Restait la belle à faire, ou la futilité des épilogues

Maxime et Henri, chacun avec leur chauffeur, roulent vers le studio de télévision. Deux journalistes, se préparent à interviewer ces deux candidats en lice pour le deuxième tour de la présidentielle. L'un de ces deux hommes politiques s'apprêtent à révéler un grand secret, que l'autre voudrait tenir secret. Un secret dont tous les grands de ce monde connaissent l'existence. Un secret qui inquiète les plus grands scientifiques. Que risque-t-on à faire éclater la vérité aux yeux du peuple ?

Cette fiction politique est divisée en courts chapitres qui amènent le lecteur peu à peu vers la révélation finale. Les différents points de vue (les journalistes, les savants, les conseillers…) se croisent, se répondent et permettent de mieux comprendre l'intrigue et les personnages. Au début, j'avoue cependant avoir été un peu perdue par ces multiples voix et par les notations chronologiques présentées au début de chaque chapitre. Mais peu à peu les morceaux du puzzle se mettent en place et le lecteur se prend au jeu : il est pris par le suspense (quel est donc ce secret ? le monde va-t-il en être bouleversé ?), tout en étant amusé par les différentes allusions au Réel : les hommes politiques sont facilement identifiables et leur passe d'armes est un vrai bonheur ! Les répliques fusent, les réparties sont pleines d'esprit, on se croirait sur une scène de théâtre. Quant à la fin, je l'ai trouvée jubilatoire… Donc, je conseille sans hésiter !