde-chasse, un homme qui avait fait le choix d’ennemis plus grands que lui : la misère, les Allemands et le courant du Pô, la débâcle du monde. Il aurait aimé le revoir, sans toutefois savoir s’il vivait encore. Son téléphone sonna juste à ce moment-là.
– Commissaire, annonça Juvara, ils ont fait une nouvelle attaque.
– De qui tu parles ? demanda Soneri, ramené brutalement à son quotidien.
– De la bande des distributeurs.
– En plein jour ?
– Dottore, ils ont agi dans une agence de la périphérie, à l’heure du déjeuner. Sur une route secondaire, aux heures creuses…
– On est sûr que c’est les mêmes ?
– Même technique : gaz insufflé à l’intérieur, et boum. Comme un bouchon qui pète.
Le commissaire pensa aux bouteilles dans son coffre.
– Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? s’agaça-t-il en voyant s’évanouir les promesses de l’après-midi.
– Dottore, ce n’est pas de ma faute. Ils ont pris la fuite en direction de l’Asolana, le questeur sait que vous êtes dans le coin… s’excusa Juvara.
– Ça fait quinze ans qu’il vit à Parme, il n’a pas compris que la bassa était grande ? grinça Soneri. C’est bon, si je tombe dessus, je vous tiens au courant, abrégea-t-il.
– Dottore, ils ont pris la fuite dans une Punto grise, signala l’inspecteur avant de raccrocher.
Soneri redescendit au bourg tandis qu’on entendait un moteur tourner à vide depuis le port de Sacca, à la manière d’une voiture qui s’enlise. Sur la place, son Alfa reflétait les faibles rayons du soleil qui transperçaient la brume avant que le ciel ne se referme tout à fait. Il reprit le volant et décida de faire un détour par les villages que traversait l’Asolana. Pendant ce temps-là, il essayerait de se souvenir de l’adresse de Manotti : il y mettait un point d’honneur. Il vagua près d’une demi-heure en direction de Trecasali, dans un ballet de clairs-obscurs. Ensuite, tout se passa en quelques secondes : l’obscurité soudaine d’un tunnel de brouillard, des warnings de voitures, à l’arrêt, les gesticulations de vigiles improvisés, enfin, une auto renversée sur le flanc qui découvrait un ventre gris de tubes et de boue. Soneri s’arrêta pour y voir de plus près : il s’agissait de la Punto. Il était tombé dessus.
Il eut besoin de dix minutes pour expliquer sa position au commandement : le personnel qui répondait au téléphone changeait quotidiennement.
– Tu vois la route pour San Polo ? À un moment, tu arrives au carrefour en direction de Trecasali, Sissa… Tu vois la sucrerie ?
Il était l’un des rares à connaître Parme et ses environs, et d’y songer ne le réjouissait guère, il sentait qu’il prenait de l’âge. On ne connaît un territoire qu’à force d’en avoir fait le tour. Et lui le fréquentait depuis bien trop longtemps.
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Valerio Varesi vous présente son ouvrage "Ce n'est qu'un début, commissaire Soneri" aux éditions Agullo.
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