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4,06

sur 290 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette bande dessinée s'inspire d'un conte de Tolstoï lui même inspiré du livre IV des Histoires d'Hérodote, ainsi que de récits entendus chez les Bachkirs, peuple vivant entre la Volga et l'Oural, quand l'auteur russe y avait fait des cures de koumys, ce lait fermenté de jument ou de chamelle aux propriétés soi-disant médicinales.
Il est conseillé de ne pas connaître ces versions inspirant la bande dessinée pour en apprécier toute la saveur.
Au niveau graphique, c'est classique mais superbe, calligraphie bien sage mais cyrillicoforme, avec un style bien particulier, enfantin et dynamique qui sied parfaitement au sujet. Mention particulière à la réalisation matérielle : "papier" pas du tout glacé, que j'ai vraiment apprécié au toucher.
Le pire de cette bande dessinée est pour moi sa couverture, quel dommage !
L'histoire ? c'est un conte philosophique, qui en rappelle beaucoup d'autres et qui est traité intelligemment par l'auteur. Libéralisme, collectivisme, les grands classiques de la Russie tsariste et du monde en général...
A la fin, on se découvre presque surpris de trouver tant de modernité dans un récit du dix-neuvième siècle.
A conseiller et offrir sans modération.
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C'est l'adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï sur le thème de la possession, de la propriété, et de l'ambition. le titre colle à merveille au récit. On retrouve le ton de Tolstoï, le jeu des dialogues, l'humour basé sur des personnages trop sûr de leurs opinions. le graphisme est simple, le trait vif et dynamique, assez classique, les couleurs naturelles apportent une ambiance rétro, les décors sont simples, le tout est au service de l'histoire. On va plutôt s'attarder sur les caractères des personnages, cabochards, entêtés, égoïstes… avec seulement la femme de Pacôme qui semble plus sage, mais personne ne l'écoute. L'ensemble est construit comme une fable avec une morale finale, drôle et pathétique et qui fait mouche. C'est une lecture très rafraîchissante, et qui fait du bien.
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J'ai beaucoup apprécié cette adaptation d'une nouvelle de Tolstoï qui ressemble beaucoup à une autre que j'ai lu récemment "Maitre et serviteur" avec une scène perdu dans la neige à la tombée de la nuit, au même motif de s'enrichir plus vite en faisant sans tarder une bonne affaire. Car il y a toujours une morale sur la convoitise, l'appât du gain, le choix de vie à faire au bon moment.
Le dessin est parfait pour coller à l'époque, à la vie rude des paysans russes, aux problèmes de servitude, à la solidarité entre semblables.
Très belle mise en pages avec une variété de formats qui étonnent et ravissent.
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« Il y a des poursuites du bonheur stupides » (p.106)

Comme celle de vouloir à tout prix s'enrichir et surtout d'être plus riche que son voisin. Ou celle de devenir le plus grand propriétaire terrien alors qu'en fait, un petit lopin de terre convenait très bien.

Le paysan russe de cette histoire vivait heureux au début de l'histoire : il avait un coin de terre, quelques vaches, vivait décemment et avait beaucoup d'amis au village. Et puis, une petite voix perfide, celle de son riche beau-frère citadin, lui insuffle à l'oreille des idées d'expansion : agrandir son domaine, employer des travailleurs pour produire toujours plus. Bien trop tard, le paysan apprendra à ses dépends qu'il est vain de vouloir être le plus grand.

« Ce qu'il faut de terre à l'homme » est un conte philosophique (adapté de Tolstoï) qui dénonce un des traits de caractère destructeur de l'être humain : son ambition démesurée. Toujours plus de richesses, produire toujours plus, au détriment des autres et de la nature. Jusqu'à oublier complètement qui l'ont est et à se détruire soi-même. Alors que finalement, il est possible d'être heureux en se contentant de peu.

Un conte à découvrir aussi pour les planches dont certaines, muettes, représentent de magnifiques paysages ou racontent certaines actions qui ne nécessitent aucune description.

(Découverte n°5 du Sac Mystère n°25 - BD « Ecolos » de la Bibliothèque publique de Huy)
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Cette BD est adaptée d'un récit de Tolstoï.

Après l'abolition du servage, un paysan cherche à vivre de son travail, avec son épouse et son fils. Les conditions de vie restent difficiles, non seulement à cause du rude climat, mais aussi en raison de la domination des propriétaires terriens.
Pour ce paysan, posséder la terre qu'il cultive devient une obsession.
Ambition démesurée ?

Le dénouement - surprenant - comporte des éléments de réponse et de réflexion. Le graphisme et les couleurs sont agréables.
Cette lecture m'a donné envie de découvrir le récit original de Tolstoï, moi qui ai rapidement calé lors de ma tentative de lecture du copieux « Guerre et paix ».
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Comme je vous l'ai déjà dit, même si je ne suis pas une grande spécialiste de la BD il m'arrive très régulièrement de regarder le rayon à ma bibliothèque et parfois un album se glisse dans mon sac.....

C'est le cas pour celle-ci et je ne me suis à nouveau pas trompée..... l'instinct..... Adaptée d'une nouvelle de LéonTolstoï qui traite de l'avidité des hommes pour la possession, l'avoir et ce qu'il peut changer de la nature humaine..... Vaste sujet me direz-vous et pourtant rien ne change, semble-t-il...

Pacôme est presque heureux pourrait-on penser, dans sa petite ferme en Sibérie avec sa femme et son fils. Il ne possède peu mais ce qu'il a suffit aux besoins des siens. Mais voilà que lui prend l'envie d'avoir plus de terres, contre l'avis d'ailleurs de sa femme qui pense qu'avoir plus ne les rendra pas plus heureux (sagesse féminine.....). Et elle ne se trompait pas !

Le récit est découpé en 7 parties, les dessins transcrivent parfaitement l'ambiance, le décor et les caractères des différents personnages. Les dialogues sont justes, ironiques parfois et reflètent totalement les pensées ou paroles des protagonistes (même quand ils sont absents, les illustrations parlent d'elles-mêmes).

Vous avez compris j'ai aimé.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Voilà une BD très intéressante adaptée d'une nouvelle de Léon Tolstoï écrite en 1886 et traduite en français sous différents titres selon les éditions comme par exemple "Qu'il faut peu de place sur terre à l'homme".

Pacôme, un paysan de Sibérie vit avec sa femme et son fils sur son lopin de terre. Sa ferme, ses ruches et les quelques animaux qu'ils possèdent leur suffisent pour vivre heureux.
Ils vivent dans une petite communauté où chacun a appris à se donner un coup de main lors des moissons par exemple, sans demander de contrepartie.
Mais Pacôme se sent à l'étroit, aussi lorsque son beau-frère, richissime lui propose de lui prêter de l'argent, l'idée germe dans son esprit qu'il pourrait avoir davantage de terres...
Lorsque le fils de la Barynia, une riche propriétaire voisine, décide de placer un intendant sur les terres de sa mère qui laissait jusqu'à présent les paysans en profiter librement, les moujiks découvrent avec lui l'intolérance et la violence.
Aussi lorsque Pacôme apprend que la Barynia compte vendre ses terres à son intendant, il décide de convaincre les hommes du village d'investir pour les acheter à sa place.
Mais comment se contenter de si peu quand on peut avoir beaucoup plus ?
De possession en possession, Pacôme devient un autre homme...
Et pourquoi ne pas se rendre aussi chez les bachkirs, qui vendent leur terre pour presque rien. Pacôme se met en route sans hésiter pour un long voyage, avec sa carriole emplie de cadeaux...

Voilà une BD au graphisme tout en finesse et très doux s'adaptant idéalement à chacune des situations.
L'auteur trouve le ton juste pour nous parler en sept chapitres qui sont sept étapes de la vie de Pacôme, d'un thème intemporel, la cupidité des hommes.
Il le fait sans fioriture et avec une pointe d'humour voire de cynisme. La fin, tout à fait cruelle mais inévitable, n'en est pas moins porteuse de leçon. Car il faut bien constater que cette fable philosophique n'a pas pris une ride, malheureusement...
Les hommes tireront-ils un jour les leçons de leur avidité ?
De quoi a-t-on réellement besoin pour vivre ?
Deux questions parmi d'autres qui me viennent à l'esprit en terminant cette lecture...
De nombreux dessins, pleine page, renforcent la teneur du récit.
J'ai eu envie de lire cette BD et donc de redécouvrir cette nouvelle qui fait partie des classiques, lus durant ma jeunesse...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Adaptation en bande dessinée d'une très belle nouvelle de Tolstoi. L'action se déroule à la fin du XIXème siècle en Russie après l'abolition du servage mais dans un monde rural où les maîtres, les barynes et leurs intendants ont tout pouvoir sur les paysans.
Un petit paysan décide de vouloir toujours plus : plus de terre, d'argent, d'animaux d'élevage. D'exploité, il devient exploiteur. Sa cupidité lui fait perdre amis et famille et finit par le perdre lui-même.
Une nouvelle qui s'apparente à un conte philosophique.
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Plus, plus, un petit peu plus, un peu plus ♫
Adaptation de Tolstoï, le graphisme et les couleurs sont simples et efficaces pour exprimer l'envie des Hommes à posséder, toujours un peu plus chaque jour. La cupidité est un bien vilain défaut en ces temps de crise en Russie.. J'ai bien aimé avoir toute la sagesse dans le personnage de la femme du héros ainsi que la chute de cette BD. Quelle chute !!
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Pour moi, Martin Veyron ne pouvait être que le créateur de Bernard Lermite, antihéros et dragueur maladroit.
J'aime quand les auteurs et artistes s'aventurent dans le contre-emploi, et s'attaquer à Tolstoï est carrément osé.
Martin Veyron ne se contente pas de restituer fidèlement le roman de l'écrivain russe, il apporte cette touche personnelle de décalage par rapport au livre sans à aucun moment le trahir. La cupidité et son traitement social reste bien le thème central du roman graphique.
Martin Veyron nous offre un album inattendu.
La belle surprise.
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