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Citations sur Or, encens et poussière (27)

Les pauvres ont trop d’emmerdes pour s’émouvoir devant la mort, et les riches ont la trouille d’y penser.
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Parme était sous un brouillard ouaté. On ne distinguait même plus la géométrie des tours des Paolotti, ni celle des campaniles de San Giovanni et du duomo. Une soirée d'autres temps, d'avant que les saisons ne se ressemblent toutes. lorsque la ville s'enveloppe d'une coquille de vapeur et retrouve soudainement toute son intimité. que son excitation, ses grondements, sa frénésie s'apaisent. Sous son épais brouillard, Parme arrêtait de crier. Elle susurrait comme les vieilles à l'église.
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C’est nous qui rendons certains moments magiques, pas ce que nous avons sous les yeux. La même réalité peut nous offrir joie ou tristesse.
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Tant qu'on ne voit rien, personne ne dit rien, comme si Parme était la plus belle ville du monde, mais dès qu'ils ont la merde au cul, ils poussent des cris d'orfraie.
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Sous son épais brouillard, Parme arrêtait de crier. Elle susurrait comme les vieilles à l'église.
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Quand tu as connu la faim tu te fous de l'indigestion
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Sbarazza possédait la sincérité des gens ayant atteint une belle absence de préjugés.
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Tandis que les deux hommes longeaient la clôture de l’autoroute, ils entendirent un halètement profond, comme s’il venait de bronches encombrées de catarrhe, mêlé à de lourds piétinements. Ils tombèrent nez à nez avec une énorme masse tournoyante au sommet de laquelle se dressait une majestueuse paire de cornes. Un taureau et une vache s’accouplaient au milieu de la route puis, après quelques embardées, s’en allèrent cogner contre le garde-fou métallique d’un petit pont.
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– C’est qui, ce type qui s’attable pour manger les restes ? » demanda Soneri à brûle-pourpoint.
Alceste fit une moue et baissa le regard.
« Je sais, bredouilla-t-il, je devrais le mettre à la porte, mais il me fait de la peine.
– Arrête, le coupa aussitôt le commissaire, je me fous complètement de l’étiquette, c’est le personnage qui m’intéresse.
– C’est un vieux marquis déchu, un type né dans la soie et qui s’est tout mangé. Il était propriétaire de trois immeubles dans le centre-ville, précisa-t-il, et il s’est fait avoir, il a été négligent. »
Nanetti écarta les bras pour dire que c’était souvent le cas.
« Tout le monde le surnomme Sbarazza, « Ramasse-Miettes », les informa Alceste. Il fait le tour des restaurants, mais il paraît qu’ici c’est meilleur qu’ailleurs. Je lui ai souvent proposé de venir manger en cuisine, mais il refuse de recevoir l’aumône. Il est comme ça. Il veut encore donner le change, être acteur de sa vie, de son univers. On est très peu à le savoir, qu’il mange les restes. Vous avez vu la classe qu’il a ? Il s’assoit à une table, et c’est comme s’il avait toujours été là. Il termine les assiettes des autres, ou plutôt, celles des femmes. Avant, il les observe, et ensuite, il choisit sa place. Moi, ça ne me gêne pas, mais certains collègues ne supportent pas son comportement. Ils ne tolèrent pas qu’un type mange ce que les autres ont payé. Ils préfèrent tout jeter, alors qu’on pourrait nourrir la moitié de la ville, avec les restes. Mais personne ne veut le faire, même pas pour les chiens. »
Soneri et Nanetti avaient écouté assez stupéfaits les propos d’Alceste. En sortant du restaurant, ils gardèrent le silence et ne firent aucun commentaire. Une espèce de douleur lancinante les tourmentait sans qu’ils parviennent à l’identifier.
« Quelle histoire ! finit par s’exclamer Nanetti. C’est incroyable !
– Pas tant que ça, dit le commissaire en secouant la tête. La misère fait scandale et préfère se cacher. »
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Avec toutes les horreurs que tu vois, tu regardes le monde avec un réalisme désespérant, mais tu ne renonces jamais à penser en rêveur, ou en mome. Malgré tout, tu gardes toujours cet irrésistible besoin d'espoir.
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