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Conte épique alliant le tragique et le farfelu, ce roman se permet aussi de mélanger des éléments biographiques et des inventions, la vie agitée de la capitale péruvienne et des excursions dans des villages reculés, le quotidien ordonnancé de la bourgeoisie liménienne et les délires échevelés d'un auteur de feuilletons radiophoniques, les rêves d'écriture d'un étudiant nommé Mario et les rappels au réalisme de la génération antérieure, la naissance d'une histoire d'amour et la dégénérescence du "scribouillard" stakhanoviste auteur des novellas radiodiffusées susmentionnées et qui en mélange peu à peu et involontairement les personnages et les intrigues.
C'est bouillonnant, truculent, sarcastique, violent et tendre. C'est un labyrinthe de situations, de sentiments et de personnalités d'une richesse décoiffante et c'est pourtant merveilleusement agencé (y compris quand les oeuvres du scribouillard commencent leur lent glissement vers le cafouillage). C'est un guide topographique dans les méandres de la vie au Pérou, c'est une réflexion sur l'écriture, ses difficultés, ses excès, ses faiblesses, ses trompe-l'oeil ; c'est une histoire d'amour et d'amitié. C'est maîtrisé, profond, drôle, prenant. C'est un chef-d'oeuvre !
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Dans ce roman largement autobiographique, Mario Vargas Llosa nous raconte avec une verve époustouflante ses débuts de journaliste à Lima (Pérou) et ses premiers émois amoureux pour sa tante Julia, tante par alliance devenue veuve, une veuve semble-t-il très appétissante. Il nous conte aussi diverses histoires insolites survenues au Pérou, à la capitale Lima ou bien dans des endroits plus reculés. MVL joue avec ses lecteurs en choisissant de ne pas finir ses histoires et de faire passer un personnage d'une histoire dans une autre, tout comme le fait d'ailleurs l'un de ses personnages qui écrit des feuilletons pour la radio péruvienne. Tout cela se passe dans un gentil climat potache qui respire la joie de vivre et l'esprit latin. Mon enthousiasme s'est tout de même émoussé au fil de ma lecture et j'ai trouvé ce roman moins passionnant que ceux que j'avais lu auparavant, en particulier "La guerre de la fin du monde" et "Le paradis un peu plus loin".
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Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013 / 2014.
Lecture 11/15.

Si on devait dessiner dans le temps la courbe de mon ressenti de la première à la dernière page, celle-ci ressemblerait à la pente descendante sinueuse et irrégulière de l'Everest.
Mon plaisir des premiers chapitres, né de cette ambiance des studios radio qui m'attire tant, s'est dilué petit à petit dans un mélange de confusion, de réalisme ennuyant et d'indifférence aux personnages centraux, Mario et Julia en l'occurrence.
Le réalisme, c'est bien cela que je reproche aux biographies. Elles sont trop teintées de vérité, de fatalité. le parcours de chacun des protagonistes, soi-disant romancé, est trop ‘commun' pour emporter le lecteur au-delà de la platitude de la vraie vie. Ce n'est pas que l'histoire de la vie de Don Mario Vargas Llosa m'indiffère, non, c'est que sa vie est relatée d'une manière plus proche de la biographie que du roman. Ceci n'est pas une biographie romancée à mon sens, du moins pas assez ...
Dans un roman où les destinées fictives peuvent prendre tous les chemins imaginables, Pedro Camacho, ce scribe surhumain si particulier, si original, si piquant (une perle de personnage !), n'aurait pas évolué de façon aussi morne. Il aurait fait un parfait anti-héros et son histoire personnelle, rehaussée à la place centrale d'un roman, m'aurait sans doute plus séduite que celle de Mario Vargas Llosa et sa tante Julia. Relation que je trouve d'ailleurs presque anodine, surtout à notre époque … Mais pourquoi le lire alors ? Parce que je suis curieuse de la vie des jeunes écrivains en devenir, attirée par le journalisme et par la culture latine, la chaleur des échanges et l'exotisme délicieux du milieu. L'intrigue m'indifférait car, même en replaçant cette liaison interdite dans son contexte et à son époque, elle me paraissait trop commune. Il a 18 ans, elle en a 33. Ils ont 15 ans d'écart. Et alors ?
Et d'ailleurs, qu'est-ce que cet écrivain en herbe qui rêve d'être publié au journal local et d'emménager dans une mansarde dans le quartier des artistes à Paris peut bien trouver à cette femme que lui-même décrit comme « entretenue » et très éloignée de toute forme de littérature quelle qu'elle soit ? Non, l'auteur ne nous fait pas aimer Julia. Et moi, je suis sensible à ça. Je sais que c'est purement subjectif et qu'un bouquin peut être bon sans personnages attachants. Mais quand l'intrigue centrale concerne un amour interdit et non un monde dystopique ou une tare sociale de taille (où le sujet est moins les personnages que la société elle-même), j'attend des personnages plus intéressants, une relation plus complexe qu'une amourette de lycée ...

Autre petit bémol : Les protagonistes sont très nombreux du fait de l'alternance entre les feuilletons radio de Pedro Camacho et la biographie de l'auteur. Si on rajoute à ce fait que les prénoms sont très souvent composés, que les derniers chapitres-feuilletons mélangent les personnages et leurs sorts et confondent les noms initialement attribués, il peut devenir assez ardu de s'y retrouver. Et puis ces feuilletons connaissent la même régression : ils déclinent sérieusement au 3ème tiers, multipliant les métaphores et analogies comme jamais je ne l'ai vu dans mon histoire de lectrice.

Bref, je sors assez mitigée de cette lecture, mitigée sans être totalement déçue, car l'humour subtil de l'auteur rend les chapitres de sa jeunesse plus digestes. C'est un humour distillé un peu partout dans ses descriptions de Pedro Camacho, Javier, Pascual et Pablito, un humour chargé d'affection mais aussi de nostalgie tendre pour ses camarades et galères de jeunesse.

Mais est-ce que je le recommande ? Non ...
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"Il me semblait de plus en plus évident que tout ce que je voulais être dans la vie c'était écrivain et j'étais aussi de plus en plus convaincu que la seule façon de l'être était de se livrer corps et âme à la littérature."

Roman d'une vocation, La Tante Julia et le Scribouillard brasse le récit autobiographique d'un apprentissage amoureux et littéraire avec des pastiches de feuilletons populaires. Alternant rigoureusement les deux genres (aux mésaventures sentimentales d'un adolescent avec son accorte tantine, les chapitres impairs ; aux fantaisies saugrenues d'un touchant gâte-papier, les chapitres pairs), Vargas Llosa s'essaie à la légèreté.

Abandonnant la complexité dramatique de ses précédents romans pour une narration plus classique -et conséquemment abâtardie-, l'illustre Péruvien se fourvoie à mes yeux. Les péripéties qui vont mener le futur prix Nobel à épouser sa Tante Julia s'élèvent rarement au-dessus du trivial et leur linéarité déconcerte pour qui admirait les brumes faulknériennes de la Ville et les Chiens ou les méandres spatio-temporels de la Maison verte et de la Catedral.

Heureusement, grâce à la création d'un génial plumitif, Pedro Camacho, Vargas Llosa retient notre attention. Il parodie avec bonheur le style tout à la fois ampoulé et vulgaire de son génial barbouilleur dans des contes édifiants et salaces. Incestes, violences, alcoolisme, catastrophes et autres élucubrations se mêlent dans une phraséologie maladroite où macèrent lubies pulsionnelles (la haine des Argentins par exemple) et gimmicks hilarants (le héros, invariablement cinquantenaire, véhicule de systématiques lieux communs : "large front, nez aquilin, regard pénétrant, esprit plein de bonté et de droiture".). Au fil des chapitres, la voix de Pedro Camacho, disturbée par l'épuisement et la folie, multiplie les aberrations (retour incohérent des personnages, syncrétisme crétin des différents récits, saccage jusqu'au-boutiste des codas) pour la plus grande joie du lecteur.

Dans cet exercice de style, le véritable écrivain (Varguitas alias Vargas LLosa), sectateur de Twain, Flaubert, Faulkner et consorts, fait piètre figure à côté de l'incontinente imagination de son calamiteux scribouillard qui n'a jamais ouvert un livre.

Un entrain mitigé.

"La femme et l'art s'excluent, mon ami. Dans chaque vagin est enterré un artiste." (P. Camacho)
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Merci au lecteur ou à la lectrice qui a glissé ce livre dans la loterie du dernier pique-nique Babelio et m'a permis de découvrir cette pépite !

Dans cette autofiction, l'écrivain Prix Nobel de littérature revient sur son histoire d'amour avec la soeur de sa tante par alliance, la « tante Julia », alors qu'il était âgé de dix-huit ans et elle de trente-deux. Les chapitres consacrés à l'intrigue principale alternent avec des nouvelles qui sont des mises en abyme des feuilletons radiophoniques écrits par le « scribouillard », le comique Pedro Camacho que côtoie le jeune Mario à la radio où il travaille.

Cette plongée dans le Pérou des années 1970 et toutes ses classes sociales est rendue unique par le style de Mario Vargas Llosa, plein d'humour et d'ironie, qui nous embarque complètement dans son histoire et dans son univers, que ce soient dans les chapitres consacrés à sa propre vie que dans les récits de Pedro Camacho (même s'il faut bien avouer que le comique de répétition dans ces nouvelles finit par être lassant, et que j'ai eu tendance à lire les dernières en diagonale).
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La tante Julia et le scribouillard/Mario Vargas Llosa/Prix Nobel 2010
Nous sommes dans les années 50. Vargas le narrateur étudie à Lima le droit en dilettante et s'essaye à l'écriture journalistique et autre nouvelle tout en tombant follement amoureux de sa ravissante tante de quinze années son aînée, fraîchement divorcée.
Voilà deux personnages que l'auteur met en scène un chapitre sur deux. Ces deux là côtoient un autre personnage haut en couleur : le scribe bolivien Pedro Camacho, écrivain obstiné de feuilletons radiophoniques pour la Radio Panamericana consistant en d'orageuses et souvent farfelues histoires pour la population de Lima, homoncule halluciné et polygraphe immuable niché dans son ergastule pour trouver avec succès l'inspiration et proférant à tout venant des apophtegmes qui laissent ses interlocuteurs sans voix. Sa production fait l'objet d'un chapitre sur deux. Les personnages de Camacho sont étonnamment stéréotypés, polyvalents et interchangeables d'une histoire à l'autre, meurent et ressuscitent, mais Pedro fait indéniablement le bonheur de ses auditeurs. Une parodie d'écrivain, mais à succès. Jusqu'au moment où … ! Un tel acharnement à l'écriture restera-t-il sans conséquence ?
Cette construction agrémentée d'un style expansif, jubilatoire et exubérant, truffée de néologismes intéressants est originale. Dérapages verbaux en sus. D'entrée le comique et l'humour sous-jacents annoncent des délires et des fantaisies inénarrables. de plus l'auteur se plait à mettre le lecteur dans la confidence : remarques entre parenthèses.
Il faut par ailleurs noter l'excellente traduction.
En résumé, un excellent roman partiellement autobiographique rempli de clins d'oeil et d'humour.
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Un roman délicieux ! je ne sais si c'est le terme qui convient ? qui parle d'amour : une histoire vraie qui alterne avec des nouvelles nous transportant au Pérou des années 50 , nous racontant le quotidien des Péruviens , toutes classes sociales confondues.
Un roman qui interroge sur la création littéraire ,sur la jeunesse qui prend dans ce roman beaucoup de risques tant professionnels qu'amoureux .Un roman jubilatoire ,plein d'humour ,baroque , comme souvent la littérature latino américaine et le réalisme magique .
Je crois savoir car il n'a pas été traduit en français et a eu moins de succès que le livre de Vargas ,que la tante Julia a écrit de son côté un récit un peu différent de leur histoire d'amour .....
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Ce type est génial, absolument génial. Je m'explique: il y a trois sortes d'écrivains (surement plus, mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit pour l'instant), d'abord ceux qui écrivent comme s'ils régurgitaient leur âme après l'avoir digérée tant bien que mal, ils crachent tout ce qu'ils sont sur le papier, du genre Miller, Kerouak et compagnie; En second, ceux qui observent le monde, les gens , la vie, et qui y voient plus que ce qui est évident, et surtout qui arrivent à décrire et donner du relief à ce qu'ils voient, tout en y instillant un bout d'eux même , ici, on trouve la majorité des auteurs. Et puis, il y a des gars, comme Llosa, qui s'amusent avec (et peut être "de " ) la littérature. Je m'explique encore, au risque de spoiler votre éventuelle future lecture. Julia est une tante par alliance, 32 ans, divorcée , bolivienne, qui débarque à Lima, pour se trouver un mari. Mais attention ce n'est pas une chercheuse d'or. le scribouillard, est un tout petit bonhomme, à la limite du nanisme, mais dont le charisme et la personnalité sont à la limite du gigantisme, engagé par la radio dans laquelle travaille varguitas, afin d'écrire une nouvelle série de feuilleton radiophonique. (ça pourrait être aussi varguitas, qui ne cesse de se lancer dans une tentative -bien affermie à chaque fois- d'écrire une nouvelle, et qui abandonne au premier obstacle, ou à la toute petite critique. Donc, tout commence par la rencontre de Vraguitas 18 ans, et de Julia. Rencontre somme toute banal autour d'un repas familial trés "latin" : une tables avec une demi douzaine de tantes et d'oncles. ensuite, chapitre suivant, un autre personnage entre en scène, un quinquagénaire, fier, honnête, bon, médecin, qui assiste au mariage de sa sublime nièce, et ne comprend pas pourquoi son neveu,(frère de la mariée), tout aussi beau, est triste, voire en colère, jusqu'à ce qu'on découvre une lugubre histoire d'inceste, dont le dénouement n'est pas donné. Ensuite, retour à Varguitas, et à Julia, et entrée en scène du scribouillard (qui entre autres excentricités; exprime une haine à la limite du racisme envers les argentins). Troisième chapitre, une autre personnage, la cinquantaine, fier, noble, embrigadé malgré lui dans une histoire tout aussi glauque que la première. puis encore varguitas, julia et le scribouillard qui poursuivent leur vie. Encore un quinca.....et là on se dit que tous ses personnages, avec leurs noms si longs vont se mélanger, et qu'on ne va plus suivre, et que l'embrouille commence déjà puisque vous avez l'impression que déjà les noms se mélangent d'un quinquagénaire à l'autre. Et puis (assez rapidement) illumination: les chapitres avec les hommes de cinquante ans sont les épisodes des feuilletons du Scribouillard. J'arrête ici les révélations, parceque c'est un peu plus compliqué que ça, mais c'est absolument délicieux. Et ce qui m'a encore fasciné, c'est le contraste de ce roman, avec un autre que j'avais lu de Llosa: la fête au bouc, roman absolument puissant, extrêmement violent, au point où j'ai du passer plusieurs chapitres insupportables. Voilà, il me reste un peu plus de 100 pages, que j'ai à la fois hâte et pas trop envie de finir.
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Je ne m'attendais pas du tout à cela, et rien que pour cette raison, ce livre est un vrai bonheur. Une autobiographie ! Et le portrait haut en couleurs d'un écrivain (mais pas celui auquel on pense) et, ce faisant, une réflexion ludique sur l'inspiration. La conjonction "et" dans le titre est un piège dans lequel je suis tombée à pieds joints car la tante Julia et le scribouillard n'ont rien à voir l'un avec l'autre (ou si peu), si ce n'est le lien que l'auteur entretient avec eux. J'avoue que j'ai préféré l'histoire de la tante Julia que j'ai trouvée haletante. Celle de Pedro Camacho, une fois compris le jeu sur l'écriture de ses feuilletons, a perdu un peu de son sel : je l'avoue, j'ai sauté les derniers épisodes car je voulais avancer dans les aventures de Varguitas et de Julia. Cele n'empêche pas que j'ai trouvé ce livre passionnant car il possède tous les ingrédients que j'apprécie en littérature : sincérité de l'approche du sujet, profondeur de ce dernier, humanité dans la manière de peindre les personnages ; mais tout cela avec une distance qui fait que rien n'est dit et que tout est possible. Pas de poncif, pas de vanité, mais une aimable (et parfois hilarante) conversation entre l'auteur et son lecteur.
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Marito ou Varguitos a 18 ans, il suit vaguement son cursus de droit en espérant devenir écrivain. Pour payer ses études et ses cafés, il rédige des bulletins informatifs à la radio, essayant de gommer le sensationnalisme de Pascual. C'est alors que débarquent dans sa vie Tante Julia et Pedro Camacho. Il tombe follement amoureux de la première, trentenaire et divorcée (en terme de scandale familial, on peut difficilement faire mieux), qui donnera à sa vie tout l'entrain qui lui manquait. Il observe, fasciné, le travail obstiné du second, le scribe bolivien, capable de retenir captif des milliers d'auditeurs péruviens grâce à ses feuilletons radios tellement rocambolesques qu'un auteur n'y retrouverait pas ses personnages.
Le récit est intelligent et drôle, il est parcouru de l'agitation de la jeunesse et des fourmis citadines, il est social et divertissant, surtout empli de musique et de rythme, il se fait photographie du Pérou des années 50 et cartographe des sentiments humains.
Vargas Llosa prouve encore une fois que les auteurs hispanophones sont les meilleurs à l'exercice de l'autofiction. Car dans ce roman, c'est une part de sa vie qu'il expose tout en interrogeant l'acte de création. J'ai mis du temps à me frotter à la plume de Vargas Llosa à la fois enlevée et exigeante.
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