🎵 « Le Temps glisse, visqueux, dans le tube des jours
Il s'attache aux parois, s'attardant aux détours
Puis s'écoule et je reste avec mon âme vide ».
(P.40)
🎵 Ah, Boris ! le grand Boris ! Lorsque je me plonge dans un livre de
Vian, je saute à pieds joints dans un univers parallèle, les yeux fermés, les poings serrés, décidée à me couper du quotidien ordinaire. Je lis
Vian et j'écoute du jazz,
Miles Davis ou
Dizzy Gillespie, la candeur et l'insouciance remplacent le sérieux et les doutes, les couleurs criardes effacent le blanc, le noir, le gris, bref, l'espace d'un instant qui dure trop peu je m'évade totalement avec l'envie de ne parfois jamais revenir.
🎵 Ces
cent sonnets ne sont en fait que douze dans ce recueil qui devait initialement s'appeler « Cent infâmes sonnets » : et loin de respecter les règles strictes de la poésie classique,
Vian s'en joue, préférant treize pieds aux douze pourtant sacrés... Toutes les thématiques chères à l'auteur sont traitées, le jazz, la musique, le cinéma, l'amour et les rencontres, la vie quotidienne, et sa fantaisie, son langage, son humour et sa mélancolie jaillissent à chaque page ...
🎵 Agrémenté des dessins de son beau-frère Peter Gna, ce recueil est un petit bijou, un voyage dans la folie douce, un pied de nez aux règles qu'il est parfois si bon d'enfreindre ...
🎵 « Laissez se baisouiller cette jeunesse heureuse
Pourquoi les extirper de cet impur purin
Si leur espoir se borne à frotter des muqueuses ? »
(P.52)