Grand classique de la bibliothèque Jules verne, «
Les enfants du Capitaine Grant » sont un condensé de ces
voyages extraordinaires. Comme pour « un capitaine de 15 ans », les protagonistes accomplissent un voyage, une aventure itinérante, mais il s'agira là de circumnavigation en suivant le 37ème parallèle et les terres qui le croisent : L'Araucanie, la Patagonie, l'Australie et la nouvelle Zélande. Toutes les cases de cet illustre auteur sont cochées : de la pédagogie scientifique, aux interminables descriptions de décors et autres paysages, en passant par le choix des personnages (le drôle, l'affable, le sérieux, le héros, la brave, …). le rythme est connu, l'écrivain y est fidèle, alternant les scènes d'héroïsme dans un contexte de catastrophes naturelles, les scènes de réflexions humanistes, ou celles de leçons de biologie. Pour soutenir ce rythme, des caractères externes intègrent l'intrigue en cours de route, de l'autochtone courageux, au convict dangereux, il faut bien tenir les 700 pages…
Ecrit et publié avant
L'Ile mystérieuse, L'École des Robinson,
Deux ans de vacances, ou Maitre Antifer, on voit bien là que
Jules Verne a préféré rentrer dans le détail sur un seul roman, parcourir plu précisément certaines régions du globe, plusieurs années après avoir survolé le monde des Enfants du capitaine Grant. Car si l'épisode sud-américain et excellent, agrémenté de moult aventures et autres tribulations, les épisodes australien et néozélandais sont survolé afin de servir l'intrigue. C'est l'un des défauts de ce roman fleuve, l'inégalité des épisodes. Comme un galop d'essai finalement, galop qui servira de base à ses innombrables aventures extraordinaires. Parfois même, certaines scène satisfaisant l'auteur, il les répliquera à l'égal dans d'autres oeuvres, j'évoque ici l'inondation de la plaine en Patagonie, évènement que l'on retrouve en Afrique dans
un Capitaine de quinze ans. Un peu répétitif donc.
Si la plume est toujours aussi remarquable, si le talent de conteur toujours aussi inégalable, il faut souligner que ce n'est pas le meilleur Verne, pas le plus abouti, malgré son indéniable qualité.