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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoiiiiiiiiiiiire de la vie ! le cycle éterneeeeeeeel !... Et non ! Ce n'est pas le Roi Lion, mais bien les Seigneurs de Bagdad ici (Pride of Bagdad, en version originale) : une belle aventure léonine sur fond de guerre américaine en Irak.

J'ai sauté sur ce roman graphique dans la possible perspective de rencontrer Brian K. Vaughan au Salon du Livre de Paris et par une envie irrépressible de lire de nouveaux comics, et si possible en sortant un peu du monde des super-héros. L'auteur de Y, le dernier homme et de Saga (phénomène de l'année 2012) s'inspire ici d'un fait réel : la courte errance de quatre lions libérés du zoo de Bagdad par les bombardements de 2003 par l'armée américaine. le scénario est intéressant dans le sens où on nous sert une histoire en marge d'événements bien lourds au niveau actualité. Et pourtant, et pourtant… il y a sûrement plus à tirer de ce scénario simple au premier abord. En effet, attaque américaine sur Bagdad oblige, le rapport à l'américanisme est ici bien trouble et bien malin celui qui saura voir de quel côté se trouve vraiment Brian K. Vaughan. En forme de pamphlet libertaire, Les Seigneurs de Bagdad me semble assez confus au niveau de l'interprétation, mais l'enchaînement des actions, des rebondissements et des découvertes est captivant. Des dessins magnifiques accompagnent en plus le récit : Niko Henrichon alternent des teintes chaudes et réconfortantes avec des teintes sombres et choquantes pour peindre comme il convient une situation dantesque et violente.

Une bien belle découverte donc que ces Seigneurs de Bagdad qui inspire (au moins au premier abord) de beaux idéaux, même si l'américanisme est toujours tendancieux. Toutefois, ici au moins, la Nature est belle c'est certain (animaux, forêts, horizon), mais quand l'Homme passe, elle trépasse (chaque nouveau rebondissement est sur cette dynamique et la fin est le sommet de ce principe).
Enfin, pour tous les novices des comics, cette bande dessinée pourra servir d'introduction honnête aux techniques et références en vigueur dans ce genre de littérature. le bon cadeau à faire donc !

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Bagdad 2003
Les américains en pleine guerre bombardent la ville.
Les bombes pleuvent et tombent sur un zoo ce qui libère tous les animaux.
Les gardiens ont fui au début de l'orage.
Quatre lions : un mâle puissant, jeune, deux femelles, une vieille et une plus jeune et un lionceau.
Ils ont faim.
Leur ration de lapin ne leur a pas été servie.
Il y a du gibier à foison mais la jeune lionne a passé un pacte avec les antilopes de ne pas les chasser.
Et puis comment chasser quand on est né dans un zoo?
Seule la vieille lionne s'en souvient mais que c'est loin...

Voilà un album extrêmement intéressant puisque ne mettant en scène que des animaux.
Des animaux qui parlent comme des humains mais qui réagissent comme des animaux.
Il s'agit d'un plaidoyer contre la guerre et notamment contre celle-ci. Mais aussi sur la liberté et l'histoire est bouleversante mettant en exergue combien la captivité peur être destructrice pour ces fauves, entre autres.
Un épisode avec une vieille tortue bien sage ( les lions ne connaissant pas cet animal) est assez croustillant.
Un grand coup de chapeau aux dessins (certaines doubles-pages sont de véritables chefs d'oeuvre) et aux couleurs chaudes et ocres donnant une atmosphère encore plus terrible que la guerre par elle même, l'angoisse, la peur et l'incompréhension de ces fauves laissés à leur liberté.
Le trait aussi expressif que possible laisse transpirer les émotions de ces lions lors de leurs pérégrinations dans ce monde inconnu.
Il y a de l'humain dans ces fauves.
Les dialogues et la mise en page sont à l'avenant.
Une réussite.
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Disons le tout net ces Seigneurs de Bagdad de Vaughan et Henrichon m'ont beaucoup plus.
Les auteurs captent notre intérêt dès les premières pages, on se prend d'affection pour nos quatre héros félidés découvrant la liberté dans un monde que l'homme s'évertue à transformer en chaos. Peu de répits donc pour nos héros qui tentent de trouver leur salut vers un monde plus accueillant, mais la route est parsemée d'embuches et de dangers terrifiants.

Je dois avouer que cette incursion dans « le comics urban » va m'encourager à persévérer (sur les conseils de Dionysos que je remercie). Car « Les seigneurs de Bagdad » est une vraie réussite. Tant visuelle (dessins réalistes magnifiés par le choix des couleurs) que par son scénario. On tremble avec eux, on a peur de tourner la page sachant que de nouveaux ennuis vont leur tomber sur la tête. Quand au final, il est aussi bluffant qu'imprévu. Sacrément réussi, parole de néophyte.

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Très beau roman graphique que ces "Seigneurs de Bagdad" La qualité du dessin est assez extraordinaire, que ce soit dans le rendu des animaux comme du décor. On est plongé dans un Bagdad dévasté aux côtés de ces lions qui hésitent entre vie sauvage et vie domestiquée confortable.

Le mélange entre antropomorphisme et réalisme animal est subtilement dosé afin de permettre plusieurs niveaux de lecture, du réalisme de la transcription d'une histoire vraie à tout le symbolisme que l'on ne peut manquer d'y mettre. On ne peut faire autrement que de se poser la question de où est la sauvagerie, de qui est le plus humain, même si on a bien conscience d'être habilement guidés dans nos questionnements.

Le bémol ne me vient que de ce que j'ai pu apprendre une fois la lecture terminée en cherchant à me documenter. La version française n'est apparemment pas fidèle dans sa transposition graphique, du fait du choix d'un changement de format qui occasionne notamment des tronquages de cases vraiment regrettables, et également par le choix d'une police de caractère différente.

Le récit en lui même et la façon dont il est mené restent en tout cas remarquables, vrai moment de régal pour les yeux comme pour les esprits.
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Inspiré d'un fait réel survenu en 2003 (quatre lions s'échappant du zoo de Bagdad, suite aux bombardements), Brian K. Vaughan raconte une histoire allégorique en abordant des sujets comme le prix de la liberté et la barbarie de la guerre, du point de vue des animaux. Magnifique graphisme dans les dominants jaune, ocre et rouge et une finale crépusculaire.
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Pride of Baghdad de Brian K. Vaughan

Les Seigneurs de Bagdad de Brian K. Vaughan (scénario) et Niko Enrichon (dessins) , éditions Urban Comics.

Tiré d'une histoire vraie.
Vous, je ne sais pas mais moi c'est le genre de mention sur un ouvrage qui me fait fuir. Dans le cas des Seigneurs de Bagdad, nous aurions bien tort.
Des lions se sont bien échappés du zoo de Bagdad pendant les bombardements en 2003 mais qui peut dire comment ils ont vécu cette liberté retrouvée ? C'est à cette tâche que Brian K. Vaughan et Niko Enrichon se sont attelés dans ce superbe graphic novel.

Safa, la vielle lionne prudente, Noor, la jeune lionne révoltée, Ali, le lionceau né en captivité et Zill le mâle, sont lâchés dans une ville en plein chaos, en route vers la liberté mais où la mort les guette à chaque coin de rue. La métaphore du peuple irakien est certes simple mais reflète les choix qu'ont du faire des hommes et des femmes pris dans le feu des combats entre l'armée US et celle de Saddam Hussein. Noor idéalise la vie sauvage et cherche la liberté à tout prix, Safa n'a pas oublié les difficultés de la vie dans la savane et préfère sacrifier sa liberté à une cage dorée, Zill se moque de qui dirige tant qu'il a de quoi subvenir à ses besoins et Ali est comme un enfant qui n'aurait connu que la vie enfermée. Brian Vaughan ne s'engage pas et ne tranche aucune question, il rappelle simplement qu'au final, ce sont toujours les peuples qui souffrent dans les conflits quel que soit le vainqueur.
Ce graphic novel fait un peu figure d'ovni dans le paysage éditorial américain, autant par son sujet (la guerre en Irak) que par son traitement. le canadien Niko Enrichon, dont c'est le second travail professionnel, a été choisi pour le projet suite à son travail avec Howard Chaykin et David Tischman sur Barnum !, déjà chez Vertigo et on peut dire que c'est un choix gagnant. Ses planches sont encore embellies par le format graphic novel (plus proche d'une BD européenne que du format comics classique). On regrettera peut-être le choix des couleurs, certes très belles mais un peu trop chaleureuses pour un récit de guerre.
Brian Vaughan (auteur entre autres de Y : the Last Man) signe une histoire courte mais poignante, finalement très pessimiste.
Un superbe ouvrage et une belle entré en matière pour Urban Comics que cette réédition de Pride Of Bagdad, depuis longtemps épuisé. On saluera le retour au format original des planches (Panini avait opté pour un format à l'européenne qui étirait les dessins) mais pas la traduction inutile du titre : Pride of Bagdad ça avait quand même plus de gueule.
D'accord, c'est pas aussi pourri que Amère Victoire, je vous l'accorde.

8.5/10 Beau, intelligent, sensible, atypique, Les Seigneurs de Bagdad fait partie de ces livres où l'on revient encore et encore. Une réédition à ne pas manquer.

Lien : http://blog.librairie-critic..
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Dans un zoo, une lionne rêve de s'échapper et organise un plan d'évasion... Seulement la deuxième guerre du Golfe éclate et précipite cette occasion, ouvra les portes des cages de tous les animaux qui prennent la fuite. Accompagnée de son lionceau, d'un mâle et d'une vieille lionne dont le passé sauvage ne lui a pas laissé de bons souvenirs, ils vont ensemble (re)découvrir la vie sauvage.
Porté par des dessins magnifiques et non-caricaturaux, sans anthropomorphisme morphologique, on s'attache à la personnalité de chacun de ces lions, soit curieux soit réticent à l'idée de ne plus être assisté au quotidien et protégé des dangers. le seul point négatif réside dans le fait même que cette histoire est un one-shot.
Une mini-série autour du sujet aurait pu permettre de prolonger cette histoire qui avait un sérieux potentiel au niveau des parallèles avec les humains, et des critiques qu'il aurait été possible de leur adresser.
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