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Polina est une petite fille très douée pour la danse, qui va se retrouver à suivre les cours de Bojinski, un grand maître de la danse, puis partira dans une institution qu'elle finira par quitter pour mieux s'épanouir dans des troupes de danse et atteindre le sommet de son art.

Avec cette histoire sur fond de danse, Bastien Vivès nous propose de suivre l'itinéraire de Polina, de l'enfance à l'âge adulte.
Polina n'est pas forcément très jolie, elle est plutôt ingrate petite et osseuse et tout en muscle adulte, mais voilà, quand elle danse il se dégage d'elle un charme et une grâce qui font tout s'éclipser.
Bojinski, quant à lui, est imposant et puissant et il est facile d'imaginer sa voix, son attitude et son ton dans ses paroles : "La souplesse et la grâce ne s'apprennent pas. C'est un don.".
Il sera tout au long de la carrière de Polina son mentor, son point de repère, et leur relation connaîtra une jolie évolution, passant de celle de maître/élève à une avec un respect mutuel.
Il n'y a pas de repère temporel dans le récit, mais il est facile de se repérer du fait de l'évolution graphique du personnage de Polina.
Pour dérouler son histoire, l'auteur a choisi la sobriété, en utilisant exclusivement du noir et blanc, avec des nuances de gris.
Le coup de crayon est sûr et précis, et il y a beaucoup de vie et de mouvement dans les dessins.
C'est un roman graphique très vivant, qui connaît de belles envolées avec les scènes de danse et où il y a sans cesse du mouvement, que ce soit au niveau des personnages où des lieux où ils se trouvent.
Et puis il y a aussi de très belles subtilités à travers le regard de Polina.
Pour elle, Bojinski reste toujours le même jusqu'à ces images vers la fin de l'histoire où Polina ne le regarde plus et où Bastien Vivès le représente tel qu'il est, âgé.
L'auteur a su jouer avec les nuances de noir et de blanc pour raconter l'histoire du point de vue de Polina, en tout cas d'une certaine façon, pour qui le mentor de son enfance reste toujours le même et ne connaît pas les affres du temps.
L'une des choses qui m'a marquée est la solitude quasi permanente de Polina, il n'est question de sa mère qu'en début de roman et c'est seule qu'elle va se construire et finir l'histoire, même lorsqu'elle est en couple il y a une certaine distance, comme si Polina pour mieux se découvrir et s'épanouir était condamnée à rester seule, comme une sorte de malédiction qui frappe les plus grands artistes dans les domaines de l'art.
C'est donc également un oeil critique que Bastien Vivès pose sur le monde de la danse, ou du spectacle de façon plus générale.

Je regrette toutefois quelques fautes d'orthographe repérées à la lecture et également quelques petites erreurs dans les faits ou les noms.
C'est dommage, cela vient un peu gâcher la belle réussite de l'ensemble et laisse croire qu'il n'y a eu aucune relecture.

Si Polina est une danseuse émérite et douée, Bastien Vivès l'est tout autant dans une autre forme de l'art : la bande dessinée.
Avec "Polina", Bastien Vivès a atteint une forme de maturité et signe-là, à mon sens et avec ce que j'ai lu de lui, son album le plus abouti à ce jour.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Qu'on aime ou non la danse, l'histoire de Polina est touchante et nous offre le parcours d'une danseuse exceptionnelle, de ses premiers entrechats, de ses premières réussites, de ses premières déceptions à ses choix de vie et de carrière. On la voit évoluer, grandir, s'affirmer, douter, partir...
Il ne faut pas se fier aux traits, au manque de couleurs et aux rares décors (c'était ce qui me faisait hésiter à chaque fois que je le voyais à la bibli...), c'est l'histoire d'une vie qui nous est racontée, et c'est passionnant.
Et la vraie surprise pour moi était la page 187, où l'on voit apparaître pour la seule et unique fois le visage de Bojinski...
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De passage au rayon BD dans une bibliothèque que je fréquente peu( parce que peu de conseils) je suis tombée sur ce roman graphique.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette danseuse, et le duel entre les écoles de danses contemporaines et classiques.
La danse est une vie de passion et de douleur. Douleur des corps qui ne doivent exprimer sur scène que la beauté dans la facilité.
Les planches, uniquement dédiées à la danse, sont d'une belle efficacité.
J'ai aimé le graphisme minimaliste qui exprime bien la rigueur et la beauté de la danse.
J'ai réalisé que Bastien Vivès était celui par qui le scandale était arrivé à Angoulême.
Certaines de ses oeuvres(3) ont un caractère pédo-pornographique. Ne connaissant pas le monde de la BD, je ne ferai aucun commentaire là-dessus.
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Trajectoire d'une danseuse douée, portrait du sport de compétition, vie au sein d'une école de danse...

Un roman graphique à plusieurs dimensions.

L'auteur nous montre les interrogations de l'héroïne prête à accepter le travail, la souffrance et parfois l'humiliation pour peut-être vivre son rêve.

Il y a les professeurs exigeants et qui suivent leur propre recherche de perfection, et les élèves qui tentent de rester solidaires malgré la compétition permanente.

Cela se passe en Russie mais il n'y a pas vraiment de frontière pour cette école terrible de l'exigence qui brise le corps et parfois les êtres...

A moins de trouver un chemin plus personnel...

Un regard précis, intéressant et très réaliste. A découvrir !
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Polina Olinov est une jeune danseuse russe chez qui on remarque tout de suite ses aptitudes, notamment son sévère professeur Bojinski.

Dans cet épais volume de plus de 200 pages on suit donc de Polina que l'on voit rentrer petite au conservatoire de danse puis aller au théâtre, tomber amoureuse et s'engager dans la troupe de Laptar et enfin faire ses propres chorégraphies et être une danseuse reconnue.
L'histoire est intéressante surtout dans cette relation sportive/coach parfois difficile mais toujours teinté d'admiration en même temps que d'autoritarisme. Malgré tout le scénario est assez linéaire et j'avoue que je n'ai pas toujours bien saisi les transitions car le tout est assez taiseux. Si l'on comprend immédiatement que l'école Bojinski est une école de danse classique, je n'ai pas compris ce qu'était ensuite l'école du théâtre. Polina semble ne pas comprendre ce qu'on attend d'elle à cette période de sa vie, et j'avoue que moi non plus. Puis elle quitte cette école pour rentrer dans la troupe de Laptar, et l'on comprend que beaucoup plus tard, quand elle le quitte pour Berlin, que ce n'est plus de la danse classique mais plutôt des comédies musicales avec des danses contemporaines.
Il faut dire que le dessin très minimaliste de Vivès ne rend pas grâce à la danse et aux mouvements. Uniquement 3 couleurs : blanc, noir et un gris, pas d'arrière plan dans la plupart du temps, des traits flous, ondulants, parfois sans détails faciaux... Très minimaliste et, s'il s'en dégage une espèce de pureté, j'ai quand même du mal à accrocher.
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Avec des ombres, Bastien Vivès met de la lumière sur une carrière de danseuse, toute en subtilité.

Une histoire touchante, un dessin splendide
Lien : http://noid.ch/polina/
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J'ai lu Polina en une bouchée. La narration est fluide et on rentre très facilement dans l'histoire. Page après pages, j'ai été pressé de connaître le devenir de cette danseuse étoile. le dessin est troublant car les traits épais contraste avec la grâce du milieu de la danse. Mais l'auteur/illustrateur sait mettre les corps en mouvement pour qu'ils épousent le corps des danseurs, cela fonctionne. C'est une bande dessinée qu'il serait très intéressant d'étudier. Plus particulièrement le dessin des yeux des protagonistes que l'on voit rarement tout le long de la bande dessinée et qui semble faire partie de l'histoire.

Challenge Multi-Défis 2019
Challenge Bande Dessinée 2019
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Que penser de cette lecture ? J'ai bien aimé le dessin : je ne sais pas pourquoi. Cette représentation souvent simplifiée des corps des danseurs m'a parfois un peu déroutée, mais en même temps je crois que trop de détails auraient "cassé" l'impression de grâce qu'on peut avoir face à un ballet.
Par contre j'ai moins aimé le récit en lui même. L'absence des parents (ou presque) alors que l'histoire commence quand Polina a 6 ans. L'absence d'explication : pourquoi par exemple sa sélection dans l'école tout du début du livre lui est annoncée plus tôt… des petits détails qui n'avaient pas forcément besoin d'être là pour donner du sens, mais qui du fait de leur présence auraient nécessité d'autres explications que je n'ai pas trouvé.
C'était intéressant : une plongée dans un monde particulier, un peu à part.
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Bastien Vivès signe ici, à travers un trait précis et affirmé, une oeuvre emprunt de légèreté, de douleur et de tendresse. Un apprentissage de la vie, une rencontre unique entre une élève, surdouée révoltée, et son professeur, exigeant et respecté.
Sous l'effort et la difficulté, se dessine l'art de la danse, le nécessaire apprentissage de la douleur et des échecs. Un parcours initiatique qui s'étend sur plusieurs années, permettant à l'élève indisciplinée de gagner en maturité, de resserrer ses liens avec le passé et d'accéder à l'indépendance. Une oeuvre originale et forte, à découvrir absolument !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Bastien Vivès est incontestablement doué, extrêmement doué. Sa façon de découper ses scénarios, son dessin allusif, ses cadrages. Tout force le respect. Polina en est l'illustration la plus aboutie à mon sens.
Il nous entraîne sur les pas de cette jeune fille qui va devenir un prodige de la danse au prix de travail et de sacrifices. Ce personnage, esquissé fluide et léger comme un pas de danse, une petite tâche noire en guise de nez, on la suit à travers ses questionnements, ses doutes. Les cadrages ici sont particulièrement beaux. Un très bel album certainement…
Et pourtant… A chaque lecture d'un album de ce jeune auteur, j'ai toujours ressenti une réticence, une distance. Quelques mois après la lecture de Polina, je crois en comprendre enfin la raison, avoir saisi ce qui donnait à cette lecture un goût d'inachevé. Tout y est trop parfait, trop lisse, à un point tel que les stéréotypes ne sont pas loin. Toutefois, et c'est là où c'est le plus troublant, c'est la maîtrise de l'art de l'ellipse, si merveilleusement mise en oeuvre qui aboutit à un tel résultat. L'allusif est tellement systématique que l'histoire en perd sa profondeur, que la narration perd son épaisseur, sa densité dans laquelle l'imagination du lecteur peut s'engouffrer, s'y perdre, rêver. Ainsi, l'alliance de personnages stéréotypés et de l'ellipse narrative rend l'album impénétrable à l'imagination du lecteur. L'oeuvre, certes belle, maîtrisée est comme fermée.
Alors oui, Bastien Vivès est un jeune auteur prodige. Il écrit et dessine merveilleusement bien. de beaux objets, sans faille, de ceux que l'on admire pas que l'on porte en soi.
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