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Tu ne vas pas y aller par quatre chemins, tu as eu un gros coup de coeur de lecture pour ce nouveau titre d'Angélique Villeneuve !… Et quel plaisir en effet de retrouver dans ce roman, l'auteure de Un territoire, Les fleurs d'hiver et Une nuit de septembre avec son écriture intacte, faite de poésie, de douceur et de ce quelque chose de vaguement sombre qui surgit d'entre les mots. Maria aime profondément son petit fils Marcus. Avec lui, c'est une histoire de peau, d'odeurs et de couleurs. Il a trois ans, aime les oiseaux, et espère un jour réussir à voler. Maria adore l'accueillir chez eux, dans l'appartement qu'elle partage avec William. Il y a bien quelques manières qui dérangent son compagnon, le vernis parfois sur les doigts du garçon, ses cheveux longs. Mais quand le jour de la naissance du deuxième enfant de Céline, une robe est sortie du sac à dos de Marcus, et que les parents du nouveau né décident de cacher le sexe du bébé, quelque chose de plus terrible encore explose en lui. William claque la porte. Maria devra dorénavant composer avec cet abandon, son désir très fort de comprendre le choix de sa fille, l'amour qu'elle porte à Marcus, et cette conscience aiguë qu'elle a de la réalité qui l'entoure. Une réalité qui n'est pas encore prête à remettre si fondamentalement en cause la notion de genre, en tous les cas pas jusqu'à l'extrémité envisagée par les parents de Marcus. Tu as aimé qu'Angélique Villeneuve ne prenne aucun parti dans ce livre (mis à part celui de l'amour), mais qu'elle évoque ce sujet, avec toutes ses facettes et ambiguïtés. Cela donne un roman passionnant, parfois sombre, mais souvent lumineux, poétique, où les oiseaux mènent la danse et où la vie, rude, cherche à creuser des sillons de couleurs à fleur de macadam. Un roman que tu as dévoré, et adoré.


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Maria est une jeune grand-mère de 58 ans, qui n'aime rien autant que de passer des heures en parfaite symbiose avec Marcus, son petit-fils de 3 ans, à regarder les oiseaux, à courir, en oubliant le monde autour d'elle, son compagnon William, et jusqu'à son travail quand sa fille Céline – l'autre, pas la chanteuse- a besoin d'elle au pied levé.
Qu'importe le moment ou l'heure, Maria est là, Maria est heureuse, Maria est fusionnelle avec Marcus. Qu'importe aussi que Marcus ait les cheveux longs et emmêlés, les ongles peints, qu'il porte des leggings rose ou une robe, qu'il joue aux voitures ou à la poupée et qu'il ait décidé qu'à partir de maintenant il ne faut plus l'appeler Marcus, mais Pomme.

Le couple que forme sa fille et Thomas n'est pas tout à fait classique, pas tout à fait dans les rails d'une société bienpensante. Ils élèvent leur enfant à la maison selon leurs propres règles. Céline est enceinte de leur deuxième enfant. Un bébé arrive, un bébé prénommé Noun, car ce prénom n'est absolument pas associé à un genre, et c'est ce que le couple cherche, que leur bébé, leur enfant détermine lui-même, quand il l'aura décidé, à quel genre il appartient, ou pas.
C'est trop difficile pour William, cela sort de toutes les règles traditionnelles de la société, cela ne correspond à aucun usage acceptable. Il fuit, quitte Maria, qui se retrouve seule, perd son emploi peu de temps après, et tout cela sans pouvoir vraiment faire la connaissance du bébé Noun avec la même intimité que celle qui la lie à Marcus.

Maria, quel étonnant parcours, intriguant voyage porté par le verbe et les mots magiques d'Angélique Villeneuve, dans un univers où les règles et les contraintes ne s'appliquent plus, qui bouscule nos habitudes, à nous aussi lecteurs, qui dérange peut-être, mais intéresse, interpelle vraiment. Car au final, qui a raison ? Et comment faire évoluer nos sociétés qui mettent tout et tous dans des cases dès la naissance.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/04/28/maria-angelique-villeneuve/
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J'ai commencé ce livre lors d'une pause, et j'ai regretté de devoir le reposer. 
Maria est une femme simple. Shampouineuse, elle a élevé seule sa fille Céline après son veuvage. Aujourd'hui grand-mère heureuse, elle a tissé des liens très forts avec Marcus, son petit-fils. Elle s'apprête à être à nouveau grand-mère et subit de plein fouet le choix de sa fille et de son beau-fils Thomas : ne pas révéler le sexe du bébé nouveau-né.
J'avais déjà lu un livre qui exploitait ce thème de manière secondaire (le mois le plus cruel de Louise Penny). Ici, le sujet est central : le genre, et la parentalité. Ce livre m'a questionnée sur les questions liées au genre, mais aussi sur la réception de ceux qui décident d'élever leurs enfants autrement. Oui, Thomas et Céline font des choix différents, qui heurtent parfois. Cependant, ces choix ne mettent pas en danger la santé de leurs enfants. Les réactions qu'ils provoquent sont violentes, parce que tout ce qui sort de la norme dérange, parce que chacun a des idées toutes faites sur ce qui est bon pour les enfants, parce que l'on a une forte tendance à reproduire ce qui nous a été transmis, sans véritablement s'interroger si c'était bon, ou bien ou pas. Prenez William, par exemple. le compagnon de Maria, père de deux fils qu'il n'a pas élevé, qui vivent désormais loin de lui, ne supporte pas de voir Marcus élever différemment. Lui souhaite le voir ressembler à un garçon, ou plutôt à l'idée qu'il se fait d'un garçon. 
Ce roman est court, et plutôt que de le regretter, je vois les avantages puisqu'il permet à chacun de se questionner, et non d'imposer une vision des choses. Un fossé est creusé entre Maria et sa fille, ces difficultés à se comprendre n'empêchent pas l'amour, il entrave simplement son expression. Pour toujours ? Pas nécessairement. 
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Maria est la grand-mère de Markus, petit garçon de 3 ans qu'elle couve de son amour et avec qui elle observe les oiseaux et collectionne les plumes. Elle a un lien étroit avec lui et est désarçonnée depuis quelque temps, quand elle le voit apparaître parfois en robe. Sa fille Céline, et Thomas son compagnon, n'y voient pas d'inconvénient, ne veulent pas que leur enfant soit prisonnier d'un genre et le laisse se rebaptiser Pomme.

Un deuxième enfant naît et les parents poussent leurs convictions un peu plus loin en refusant de dévoiler son sexe, lui donnant un prénom neutre, Noun. Maria ne comprend pas, son compagnon William encore moins. Bouillant de colère, il finira par partir laissant Maria seule avec son désarroi, face au diktat de sa fille.

Elle a beaucoup à perdre Maria dans cette histoire, mais elle un coeur "gros comme ça" et c'est lui qui va la guider. C'est par ses yeux et sa voix que nous suivons l'histoire. Les questions posées par l'attitude des parents sont d'importance et l'auteure ne les tranche pas. Maria suit son propre chemin, heurtée, ballottée par la pression sociale, par l'intransigeance de sa fille. Elle est maladroite, perdue, fait des faux-pas, mais un amour comme le sien ne peut pas renoncer.

Je n'étais pas particulièrement attirée par le sujet de départ, mais j'ai vite été happée par Maria et j'ai lu le roman presque d'une traite. de livre en livre, l'auteure confirme une voix particulière, sensible, pudique, qui va au coeur de l'humain et touche immanquablement. La nature n'est jamais loin, ici les oiseaux et l'art de s'émerveiller d'un ciel traversé de nuages.
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Maria a tissé un lien poétique, empli d'amour avec son premier petit-fils, Marcus, trois ans. Si elle retient ses remarques sur le fait que l'enfant arbore au gré de ses envies cheveux longs, maquillage et robes, elle sera sous le choc quand, à la naissance de leur deuxième enfant, sa fille et son gendre refuseront de révéler le sexe de celui ou celle à qui il sont attribué un prénom non genré.
Cette attitude radicale à laquelle les jeunes gens refusent obstinément de déroger entraînera bien des changements dans la vie affective tout autant que professionnelle de Maria.
On ne peut qu'être bousculé par ce roman où l'on retrouve avec un plaisir sans faille l'écriture sensible et poétique d'Angélique Villeneuve. Qu'on ait l'âge de Maria ou celui de sa fille, que l'on soit homme ou femme, ce roman vient remettre en question tout ce qu'on tenait pour acquis. Il m'a fallu le temps de laisser infuser ce roman que je n'oublierai pas de sitôt.
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magnifique moment d'une mamie avec son petit fils !!!
empêcher une femme de voir ses petits enfants ou ses enfants
est comme un crime !!
mais la Mamie en question finit par arranger tout cela !!
suspense ... je ne peux vous le dévoiler ....
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Je l'ai lu d'une traite ce court roman qui de manière très pudique et sans jamais prendre parti affronte le problème du « genre » et de l'amour inconditionnel de certains grands-parents pour ces petits-enfants qu'ils considèrent un peu comme les leurs mais sur lesquels ils n'ont pas autorité.
Angélique Villeneuve place son récit du coté de la grand-mère. Une grand-mère bien maladroite dans son désarroi. L'amour très fort qui l'unit à son petit fils y est subtilement décrit. Face à sa fille et son compagnon qui ont décidé d'élever leurs enfants à leur manière, sans les entraves liées au genre de l'enfant, que peux-t-elle faire, elle la rêveuse qui associe les gens à des couleurs et se passionne pour les oiseaux ?
J'aurai aimé seulement que l'auteure (oups! c'est genrée!) aille un peu plus loin tant dans son histoire que dans son analyse.

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Maria et Marcus. La grand-mère et son petit-fils de 3 ans. Ces deux-là se sont inventés une bulle d'amour et de complicité. Un lieu à eux seuls, qu'ils continuent d'inventer et d'enrichir à chaque retrouvaille en y conviant les oiseaux comme pour partager la grâce d'un envol. Ces deux-là s'aiment de gestes tendres et d'histoires chuchotées. S'aiment d'évidence. Et qu'importe à Marie que Marcus soit vêtu d'une robe, soit coiffé de tresses, navigue avec bonheur entre fille et garçon ? Qu'importe si elle ne comprend pas toujours les choix radicaux de sa fille et de son gendre, parents de Marcus ?
Le deuxième enfant à naître, Maria l'attend avec ce même amour émerveillé prêt à offrir, prêt à s'offrir. Mais la décision impérieuse des parents de ne pas divulguer le sexe de cet enfant dresse un mur implacable auquel Maria se cogne désespérément. Brutalement empêchée d'amour.
Avec ses mots de tendresse limpide, Angélique Villeneuve pose les êtres et les choses au creux et dans les creux du monde. Il ne s'agit pas là de statuer sur une quelconque théorie du genre. Parce que Maria est à l'opposé de toutes les théories. Ses attitudes, ses réactions, ses pensées sont d'abord irriguées par les mouvements du coeur. La réflexion est là mais comme subordonnée à sa faculté d'aimer.
Un coeur pas si simple par lequel l'auteure nous amène à nous recentrer sur l'essentiel : fille ou garçon, fille et garçon, qu'importe ! C'est l'enfant, c'est la personne, c'est l'être qu'il faut aimer absolument, pleinement et profondément. Comme Maria nous apprend à le faire dans ce formidable roman.
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Bonjour les lecteurs ...
Voici une très jolie plume que je découvre et qui aborde des sujets au combien difficiles et d'actualité: celui du genre, de la différence. le tout saupoudré d'une dose d'amour.
Maria est une grand-mère qui a une relation très forte avec son petit-fils Marcus. Marcus qui aime autant les pantalons que les robes, le vernis à ongle et les cheveux longs que les oiseaux, Marcus qui décide, un beau jour, de s'appeler "Pomme".
Maria s'étonne, Maria accepte par amour pour ce petit bout d'homme et pour sa fille
Celle-ci donne naissance à un second enfant .. un bébé "Noun" dont personne, sauf les parents et " Marcus/Pomme" ,ne connait le sexe. Noun aura le choix de son identité, de son genre, plus tard ...
Face à ces jeunes parents et leurs idées d'éducation révolutionnaires, Maria se sent perdue.
Pas de relations fusionnelles avec ce nouveau bébé comme avec l'ainé. Les parents ont imposé des limites infranchissables.
Malgré tout l'amour que Maria porte à sa famille, les relations entre elle et sa fille sont loin d'être sereines. Beaucoup d'incompréhension de part et d'autre, de désespoir et de désarroi chez Maria .
Voici un livre tout en délicatesse et en émotions qui interpelle.
Dérangeant pour certain , intéressant pour d'autres, il ne laissera personne indifférent.
Il a le mérite de nous remettre en question car au final.. quia a raison ? ces jeunes parents en marge de la société ou celle-ci aux codes bien établis qu'il est difficile de bousculer et qui d'entrée de jeu nous classe, nous référencie.
Un livre qui ne laisse pas indifférent.
Même si il se lit d'une traite, quasi en apnée.. Maria restera longtemps dans nos pensées une fois la dernière page tournée.
Je le recommande vivement et je m'empresse de découvrir les autres écrits de cettE auteurE
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Maria a cinquante-huit ans. Deux ans plus tôt, son deuxième petit-enfant est né, mais sa fille Céline et son gendre Thomas ont fait un choix de vie radical. Céline pratique l'école à la maison et intervient dans une association de parentalité nouvelle où elle conseille les parents qui veulent repenser leur façon d'élever leurs enfants. Fidèles à leur philosophie de vie, ils ont décidé de ne pas révéler le sexe de leur bébé qui portera un prénom non genré "Noun", Céline répond sereinement aux gens qui l'interrogent "c'est un bébé qui s'appelle Noun.". Ils considèrent que c'est l'enfant qui décidera lui-même plus tard le genre qu'il veut habiter. de la même façon Céline et Thomas ont autorisé leur fils ainé de trois ans, Marcus, à changer de prénom, il s'appelle désormais Pomme, porte des robes et affectionne le vernis à ongles.

Un bel amour fait de complicité et d'amour pour les oiseaux et les fleurs a toujours uni Maria et Marcus mais peu à peu Maria se retrouve évincée de la vie de sa fille, une distance s'installe insidieusement entre elles, elle se sent mise à l'écart depuis la naissance de Noun, sa fille ne la laisse jamais seule avec le bébé. Confrontée aux rumeurs et ragots, Maria voit sa vie se déliter avec le départ de William, son compagnon depuis des années, qui ne supporte pas la situation et son horizon se rétrécir encore plus lorsqu'elle perd son travail. " de quoi les mères sont-elles coupables ? Céline et Thomas avec leurs enfants pour otages légitimes, forment désormais un monde séparé du sien. Une île autonome."

Angélique Villeneuve met en scène une héroïne inoubliable qui va se battre seule contre tous, mais qui va aussi tenter de comprendre sa fille, s'interroger sur les stéréotypes de genre, repenser à l'éducation qu'elle a reçue très différente de celle de son frère... Elle est plus dans la nuance que William " qui voulait cantonner les gens à n'être que celui ou celle que leur sexe leur imposait d'être depuis la nuit des temps".

Angélique Villeneuve reste toujours au plus près des sentiments de Maria, cette femme qui a toujours fait preuve de patience, de tolérance et de résignation, qui a su rentrer son dépit et sa colère mais qui va peut-être finir par changer...

" Car à force de Céline, à force de vie, Maria a mûri "

J'ai retrouvé dans ce roman l'écriture sensible et poétique d'Angélique Villeneuve, j'ai aimé la façon dont elle décrit avec une infinie délicatesse le moment où Maria, pour la première fois seule avec Noun, fait sa connaissance. J'ai aimé la personnalité qu'elle prête à Maria, une femme hypersensible aux couleurs et aux odeurs qui fait chanter les oiseaux et les couleurs.
Plus qu'un livre sur le genre j'ai vu ce roman comme le combat d'une femme rejetée par sa fille unique et mise à l'écart de ses petits-enfants, un livre sur l'amour absolu d'une grand mère pour ses petits enfants et sa fille par delà les conflits familiaux. Il est impossible de ne pas se mettre à la place de Maria, de se demander quelle attitude on aurait adoptée dans une telle situation de rupture familiale quelle qu'en soit la cause.
La question du genre et les positions extrémistes prises par Céline et Thomas servent de contexte pour justifier le délitement de la relation mère/fille mais ce contexte nous pousse aussi bien entendu à la réflexion sur la question du genre qui est ici traitée avec une infinie subtilité. J'ai aimé la poésie dont Angélique Villeneuve imprègne ce roman et la sublime fin qu'elle a imaginée.
Ce roman est un condensé d'émotions que j'ai lu d'une traite, parfois le coeur serré, un texte que je suis certaine de relire un jour. Un roman qui, selon moi, va compter dans cette rentrée littéraire.

Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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