AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Stello (19)

De longtemps encore je ne pus dormir, car le serpent était écrasé, mais il avait dévoré le cygne de la France.
Commenter  J’apprécie          20
Car s'il n'y a de monstres qu'aux cabinets anatomiques , toujours y a-t-il de si misérables créatures , tellement livrées et si brutalement, à des instincts obscurs et bas , tellement poussées , sous le vent de leur sottise , par le vent de la sottise d'autrui , tellement enivrées , étourdies et abruties du sentiment faux de leur propre valeur et de leurs droits établis on ne sait sur quoi , que je ne me sens ni rire ni larmes pour eux , mais seulement le dégoût qu'inspire le spectacle d'une nature manquée . Les Terroristes sont de ces gens qui souvent m'ont fait ainsi détourner la vue, mais aujourd'hui je l'y ramène, pour vous, cette vue attentive et patiente que rien ne détournera de leurs cadavres jusqu'à ce que nous y ayons tout observé, jusqu'aux os du squelette.
Commenter  J’apprécie          20
Eviter le rêve maladif et inconstant qui égare l’esprit, et employer toutes les forces de la volonté à détourner sa vue des entreprises trop faciles de la vie active.
Commenter  J’apprécie          20
P 70 « Savez-vous qu’il existe une race d’homme au cœur sec et à l’œil microscopique, armée de pinces et de griffes ? Cette fourmilière se presse, se roule, se rue sur le moindre de tous les livres, le ronge, le perce, le lacère, le traverse plus vite et plus profondément que le ver ennemi des bibliothèques. Nulle émotion n’entrave cette impérissable famille, nulle inspiration ne l’enlève, nulle clarté ne la réjouit, ni l’échauffe ; cette race indestructible et destructive, dont le sang est froid comme celui de la vipère et du crapaud, voit clairement les trois taches du soleil, et n’a jamais remarqué ses rayons ; elle va droit à tous les défauts ; elle pullule sans fin sur les blessures mêmes qu’elle a faites, dans le sang et les larmes qu’elle a fait couler ; toujours mordante et jamais mordue, elle est à l’abri des coups par sa ténuité, son abaissement, ses détours subtils et ses sinuosités perfides ; ce qu’elle attaque se sent blessé au cœur comme par les insectes verts et innombrables que la peste d’Asie fait pleuvoir sur son chemin ; ce qu’elle a blessé se dessèche, se dissout intérieurement, et, sitôt que l’air le frappe, tombe au premier souffle ou au moindre toucher. »
Commenter  J’apprécie          10
P271 Le pouvoir n’a plus depuis longtemps ni la force ni la grâce— Ses jours de grandeurs et de fêtes ne sont plus. On cherche mieux que lui. Le tenir en main, cela s’est toujours pu réduire à l’action de manier des idiots et des circonstances, et ces circonstance et ces idiots, ballottés ensemble, amènent des chances imprévues et nécessaires, auxquelles les plus grands ont confessé qu’ils devaient la plus belle partie de leur renommée.
Commenter  J’apprécie          10
Les Terroristes [le Docteur parle des membres du Comité de Salut Public de l'An II de la République] se laissèrent platement entraîner à l'instinct absurde de la cruauté et aux nécessités dégoûtantes de leur position. Cela leur advint à cause de leur médiocrité, comme j'ai dit.
Commenter  J’apprécie          10
Quatre-vingt-quatorze sonnait à l'horloge du dix-huitième siècle, quatre-vingt-quatorze, dont chaque minute fut sanglante et enflammée. L'an de terreur frappait horriblement et lentement au gré de la terre et du ciel qui l'écoutaient en silence. - On aurait dit qu'une puissance, insaisissable comme un fantôme, passait et repassait parmi les hommes, tant leurs visages étaient pâles, leurs yeux égarés, leurs têtes ramassées entre leurs épaules reployées, comme pour les cacher et les défendre. - Cependant un caractère de grandeur et de gravité sombre étaient empreint sur tous ces fronts menacés et jusque sur la face des enfants ; c'était comme ce masque sublime que nous met la mort.
Commenter  J’apprécie          10
– Oh! funeste penchant que nous avons tous à sortir de notre voie et des conditions de notre être! D'où vient cela, sinon de l'envie qu'a tout enfant de s'essayer au jeu des autres, ne doutant pas de ses forces et se croyant tout possible ? D'où vient cela, sinon de la peine qu'ont les âmes les plus libres à se détacher complètement de ce qu'aime le profane vulgaire ? D'où vient cela, sinon d'un moment de faiblesse, où l'esprit est las de se contempler, de se replier sur lui-même, de vivre de sa propre essence et de s'en nourrir pleinement et glorieusement dans sa solitude ? Il cède à l'attraction des choses extérieures ; il se quitte lui -même, cesse de se sentir, et s'abandonne au souffle grossier des événements communs.
Commenter  J’apprécie          10
Comme le pouvoir est une science de convention, selon les temps, et que tout ordre social est basé sur un mensonge plus ou moins ridicule, tandis qu'au contraire les beautés de tout art ne sont possibles que dérivant de la vérité la plus intime, vous comprenez que le Pouvoir, quel qu'il soit, trouve une continuelle opposition dans toute œuvre ainsi créée. De là ses efforts éternels pour comprimer ou séduire.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (104) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

    Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

    Honoré de Balzac
    Stendhal
    Gustave Flaubert
    Guy de Maupassant

    8 questions
    11135 lecteurs ont répondu
    Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}