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Pétillant, vif, impitoyable sur les travers humains tout en restant plein d'humour, ce petit conte catalyse bien tout ce que Voltaire peut encore avoir de séduisant aujourd'hui. Beaucoup de thématiques sont brassées, à ce titre, ce n'est pas le.conte philosophique que je préfère, mais il reste un bon préambule à la découverte De Voltaire.
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En cette nouvelle année, si étrange, si troublante, si pleine d'espoir et pourtant si désespérante à maints égards, m'est revenu à l'esprit ce petit conte philosophique, lu il y a bien longtemps, et pour lequel j'avais eu un véritable coup de coeur : le Monde comme il va.

N'est-ce pas ? Ce titre n'est-il pas un brillant qualificatif pour ce qui se déroule en ce moment sous nos yeux éberlués ? Dans ce conte plaisant, très plaisant, Voltaire nous emmène, par la pensée, sous les foudres de l'ange exterminateur Ituriel, lequel se fait un devoir de juger, et peut être même de condamner, la cité persane de Persépolis.

Pour ce faire, il a besoin d'un avis éclairé, qui lui dictera le châtiment juste qui convient à cette ville, dont les excès divers sont venus jusqu'à ses séraphiques oreilles. le personnage mandaté pour effectuer cette analyse des moeurs persanes (vous noterez le clin d'oeil à Montesquieu) n'est autre que le scythe Babouc (tout observateur attentif y reconnaîtra Voltaire lui-même et dans Persépolis, nulle autre que Paris, bien entendu).

Babouc chemine donc dans cette ville aux mille facettes et vole de désillusions en enchantements inattendus. Tantôt il est tenté d'enjoindre Ituriel de tout détruire, de rayer de la carte ce prurit vermineux, tantôt il est forcé de reconnaître qu'il est frappé par la grâce et le génie, qui germe parfois au milieu même du vice qui l'avait de prime abord tant refoulé.

C'est donc une vision très mesurée que nous offre Voltaire par les yeux de Babouc. Eh oui, le monde comme il va et l'homme comme il est..., avec ses aspects détestables, abjects tout ce que vous voudrez, mais aussi avec ses petites perles disséminées ça et là, qui font que l'Homme, en tant qu'espèce, est parfois admirable.

Selon lui, la vie parisienne et mondaine est, par certains côtés, absolument répugnante, par d'autres, fascinante. Alors que dire, que conseiller à Ituriel ? Peut-être de ne surtout pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Bref, aujourd'hui comme hier, une vision du monde à méditer. Souvenez-vous toutefois que ceci n'est que mon avis comme il va, c'est-à-dire bien peu de chose.
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Rapide et clair, l'histoire de Babouc, occidental envoyé à Persépolis pour y faire un rapport sur la ville Perse et ses habitants, met en lumière que quelques points de vue ne reflètent pas forcément la globalité d'une chose. le personnage traverse plusieurs quartiers, rencontre diverses personnes, qui au fil du récit, font évoluer son avis sur la cité et ses ressortissants.
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Un livre philosophique narré en trois contes qui a pour but de nous faire réfléchir sur la vie et la société qui nous entourent.- aussi bien valable pour l'époque De Voltaire que pour la nôtre.-

J'ai beaucoup aimé ce livre et je dois dire que je me suis laissée prendre par le dernier des trois contes. Entre voyages et petites amourettes, on ne s'en lasse pas !

J'ai facilement compris la problématique posée par l'auteur et il arrive à bien la synthétiser parmi ces contes.
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Ce Folio 2€ contient trois contient trois contes moins connus que les Candide et autres Zadig (je fais une énorme extrapolation par rapport à mes propres connaissances, arf !).

C'est le premier, qui donne son nom au livre, qui m'a plu le plus. le génie Ituriel demande au Scythe Babouc de se rendre à Persépolis et de lui rendre un rapport sur la base duquel il sera décidé de détruire la ville ou de la laisser vivre.
Cela ressemble à une nouvelle version de Sodome et Gomorrhe, mais l'histoire va être différente. Voltaire montre un Babouc qui ne cesse de faire du ping-pong entre des observations négatives et exécrables, et positives et adorables. Que ce soit sur les temples, les marchands ou les lettrés, Babouc rencontre d'abord des exploiteurs, des menteurs, des courtisans et décide que, sans aucun doute, Persépolis mérite d'être effacée. Puis il rencontre un prêtre soucieux de son prochain, un marchand qui fait vivre nombre de ses concitoyens par le travail, un lettré honnête, et décide que, en fin de compte, la ville mérite d'exister. Ce sera son rapport final : on ne peut séparer aisément le bon grain de l'ivraie, tout est mêlé, et un mal peut donner du bien et vice-versa. le mieux est finalement d'accepter « le monde comme il va ».

C'est évidemment sa propre société que Voltaire analyse ainsi. Il fustige les stupidités prônées par l'Église, les emplois occupés par celui qui peut se payer la charge plutôt que par le plus compétent, les lettrés qui tournent leur veste pour plaire au roi. Mais cette fois, il évoque l'existence, que l'on devine moins fréquente, d'hommes et de femmes de bonne volonté qui permettent une certaine relativisation, et finalement une acceptation.

« Pot-pourri » mérite son nom. D'un chapitre à l'autre on saute du coq à l'âne ; les sujets, les personnages changent, hormis Voltaire lui-même qui interagit avec eux. Là aussi les travers de l'humanité son scrutés et les exemples donnés propres à choquer le lecteur. Mais c'est plus fouillis.

« le blanc et le noir » est à nouveau un conte oriental, centré sur un Perse qui part retrouver sa belle princesse indienne, malgré des indices prophétiques défavorables. Il a deux serviteurs, un Blanc qui ne cesse de l'agacer et de le pousser à renoncer, et un Noir qui favorise le voyage. On apprendra que, le blanc est en fait son bon génie qui voulait lui épargner un destin funeste, et le noir son mauvais génie qui voulait le voir sombrer à la fin. Une morale à retirer ? Pas vraiment, hormis qu'il ne faut pas se fier aux apparences. J'ai avalé ce récit avec gourmandise, sans trop philosopher.

Un moment de lecture agréable. Je ne suis jamais déçu par Voltaire.
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Rapide, léger, amusant: comme Voltaire. Nouvelle philosophique qui se lit en quelques heures mais avec beaucoup de naïveté et de légèreté.

En quelques pages, Voltaire, en grand philosophe des Lumières, nous présente une notion philosophique des plus essentielles et oubliées de notre génération contemporaine: la nuance.

Savoir dire "oui mais" ou "je ne sais pas". Peser et poser, par écrit, les controverses d'une société. le jugement n'est il pas biaisé par l'angle de vision du juge et qu'en est-il des actes et de leur conséquences lors du bilan? Doit on condamner à la souffrance, une société qui en paie déjà l'expérience de ses actes? Ou ne serait-ce pas justement le fruit de ses erreurs qui en façonne son existence?

Ici, il est question de jugement du bien et du mal, du regard de l'inquisiteur et surtout de Philosophie.

De sa plume ironique, enfantine, Voltaire nous mène, comme toujours et avec son talent, vers une farandole de réflexions plaisantes et réfléchies, de prise de recul et de nuance philosophique.
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Babouc est envoyé par Iturel, l'ange de la destruction, à Persepolis car il a entendu des rumeurs négatives sur cette ville qui serait décadente.
Babouc se rend sur place et observe tout. Il est étonné par certaines coutumes qui, soit dit en passant, présentent quelques similitudes avec celles du Paris de l'époque De Voltaire.
Enfin, Babouc est invité par une femme charmante à une soirée brillante.
Embarrassé par la réponse à donner à l'ange, il façonne une statue avec des matériaux nobles et d'autres plus vulgaires. Il l'offre à l'ange en lui demandant s'il brisera cette construction parce qu'elle présente des imperfections.
Ainsi Persepolis est-elle sauvée.
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Voltiare, j'adore ! Peut etre notre philosophe des lumière le plus accessible avec la pensée la plus claire. Il n'a jamais été meilleur que dans ses contes et nouvelles où sons sens du mot et la synthèse de ses idées fait notre bonheur ! Cet ouvrage est vraiment à découvrir !
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Un petit Voltaire, cela fait un bail que je n'ai pas plongé mon nez dans ces contes philosophiques. "Le monde comme il va," me semble toujours d'actualité, peser le pour et le contre, de ce monde qui va à la dérive, savoir écouter les uns et les autres, chacun tire la couverture de son côté. Récolter les arguments de tous avant de juger soi-même sans avoir pris connaissance de l'intégralité des données.
J'ai bien aimé de petit conte, qui nous fait traverser une capitale certes imaginaire mais personne n'est dupe, c'est bien Paris qui est dépeint.
Ce que j'aime chez Voltaire c'est son humour et son talent de conteur, à nous inculquer mine de rien des leçons ou nous inviter à la réflexion.
Chapeau bas Monsieur !
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Babouc se rend à Persépolis, sur la demande de l'ange Ituriel, ayant pour mission de définir si destruction ou pas. Il va y rencontrer des militaires, des politiques, des lettrés, etc. Son premier jugement est le mal. Mais à y réfléchir peut-être y a-t-il du bien dans le mal. La vie, les hommes. Tout ceci est bien complexe. Intriguant !
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