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Petit bijou auquel je ne m'attendais pas. C'est une histoire d'amour magnifique entre une grand-mère et ses petits enfants. Maria qui cherche sa place dans un monde changeant qu'elle ne saisit pas tout à fait. Car il y a un peu là la confrontation de deux mondes, deux mondes différents mais qui jamais ne se jugent et s'apprivoisent tant bien que mal.
C'est le premier roman d'Angélique Villeneuve que je découvre et je ne peux qu'être impatiente d'en lire d'autres car sa plume est magnifique. Légère et concise.
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Ils ne lui révéleront pas le sexe de l'enfant qui vient de naître. Maria, la grand-mère, se sent dès lors dépossédée de l'amour qu'elle était prête à donner à ce deuxième petit-enfant. Heureusement, il y a Marcus, le premier, avec qui les relations sont fortes et belles. Mais là aussi, les décisions des parents commencent à tourmenter Maria. Marcus change de prénom, met des robes, porte les cheveux longs. Si l'amour de Maria pour son petit-fils est plus fort que tout, elle n'arrive pas à comprendre certains choix d'éducation que sa fille donne à ses enfants. « Un enfant, une enfant, le mot lui même n'est pas genré, poursuit Thomas. Les gens ont tendance à l'oublier. Noun est libre et attendra le plus longtemps possible avec d'être genré(e). ».
Angélique Villeneuve s'attaque à des faits réels ( en Suède, au Canada ) encore peu connus. Quand ceux-ci sont médiatisés, les critiques pleuvent sur ces parents qui ont choisi d'éduquer leurs enfants autrement. Ici point de jugement sur le fond mais plutôt un questionnement sur ce qu'implique ce « secret » au niveau familial. La fille de Maria et son gendre décident d'exclure toute personne qui voudraient savoir, ils réfléchissent à chaque mot prononcé afin de ne pas commettre d'erreur grammaticale. Les rapports se tendent entre la mère et la fille et Maria sombre.
L‘auteure décrit l'amour dans ce qu'il a de plus beau et de plus complexe. Les émotions sont à fleur de peau, tout comme l'est Maria. Sensible à la beauté du monde, elle essaie d'inculquer ce regard naïf et tendre sur la nature et les oiseaux à son petit-fils.

Déjà charmée par « Les fleurs d'hiver« , je retrouve ce que j'avais tant aimé: une histoire sublimée par les phrases d'une auteure aux mots poétiques.

Livre « surprise » de cet été, achat d'occasion non prévu mais il s'est retrouvé devant moi et j'ai été incapable de résister.
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Maria est une jeune grand-mère de cinquante ans, sans histoire, guidée par l'amour des siens et plus particulièrement de son petit-fils de trois ans Marcus. Elle se métamorphose à son contact. Ainsi quand Marcus décide de s'appeler « Pomme » et de porter des robes et les cheveux longs avec l'aval de ses parents, Maria décide de ne pas réagir et d'accepter cette décision. Elle veut rester ouverte. Toutefois, elle est mise à l'épreuve avec l'arrivée du nouveau bébé de sa fille unique Céline. Cette dernière décide avec son compagnon Thomas de ne pas donner de genre au nouveau-né ni d'influer sur une « éducation fille » ou « éducation garçon ». Il choisira quand il sera plus âgé, pour l'heure il s'appellera Noun. Et pour éviter toute interférence, Maria est écartée.
Tout en délicatesse, Angélique Villeneuve nous invite dans la vie intérieure de Maria qui doit lutter entre les décisions de sa fille, l'abandon de son compagnon, dépassé par la situation, et ses propres interrogations. Elle ouvre la porte sur des questions d'actualité autour des choix d'identité et de liberté et nous invite à la réflexion. Des thèmes abordés avec beaucoup de légèreté sans en perdre pour autant leur caractère sombre.
Un texte très beau qui ne manque pas de musicalité pour nous entraîner dans la danse tourbillonnante d'un personnage profond et émouvant.
Un véritable coup de coeur que je recommande fortement.
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Angélique Villeneuve me plait toujours autant: l'écriture est simple, discrète pour une histoire surprenante et on comprend le désarroi de Marie face à la détermination des parents: Marcus ne doit pas être enfermé dans un genre: il peut changer de prénom, porter des robes... Maria et Marcus s'aiment énormément mais ils seront séparés à la naissance du deuxième enfant car les parents refusent le risque que le sexe de l'enfant soit divulgué. le "bébé" décidera de son genre plus tard et de lui-même. A ce degré, j'ai l'impression que les parents sont tarés et poussent un peu loin leurs convictions.
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C'est une oeuvre poétique et tendre que nous offre Angélique Villeneuve dans son dernier roman. Une écriture délicate pour des personnages sensibles aux sentiments forts et limpides.
Rien chez Maria n'est facile, ni sa vie, ni son ressenti, ni son désir d'amour toujours croissant. Un récit sur la perte et l'absence, porté avec sensibilité par la magnifique plume de l'auteure. Une oeuvre composée de lumière et de silences, de couleurs et de nuances pour un récit d'une grande pudeur. L'un des thèmes choisi par l'auteure (l'audacieux sujet du genre chez les jeunes enfants), est intelligemment abordé, à travers la sensibilité de Maria et son regard de narratrice.
Une oeuvre digne, douce et poétique qui nous transporte, aux côtés de son personnage principal, sur les pentes délicates de l'enfance et les liens parfois ténus mais essentiels qui nous relient, d'une génération à l'autre.
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Maria est une grand-mère heureuse. Avec Marcus, ce sont des moments de partage rien qu'entre eux : les oiseaux, les plumes, les histoires. Maria a son travail de shampouineuse, certes, mais elle a surtout Marcus.
Sa fille Céline et son gendre s'apprêtent à accueillir leur deuxième enfant ; ni fille, ni garçon, il sera le bébé ! Pas de genre ; il choisira plus tard.
Céline et Thomas sont pour le moins des originaux ; des hors norme ; pas vraiment dangereux pour la santé de leur enfant (mais qui sait sur leur développement psychique, et la construction de leur identité sexuelle… y a-t-on pensé à cela ?) Marcus est un garçon, mais ne l'élèvent pas vraiment comme un garçon. Cette fois ils ont donc décidé, et fermement décidé de donner une éducation différente à leur « bébé ».

Pauvre Maria qui se sent de plus en plus éloignée de sa fille et de ses petits- enfants, subissant les intransigeances de sa fille et la lassitude d'un compagnon qui ne comprend rien à tout cela. Pauvre Maria qui est d'une autre génération, qui ne fonctionne pas du tout comme sa fille et ne comprend pas ses idées loufoques, et ses méthodes éducatives originales…

Certes Maria n'est pas la mère, et par conséquent, ce n'est pas elle qui décide. Mais au nom de quoi Céline se permet de remettre en question le genre ?

Comment laisser libre cours à ses idées, permettre d'exprimer ses sensibilités quand elles sortent du cadre normatif ou sociétal tout en maintenant malgré tout un certain ordre social qui nous cadre et nous formate, qu'on le veuille ou non ? Comment permettre à chaque membre d'une famille de trouver sa place quand on ne vit pas de la même manière ?

Angélique Villeneuve pose plus de questions qu'il ne donne de réponse. Avec infiniment de sensibilité et de poésie, elle brosse des portraits touchants ; et même si je ne partage pas forcément les idées des uns ou des autres, tous m'ont à leur façon inspiré empathie, compréhensions, et affection.

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J'ai fait la connaissance de Maria, 58 ans, un coeur simple, sensible à la couleur des êtres qui l'entourent, Maria qui parle avec son petit-fils, Marcus, la langue secrète des enfants, et je ne l'ai pas quittée, il fallait que je continue à tourner les pages de ce court roman aspirant-inspirant, pour elle, pour Maria, je craignais tant qu'elle ne s'en sorte pas…
Sa fille Céline et son mari, Thomas, veulent changer le monde et commencent à leur échelle, avec leurs enfants. Marcus, à trois ans, a le droit de s'offrir un nouveau prénom, Pomme. Il porte nattes, robe et collants quand cela lui chante et orne ses ongles de vernis. C'est trop pour William, le compagnon de Maria depuis dix-neuf ans. Et parce que Maria, elle, se plie à la volonté de sa fille, il la quitte.
Maria encaisse, elle est forte pour encaisser, mais elle vacille et commence à perdre pied, « tout a commencé à se désarticuler dans sa vie ».
Arrive dans la foulée la naissance du deuxième enfant. Ce coup-ci, les parents refusent de dire à quiconque quel est son sexe. C'est un bébé, qui s'appelle Noun, point final. Il ou elle ? Il choisira plus tard.
« Les mois passent et le couple s'obstine. Avril, mai, juin, juillet, août. Contre toute attente, toute logique et toute charité, ils ne cèdent pas. C'est encore et toujours non.
Un non affolant, un non de pierre dure. »

Je ne me suis pas identifiée à Maria, elle a un tempérament trop différent du mien, mais j'ai été en empathie avec elle tout au long du récit, souffrant de la distance qui s'était installée et continuait à se creuser entre elle et Céline (« Maria a la sensation d'avancer, mas marche loin derrière sa fille. »). Il est question, ici, de convictions profondes, d'éthique de vie et je comprenais la position de Céline. Mais voir contrariée la relation que Maria entretenait avec ses petits-enfants, ce besoin vital de peau à peau, était une réelle douleur.

Je n'avais jamais rien lu d'Angélique Villeneuve, une auteur dont j'ai pourtant entendu dire beaucoup de bien sur les blogs, et c'est le thème de ce dernier roman qui m'a incitée à franchir le pas. J'ai découvert une écriture à la fois charnelle et à fleur de sentiments, en prise directe sur la poésie autour de nous, une façon d'aborder les choses de manière non pas frontale mais incidente pour nous emmener sans parti pris hors des sentiers battus, à la recherche de nouvelles marques.

Je n'oublierai pas Maria de sitôt, ni Céline en quête d'un monde meilleur pour ses enfants.

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Maria aime s'occuper de son petit-fils de trois ans, Marcus, qu'elle aime comme son propre enfant. Leur relation est très fusionnelle. Ensemble ils observent les oiseaux, réinventent le monde… C'est décidé, plus tard Marcus volera.

Marcus n'est pas élevé comme tous les enfants. Un jour il porte une robe à volants, le jour suivant ses ongles sont peints en rouge. Pour leur deuxième enfant, la fille de Maria a fait un choix radical : nul ne connaîtra le sexe de l'enfant. C'est un bébé. Un bébé qui s'appelle Noun. Libre à Noun de choisir son genre comme on choisit un pays.

Maria est une grand-mère touchante et singulière ; elle perçoit le monde de façon synesthésique ; les personnes qui l'entourent, les sons, les événements ont une couleur. « Maria sait la couleur des gens, la couleur des sons et celle des odeurs. Les couleurs invisibles sont son secret et son privilège. »

La naissance de Noun cause une petite révolution – si ce n'est un raz-de-marée – dans sa vie : elle perd son emploi de coiffeuse et William la quitte en laissant ces quelques mots sur la table « C'est trop difficile. » La naissance de cet enfant est aussi la naissance d'un chagrin pour Maria, il fait émerger « sa honte, sa rage inexprimable », tout comme sa crainte de mal faire ou mal dire.

Je découvre l'écriture d'Angélique Villeneuve, riche et sensorielle. Un roman délicat et poétique, qui évoque la question du genre et ses extrêmes, sans aucun jugement.
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Où je poursuis ma découverte de l'oeuvre d'Angélique Villeneuve avec une certitude absolue : où qu'elle nous emmène dans ses romans, je la suivrais…

Avec La belle lumière, nous étions aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, dans Les fleurs d'hiver, nous étions à Paris pendant la Première Guerre Mondiale, avec Maria nous voilà dans une petite ville de banlieue à notre époque.

Maria a une cinquantaine d'années, veuve et désormais en couple avec William, mère de Céline et grand-mère de Marcus. Ce soir-là, elle attend la naissance du second enfant de sa fille. Lorsque le téléphone sonne, son gendre lui annonce que l'enfant est né, le bébé s'appelle Noun. Mais il manque une manque une précision essentielle… Céline et Thomas ont décidé de ne pas donner d'éducation genrée à leur enfant et de ne dire à personne si c'est un garçon ou une fille. Décontenancée, sans repères, mais pleine de bonne volonté et d'amour, Maria veut respecter les choix familiaux de sa fille.

Le sujet est difficile, actuel et sujet à de houleux débat. Les choix d'éducation extrêmes de Céline et Thomas pour leurs enfants ne peuvent laisser indifférents, ils bouleversent et bousculent. Mais Angélique Villeneuve, avec la subtilité qui la caractérise, aborde ce sujet sans jugement, sans critique.

Une fois de plus, la délicatesse et la beauté de l'écriture d'Angélique Villeneuve me touchent. Une fois de plus, la beauté et la bonté de ses personnages m'émeuvent. Une fois de plus, elle décrit si parfaitement l'amour inconditionnel que l'on peut porter à un enfant.

Nous avons tous une liste d'auteurs incontournables, des auteurs chouchous que l'on retrouve avec bonheur, Angélique Villeneuve est de ceux-là pour moi.
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Maria est grand-mère pour la deuxième fois. Elle entretient une relation presque fusionnelle avec son premier petit-fils, Marcus, même quand Marcus s'habille en fille et décide de se faire appeler Pomme. A la naissance du deuxième bébé, son compagnon William la quitte. Sa fille Céline et son beau-fils Thomas la tienne éloignée du bébé : ils ne veulent pas en révéler le sexe, même après sa naissance, pour ne pas "genrer" l'enfant.
Maria subit sa vie. Elle ne proteste pas, accepte tout. Mais rester loin de ses petits-enfants lui est impossible.
Une histoire bourrée de tendresse et de non-dits. Si seulement les gens se parlaient et explicitaient les choses, la vie serait plus simple.
Le couple formé par Céline et Thomas semblent excessifs dans leur manière de procéder, notamment en empêchant la grand-mère d'approcher Noun.
Importance des oiseaux : c'est une passion que partagent Maria et Marcus / Pomme. Une symbiose s'opère entre Maria et des étourneaux lorsqu'elle vient réclamer l'argent que lui doit Bernadette, sa patronne du salon de coiffure...
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