Fin de saison

Si on m'avait dit un jour que je n'aurais qu'une envie, celle de massacrer un bouquin de Thomas Vinau, j'aurais crié au fou.
Et pourtant, ce « Fin de saison » notifie une fin de série de lectures pleines et enrichissantes, ce « fin de saison » annonce la première dispute du couple que je formais jusque là avec les bouquins de Thomas Vinau.
Jusque là, humour, tendresse, poésie, anti conformisme faisaient merveille dans les pages noircies par l'auteur. Là… pour tout vous dire, j'ai tenté une conciliation jusqu'à la page 64 et puis j'ai jeté l'éponge. Oui, le « éventré de la glotte aux roustons » et la dernière bite pour moi « nom d'une bite en bois » ont eu raison de ma bonne volonté.
L'histoire, un mec se met en mode survie dans sa cave au cours d'une tempête (enfin je crois que c'est une tempête…). Kho Lanta au sous sol, mouais pourquoi pas. Après 5 ou 6 pages déjà, je me suis senti moyen moyen quant à l'envie de découvrir un nombre à deux chiffre en bas de la page…
Des vannes moisies, de fin de série, entrecoupées tous les trois mots de putain, enculé, bite, un ton très « Bigarré » puissance dix.
J'ai essayé, ça m'a gavé.

AÏE...j'ai fui!..mais que se passe-t-il chez Thomas Vinau ? Lui qui m'avait subjugué de sa plume poétique et délicate dans"la part de nuages " et "Ici ça va"!!
Moi qui me suis précipitée pour le lire dès sa parution! Oups!!
... Se serait-il pacsé avec la plume de Virginie Despentes ou quelques sketchs de M. Bigard ? ..
comme c'est étrange!..
...j'ai abandonné, tristement, en espérant que cette parenthèse, roman au vocabulaire plus que "fleuri"..se fane de lui-même...triste de devoir écrire ce commentaire..j'attendrai le retour d'un prochain roman un jour meilleur..

Impossible d'aller au-delà des quelques premières pages...
Cela ne ressemble en rien à tout ce que j'ai pu lire de Thomas Vinau jusqu'à présent. J'aime tant ses merveilleux " la part des nuages", " le camp des autres"...
Je ne parle même pas de déception, mais de tristesse car je suis persuadée que si l'auteur a dépeint Victor, réfugié dans sa cave, de cette façon, il avait sans doute de bonnes raisons de le faire mais là je n'entre pas, il fait trop noir!

N'écrit pas comme Houellebecq ou Fabrice Caro qui veut.

Au commencement…
Seul chez lui, alors que son épouse et ses enfants sont de sortie, un certain Victor se retrouve plongé dans un film catastrophe. La fin du monde semble être arrivée. Coupure d'électricité, bourrasques, orage, vitres qui éclatent, sans compter les oiseaux qui se fracassent sur les murs. En ayant tout juste le temps d'embarquer son grotesque kit de survie, son chien et son lapin, Victor se précipite dans sa cave pour y trouver refuge, solitude et boisson réconfortante…

Ce que j'en retiens...
Première rencontre avec l'auteur, assez décevante… Pourtant, avec cet anti-héros désabusé reclus au fond d'une cave, les ingrédients étaient réunis pour passer un moment noir, drôle, loufoque, philosophique. Malheureusement, le personnage est une caricature et ses réflexions n'ont pas de véritable profondeur. Pire, sa grossièreté primaire gâche tout effet comique et lui enlève sa crédibilité. A moins d'aimer être au comptoir du bistrot pipi-caca-poils-dysenterie, l'on passera son tour…

Une citation soulignée...
« Y a ceux qui lisent la position du soleil dans le ciel et ceux qui lisent la position de leur cul sur la chaise, on a tous nos petits repères dans la grande jungle du jour ».