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Un capitaine de quinze ans tome 0 sur 3

Charles Barbant (Illustrateur)Henri Meyer (Illustrateur)
EAN : 9782253081067
566 pages
Le Livre de Poche (22/09/2004)
3.84/5   240 notes
Résumé :
LA COLLECTION DU CENTENAIRE JULES VERNE 1905-2005

Le Pilgrim vogue vers l'Amérique. Dick Sand, jeune homme de quinze ans, y côtoie quelques passagers pittoresques : Mrs. Weldon, le cousin Bénédict, et quelques Noirs américains.
Par un concours de circonstances des plus mystérieux, l'équipage disparaît. Dick se retrouve aux commandes. Alors qu'il croit mener l'embarcation à bon port, le "capitaine de quinze ans" et ses compagnons se retrouvent e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ne vous y fiez pas, l'aventure sur mer n'est qu'une partie du roman. J'ai d'ailleurs été bien surprise lorsque je me suis retrouvée, à mi-lecture, sur le continent africain, celui des récits du 19ème siècle, sauvage, voire barbare.
Dick Sand est un bien jeune mais expérimenté matelot lorsque le bateau de pêche sur lequel il travaille accueille en son bord Mrs Weldon et son enfant. Les premiers jours de ce voyage de retour se passe alors sous les meilleurs auspices: le temps est ensoleillé, la mer limpide, et une bonne entente règne à bord, malgré le taciturne cuisinier Negoro, engagé à bord en Nouvelle-Zélande.
Mais une baleine qui passe par là éveille les sens du capitaine et de son équipage, voyant par cette pêche là une manière glorieuse de terminer cette longue expédition.
Je n'en dirai pas plus sur le récit qui, sans surprise, recèle de multiples aventures et pas mal de suspens.
j'ai trouvé cette lecture intéressante, au-delà du récit en lui-même, pour ce qu'il peut dénoter de l'époque où il a été écrit, c'est-à-dire peu après l'abolition de l'esclavage dans la majorité des pays mais en pleine colonisation. Jule Verne condamne fermement l'esclavage dans ce roman et milite pour la liberté des Noirs américains; mais le regard qu'il porte sur les Noirs africains s'avère moins ouvert er rien dans le récit ne montre une quelconque curiosité envers les cultures des "indigènes".
J'ai maintenant plusieurs lectures de Jules Verne à mon actif, je ne suis pas surprise de ce décalage entre son époque et la nôtre, mais cela finit par rendre ces lectures moins agréables.
Pour le reste, Jules Verne profite de ce récit pour nous donner quelques leçons d'entomologie et de géographie du continent africain, notamment en nous retraçant le parcours de Livingstone en Afrique australe.
Une lecture captivante et instructive donc, mais je pense m'arrêter là avec ma découverte de l'oeuvre de Jules Verne, au moins pour un certain temps!



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Dick Sand, quinze ans, se retrouve, par un incroyable concours de circonstances, maître à bord d'un bateau, le Pilgrim.
Chargé de ramener le navire et ses passagers à bon port, Dick Sand est trompé par le cuisinier du bord et se retrouve finalement sur les côtes africaines.
Au-delà de l'aventure pittoresque, Jules Verne pose ici le problème de l'esclavage qu'il condamne et il nous offre, en plus d'un voyage extraordinaire, un plaidoyer pour la liberté.
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C'est toujours sympa de relire les bouquins qui nous ont plu étant enfants.
Je ne me rappelais pas que ce livre était un vibrant plaidoyer contre la traite des êtres humains !
Au delà de l'odyssée de Dick Sand et de Mrs Weldon, qui m'avait passionnée plus jeune, Jules Verne nous fait découvrir l'Afrique telle qu'on la connaissait en 1878, c'est à dire au travers des expéditions comme celle de Livingston par exemple.
C'est très prenant car on se demande si tout ce petit monde va s'en sortir ou non !
C'est très instructif aussi sur la traite des indigènes africains à l'époque, Jules Verne retrace bien toute cette partie sombre de l'histoire humaine, qui, quoi, comment.
Il serait sage de refaire lire ce livre dans les écoles pour comprendre le pourquoi de la vision "blanche" de l'humanité sur la population noire.
Livre profondément anti-raciste, éloge du courage, j'ai beaucoup aimé relire ce livre dans le cadre du challenge solidaire 2021.
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Encore une aventure de Jules Verne. Cette fois en mer.
Le jeune Dick Sand est mousse sur un brick-goélette, le bateau appartient à James W. Weldon, et son épouse, son jeune fils ainsi que le cousin Bénédict et une bonne noire y ont pris place en Australie pour rentrer en Amérique. Malheureusement le capitaine et son équipage se mettent en chasse d'une baleine sur le chemin du retour et se noient. Il ne reste plus sur le brick que le mousse, cinq noirs recueillis un peu plus tôt avec un chien mais ne connaissant rien à la mer et le cuisinier que l'on a recruté récemment.
Le cuisinier sur lequel le chien aboie à chaque fois qu'il le voit profite de l'inexpérience du jeune marin et casse les instruments de navigation, les voilà donc qui passent le Cap Horn et débarquent en Afrique.
L'occasion pour Verne de montrer que même après la fin de la traite atlantique, le commerce d'esclaves a perduré, c'est aussi l'occasion de parler des voyageurs blancs comme Livingstone et Stanley. Bref toujours un discours didactique y compris d'ailleurs sur les insectes, le cousin Bénédict étant un entomologiste que rien d'autre n'intéresse.
Le côté didactique se double cette fois d'une leçon sur l'intérêt du savoir car si Dick avait eu plus de connaissances, il aurait été plus difficile à tromper.

Bien que Verne ait voulu montrer l'horreur de l'esclavage, il a un discours de son époque, les Africains sont tout de même des sauvages…

Une lecture conforme à mes attentes.



Challenge ABC 2019-2020





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Jules Verne ne serait-il qu'un affreux raciste ? Gardons-nous de le condamner trop vite. Dès son premier roman, il est en effet capable de reconnaître la qualité de certaines cultures africaines ; comme dans ce passage de Cinq semaines … où nos voyageurs survolent Tombouctou. L'Afrique a eu parfois un grand passé ; malheureusement ces temps semblent révolus :
"Tombouctou, depuis le XIe siècle, objet de convoitise générale, a successivement appartenu aux Touareg, aux Sonrayens, aux Marocains, aux Foullannes ; et ce grand centre de civilisation, où un savant comme Ahmed-Baba possédait au XVIe siècle une bibliothèque de seize cents manuscrits, n'est plus qu'un entrepôt de commerce de l'Afrique centrale. La ville paraissait livrée, en effet, à une grande incurie." Voilà qui semble aussi reconnaître, indirectement, le rôle positif des musulmans à l'histoire de l'Afrique.
Mais la générosité de notre auteur s'affirme plus clairement dans d'autres de ses ouvrages comme Nord contre Sud ou Un capitaine de quinze ans, remarquable dénonciation de l'esclavage qui subsiste dans la seconde moitié du XIXème siècle. le livre, publié en 1878, raconte l'histoire d'un garçon de quinze ans, Dick Sand, qui se retrouve seul maître à bord du Pilgrim, à la suite d'un accident où périssent le capitaine et les hommes d'équipage. Responsable des quelques passagers du navire, une jeune mère et son enfant et quatre noirs américains affranchis, il est trahi par le maître cuisinier qui fait en sorte que le Pilgrim soit amené sur les côtes de l'Angola. Cet individu, Negoro, un Portugais, cherche à vendre ses compagnons comme esclaves. La seconde partie du livre nous entraîne à la suite de Dick Sand dans cette Afrique en proie à la traite négrière.
Précis, équilibré dans ses jugements, le livre fait dans l'ensemble de la bonne pédagogie.
Oubliant un peu vite que la Convention avait supprimé l'esclavage dans les colonies françaises dès 1794, Jules Verne rappelle que l'Angleterre, la première, abolit la traite en 1807 et qu'elle fut suivie par la France lors de la Restauration, en 1814 (Napoléon, qui avait rétabli l'esclavage en 1802 - confirma cette mesure pendant les Cents jours). Tout cela, admet notre auteur, resta assez théorique, les négriers ne cessant de courir les mers et allant "vider dans les ports coloniaux leur cargaison d'ébène" ; mais en 1838 l'Angleterre émancipa tous les noirs de ses colonies, six cent soixante-dix mille esclaves ; suivie bientôt par la République française de 1848.
Jules Verne rappelle que l'esclavage n'a pas été l'exclusivité de l'Europe ; et qu'en cette seconde moitié du XIXème siècle, deux courants principaux de traite négrière subsistent en Afrique. "Deux directions sont imprimées aux caravanes : l'une vers la colonie portugaise de l'Angola ; l'autre à l'est vers le Mozambique. de ces malheureux dont une faible partie arrivent à destination les uns sont expédiés soit à Cuba, soit à Madagascar ; les autres, dans les provinces arabes ou turques de l'Asie, à La Mecque ou à Mascate". Notre auteur utilise les meilleures sources sur le sujet, les trouvant dans les récits tout juste publiés des grands voyageurs anglais comme Grant, Cameron, Burton ou Speke. Il décrit les provinces ravagées par les razzias où on ne trouve que mort et désolation. Livingston, au lendemain de ces chasses à l'homme, ne reconnaissait plus les provinces qu'il avait visitées quelques mois auparavant.
"Le marché des colonies espagnoles et portugaises se fermera un jour ; des peuples civilisés ne peuvent plus longtemps tolérer la traite… toutefois, pendant de longues années encore, les nations musulmanes maintiendront ce trafic qui dépeuple le continent africain. C'est vers elles que se fait la plus importante émigration de noirs…"
Un peu plus loin, Jules verne écrit : "L'islamisme est favorable à la traite. Il a fallu que l'esclave noir vînt remplacer là l'esclave blanc d'autrefois." Mais il n'absout pas pour autant totalement l'Occident puisqu'il ajoute : "nombre d'agents de grande puissances européennes n'ont pas honte de montrer pour ce commerce une indulgence regrettable."
Voilà qui ressemble à une série de constats objectifs, sans souci d'accabler ou d'absoudre à sens unique. Dans le cours du récit, les noirs affranchis se montrent héroïquement courageux. C'est l'un de ces frères, Hercule qui, après avoir réussi à échapper aux traitants, sauvera la situation en délivrant Dick Sand. On est loin des stéréotypes du bon noir, domestique dévoué mais un peu borné que l'on trouve dans plusieurs livres et notamment dans L'île mystérieuse ou Robur le Conquérant.
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critiques presse (1)
LigneClaire
07 septembre 2022
Le travail de Brrémaud est parfait, enchaîne tous les éléments, coups de théâtre, rebondissements que le dessin vraiment très achevé, bien travaillé de Christophe Picaud restitue pour un grand plaisir de lecture tout public.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
[...] Tout à coup, vers onze heures, un rugissement prolongé et grave se fit entendre, auquel se mêlait une sorte de frémissement plus aigu.
Tom se dressa tout debout, et sa main se tendit vers un épais fourré, distant d'un mille au plus.
Dick Sand lui saisit le bras, mais il ne put empêcher Tom de crier à haute voix : "Le lion ! le lion !"
Ce rugissement, qu'il avait si souvent entendu dans son enfance, le vieux Noir venait de le reconnaître !
"Le lion !" répéta-t-il. [...]. Une sorte de révolution se fait dans l'esprit de Dick Sand ... Il n'était pas où il avait cru être !
Ainsi, ce n'était point à la côte américaine que la Pilgrim avait atterri ! [...] Et ces mots terribles s'échappèrent enfin de ses lèvres : "L'Afrique ! L'Afrique équatoriale ! L'Afrique des traitants et des esclaves ! [...]
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— [...] Il n’y a plus de doute possible ! C’est une jubarte qui flotte à la surface de ces eaux rouges !
— Que c’est beau ! s’écria le petit Jack.
— Oui, mon garçon ! Et quand on pense que la grosse bête est là, en train de déjeuner, et ne se doute guère que des baleiniers la regardent !
— J’oserais affirmer que c’est une jubarte de grande taille, fit observer Dick Sand.
— Certes, répondit le capitaine Hull, qui se passionnait peu à peu. Je lui donne au moins soixante-dix pieds de longueur !
— Bon ! ajouta le maître d’équipage. Il suffirait d’une demi-douzaine de baleines de cette taille pour remplir un navire grand comme le nôtre ! [...] Et avec celle-ci, [...] nous embarquerions en quelques heures la moitié des deux cents barils d’huile qui nous manquent !
— Oui !... en effet... oui !... murmurait le capitaine Hull.
— Cela est vrai, reprit Dick Sand, mais c’est une rude affaire, quelquefois, de s’attaquer à ces énormes jubartes !
— Très rude, très rude ! répliqua le capitaine Hull. Ces baleinoptères ont des queues formidables, dont il ne faut pas s’approcher sans défiance ! La plus solide pirogue ne résisterait pas à un coup bien appliqué. Mais aussi le profit vaut la peine ! [...] »
Il était évident que ces braves marins s’animaient en regardant la baleine. C’était toute une cargaison de barils d’huile qui flottait à portée de leur main. À les entendre, sans doute, il n’y avait plus qu’à 45 arrimer ces barils dans la cale du Pilgrim pour en compléter le chargement ! [...]
Le capitaine Hull, qui ne parlait plus, se rongeait les ongles. Il y avait là comme un irrésistible aimant qui attirait le Pilgrim et tout son équipage.
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L'enfant qui comprend, dés le début, que le travail est la loi de la vie, celui qui sait, de bonne heure, que son pain ne se gagnera qu'à la sueur de son front - précepte de la Bible qui est la règle de l'humanité - celui-là est probablement prédestiné aux grandes choses, car il aura un jour, avec la volonté, la force de les accomplir.
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Or, à cette époque, pour retourner à San Francisco, Mrs. Weldon se trouvait dans la nécessité d’aller chercher en Australie l’un des bâtiments de la Compagnie transocéanique du « Golden Age », qui font le service de Melbourne à l’isthme de Panama par Papéiti. Puis, une fois rendue à Panama, il lui faudrait attendre le départ du steamer américain, qui établit une communication régulière entre l’isthme et la Californie. De là, des retards, des transbordements, toujours désagréables pour une femme et un enfant. Ce fut à ce moment que le Pilgrim vint en relâche à Auckland. Elle n’hésita pas et demanda au capitaine Hull de la prendre à son bord pour la reconduire à San Francisco, elle, son fils, le cousin Bénédict et Nan, une vieille négresse qui la servait depuis son enfance. Trois milles lieues marines à faire sur un navire à voiles ! mais le bâtiment du capitaine Hull était si proprement tenu, et la saison si belle encore des deux côtés de l’Équateur ! Le capitaine Hull accepta, et mit aussitôt sa propre chambre à la disposition de sa passagère. Il voulait que, pendant une traversée qui pouvait durer de quarante à cinquante jours, Mrs. Weldon fût installée aussi bien que possible à bord du baleinier.
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Bientôt, Dick Sand eut gagné d’un air
indifférent une cinquantaine de pas encore. De
l’endroit où il se trouvait alors, il aurait pu crier,
de façon à être entendu de Tom, ce nom de
Kazonndé et lui dire quelle serait la durée
probable du trajet. Mais compléter ses
renseignements et s’entendre avec eux sur la
conduite à tenir pendant le voyage, eût mieux
valu encore.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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