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3,87

sur 575 notes
J'ai découvert ce livre par hasard et, bien que je ne connaisse pas cet auteur, je me suis risqué à sa lecture.

Agréable surprise, même si le thème n'est pas très original : une épopée fantastique, située dans l'histoire ancienne. J'ai retrouvé quelques thèmes déjà développés par des auteurs plus classiques comme Asimov avec Fondation ou Herbert avec Dune.

Un auteur grec aussi, dont le nom m'échappe, mais il me semble qu'il y avait une certaine Pénélope dans l'histoire, avec des chants bizarres aussi, bref je passe, avait fait quelque de chose de comparable.

Je donne une bonne note, mais j'attends impatiemment la sortie du tome 2 pour donner un avis définitif.
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Fils de Vénus et du mortel Anchise, lointain cousin d'Hector et de Pâris, Enée échappe aux flammes de Troie, voué par les dieux à un destin bien plus vaste, un destin de renouveau.
Au-delà des mers, en un lieu que prédisent les oracles, c'est une nouvelle ville, un nouvel empire qu'il doit aller fonder, union de l'orient et de l'occident, ancêtre mythique de Rome en qui se poursuivra la gloire déchue d'Ilion.
Mais avant cet accomplissement, bien des épreuves l'attendent : la séduction d'une terre troyenne retrouvée, l'amour de la belle Didon, reine de Carthage, tous les écueils levés par le ressentiment de l'implacable Junon, tempêtes, rivalités attisées jusqu'à la haine, et enfin cette guerre semi-fratricide, inéluctable et absurde, aussi cruelle que celle à laquelle il a autrefois échappé, lorsque se dressent contre lui les Latins.

Il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour accrocher à ce texte qui multiplie les références à des faits ou des mythes que je connais trop mal, dont la langue, au premier abord, sonne un peu pompeuse, trop grave et emphatique. Et puis petit à petit, à partir surtout du récit de la chute de Troie, tout de flammes, d'horreur et de chaos, je me suis laissée fasciner.

Par cette aventure grandiose aux mille rebondissements. Par l'apprentissage chaotique ce cet homme, arraché au désespoir pour devenir un héros et un roi. Par cet univers archaïque plein de vie bouillonnante, où le sacré affleure dans chaque geste et chaque chose, où les caprices et les folies des dieux donnent un poids bien plus grand au réel. Par tous ces guerriers superbes que quelques lignes suffisent à faire vivre - et déjà mourir. Par la sensiilité du récit, la force intemporelle des rapports humains qu'il met en scène.
Par la puissance évocatrice de cette langue, finalement, dont les comparaisons sauvages donnent superbement à ressentir l'union sacrée des forces des hommes et de la nature, sans laquelle l'accomplissement d'aucun destin n'est possible.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Dans son introduction, Paul Veyne prévient le lecteur qu'il sera surpris par la beauté du texte de Virgile. A cet égard, mon attente fut comblée. Pas seulement celle d'être emporté malgré moi par un texte fondateur, porteur d'un souffle épique, mais bien la joie de lire un texte si beau, si poétique.
Enee est "exfiltré" de Troie en flammes pour assurer la destinée de la lignée troyenne. Son destin : fonder une nouvelle Troie en Italie. Ce sera Rome. L'Enéide devient ainsi l'un des mythes fondateurs de la naissance de Rome et de son rayonnement. Malgré l'intention de Virgile de relier cette histoire à la gloire de Rome, contemporaine de l'écriture du texte, il préservé l'intégrité poétique de son texte.
Mythologie et combats, un vrai scénario de film. Et toujours la beauté du texte. Lorsque par exemple Enée se rend aux Enfers pour voir son père.
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Épopée en miroir de l'oeuvre du grec Homère, "L'Enéide" se propose comme suite à "L'Iliade" et à "L'Odyssée". Vaincus, les troyens sont apatrides. Un héros se dresse alors pour mener son peuple vers des rivages plus cléments. le latin Virgile s'approprie le genre de l'épopée pour créer le récit des origines de romains. Et c'est avec force et beauté que l'on découvre que les romains sont en réalité les troyens rescapés de la ruse d'Ulysse.

Mon seul regret est de ne pas avoir débuté par les textes d'Homère. Pas du tout au fait du lien entre "L'Enéide" et l'épopée grecque, je suis persuadé de rater quelques correspondances entre ces oeuvres.
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Cette oeuvre de Virgile est une référence de la mythologie gréco-latine, au même titre que l'Iliade et l'Odyssée d'Homère. L'Enéide reprend beaucoup de l'oeuvre d'Homère dans son style et dans la façon dont sont traités les « héros » ; la trame de l'histoire elle-même est directement la suite de l'Iliade (la guerre de Troie) puisqu'elle raconte le périple des troyens rescapés, devant fonder la nouvelle Rome sur les terres de ce qui devait devenir l'Italie.

C'est tout l'Occident qui a été baigné de ces oeuvres gréco-latine et de l'Enéide en particulier. Bon nombre d'écrivains et de souverains se sont inspirés de l'oeuvre de Virgile, narrant l'épopée d'une fondation d'un empire (l'empire Romain en l'occurrence), pour tenter de prouver leur descendance divine remontant à Enée. En France on peut évoquer Ronsart qui écrivit la Franciade au 16ème siècle, racontant l'épopée mythologique du royaume de France (pour Charles IX), remontant à Astyanax, fils d'Hector le prince troyen. On peut aussi évoquer l'Henriade de Voltaire (18ème siècle), une épopée à la gloire d'Henri IV qui retrace la gloire des ancêtres de Henri IV calquée sur l'Enéide.

L'Enéide est remarquable non seulement car elle a inspiré la littérature occidentale (on peut aussi citer la descente aux enfers de la Divine Comédie de Dante en plus de ce qu'on a évoqué ci-dessus – inspiré d'un passage de l'Enéide où Enée va rencontrer son père aux Enfers, accompagné de la Sibylle) mais aussi d'autres pans de la culture occidentale : la peinture, le théâtre, la sculpture, la musique…
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Critique de la traduction de l'Enéide par Paul Veyne.
Les lecteurs de ma génération qui ont fait du latin ont eu un contact assez prolongé avec l'Enéide, mais pour ce qui me concerne, avec la première partie seulement : le grand récit par Enée de la chute de Troie, ses amours avec Didon, enfin sa descente aux Enfers au livre VI. Cette première moitié m'avait beaucoup frappé et ému, car elle fut pour moi la découverte de la poésie latine. Mais c'était au détriment de la seconde partie de l'épopée dont je n'ai gardé aucun souvenir scolaire : elle raconte la guerre que font les Troyens aux autochtones sur les rivages de l'Italie où ils s'installent. Ces six derniers livres guerriers, dérivés de l'Iliade comme les six premiers dépendent de l'Odyssée, m'étaient inconnus, et c'est grâce à Paul Veyne, qui fait de ces textes un vrai roman d'aventures, que je les ai découverts en français. le français est beau et soigné, avec cette touche de distinction et de charme littéraire qui est propre à l'original, à l'esprit et au style duquel le traducteur est fidèle. le résultat est magnifique.
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«L'Enéide» est-elle chiante ? Auteur d'une nouvelle traduction du poème épique de Virgile, Paul Veyne tente dans sa préface de nous convaincre que ce long poème latin est encore digne d'intérêt au XXIe siècle. Après tout, les super-héros continuent de passionner une partie du public, et «L'Enéide», justement, en est pleine...

Des divers arguments avancés, la comparaison de «L'Enéide» avec les films d'action n'est pas le plus persuasif - ce genre passe à juste titre pour un des plus rébarbatifs ; les films d'action ne font qu'assouvir le besoin d'agitation des employés de bureau ou des plantons, astreints à l'immobilité.
L'argumentaire esthétique de P. Veyne est, de surcroît, assez confus :
«Si le lecteur aime la musique classique ou la peinture italienne, il aimera l'Enéide.», écrit-il, tout en rapprochant Virgile du «moderne Baudelaire».

Classique et moderne, en somme Virgile aurait de quoi satisfaire un maximum de clients.
P. Veyne ne cache pas que le long poème religieux et patriotique de Virgile résulte de l'effort du poète latin pour éclipser Homère ou lui succéder. Au lieu d'un plaidoyer "pro domo" ou d'un article publicitaire en guise de préface, le lecteur aurait aimé que Paul Veyne, "spécialiste de la culture antique gréco-romaine", lui dise si la copie de Virgile vaut mieux que l'original d'Homère - car la vie du lecteur est courte et la culture un vrai labyrinthe où l'on peut perdre beaucoup de temps.

A cette réclame pour Virgile, P. Veyne ajoute un questionnement assez vain : - Les Romains étaient-ils, oui ou non, athées ? Prenaient-ils les mythes, toute cette poésie religieuse, au sérieux ? Ici le "questionnement" est cousu de fil blanc : P. Veyne ne fait rien d'autre que tenter de jeter un pont entre l'Antiquité romaine et la bourgeoisie rationaliste à laquelle il appartient, qui croit que deux et deux sont quatre, et rien d'autre. Cette démarche n'est pas plus sérieuse que celle de Mussolini se prenant pour Auguste.

Quelques extraits du bruit et de l'humeur des anciens super-héros, traduits par P. Veyne :

«Quel dieu pourrait, à ce point, me faire connaître tant d'atrocités ? Lequel pourrait dire en vers les carnages dans les deux camps opposés, la mise à mort des capitaines à laquelle procèdent, tour à tour, dans toute l'étendue de la plaine, tantôt Turnus et tantôt le héros troyen ? Ce fut donc ton bon plaisir, Jupiter, qu'un si large mouvement jette l'un contre l'autre des peuples destinés à vivre un jour une paix éternelle ?
Enée cueille d'un coup dans le flanc le Rutule Sucro ; ce premier combat a stoppé l'offensive troyenne, mais Sucro ne retarde pas longtemps Enée qui, de sa cruelle épée, lui transperce les côtés et la cage de la poitrine, par où le destin est le plus rapide. Turnus, lui, a mis pied à terre et aborde Amycus, jeté bas par son cheval, et son frère Diorès, qu'il frappe de sa longue lance pendant qu'il venait sur lui ; il frappe l'autre de son épée, accroche à son char les deux têtes coupées et les emporte, ruisselantes de sang. Enée envoie à la mort talos, Tanaïs et le vaillant Céthégus, tous trois dans une même rencontre, et avec eux Onitès au visage peu avenant, fils d'Echion et qui avait pour mère Péridia.»
Enéide, Chant XII.
L'Enéide, de Virgile (trad. et préface de Paul Veyne), Albin Michel, les Belles Lettres, 2012.

Lien : http://fanzine.hautetfort.com
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L'Énéide est un long poème épique composé par Virgile, un auteur latin du Ier siècle avant J.-C., et qui raconte les aventures et les errances du héros Énée après la guerre de Troie. Apparenté à la famille royale de Troie, Énée a épousé une soeur d'Hector et combattu dans le camp troyen, puis, à l'heure de la défaite, il a fui Troie en flammes avec son père, Anchise, et son fils Ascagne, et entamé un long périple sur les mers…
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"Madame, c'est tout de même bien ce livre?" La question me déstabilise, une petite ado désesperée de sa lecture scolaire. Je lui raconte alors vite fait bien fait, L'Iliade et le prince Eneas portant le vieil Anchise. En passant, j'évoque ll'amour filial, les aventures en mer, l'histoire d'amour avec Didon et les conséquences historiques. "Ouah ça a l'air chouette, au revoir. "
Mais oui, c'est vrai que c'est chouette, et qu'il n'y manque pas grand-chose, si pas rien. Et en y repensant, je me rappelle le frisson poétique de la traduction et la joie de réciter ces vers à l'examen de latin...
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Une très grande épopée latine...beaucoup plus digeste qu'Homère. Virgile raconte le cheminement d'un héros, Enée, depuis la chute de Troie jusqu'à l'arrivée dans le Latinum, afin de fonder une nouvelle ville, laquelle deviendra Rome. Cette oeuvre, à la gloire de l'empereur Auguste, possède une grande force évocatrice. Mes chants préférés restent le chant 2, qui raconte la chute de Troie, avec des accents de tragédie, le chant 4, passion de Didon, et le chant 6, la descente d'Enée aux Enfers.et puis le dernier, car je suis un peu sadique et que c'est amusant de voir Enée s'acharner sur Turnus...
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