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sur 3242 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
“Michka a largué les amarres “, elle part en maison de retraite avec sa petite bouteille de whisky cachée sous ses pulls. L'attend une nouvelle vie rétrécie mais parfaitement réglée.
Elle a heureusement Marie, qui l'aime, la regarde, l'écoute. Mais la jeune femme est impuissante face à cette femme cultivée, intelligente, réduite par un âge qu'elle peine à accepter.
"Mais je t'ai apporté des livres en gros caractères, tu as essayé ?
-Lesquels ?
-Les livres que je t'ai apportés la dernière fois. Écrits en gros.
-En gros ? C'est pour les vieux ça… Je les ai prêtés au type."

Et puis arrive Jérôme , l'orthophoniste. Il vient aider Michka, car les mots "s'enfouillent... s'enfuitent", elle les perd la nuit, elle en réinvente le jour. Jérôme lutte pour les récupèrer , car "sans le langage, que reste-t-il ?"

Et il y a les gratitudes.....aux personnes qui nous ont vraiment aidés à vivre, à survivre, au prix de sacrifices.....

De Vigan trouve à nouveau un sujet lourd, délicat et émouvant, avec des touches autobiographiques, qu'elle traite avec subtilité et légèreté, agrémenté d'un zeste d'humour, juste ce qu'il faut. J'ai lu les derniers chapitres la gorge nouée, que vous dire de plus. J'aime ce qu'elle écrit.

Je terminerais sur une note personnelle que je partage avec De Vigan ( et sûrement avec beaucoup d'entre vous), puisque les citations ci-dessous sont du livre.
Je trouve injuste qu'on termine nos vies de la sorte, réduite, dépendante, une décrépitude qui fait mal, très mal à l'intéressé, mais tout autant à ses proches. le pire c'est la lucidité......et je sais malheureusement de quoi je parle.
"Comment est-ce possible ?
Est-ce vraiment ce qui nous attend tous sans exception ?
N'y a-t-il pas une déviation, un embranchement,un itinéraire bis qui permettrait d'échapper au désastre ? "
J'espère toujours, et je doute que nos enfants prendront autant soin de nous que nous en avons pris de nos grand-parents, et prenons encore actuellement de nos parents......

"Vieillir, c'est apprendre à perdre".
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D'abord, « merci » Delphine de Vigan d'avoir écrit ce livre.

Il y avait déjà LES LOYAUTES. Et cette première page gravée en moi.

Delphine de Vigan continue l'exploration de ces sentiments intimes et peu évoqués en littérature. Ici les gratitudes, celles qui nous construisent, celles qui restent intacte tout au long d'une vie. J'étais déjà déjà conquis par cette idée mais je ne m'attendais pas à ce déferlement d'émotions qui m'ont traversé à la lecture de cette pépite.

Michka est une vieille dame qui ne peut plus rester seule. Elle doit quitter sa vie et s'installer là où on va vivre lorsque la vieillesse frappe trop fort à la porte et entre dans nos vies par effraction. Avec pertes et fracas.

Auprès d'elle, il y a Marie, la petite voisine devenue femme, toujours présente, tellement précieuse. Et Jérôme, orthophoniste qui va tenter de l'aider à retrouver ses mots qui peu à peu se font la malle.

Je me suis fait cueillir. Je me suis senti trébucher. Je me suis fait toucher en plein coeur. Au beau milieu de ces choses que l'on ne dit pas. Ces choses qui en général ne se racontent pas. Sur la vieillesse. Sur le grand âge. Sur ce drôle de naufrage.

Les mots de Delphine de Vigan. Sincères et cruels comme l'existence. Cette écriture sans effets de manche, sans artifices. Précise, émotionnelle et universelle. Et tellement émouvante. Tellement forte.

Chacun d'entre nous porte en lui cette fameuse gratitude. Chacun d'entre nous ne s'est pas senti à la hauteur de ce qui lui a été offert. Chacun d'entre nous est éternellement reconnaissant à quelqu'un ou quelque chose.
Ce livre. Oh, ce livre. Ce livre est un immense coup de coeur. Un beau. Un vrai. Quel bonheur de lecture. Je vous parle souvent de livres que j'ai aimé. Celui-ci m'a bouleversé.

Car je porte, moi aussi dans mon coeur une Michka et cette gratitude infinie. Vous me pardonnerez Delphine de mêler quelques mots personnels à ce modeste billet.
Parceque parler d'un livre que l'on a aimé profondément peut mener à un peu parler de soi. Sans pudeur aucune.
Avec tellement de pudeur.

Car Michka, c'est peut être un peu aussi ma Janine. Là sur la photo. Je veux ici lui dédier ma liberté. Je lui dédie ma folie douce et mes éclats de vivre. Ce courage insensé de n'être que soi. Qu'elle soit écrit quelque part. Je lui dédie mes mots, ici et à venir. Qu'elle ne lira pas. Mais qu'elle inspirera.

Et surtout je dépose ici un peu de tout cet amour. Pour qu'il m'en reste encore un peu. Pour qu'il s'envole un peu plus haut. A la hauteur de ce qu'elle fut, de ce qu'elle reste. Pour moi et pour toujours.

Avec toutes mes gratitudes.

Merci mamie de la ferme.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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On devrait pouvoir dire merci à tous ces gens qui ont compté, traversé notre route, ceux qui passent pour nous faire contourner le talus épineux et nous offrent des roses comme un bouquet de sourires.

On devrait recevoir un sms qui nous avertirait, demain ton père, il va mourir. Pour pas te dire ah c'est dommage.

Michka c'est une vieille dame, non, pas une personne âgée, elle préfère faire partie des vieux Michka, c'est plus fier. Elle est tendre, intelligente, sensible, un peu maladroite parce qu'elle fait tomber les mots dans le trou. Elle n'en peut rien, elle souffre d'aphasie, les mots se perdent en chemin, ils se carambolent l'un contre l'autre, ils rigolent entre eux les coquins, tiens tu veux un merci et bien non, voilà merdi, tu veux un d'accord, nous on préfère d'abord, t'es en cloque non t'es en cloche, tu veux un fauteuil roulant, prends plutôt un fauteuil croulant mais si tu me parles d'un film qui s'appelle la merditude des choses, on t'offre la mercitude, tu le mérites bien Michka.

La petite vieille avec tous ces trous dans la mémoire, toutes ces choses qu'elle perd et qu'elle ne retrouve plus, elle finit par avoir la frousse d'être toute seule chez elle. C'est Marie, une aide à la personne qui va lui trouver une place dans une maison de retraite. Avec Jérôme l'orthophoniste, ils vont être au petit soin pour Michka. Ils vont apprendre surtout à écouter l'aïeule car même si ses mots trébuchent, elle a le coeur au bout des lèvres Michka.

On n'a plus le temps pour les regrets, les rancoeurs, les histoires qui finissent mal. Michka elle veut du bonheur.

Et puis va pour la merditude, va pour la mercitude, va pour les gratitudes. le temps passe trop vite, faut pas les oublier nos vieux, faut tendre ses bras, faut sourire, faut pas pleurer surtout, non gamin reviens, tu lis Delphine de Vigan et tu en as plein la figure de cette tendresse toute dégoulinante, de cet amour moelleux comme un coeur au soleil. Et ça fait un bien fou. Tu donnes, tu reçois, c'est pas plus compliqué. On essaie les gratitudes ?
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Les gratitudes - Delphine de Vigan - Éditions le Livre de Poche - Roman - lu d'une traite ce 21 novembre 2020.

Peut-on écrire une chronique qui ne parle que d'émotions ?

Parce que ce livre de Delphine de Vigan n'est qu'émotions.

J'ai été emportée, elles se sont déversées en moi en rafales, elles m'ont mise au bord des sanglots tout au long de ma lecture et je n'ai pas honte de l'avouer.

Et cependant, je l'ai lu d'une seule traite cet après-midi l'histoire de la vie de Michka, de son entrée en Ehpad, chez moi en Belgique on dit maison de repos et de soins.

Michka, jusqu'à ce jour d'automne était autonome, elle sentait bien que quelque chose clochait, elle s'est mise à tomber, à chercher parfois ses mots,,pas très souvent mais quand même. "Ben alors Michk', qu'est-ce qui se passe ? - Je ne sais pas. J'ai peur" - "A partir de ce jour, Michka n'a plus été capable de rester seule" pge 18-19.

Au fil des pages, j'ai vécu la descente en enfer de la perte de la mémoire des mots de Michka, entourée par Marie, jeune femme qu'elle a élevée comme sa fille, par Jérôme l'orthophoniste qui tente de retarder ce moment où tout bascule, Jérôme à qui Michka se confiait, lui racontant se dont elle se souvenait de sa petite enfance, laissée chez des inconnus cachée durant trois ans de guerre par sa maman qui fut déportée et qui ne revint jamais chercher sa fille. Ses deux parents sont morts en captivité.

Michka n'avait qu'une idée, retrouver Nicole et Henri, ce tout jeune couple dont elle ne se souvient que des prénoms et du nom du village : La Ferté-sous-Jouarre. Plus qu'un merci, elle voulait exprimer sa gratitude à ces personnes qui avaient risqué leur vie pour elle. Des annonces dans le Monde et Le Figaro postées par Marie n'ont rien donné.

Marie aussi voulait exprimer ses sentiments envers cette maman de remplacement qu'était Michka et qu'elle sentait s'en aller irrémédiablement.

Et Jérôme, qui a tant appris de Michka.

Les gratitudes est une histoire qui m'a chamboulée, qui m'a profondément touchée, qui m'a humblement remis à ma condition d'être humain imparfait et vulnérable.

Je me suis questionnée sur les gratitudes que j'ai eues ou que j'aurais dû avoir envers ceux qui sont partis et ceux qui sont encore présents. Passer outre sa pudeur et exprimer sa reconnaissance. Avant qu'il soit trop tard.

Un livre bouleversant, une leçon de vie, un livre qui touche au plus profond de l'humain.

Madame de Vigan, je vous dis merci d'avoir écrit ce splendide livre que je garderai en mémoire aussi longtemps qu'elle me sera fidèle.





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Une nouvelle fois, Delphine de Vigan explore les sentiments les plus nécessaires à notre humanité. Après Rien ne s'oppose à la nuit, D'après une histoire vraie et Les loyautés, j'ai aimé lire Les gratitudes, aimé être dérangé, bouleversé, ému, attendri par ces choses de la vie devant lesquelles nous passons trop souvent sans faire attention.

J'ai suivi Marie, responsable d'une crèche, célibataire trentenaire sans enfant… pour l'instant, qui ne laisse pas tomber celle qui l'a recueillie, rassurée, aidée lorsqu'elle était enfant et que sa propre mère était défaillante.
Cette personne qui commence à perdre les mots se nomme Michèle mais on l'appelle Michka depuis toujours. Elle était photographe puis correctrice dans un grand journal. Elle qui était si pointilleuse pour garder le mot juste, bafouille, dit un mot pour un autre, n'y arrive plus, ne peut plus rester seule chez elle. L'Ehpad (établissement hospitalier pour les personnes âgées dépendantes) est la seule solution.
L'autrice décrit aussi les cauchemars de Michka, cauchemars pas si loin de la réalité avec cette directrice cassante, obnubilée par la rentabilité de son établissement… Heureusement, celle que rencontre Michka est douce et avenante.
Arrive Jérôme, l'orthophoniste, qui vient pour des exercices et là, Delphine de Vigan fait preuve encore d'une grande maîtrise et connaissance des problèmes liés au vieillissement, toujours avec humour. le jeu entre Michka et Jérôme est plein d'enseignements et de surprises.
Michka a une obsession : retrouver le couple qui l'a recueillie pendant la guerre pour les remercier. Ces gens l'ont cachée, protégée, lui évitant les camps de la mort, chance que ses parents n'ont pas eue. Cette quête apporte une bouffée d'oxygène à la fin du livre.
Au moment où la vie décline, où nos forces, nos capacités mentales nous abandonnent, il faut être accompagné, ne pas se retrouver tout seul. Michka a eu une vie intense, des métiers qui l'ont accaparée totalement et la voilà dans l'ambiance de cette maison de retraite avec les mesquineries, les tracasseries, les idées que l'on se fait. C'est pourquoi les visites des gens de l'extérieur sont si importantes.

Dire merci avant qu'il ne soit trop tard, dire merci aux êtres qui nous sont chers, c'est tellement fondamental que nous oublions de le faire. Pensons à exprimer nos gratitudes à ceux qui nous ont élevés, se sont occupés de nous, sans attendre, sans laisser advenir la fin inéluctable.
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Delphine de Vigan a su trouver les mots et le ton justes pour nous parler de la vieillesse et de la perte d'autonomie : sans apitoiement, sans pathos, sans larmoiement, de façon réaliste et avec beaucoup de délicatesse.
Madame Seld, de son prénom Michka, est une ancienne correctrice pour un grand magazine. Cette vieille dame que Marie aimait beaucoup et sans qui elle ne serait peut-être plus là, décède. Elle se demande alors si elle l'a assez remerciée, si elle lui a suffisamment montré sa reconnaissance et si elle a été assez proche, assez présente, assez constante…
Lui reviennent alors les instants partagés : « J'essaie de retrouver ce jour où j'ai compris que quelque chose avait basculé et que le temps dorénavant nous serait compté. »
Le récit de Marie débute. Elle nous raconte comment Michka a rapidement perdu son autonomie jusqu'au jour où elle a dû quitter son appartement pour l'EPHAD. Marie ne sera plus alors, la seule personne à nous narrer ce que sera cette nouvelle vie. Se joindra à elle Jérôme, l'orthophoniste qui, deux fois par semaine, se rend auprès de Michka pour des exercices afin de repousser l'affaiblissement mental.
On apprend aussi que le plus grand regret de Michka est de n'avoir jamais pu exprimer l'immense gratitude au couple qui l'a recueillie pendant la guerre et leur témoigner sa profonde reconnaissance.
L'autrice explore donc aussi le thème des non-dits, des mercis trop longtemps retenus et qu'on n'a plus l'opportunité de dire.
Les gratitudes est un roman bouleversant qui nous touche au plus profond. L'émotion est très forte tout au long du roman. Mais Delphine de Vigan arrive à nous faire sourire quand Michka qui confond les mots ou ne les retrouve plus, les remplace par des mots aux sonorités similaires et cela nous permet de respirer. C'est un livre empli de douceur, de tendresse et de poésie qui m'a bouleversée.
Je pense qu'on ne peut pas sortir tout à fait indemne de cette lecture car qui n'a pas appréhendé un jour ou l'autre de se retrouver en EHPAD et d'être plus ou moins bien traité et qui n'a pas non plus regretté de ne pas avoir su remercier en temps voulu un être cher ?

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Avons nous le temps et la présence d'esprit de dire MERCI, vraiment MERCI, un vrai, un beau, un grand, un ultime MERCI?
Dans un libre beau, triste, tendre et court comme un automne; Delphine de Vigan offre une réponse. Et quelle réponse!
À travers Michka qui s'efface, ce sont ces remerciements qui ont trop tardé qui deviennent d'une urgence insupportables. Michka ne tirera pas sa révérence sans avoir remercié ce couple qui l'a sauvée en 1942... Et tant pis si les mots s'en vont.
Qui pourra aider Michka, dans son extrême détresse? Jérôme l'orthophoniste, avec qui la vieille dame échange? Marie, qui doit tant à Michka et qui attend son premier enfant?
N'est-il pas trop tard? Reste-t-il assez de mot?
Un grand merci, du fond du coeur à vous, en tout cas, Delphine pour ce livre que chacun pourra lire avec immense profit et bonheur.
Nous avons tous quelqu'un à remercier...
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Michka, une dame âgée vit en appartement. Elle est reliée au monde extérieur par un bracelet qui appelle ses proches pour l'aider en cas de besoin.
Ce matin, c'est la catastrophe, elle pousse sur le bouton car elle a l'impression qu'elle perd tout, sa tête, la parole, les mouvements.
Marie, une voisine de qui elle s'est occupée quand elle était petite arrive et va l'accompagner vers la maison de retraite tout en venant la voir régulièrement.
Là-bas, elle aura besoin de Jérôme, l'orthophoniste qui l'aidera à conserver la parole car Michka esquinte les mots de plus en plus.
Le thème du roman, ce sont les gratitudes, pas les mercis automatiques de politesse, mais l'expression d'une gratitude pour une rencontre enrichissante entre Jérôme et la vieille dame, pour un appui précieux pour Marie quand elle était petite, pour les personnes qui ont recueilli Michka pendant la guerre.
Delphine de Vigan traite un thème grave, celui de la perte d'autonomie, de la vieillesse mais elle arrive à y glisser de l'humour en rendant la langage de la vieille dame très attachant. On se croirait dans un livre du prince de Motordu. Moi qui adore les mots, j'ai admiré la gymnastique de l'auteure à ce niveau .
J'ai accompagné mes parents, je m'approche moi aussi de la grande maturité et j'ai été touchée à de multiples reprises par des pensées qui m'avaient traversée à ce moment : la dernière fois où Michka ferme la porte de son appartement, quand elle déclare "je sers plus de rien" et d'autres moments m'ont fait revivre des moments avec des personnes qui m'étaient chères.
La fin est très émouvante quand Jérôme et Marie utilisent quelques expressions de Michka :
" D'abord" pour "d'accord,
"Pas si tant " pour pas tellement,
"Merdi" pour "merci".
Un coup de coeur pour moi le dernier roman de Delphine de Vigan : très court mais dense en contenu.

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Mille mercis aux éditions J.-C. Lattès pour m'avoir permis, via net galley, de découvrir Les gratitudes de Delphine de Vigan.
Michka est en train de perdre peu à peu l'usage de la parole.
Autour d'elle, deux personnes : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l'orthophoniste chargé de la suivre.
Quel bon moment de lecture, ce matin :) J'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman d'une traite. Il est court, et l'écriture de Delphine de Vigan est toujours aussi agréable.
Michka est une vieille dame qui va très bien.. et puis soudain elle ne va plus. Elle perd ses mots, les cherche.. L'aphasie est là, qui guette. Elle ne peut plus rester chez elle, alors elle se retrouve en EHPAD. Ce n'est pas évident quand on est une vieille dame qui perd les mots de ce retrouver dans ce genre d'établissement. Elle n'est pas toute seule, elle a des visites. On découvre notamment Jérôme, l'orthophoniste, mais aussi Marie, une jeune femme que notre vieille dame considère comme sa fille. Deux personnages touchants, attachants, que j'ai pris plaisir à découvrir.
Quand à Michka, c'est une grand-mère comme on aimerait encore avoir près de nous. Ce qui lui arrive m'a beaucoup touché, car je connais quelqu'un atteint d'aphasie donc l'histoire de Michka m'a un peu parlé. Elle mélange les mots, parfois cela fait sourire. C'est triste, malheureusement cela peut faire partie de la vieillesse de chercher ainsi ses mots.
Les gratitudes est un magnifique roman, court mais percutant, que je n'oublierais pas de suite.
Je n'ai pas envie d'en dire trop, c'est un ouvrage qui se lit, j'ai du mal à le raconter.
Ma note : un énorme cinq étoiles :)
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Lecteur inconditionnel de Delphine de Vigan, j'ai une fois de plus aimé ce roman où les vies s'entremêlent. Des rencontres qui ne sont pas le fruit du hasard. Chaque personnage est une pièce de puzle poussé par un destin tourmenté vers un même point pour se réunir. Rien ne s'oppose à l'amour et les êtres cabossés en possèdent à revendre.
Merci pour ce nouveau récit.
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