AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 116 notes
5
16 avis
4
16 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Je viens de faire connaissance avec le commissaire Soneri, sur les bons conseils de mon libraire. Un personnage ultra sympathique, grand coeur un peu râleur, éternel rêveur, ayant pour étendard l'espoir, friand de bons petits plats accompagnés de bons vins italiens : déjà de quoi mettre l'eau à la bouche. Mais ce n'est pas tout, notre commissaire est amoureux ! Oui, mais voila sa belle lui cause bien du souci, ce qui lui fait parfois perdre le fil de ses déductions si importantes dans la résolution des enquêtes.
Mâtin, comme la vie est trompeuse, surtout si l'on se fie aux apparences !

Et des apparences, ici, il y a pléthore ! C'est qu'on y donnerait facilement le Bon Dieu sans confession. D'abord pour commencer, ce cadavre trouvé au bord de l'autoroute submergée par le brouillard et par un carambolage monstre, est-il vraiment le fait de ce dernier ? Ensuite ces Roms, voleurs de voitures. Vraiment ? Enfin, ces bons samaritains, fondeurs d'or pour objets liturgiques, ayant pignon sur rue, ont-ils vraiment l'air si catholique ?
Diable, que cette enquête ou ces enquêtes sont compliquées ! Et ce brouillard sur Parme qui ajoute au capharnaüm ! Décidément notre commissaire a bien du pain sur la planche…

Voilà un polar bien mené qui se lit avec grand plaisir. Plaisir dû certainement à la personnalité attachante du commissaire, personnage récurrent semble-t-il de l'auteur. Mais plaisir dû aussi à un grand nombre de réflexions pleines de philosophie sur le sens de la vie. Un appétissant roman, truffé également de bons petits plats italiens.
Que du bonheur !
Commenter  J’apprécie          472
Il est des auteurs qui savent en quelques mots et dès le premier chapitre te prendre en otage tous les neurones de l'attention, pour ne les relâcher qu'une fois leur livre terminé. Valerio Varesi est de ceux-là et Or, encens et poussière traduit par Florence Rigollet fait, comme d'hab' parfaitement le job. Et même un peu plus.

Un épais brouillard tombé sur les environs de Parme, le cadavre calciné d'une femme enceinte découvert à la suite d'un carambolage nocturne, un camp de gens du voyage à proximité qui semble loin d'être étranger à l'affaire, un vieillard subitement décédé à l'arrière d'un car venant de Roumanie, un violeur en série qui affole la population et les décideurs locaux, et voilà notre Franco Soneri, commissaire intuitif, romanesque et récurrent, au coeur d'un labyrinthe de faits difficiles à rassembler.

Sur les traces du passé de la belle Nina qui faisait tourner les têtes et les coeurs des bourgeois de Parme, Soneri en appelle à son légendaire bon sens, aux bienfaits des coïncidences, à l'attente patiente de la bonne carte qui voudra bien sortir du paquet de poker-menteur local. Si par une surutilisation de dialogues, le rythme est plus soutenu que dans les opus précédents, Soneri ne renonce pas à rêver et à flâner dans sa ville pour y trouver les clés de ce qu'il cherche, à l'image d'un Maigret ou d'un Adamsberg (période historique) avant lui. D'autant plus que côté coeur, Angela a des états d'âme et notre Franco se révèle bien fragile - et avouons-le, un brin agaçant – face à une situation qui le prend par surprise.

Comme toujours chez Varesi, c'est la ville qui constitue le personnage phare, et il excelle à porter son regard nostalgique sur ses transformations humaines et sociétales, pour le meilleur (rarement) ou pour le pire. Ici, la peur est son sujet. Peur des étrangers, Roms ou Roumains qui s'entre-déchirent, ou marocains violeurs en série idéalement désignés. Peur d'un monde qui bascule, quand l'informatique devient l'allié n°1 du flic moderne. Peur pour soi-même, quand l'être aimé vacille et fait chavirer des certitudes hier inébranlables.

Quand on aime la littérature policière, il faut lire Varesi, surdoué du polar d'atmosphères. Et quand on n'aime pas ce genre, il faut également lire Varesi ! Parce que c'est bien plus que du polar : une plume fine, drôle, intelligente, toujours inspirée et portée par le souffle d'une époque qu'il décode habilement.
Commenter  J’apprécie          470
Je fais connaissance avec le commissaire Soneri via la cinquième enquête de la série. A cause de la couverture. Ce crâne de vache stylisé promettait. Et du titre aussi, qui donne a posteriori quelques indices mais chut ! J'ai bien aimé les premiers chapitres et la plongée dans l'épais brouillard environnant Parme, miroir de l'âme tourmentée du commissaire Soneri. Des taureaux fous furieux surgissent de la brume. Un carambolage monstrueux s'est produit sur l'autostrada. Soneri est du coin et il est sensé guider la police de la route dans la campagne. Mais son enfance rurale est bien loin et il est tout prêt de se perdre lui aussi. Et puis, par hasard, le commissaire découvre au bas d'un ravin un cadavre calciné. Il se trouve non loin d'un campement de Roms. le corps est celui d'une immigrée roumaine, très belle, qui avait de riches amants. Elle rêvait de fonder une famille. Et puis bientôt au fond d' un car venant de Roumanie, on retrouve le cadavre d'un vieil homme. le commissaire a l'intuition que les deux affaires sont liées.
Passés les premiers chapitres, je me suis un peu ennuyée. L'histoire policière ne restera pas dans ma mémoire. J'ai eu l'impression de l'avoir vue dix fois à la télévision. Mais j'ai découvert la ville de Parme hors des chemins balisés et bien malade. Quant au commissaire...son amie Angela va peut-être le quitter. Il a déjà perdu femme et enfant. Il arpente les rues l'âme en peine. Il aurait besoin d'être rassuré et guidé. Mais elle prend son temps Angela, un peu trop. Alors il s'accroche à son travail mais ce qu'il découvre est bien sale.
Commenter  J’apprécie          380
Dans un Parme noyé dans le brouillard, un carambolage dantesque provoque un accident monstrueux... le commissaire Soneri qui connait son Parme comme sa pochepeut facilement se retrouver dans les lieux, c'est logique que cela soit lui qui s'y colle .

Dans cette purée de pois et ce chaos permanent, Soneri va faire un peu par hasard une macabre découverte : celle d'un corps d'une jeune femme enceinte dont le corps, visiblement présent depuis plusieurs jours n'a rien à voir avec le carnage pour lequel le commissaire a été appelé .

Soneri va vite découvrir que cette jeune immigrante roumaine avait entretenu des relations avec de grands bourgeois parmesans.

Soneri, assez fasciné par l'image et la beauté de la victime va avoir une enquête d'autant plus difficile que sa vie personnelle interfère dedans : en effet, sa compagne Angela, semble bien déterminée à le quitter...

Après Les mains vides, Or, encens et poussière est la cinquième aventure du commissaire Soneri

Ce dernier livre à sortir en France du grand romancier de polars italiens- et journaliste & agrégé de Philosophie excuzez du peu- Valerio Varesi, qui voit son fameux inspecteur Soneri, enquêter dans un Parme brumeux et crépusculaire.

Ce cinquième livre qui est traduit en France a été écrit en 2007 et ne sort que 13 ans plus tard chez nous.

Comme l'an passé quand on l'avait signalé à l'auteur qu'on avait eu la chance de rencontrer il y a énormément de retard dans les traductions françaises car 15 romans du commissaire Soneri ont déjà été parus en Italie

Varesi , journaliste d'investigation depuis plus de 30 ans, n'a pas son pareil pour décrire formidablement bien ce Parme et la plaine de Pô qu'il connait si bien, et son évolution au fil des décennies.

Avec énormément de talent, Varesi tisse une ambiance ouatée et mystérieuse qui sied parfaitement à son intrigue mélancolique, douce amère et tendre à la fois.

"Tandis que les deux hommes longeaient la clôture de l'autoroute, ils entendirent un halètement profond, comme s'il venait de bronches encombrées de catarrhe, mêlé à de lourds piétinements. Ils tombèrent nez à nez avec une énorme masse tournoyante au sommet de laquelle se dressait une majestueuse paire de cornes. Un taureau et une vache s'accouplaient au milieu de la route puis, après quelques embardées, s'en allèrent cogner contre le garde-fou métallique d'un petit pont."

Plus que jamais, Varesi montre qu'il possède comme peu de ses collègues le sens du portait, le sens d'une intrigue, formidablement bien ficelée, le sens des dialogues, affutés comme une lame, parfois douloureusement ironiques et désabusés et le sens de ses personnages .

Son Soneri, homme de morale, mais pétri de doutes et aux convictions fortement ébranlées est un de ces policiers comme on en voit finalement assez peu dans la littérature policière et qui donne fortement des envies de continuer le voyage avec lui..

Ca tombe bien , visiblement on a encore une bonne dizaine de ses romans à découvrir ...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          350

C'est avec ce 5ème roman traduit en français que j'ai découvert le personnage récurrent du commissaire Soneri de Valerio Varesi.

Le Commissaire Soneri se rend sur le lieu d'un accident où il trouve le corps d'une femme assassinée et brulée. Ils vont apprendre que Nina d'origine roumaine était enceinte et avait de très nombreuses relations avec des bourgeois de Parme. D'autres événements vont venir s'ajouter pendant l'enquête comme celui du vieil homme retrouvé mort dans un car en provenance de Bucarest…

Le charme du commissaire Soneri a opéré sur moi. Il prend son temps, s'interroge, il a une vie amoureuse compliquée mais ses réactions sont réalistes. C'est vraiment lui qui apporte tout l'intérêt du roman car l'histoire en soi est plutôt « classique »
Belle plume, bonne intrigue et l'auteur a su créer une atmosphère autour de cette enquête

Roman publié le 28 mai 2020
Commenter  J’apprécie          260
Brumeuse et bavarde cette balade parmesane.
Que de digressions pseudo philosophiques,
et de réflexions métaphysiques l
L'autopsie des amours agonisantes
de Franco, le flic et d'Angela l'avocate.
Leurs 5 à 7 sont des 14 à 15h plus que torrides.
Une enquête qui devient des enquêtes
Une victime qui ne serait pas que victime.
Les roms , les roumains , les cols blancs italiens ..
Le commissaire vient de la terre
Il refuse l'informatique , l'anglais
ce monde de progrès qui enferre..
Une lecture qui se traîne dans le brouillard de Parme.
Commenter  J’apprécie          190
Imaginez un jeu de cartes dans lequel on pioche les cartes les unes après les autres pour tenter de les associer par couleur. Mais ici, des couleurs il y en a beaucoup : les flics, les voleurs, les meurtriers, les usurpateurs, les femmes fatales et j'en passe.
Dans ce jeu que tient en main le commissaire Soneri, il y a quelques cartes maîtresses comme Nina, la jeune femme roumaine retrouvée brûlée le long de l'autoroute du soleil, le « marquis » un clochard philosophe qui l'aide à prendre du recul sur ses conclusions souvent hâtives et Angela, son amie, l'avocate qui n'en finit plus d'hésiter sur leur vie amoureuse.
Et puis il y a toutes les autres cartes, les nombreux amants richissimes de la belle Nina, les Roms italiens qui campent près d'une décharge au bord l'autoroute et les tsiganes roumains itinérants qui vivent de trafics en tous genres.
Dans ce polar d'ambiance, noyé dans le brouillard de la ville de Parme, Soneri va tenter plusieurs pioches avant de résoudre l'énigme d'un meurtre aux nombreuses facettes.
Comme tous les jeux de patience, cette partie va demander stratégie et réflexion, et si le rythme assez lent, c'est que l'enquête est moins importante que les personnages, tous plus attachants les uns que les autres, apportant chacun sa petite touche d'humanité et de sagesse.
Le roman est parsemé de situations cocasses que j'ai trouvées épiques et sa lecture dépaysante m'a transportée avec bonheur, dans cette belle ville italienne, entachée par la délinquance et les fractures sociales, mais où l'on sait encore profiter des choses simples de la vie, avec sérénité et philosophie.
Commenter  J’apprécie          110
Soneri est de retour, dé-confiné !
Soneri, commissaire de son état dans sa bonne vieille ville de Parme ne sait plus où donner de la tête.

D'abord, alors qu'un épais brouillard recouvre Parme, on retrouve non loin d'un camp de Roumains, le cadavre brûlé d'une femme.

Puis dans un bus venant de Roumanie, c'est un vieux que l'on retrouve au fond, raide mort.

Enfin, et surtout, Soneri est jaloux comme un pou. Angela, son amoureuse, qui prend un malin plaisir à se faire désirer, a un amant…Soneri veut connaître son rival, forcément !

Ce sont ces trois « dossiers » qui vont donc occuper Soneri, quand il n'est pas attablé dans son restaurant fétiche, à déguster la fabuleuse cuisine locale, arrosée comme il se doit d'une bonne bouteille, il va sans dire. D'autant que Soneri, y rencontre souvent un vieil aristo fauché au comportement pour le moins original.

C'est toujours un plaisir que de retrouver Soneri et de découvrir en sa compagnie, Parme, même sous un brouillard épais et persistant qui donne ainsi une étrange atmosphère, limite fantomatique, à cette ville que Soneri peine à reconnaître tant elle change au fil du temps.

J'aime le côté très humain de Soneri, qui dans cet opus laisse voir à tous sa fragilité sentimentale, sa phobie de l'abandon, son côté petit garçon en opposition avec le commissaire expérimenté et méthodique à qui rien ni personne ne résiste.

C'est toujours avec regret que l'on quitte Soneri dans l'attente de ses nouvelles aventures. Mais, comme j'ai plus d'un tour dans mon sac, j'ai gardé au chaud un petit dernier pour la route !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          110
Parme, une nuit de brouillard. Un carambolage monstrueux a lieu sur l'autoroute. le commissaire Soneri est envoyé sur place. Dans le chaos, le corps carbonisé d'une jeune femme est retrouvé au bord de la route. La victime, Nina Iliescu, est une immigrante roumaine dont la vie en Italie n'a laissé que peu de traces, à part une longue liste d'amants appartenant à la haute société.
De nouveau plongés dans le brouillard de Parme, le commissaire Soneri en voit de toutes les couleurs. Envoyé sur les lieux d'un carambolage sur l'autoroute, il découvre un corps carbonisé qui ne semble avoir aucun rapport avec l'accident.

De là, nous voici repartis dans un Parme envoûtant, sinuant dans ses rues aux noms chantants ponctués d'arrêts dans des endroits où on mange et boit bien, choses importantes pour aider notre commissaire à résoudre ses enquêtes. Mais là-dessus vient se greffer les tourments de sa vie personnelle avec Angela qui semble très attirée par un homme élégant et raffiné, et notre commissaire se sent bien délaissé car comme tout un chacun, le besoin d'être aimé est vital !

L'enquête et la vie de Soneri ont bien des points en commun et il trouve du réconfort auprès d'un ancien marquis qui ne manque pas de philosophie.
Enfin, après maints rebondissements , il arrivera à clore cette enquête qui lui aura causé bien des soucis.

L'écriture de Valerio Varesi est vivante, tantôt sucrée tantôt piquante mais toujours succulente et truculente dans sa façon d'analyser notre société. Encore une belle réussite.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          100
Mécanisme de la fidélité, dilemmes moraux de nos dissimulations. le retour du commissaire Soneri est marqué par les coïncidences et leurs effondrements. Tel un taureau dans le bassa, le brouillard de la pleine du Pô, le commissaire erre, avec - hélas - son habituelle nostalgie, en quête de son minotaure. Avec sa prose  si limpide et littéraire, son art du dialogue, Valerio Varesi excelle une fois de plus à faire du polar un exercice équilibriste de moral.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (242) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
827 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}