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Les enquêtes du commissaire Soneri tome 6 sur 8
EAN : 9782757890639
312 pages
Points (06/05/2022)
3.86/5   78 notes
Résumé :
Dans le paysage d’eau et de brume de la Bassa, au bord du Pô, le commissaire Soneri est à l’aise. Avec les anciens du coin, il est le seul à bien connaître cette partie du fleuve, à savoir se déplacer entre les rives, les plaines inondables, les fermes éparpillées dans une terre qui semble habitée par des fantômes.

Alors quand deux cadavres sont retrouvés, c’est lui qu’on charge de l’enquête. L’une des victimes est un Hongrois tué d’une balle dans la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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S'adapter.
Ça fait des mois que l'on s'adapte avec pour horizon, celui de retrouver nos repères habituels, ceux d'avant. Parfois, malgré tout, il y en a un qui passe. Alors tu t'empresses de le saisir, pour renouer avec le confort rassurant de tes marqueurs passés. C'est le cas de la sortie du nouveau Valerio Varesi, La Maison du commandant, traduit par Florence Rigollet. Soneri, Parme, le Pô, Angela, la brume, la bouffe, Juvara… Tout est en place. On est bien.

S'adapter
Lui dit pas ça au commissaire Soneri, qui enquête après enquête voit son monde s'écrouler, ses valeurs se diluer dans la médiocratie corrompue de l'époque : la télé qui abrutit, les téléphones et leurs technologies obsolescentes qui remplacent le cerveau des hommes, les jeunes générations désabusées et résignées. Heureusement il reste Parme et le Pô : « le mouvement du fleuve est la seule chose qui n'a pas changé. Pour le reste, je ne reconnais plus rien. » Réac le Soneri ? Résistant serait plus adapté.

S'adapter
À une hiérarchie qui pèse de plus en plus à Soneri quand elle doute de ses capacités à retrouver les tueurs des deux cadavres découverts dans la Bassa, la basse plaine du fleuve. Un marécage nauséabond où trainent des pêcheurs-pilleurs venus d'Europe de l'Est, des trafiquants d'armes nostalgiques des luttes ancestrales entre partisans et fascistes, des chercheurs d'or volé aux Allemands en 45, et des néo-révolutionnaires à la petite semaine, persuadés qu'un casse de DAB est le début d'une insurrection populaire.

Se délecter
Et profiter pleinement de ce 6e opus d'une série dont on ne dira jamais assez l'originalité attachante de l'ambiance et de l'atmosphère, comme l'excellent travail de ses personnages. Livre après livre, Soneri expose davantage ses doutes et ses faiblesses, trouvant en Angela l'écoute et le réconfort qui l'équilibrent. Et parfois un peu plus, à la hussarde dans un camion ou dans la voiture de fonction sur les rives du Po en crue. Car définitivement mal à l'aise dans une époque où il voudrait retenir le passé mais « fuir la nostalgie qui pue toujours la mort », Soneri sait rester pragmatique : « En clair, y a plus que le cul ».

Précipitez-vous !
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Il y a deux ans, on a eu la chance de rencontrer Valerio Varesi, grand romancier de polars italiens , auteur francophile et francophone d'une grande intelligence et d'une grande générosité.

Varesi est le "papa" du fameux inspecteur Soneri, enquêter dans la région de la plaine de Pô depuis de nombreuses années en Italie et maintenant six tomes, publiées à un rythme annuel, en France (mais avec une bonne décennie de décalage avec les publications transalpines)

Dans cette nouvelle aventure, Soneri est chargé d'enquêter sur les meurtres de deux cadavres retrouvés dans le Bassa, la basse plaine du Pô, un secteur que l'inspecteur connait bien.

Deux cadavres pour deux histoires a priori différentes mais liées par un seul et même fil que Soneri prendra le temps qu'il faut pour dénouer totalement, au cours d'un cheminement qui le fera aller du coté du terrorisme rouge et même dans les heures sombres de l'occupation italienne....

Si vous recherchez un polar atypique (qui ne parle pas de disparition d'enfant comme cela semble le cas dans 85% des polars actuels !) où il est question de cuisine italienne, de paysages brumeux sur les rives du Pô et où le portrait du fabuleux commissaire Soneri est aussi savoureux que les dialogues et l'écriture, alors La maison du Commandant est pour vous !

On retrouve le ton parfois un peu désabusé, mélancolique et surtout plein d'humanité et d'empathie dont Valerio Varesi nous a habitué depuis longtemps désormais et c'est un vrai régal.

« Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? où les pires gouvernent les meilleurs ? où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? (…) Tu le sais ou tu le sais pas que tu es payé par ceux qui font les guerres et qui affament les peuples ? »

Même si on n'a pas forcément lu les 6 romans de la saga Soneri, cette maison du commandant donne furieusement envie d'en lire d'autres du même auteur, ce cher Valerio Varesi.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai aimé retrouver l'atmosphère brumeuse, la langueur et la mélancolie du Pô, les personnages un peu perdus qui essaient de tenir debout par des moyens terrestres et tangibles.

Mais des longueurs, des répétitions, le même discours réécrit régulièrement dans presque tous les dialogues, oui, le monde va mal, oui, tout part à vau l'eau, oui, on n'y peut rien, oui, on culpabilise, non, on ne l'aime pas, mais comment faire, etc. Chacun crachant sur l'autre sa culpabilité, ses doutes ou son dépit.

Quant aux personnages, l'auteur revient souvent sur leurs caractéristiques, doutes, humeurs, incertitudes ou angoisses. Leurs dialogues semblent ne jamais aboutir à une meilleure compréhension mutuelle. J'ai toujours du mal quand les personnages récurrents le deviennent un peu trop.

Sans doute cela participe-t-il de l'atmosphère particulière au roman, mais un peu moins de discours n'aurait pas nui, une fois que l'on a compris toute la difficulté des contraintes et des non-choix du monde moderne, aboutissement amer des (vaines ?) luttes du passé.

Bref, je suis un peu déçue, car j'avais apprécié découvrir la série et les deux ou trois premiers romans que j'avais lus.
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En ces journées de canicule repartir vers le passé, l'hiver. Direction l'Italie, la région de Parme, le Pô et sur ses rives, la maison du commandant. Là, l'atmosphère est fantomatique, le milieu entre fleuve et marais, aquatique. le Pô sale mais majestueux avec son brouillard, ses crues, sa "bassa" puante témoin de la maltraitance des hommes, donne le ton.

Au coeur de cet hiver froid et humide deux morts qui ne manquent à personne. Un jeune émigré Hongrois vivant dans les marécages et subsistant avec ses comparses de la pêche des silures et le "Commandant" ancien résistant contre les milices fascistes retrouvé chez lui presque momifié.

Retrouver Soneri commissaire au charme mélancolique, bon vivant, humaniste, philosophe, plus intuitif que nouvelles technologies, toujours amoureux d'Angela charnelle, sensuelle, forte personnalité toujours à l'écoute, rassurante et indispensable pour ne pas trébucher.
Partager avec eux un verre de rouge, un plat de charcuterie ou des anellis au bouillon en l'écoutant se rappeler l'ancien monde.
Rencontrer Nocio homme attachant, fort de ses convictions, révolté et entêté, vivant sur le fleuve et écoutant Vivaldi. Prendre plaisir à ses débats acérés avec Soneri.
Avec eux, prêter l'oreille avec attention à la nuit, ses bruits, ses peurs, ses lassitudes.

Apprécier le charme mélancolique de cette enquête sur fond historique de terrorisme d' extrême gauche et de lutte anti fasciste. Une enquête qui prend son temps et avance au rythme du fleuve s'embourbant, s'éparpillant, s'emballant. Une enquête qui, par petites touches capte la société, ses dérives, ses révoltes, ses reniements.

Prendre le temps de se délecter des dialogues ciselés dévoilant sans pesanteur les convictions de l'auteur.
Voyager en milieu hostile, certes, mais se rassurer. Il reste encore des humanistes au service des petites gens. D'honnêtes hommes aimant la vie, fiers de leurs valeurs et de leurs convictions.

Encore un beau voyage près du fleuve.
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Le petit avis de Kris pour Collectif Polar
Sixième volet des aventures du commissaire Soneri, qui nous ramène sur les rives du Pô où le brouillard cache de lourds secrets datant de la Seconde Guerre mondiale.
Le commissaire Soneri enquête sur deux meurtres commis dans la plaine du Pô, un jeune Hongrois tué d'une balle dans la tête et retrouvé dans la boue d'une rivière ainsi qu'un ancien résistant décédé dans sa maison isolée. Des affaires apparemment sans lien entre elles qui font écho à l'occupation allemande de l'Italie et à la menace d'un nouveau terrorisme rouge.
On aime se glisser dans les bras du nouvel opus de Valerio Varesi. On l'attend , on l'espère et quand il est là, on le savoure.
On retrouve tout ce qui fait le charme de ses écrits, le PÔ, les berges embrumées, le commissaire « débonnaire » Soneri avec Angela, irremplaçable, la bonne bouffe et le bon vin, Juvara, Nanetti avec qui les échanges sont succulents.
Et puis, il y a l'atmosphère qui règne dans ce brouillard des bords du PÔ.
Avec Soneri on partage tout : il nous entraîne sur les rives du Pô, nous fait découvrir à chaque nouveau récit des pans de la résistance italienne, des personnages étonnants comme Nocio qui écoute du Verdi dans sa cabane sur l'eau, nous invite dans les petits restaurants, accompagné de son inséparable Angela avec qui les dialogues sont savoureux.
Un truculent polar mais aussi un constat du temps qui passe, de tout ce qui se délite dans cette société qui part à la dérive.
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Si nous prenions acte de ce que nous sommes, c'est-à-dire rien, nous cesserions de faire autant de clabaudage et de donner de l'importance à ce qui n'en a pas.
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Le noir, le brouillard, le sentiment d'inachevé des jours de fête et le départ de sa compagne le chargèrent d'une pointe d'angoisse. On ne retenait jamais rien, et le bonheur ne se montrait qu'après qu'il avait disparu, laissant chacun à d'innombrables petits regrets.
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Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? Où les pires gouvernent les meilleurs ? Où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes, ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? Pourquoi on n'aurait pas le droit de prendre un flingue quand y'a des gouvernants qui peuvent décider de condamner à mort des milliers d'enfants pour un simple opération monétaire, ou qui choisissent de planter du maïs pour produire du gas oil au lieu de produire à bouffer ? Essaie de te mettre dans la peau du père d'un gosse condamné à crever de faim, et pose-toi la question : tu n'épaulerais pas un fusil ? Tu as déjà vu les yeux d'un enfant qui crève de faim ?
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De leur point de vue, ils sont du bon côté : foutre en l'air ce monde dégueulasse. On n'en voudrait pas un autre toi et moi ? Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? Où les pires gouvernent les meilleurs ? Où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes, ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? Pourquoi on n'aurait pas le droit de prendre un flingue quand il y a des gouvernants qui peuvent décider de condamner à mort des milliers d'enfants par une simple opération monétaire, ou qui choisissent de planter du maïs pour produire du gas-oil au lieu de produire à bouffer ? Essaye de te mettre dans la peau du père d'un gosse condamné à mourir de faim, et pose-toi la question : tu n'épaulerais pas un fusil ? T'as déjà vu les yeux d'un môme qui crève de faim ?
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Au bord des larmes étouffé de colère le commissaire redescendit et alluma toutes les lumières comme s'il voulait chasser une faute dont il prenait aussi la part .Puis il sortit de la maison et attendit Nanetti près du portail Il remarqua la boite aux lettres qui débordait de courrier et de factures mais l'arrivée de ses collègues suivis de peu par la Marcotti et le médecin légiste l'empêcha de les éplucher.
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Videos de Valerio Varesi (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valerio Varesi
Valerio Varesi vous présente son ouvrage "Ce n'est qu'un début, commissaire Soneri" aux éditions Agullo.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2800892/valerio-varesi-ce-n-est-qu-un-debut-commissaire-soneri
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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