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Les seigneurs de Bagdad nous racontent l'histoire de quatre lions emprisonnés dans un zoo de Bagdad en 2003 en pleine guerre du Golfe. L'un d'eux, une jeune lionne, rêve de liberté et organise un plan d'évasion. Elle imagine sa vie en liberté dans la savane. C'est à ce moment qu'éclate la seconde guerre du Golfe. Bagdad se retrouve alors sous une pluie de bombes. le zoo n'est pas épargné par ce déluge de feu et nos quatre lions se retrouvent libres dans un pays en proie à la guerre.

L'histoire s'inspire d'un fait réel. L'auteur ayant entendu l'histoire peu commune de ces lions a choisi de l'utiliser afin d'aborder métaphoriquement plusieurs sujets qui lui sont chers.
En suivant ces lions, l'auteur veut avant tout nous présenter le sort du peuple irakien. On retrouve les différents points de vue possibles. Celui de l'enfant innocent ballotté par la guerre. Celui de l'homme protecteur mais impuissant contre le déferlement de violence. Bien entendu celui de la femme, pleine d'espoir devant une liberté retrouvée. Et pour finir, la vielle lionne représente l'expérience et la mémoire d'un peuple ainsi que la condition féminine. J'ai beaucoup aimé cette dernière, on trouve beaucoup de peur et de fatalité chez elle, mais on sent qu'elle garde encore le pouvoir de se révolter.

Les dessins sont superbes. Les sentiments des lions y sont parfaitement retranscrits.
De plus, l'édition reliée proposée par Urban Comics est un très bel objet. le rendu des couleurs est de très bonne qualité. Les quelques planches pleines pages de la fin de l'ouvrage sont également de toute beauté.

Pour conclure, Les seigneurs de Bagdad est un comics de grande qualité, un témoignage violent et métaphorique qui nous atteint droit au coeur. On ne peut après cette lecture que s'interroger sur la guerre et ses conséquences.

Note : 9/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Très beau roman graphique que ces "Seigneurs de Bagdad" La qualité du dessin est assez extraordinaire, que ce soit dans le rendu des animaux comme du décor. On est plongé dans un Bagdad dévasté aux côtés de ces lions qui hésitent entre vie sauvage et vie domestiquée confortable.

Le mélange entre antropomorphisme et réalisme animal est subtilement dosé afin de permettre plusieurs niveaux de lecture, du réalisme de la transcription d'une histoire vraie à tout le symbolisme que l'on ne peut manquer d'y mettre. On ne peut faire autrement que de se poser la question de où est la sauvagerie, de qui est le plus humain, même si on a bien conscience d'être habilement guidés dans nos questionnements.

Le bémol ne me vient que de ce que j'ai pu apprendre une fois la lecture terminée en cherchant à me documenter. La version française n'est apparemment pas fidèle dans sa transposition graphique, du fait du choix d'un changement de format qui occasionne notamment des tronquages de cases vraiment regrettables, et également par le choix d'une police de caractère différente.

Le récit en lui même et la façon dont il est mené restent en tout cas remarquables, vrai moment de régal pour les yeux comme pour les esprits.
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Excellente bd, bouleversante, des dessins à couper le souffle.
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Avant 2003 le zoo de Bagdad comptait environ 650 animaux, seuls 35 ont survécu au conflit. (Un couple de sud africains avec leur projet "l'arche de Babylone" ont même tenté d'en sauver plus...)
On pense aux victimes humaines, pas aux animaux ni aux plantes dans ces cas. Vaughan, Rivière et Henrichon dans un ton très coloré donnent une interprétation de ce qui aurait pu arriver en se glissant dans la peau de quatre lions.
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Comment trouver un angle original pour parler de l'absurdité de la guerre ?
Niko Henrichon et Brian K Vaughan ont choisi d'exploiter une anecdote tragique de la guerre en Irak.
Au cours des bombardement, des animaux du zoo se sont enfuis de leur enclos. Des lions ont erré plusieurs jours dans les ruines avant d'être abattus. Brodant sur cette histoire, les auteurs s'interrogent sur la liberté, réelle ou fantasmée. Malheureusement, les auteurs ont surtout privilégié une très belle approche visuelle, avec de grandes cases élégantes, ce qui réduit le développment des sujets évoqués. le récit hésite entre la fable politique et poétique sans choisir son camp. On referme donc ce livre avec un sentiment de trop peu.
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Attention la publication de ce livre sous le titre "Les Seigneurs de Bagdad" est une catastrophe éditoriale, il faut donc se le procurer sous le titre "Pride of Baghdad".

L'éditeur Panini a démontré ici qu'il est à l'édition de BD ce que son homonyme est à la grande cuisine.
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Le choix de Vaughan de l'utilisation de lions est liée au fait qu'il avait entendu parler aux informations de la mort de lions échappés du zoo de Bagdad ; ce sont des militaires américains qui les avaient abattus au printemps 2003. Toutefois dans la culture arabe, juste coïncidence, le lion est un personnage très important ; il symbolise la noblesse, la force et la fierté et il est souvent utilisé comme un symbole de la nation, un moyen d'unir les gens. Les dessins à la Disney sont somptueux, épurés, splendides mais on est très loin d'un remake du Roi lion, ce serait plutôt l'esprit des Simpson ou de South Park que ce livre porte. Les personnages principaux sont Zill le lion adulte, Safa une vieille lionne aveugle d'un oeil, Noor un jeune lionne mère d'Ali un jeune lionceau. Après le bombardement du quartier du zoo et la fuite des gardiens, ils errent dans la ville. Durant cette balade ils rencontrent divers animaux et entrent souvent en conflit avec eux. Tous ces animaux représentent le peuple irakien et ces affrontements, dont l'enlèvement d'Ali par des singes, rappellent que l'arrivée des Américains déboucha sur une guerre civile. Zill représente les hommes servant comme soldats, il cherche à protéger ces trois compagnons et combattu Fajer l'ours, un représentant de la puissance américaine qui maltraite les prisonniers. Noor symbolise la femme face à une guerre. Safa renvoie aux personnes âgées, capables de donner de bons conseils qui pourraient bénéficier à la population. Safa, victime d'accouplement forcé dans sa jeunesse, rappelle les souffrances infligées aux femmes dans une civilisation machiste. le titre américain renvoyait tant tant à “horde“ qu'à “fierté“, aussi devant l'impossibilité de trouver un équivalent à “pride“, le choix de “seigneurs“ dont la prononciation est la même que celle de “saigneurs“ s'avère pertinent. le traducteur de Seigneurs de Bagdad est Benjamin Rivière qui a également oeuvré, chez Urban Comics, pour l'album Daytripper des frères Ba et Moon. Son texte prend soin d'adapter intelligemment des formules concises en américain, de ne choisir jamais systématiquement un mot d'argot français pour rendre une expression relevant du “slang“ sans avoir pesé les connotations dans les deux langues. Par ailleurs Benjamin Rivière s'occupe de vouloir faciliter la compréhension du lecteur. On comparera ainsi entre les versions de Benjamin Rivière des Seigneurs de Bagdad (deux extraits du texte donné en premier) avec celui de Laurence Belingard de Pride of Baghdad. Dans le premier cas on a : « Ce sol est instable. Où le petit nous emmène-t-il ? » et « Oui et si nous ne trouvons rien à manger, les brins d'herbe seront notre seule nourriture ». Pour la version édité par Panini, on proposait « Ça grimpe ici. Où Ali nous embarque ? » et « Oui, et on mangera de l'herbe, si on ne dégote rien ».
Attention la publication de ce livre sous le titre "Les Seigneurs de Bagdad" est une catastrophe éditoriale, il faut donc se le procurer sous le titre "Pride of Baghdad".
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Cette traduction de Laurence Belingard est trop littérale, elle ne lève pas les sous-entendus du texte original comme dans le passage où la tortue donne une définition personnelle de la guerre ; cette version relève d'une langue très minimaliste et argotique qui à force de filtrer avec le gouffre syntaxique amène certaines phrases à y tomber. de plus la mise en page relève du charcutage. Nombre de vignettes se voient privées de leurs parties les plus excentrées. Des dessins sont donc mutilés dans leur partie haute ou basse, ceci entraîne parfois la disparition d'éléments significatifs ainsi est gommée la forme donnée à l'oeil de l'ours blessé au museau, cette forme était destiné à illustrer la souffrance de l'animal en question. On évitera, sauf si on collectionne les pires traductions d'un livre, cette édition chez Panini pour lire celle d'Urban comics parue sous le titre des Seigneurs de Bagdad.
Le choix de Vaughan de l'utilisation de lions est liée au fait qu'il avait entendu parler aux informations de la mort de lions échappés du zoo de Bagdad ; ce sont des militaires américains qui les avaient abattus au printemps 2003. Toutefois dans la culture arabe, juste coïncidence, le lion est un personnage très important ; il symbolise la noblesse, la force et la fierté et il est souvent utilisé comme un symbole de la nation, un moyen d'unir les gens. Les dessins à la Disney sont somptueux, épurés, splendides mais on est très loin d'un remake du Roi lion, ce serait plutôt l'esprit des Simpson ou de South Park que ce livre porte. Les personnages principaux sont Zill le lion adulte, Safa une vieille lionne aveugle d'un oeil, Noor un jeune lionne mère d'Ali un jeune lionceau. Après le bombardement du quartier du zoo et la fuite des gardiens, ils errent dans la ville. Durant cette balade ils rencontrent divers animaux et entrent souvent en conflit avec eux. Tous ces animaux représentent le peuple irakien et ces affrontements, dont l'enlèvement d'Ali par des singes, rappellent que l'arrivée des Américains déboucha sur une guerre civile. Zill représente les hommes servant comme soldats, il cherche à protéger ces trois compagnons et combattu Fajer l'ours, un représentant de la puissance américaine qui maltraite les prisonniers. Noor symbolise la femme face à une guerre. Safa renvoie aux personnes âgées, capables de donner de bons conseils qui pourraient bénéficier à la population. Safa, victime d'accouplement forcé dans sa jeunesse, rappelle les souffrances infligées aux femmes dans une civilisation machiste.
Attention la publication de ce livre sous le titre "Les Seigneurs de Bagdad" est une catastrophe éditoriale, il faut donc se le procurer sous le titre "Pride of Baghdad".
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C'est un comics car c'est une oeuvre américaine, mais on est moins sur une qualité pulp qu'une qualité BD franco-belge, le tout dans un format proche du livre de poche.
De fait, le dessin est très beau, on différencie parfaitement les 4 lions. Les couleurs jouent beaucoup sur les tons ocres, nous plongeant dans une atmosphère chaude, voire désertique.
L'histoire est extrêmement émouvante. J'ai eu la larme à l'oeil plus d'une fois. C'est aussi une fable (à la manière d'Esope et De La Fontaine). La morale pourrait être cette phrase de la lionne Noor : "La liberté ne se donne pas. Elle se gagne." On ne peut alors s'empêcher de penser aux Américains voulant donner leur liberté aux Irakiens lors de la seconde guerre du Golfe.
Les lions incarnent chacun une relation différente à la liberté. le lion Zill connaît la liberté et la captivité, et n'a pas d'avis, il se laisse porter par les événements. La vieille lionne Safa connaît le prix de la liberté et préfère la captivité. La jeune lionne Noor désire à tout prix la liberté sans être certaine de ce que cela implique. Enfin le lionceau Ali ne connaît que la captivité mais ses rêves sont farcis par les souvenirs magnifiés des adultes.
Le récit n'impose ni morale ni réflexions, elles naissent de l'histoire elle-même.
Bref un one shot magnifique, puissant et accessible dès le collège.
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La guerre des hommes fait rage en Irak. Les lions du zoo de Bagdad, libérés accidentellement, découvrent que l'immense pouvoir de destruction des humains en même temps que la liberté. Les sauvages ne sont donc pas les bêtes dans cette BD comics qui est un véritable plaidoyer pour la cause animale et pour la paix.
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