A Saint-Laurent du Maroni [en Guyane], le directeur [du bagne] nous a fait un discours pas piqué des vers.
"Evadez-vous, allez-y... Quand vous aurez essayé, si vous avez survécu à la forêt ou aux requins, l'envie vous sera définitivement passée."
(p. 13)
Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit.
Goutez moi ce nectar, je le tiens d'un petit caféier de Guadeloupe.
alors à un moment je leur ai écrit une dernière fois pour leur dire de m'oublier, de faire comme si 'étais mort.
J'ai plus jamais eu de nouvelles...
Tu vois il a pas fallu les pousser beaucoup.
-... t'y es allé fort cette fois-là, t'étais vraiment obligé de l'saigner en plein jour?
- La nuit les autres auraient pas vu le sang. Et on m'aurait pas appelé Paco les mains rouges.
- Ah oui, le blaze...
J'imagine qu'on t'a plus emmerdé après.
Au cachot, j'ai écrit une lettre à ma fiancée et à ma famille. J'ai dit que la Guyane était très belle.
Qu'est-ce que j'aurais pu leur dire d'autre ?
J’étais prêt à tout plutôt que de rester planqué comme un rat à attendre qu’on me tombe dessus. Y a des fois où la peur donne du culot
Parce qu'au bagne, un blaze c'est presque plus dur à enlever qu'un tatouage.
Mais quand on nous a mis en ligne, direction la mer, Nom de Dieu… Perpétuité en Guyane… Laisse-moi te que d’un seul coup, ça prenait tout son sens