Jacqueline est septuagénaire, elle cumule cinquante-six années de mariage avec Marcel, ça déborde subitement. Elle part prendre l'air à l'Ile d'Yeu, notamment pour retrouver sa cousine Nane qu'elle n'a pas vue depuis près de soixante ans. Et si son mari profitait de cette absence pour réaliser un de ses vieux rêves ?
Ile vendéenne, littoral pour se ressourcer - un grand classique -, cagibi à souvenirs, cohabitation de trois femmes (deux âgées et une trentenaire) et d'un petit garçon. Les non-dits règnent dans cette maison, et la curiosité aussi : on épie les conversations, on fouine dans les vieilles photos et les archives à l'insu de leur propriétaire. Pour trouver quoi ? La recette du bonheur ? Les cousines se réapprivoisent lentement. L'aînée, Nane, qui a eu une vie et un mariage épanouissants donne les conseils que Jacqueline attend, ou plus exactement la pousse à prendre enfin elle-même ses décisions.
Le message est simple : chacun est responsable de sa propre vie, ne laissons pas les autres décider à notre place. Et cessons de considérer qu'ils sont à l'origine de nos ratages, de notre immobilisme, de notre frilosité depuis des décennies.
Je n'ai pas aimé les alternances de narration, surtout lorsque vents et lépidoptères s'en mêlent, même si cela rappelle la brièveté de la vie humaine, aussi éphémère que celle des papillons en regard des éléments naturels. Les dialogues simplistes et gentillets m'ont également agacée, ce côté trop réaliste ne m'a pas convaincue, paradoxalement.
Bref, je suis loin de partager l'enthousiasme rencontré jusqu'alors. Les thématiques et la plume m'ont rappelé
M-S Roger, B. Constantine, M.
Lethielleux et T. de Rosnay - auteurs dont je trouve la plupart des textes trop convenus et/ou pleins de clichés et/ou démagos.
Je remercie Babelio et les Éditions Belfond pour cette offre.