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3,75

sur 3014 notes
Lu en 2015. Je découvrais alors l'auteure et son écriture prégnante.
Un roman sur le harcèlement, les difficultés de lutter contre ses démons, le manque de confiance en soi, l'enfermement et la terrible solitude qui en résultent fatalement. Réaliste, mais assez pesant au final... J'étais donc restée un peu trop "sous terre", à l'instar des deux protagonistes, alors que je cherchais un espoir de lumière, même infime !
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Roman triste et doux à la fois; triste comme la vie et la solitude moderne, doux comme le regard que l'autrice porte sur ses personnages. le style est fluide et agréable sans être exceptionnel et l'histoire pourrait être celle de nos voisins... et c'est sans doute là tout l'intérêt du livre. On y retrouve cette ambiance teintée de mélancolie du cinéma français d'auteur, mais en livre.
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Mathilde, veuve et mère et 3 garçons adolescents, traverse une période difficile au travail : son patron, Jacques, dont elle est l'adjointe, la met de côté. Cela arrive tout doucement, mais c'est sans retour : petit à petit, elle perd la gestion des dossiers, de l'équipe, des collègues.... Elle est si seule. Et pourquoi Jacques lui fait il vivre cet enfer ?
Mathieu est médecin urgentiste chez SOS. Il travaille énormément. Il a enfin le courage de rompre avec Lila. Il l'aime, elle ne l'aime pas.

J'aurais aimé une autre fin à ce roman, plus romantique.

Bien écrit, prenant, sombre.
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Un livre court d'une violence acide mais silencieuse.

Mathilde est mère, veuve, elle élève donc ses enfants seule. Elle est épanouie dans son travail, un poste à haute responsabilité, jusqu'à une certaine réunion qui va faire basculer sa réalité.
Thomas, est médecin à domicile, chaque jour il arpente Paris pour secourir les gens de la ville mais lui personne ne le sauve jamais.

Je pense avec le recul que c'est un livre important mais qu'il faut prendre le temps de le digérer. À la fin de la lecture, j'étais peu convaincue. Pourtant, maintenant que j'en fais la critique et que j'y repense, il y a beaucoup de passages intéressants.

Mathilde se voit sombrer dans son travail à cause d'un petit désaccord lors d'une réunion avec son associé. Celui-ci la destitue totalement de son travail et va jusqu'à la mettre hors jeu. Mathilde résiste au début, de toutes ses forces d'ailleurs. Elle s'accroche, ne lâche rien, parcourt les souterrains, les réseaux de métro chaque jour pour arriver jolie dans son tailleur mais surtout à l'heure à son travail.

Thomas est fou amoureux de Lila. Il aime passer du temps avec elle, il aime leur escapades à deux. Il aime tout de cette femme mais il est malheureux. Lila ne lui rend pas cet amour. Elle donne son corps, ce qui est bien sympa pour le médecin mais quand on est amoureux, le corps ne suffit pas, ce qu'on veut c'est le coeur et toute la personne. Alors Thomas qui brûle à petit feu dans cette relation est contraint de la quitter pour moins souffrir. Un merci en guise d'adieu et la voilà qui tourne les talons. Une histoire finie, achevée dans le plus grand des calmes. Alors Thomas souffre mais continue d'arpenter la ville chaque jour avec ses embouteillages et ses complications.

Mathilde et Thomas ne se connaissent pas, ils ont des problématiques différentes. Pourtant, ils sont sujet à la violence silencieuse. Une violence qui est bien présente, qui leur enserre la poitrine et les tue petit à petit mais qui reste inconnue au yeux des autres.

Personne ne voit cette violence et chaque jour la foule est noyée dans les réseaux souterrains de la ville. Chaque personne a son lot de douleurs mais le cache, va au travail, continue son chemin.

J'ai bien aimé ce court roman au final. Surtout les passages à propos de Mathilde qui était très intenses et durs à lire (vivre). Ce livre est moins connu de la bibliographie de Delphine de Vigan mais très contente de l'avoir découvert.
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Le début de ce livre est poussif et pesant. Pesant, il le restera tout du long. La description du quotidien dans le souterrain du métro et RER est pénible à lire. C'est là bien sûr la volonté de l'autrice mais cela m'a rappelé une réalité que je connais bien et que je ne souhaite pas retrouver dans mes échappées littéraires.

Le livre est évidemment plus que ça. Il nous raconte la vie de Mathilde et celle de Thibault. Là aussi la lecture s'avère rude. La vie misérable de Mathilde a un côté pathétique, on a cette sensation d'une accumulation de malchance qui lui tombe dessus. On a au final bien moins d'informations sur Thibault, même s'il est évident que la vie lui pèse.

C'est bien écrit, mais le sujet de l'intrigue rend le tout très lourd, presque désagréable. Il m'a été difficile d'avancer. Je me rends compte que cela est voulu et qu'il s'agit de l'effet que ça eu sur moi et que d'autres auront une expérience moins douloureuse. Je ne peux me résoudre à mettre une mauvaise note, car j'ai ce sentiment que le livre réussit exactement ce qu'il veut faire.
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"Les heures souterraines" voit son héroïne principale descendre aux enfers. Il s'agit ici d'harcèlement moral.

Mathide a un emploi intéressant qui lui fait un peu oublier la perte de son mari. Elle a des responsabilités, rencontre du monde, a de l'importance au sein de l'équipe. Son avis compte pour son patron qui semble l'apprécier à sa juste valeur.

Puis un jour, revirement de situation. Lors d'une réunion, Mathilde n'a pas défendu l'attitude de son patron. Par un simple mot, elle se l'est mise à dos.

Petit à petit, il entreprendra son oeuvre de destruction, il lui retirera ses responsabilités, la discréditera auprès de ses collègues, l'ignorera complètement. Il veut l'anéantir et Mathilde se défend très mal.

Thibault est médecin, il vient de quitter la femme qu'il aime mais qui, elle, ne l'aime pas. Il n'en peut plus. Il doit l'oublier mais elle s'impose à lui.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas, ils ne se rencontrent que furtivement. Pourtant, ils vivent des moments similaires...

Un roman qui m'a interpellé, pas gai, pas gai du tout mais qui a su maintenir mon intérêt pour l'histoire même si je le le trouve un peu plat. Il ne se passe pas grand-chose pour ces deux héros que la vie détruit peu à peu.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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J'ai beaucoup aimé ce roman court mais si dense !
J'ai tout de suite été prise par la vie de ces deux personnages.
L'auteure a une plume magnifique. Elle décrit avec brio ce monde des grandes villes et des grandes entreprises, il y a une telle justesse dans le choix des mots.
Je relirai avec plaisir cette auteure.
Malheureusement je dois avouer me sentir un peu frustrée de ne pas connaître la suite même si je me la figure pour chacun d'eux…
Ces deux personnages sont Monsieur et Madame tout-le-monde et c'est ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman. Pas de happy end même si on l'espère secrètement car quelque part ils ne sont pas des personnages fictifs. Ils sont nous, nos voisins, des passants. Et ces grandes villes avec leurs transports en communs c'est vraiment cela : un entremêlement de vies aussi diverses qu'uniques qui s'effleurent à peine, qui se côtoient sans se connaître, dans un anonymat et une méfiance terribles.
Je sais que pendant les heures qui vont suivre la fin de ma lecture, je vais penser souvent à Mathilde et Thibault.
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Une voyante a annoncé à Mathilde que sa vie changerait le 20 mai grâce à une rencontre avec un homme. Et que sa vie change, elle en a bien besoin, Mathilde, parce qu'elle fait l'objet de brimades dans la société où elle travaille.

C'est la fin d'un week-end à Honfleur pour Thibault avec Lila dont il est fou amoureux, mais qui ne l'aime pas.

Mathilde et Thibault sont abîmés par ce qui leur arrive. Très vite, je me suis dit que la rencontre entre Mathilde et Thibault aurait lieu. J'ai donc patienté pour qu'il se passe quelque chose. Après tout, la voyante l'a annoncé, et puis l'histoire de Thibault, s'il n'y a pas de rencontre avec Mathilde, est sans grand intérêt.

Du côté de Mathilde, la tension ne cesse de monter, et j'avais peur pour elle chaque fois que le roman revenait vers son personnage. le harcèlement décrit manque un peu de finesse, comme si Delphine de Vigan avait avalé — et mal digéré — trop de livres sur le sujet. Donner un bureau isolé sans fenêtre, à côté des toilettes, s'est beaucoup fait pour pousser les gens à la démission, mais cette méthode avait un inconvénient : trop visible. Ce genre de méthode s'est calmé. Et oui, bien sûr, il s'agissait et il s'agit toujours de harcèlement, mais avec un objectif clair, ce qui n'a pas l'air d'être le cas de l'affreux chef de Mathilde.
Le propre du harcèlement moral, souvent le fait d'un pervers narcissique, c'est qu'il est masqué, très difficile à détecter par l'entourage. C'est avec sincérité que les amis ou la famille ne comprennent pas et prennent parfois le souffre-douleur pour l'agresseur. Dans Les heures souterraines, la DRH s'en rend compte, mais elle est totalement impuissante (mais pourquoi ?).

Le propre du harcèlement est d'isoler la victime, ce qui est très bien expliqué par Delphine de Vigan (voir la deuxième citation). Quel dommage qu'elle ne lui ait pas consacré une ou deux scènes qui auraient ajouté de l'émotion.
Les romans sur les brimades en entreprise ne sont pas si nombreux, il est donc intéressant de se faire une idée de ce qui peut se passer.

Lien : https://dequoilire.com/les-h..
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Que de perte de temps à lire la banalité d'une vie parisienne; l'écriture est fluide et agréable mais la noirceur de vie chez 2 personnages qui n'arrivent pas à se gérer est totalement insipide. C'est sûr que ce genre de livre ne va pas aider ou faire rêver les nombreuses personnes qui vivent la même chose dans les grandes villes !
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Un roman poignant, qui m'a bouleversé. Quelques similitudes avec ce que j'ai vécu il n'y a pas si longtemps...

A Paris, Mathilde et Thibault, qui ne se connaissent pas, pourraient se croiser.
Deux inconnus parmi des millions qui chaque jour se lèvent, répètent les mêmes gestes, s'agglutinent dans la circulation, le métro pour se rendre à leur travail.
Un travail qu'ils aiment mais qui les usent.

Mathilde, cadre reconnue est du jour au lendemain remisée au placard par son chef.
C'est le début d'une descente aux enfers, une perte de confiance en soi, un sentiment d'inutilité. On lui retire chaque jour des tâches importantes, on l'ignore etc..
Comment peut-on en arriver là? Est-ce de ma faute ? la leur ? Quoi faire? Ce battre ? Démissionner ? Des questions que Mathilde se pose dans son nouveau bureau où elle attend que les heures passent.

Thibault, médecin, est formé à la détresse des gens, forme à prendre soin d'eux. Il distille des conseils, prescrit des ordonnances et de la bienveillance.
Mais lui, qui prend soin de lui ? L'amour qu'il aimerait recevoir mais qui ne vient pas.
Il s'use dans ce monde violent.

J' ai adoré ce roman même s'il est très noir. L'écriture est belle et les mots percutants. Je me suis posée beaucoup de questions pendant et après cette lecture sur ce monde sans douceur , sur les rouages du monde du travail d'aujourd'hui, sur notre santé au travail...

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