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Citations sur Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : Souvenirs (51)

[Chez Michel Foucault] Jamais de potins. On ne cancanait pas, on ne se moquait pas, on parlait des bizarreries d'autrui avec la sympathie admirative d'un naturaliste pour l'inventivité de la nature.
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La frontière entre l'enseignement et la recherche est poreuse. Quand on explique à des agrégatifs un beau poème d'Horace, l'ode Tu ne quaesieris, il arrive qu'on fasse une trouvaille publiable dans la Revue de philologie et qu'on reçoive une lettre d'approbation écrite de la main d'Eduard Fraenkel en personne. C'est autre chose que de déjeuner au ministère !
La voici donc, cette ode, qui se déroule "en temps réel", au cours d'un banquet où Horace a été invité et où, selon l'usage, va se dérouler un intermède (un acroama) où se produiront cette fois des devins. Alors Horace prend la parole et donne son avis à l'hôtesse :
"Non, ne cherche pas à savoir - c'est tabou - quelle fin m'ont réservée, t'ont réservée les dieux, ô Leuconoé : ne scrute pas les calculs des astrologues. Comme il vaut mieux laisser venir ce qui doit arriver, que Jupiter t'ait accordé de vivre encore d'autres hivers ou que celui qui brise présentement la mer sur les rocs qu'elle ronge doive être le dernier. Si tu veux être raisonnable, fais-nous plutôt servir de ton vin et raccourcis à une taille moindre l'espoir de longue vie".
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"La religion est surtout émouvante pour qui n'y croit guère ; je suis toujours ému quand je vois prier", écrit Benjamin Constant dans son Journal. J'avais fait avec émotion, à Sant'Agostino, la découverte de la sublime Madone des Pèlerins, avec son couple de paysans agenouillés, abîmés dans leur prière, dans leur vénération, au pied d'une Vierge dont le visage sans émotion s'inspire de quelque marbre antique de déesse païenne.
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Seul le plaisir du lecteur peut vraiment combler un auteur. [...]
Malheureusement on va voir que le drame d’être un parvenu dure jusqu’à la mort. [...]
L’art sert à affirmer fortement les grandes vérités ou les grands souvenirs à la face du ciel. [...]
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lisant Montaigne, son long chapitre sur la mort, où il fait tout pour se rassurer, m'avait surpris : "Mais que va-t-il s'obséder là-dessus ? La mort, personne n'y pense ! "
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la société a pour fin de permettre à l'humanité de faire passer à l'acte ce qu'elle recèle en puissance, de faire épanouir ses virtualités, de fleurir.
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le scepticisme n'a jamais empêché les prises de parti les plus résolues, le sceptique en lui se bornant à ne pas fonder en raison ses caprices. Aussi se sent-on toujours naïf ou romanesque à côté d'un sceptique.
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Intéressante petite (auto) biographie intellectuelle d'un historien (de droite) se situant un peu dans l'historiographie de son temps, et adoptant un regard plutôt lucide sur les heureux aléas de sa carrière (on dirait aujourd'hui de son parcours).

La dimension plus personnelle du livre est moins convaincante, en raison d'une certaine dose de forfanterie ou de fausse modestie, ainsi que de passages pouvant gêner la pudeur - même si, on l'aura compris, le plus grand relativisme en la matière, merci Foucault, devrait ôter sa valeur à une telle observation de lecteur.

Enfin, en dépit des compétences grammaticales de l'auteur, on regrettera un style assez pénible : des répétitions, mais surtout un emploi curieux des temps verbaux de la narration rétrospective ; une singulière absence de futur dans le passé (ces formes en -rais) qui rendent parfois plus incohérent qu'original le personnage-narrateur.
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À chaque époque (l'homme) est le prisonnier et la dupe de ses vérités du moment, il ne peut les contourner pour voir plus loin, jusqu'à ce que le temps lui impose d'autres vérité sui lui seront non moins incontournable. (p. 230)
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(...) en 313, un empereur romain, le païen Constantin, s'étant converti lui-même, a mis fin aux persécutions et a fait du christianisme une religion autorisée, à côté du paganisme. (...).
En fait, Constantin n'a nullement cherché à imposer le christianisme à tous les sujets de l'Empire ; sa conversion était une décision purement personnelle, individuelle, mais de taille gigantesque : il entendait par son exemple, indiquer au genre humain le chemin vers le vrai Dieu. Par son exemple seulement ; il s'est bien gardé de convertir de force ses sujets païens, dont les cultes publics se maintient jusque vers la fin du IVe siècle. On ne saurait brusquer les consciences, faire croire de force, disait-il. (p. 211)
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