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3,68

sur 734 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique bouquin. Bouleversant, poétique, écriture qui emporte. Une vraie voix, forte, incroyable, tellement juste et imagée. On se sent au plus proche de ce destin tragiquement jeune, écartelé entre Asie et Amérique, la guerre est en lui. Un roman d'initiation comme un Rouge et le Noir du 3ème millénaire. Impression de lire un déjà-classique, cru, violent et tendre à la fois, impudique par moments, essentiel. Chaude reco. Ht à l'Atrapkeur. Listé prêté 007
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C'est facile de trouver une citation dans ce livre, il suffit de l'ouvrir à n'importe quelle page. Tout y est poésie.
Ocean Vuong est un poète, un magicien des mots, et ce livre aurait pu être pour moi une de mes plus belles lectures.
Il est question d'une vie, celle d'un jeune vietnamien déraciné, et de son amour pour les fermes de sa vie, sa mère, sa grand-mère.

J'ai tout de même été gêné par les épisodes d'homo-sexualité crue. C'est dérangeant, mais ce n'est pas par hasard. La beauté émerge de la violence.
Et cela n'enlève rien à la beauté de chaque page donnée à lire.
C'est un livre magnifique pour les lecteurs qui aiment les écrivains.
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Phénomène éditorial aux Etats-Unis. Tête des ventes au palmarès du New York Times, meilleur livre de l'année pour le Washington Post, adaptation cinématographique en cours, bref 1er roman et déjà le graal. Ce roman est un cri du coeur, délicat et cru, d'un fils qui écrit à sa mère. C'est une confession. Moi, j'ai surtout pensé à un don. le don de soi vers celle qui a tout supporté. Même l'insupportable. Et que l'on aime comme un fou. A qui on peut tout dire, tout écrire. C'est émouvant. Ce fils explore tous les recoins, le possible comme l'impossible. Ainsi il se guérit, il triomphe des plaies laissées par la guerre du Vietnam et se réconcilie avec celle qui ne parlait pas sa langue. Extrême et touchant.
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Il est des oeuvres tellement fortes qu'elles te donnent envie de parler autrement, d'écrire de dessiner tellement ça paraît beau et facile. Avec ce livre j'ai eu envie de faire de la poésie de voir le monde autour de moi differement. Puissance des mots des images des couleurs de l'émotion de la famille de la filiation
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Un roman bouleversant qui vous emporte dans une spirale de déchirements, d'étrangeté et dans une sensation de nostalgie, de peine et de joie mêlés.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman de par sa forme et son fond, mais plus que tout, par cette écriture si atypique, si belle, profonde, pleine de figures de style. C'est beau.

Ici, avec cette lettre qu'il écrit pour sa mère, Little Dog nous raconte sa vie, ses souvenirs, ses blessures, mais aussi la mort qui l'entoure, la maladie, la folie. C'est dur et doux à la fois, car à travers les épreuves qu'il vit, à travers la violence, il y a toujours cette sensation de tendresse, de douceur, d'amour.

Un roman particulier où Little Boy se livre, déverse ses émotions brutes. Tout ce qui est écrit dans le résumé, Little Boy nous en parle, mais version détaillée, puissance mille. Ses failles, ses racines, son amour, qui font de lui qui il est. Dans un langage à la fois poétique et cru, il nous bouleverse par sa confession, par ce récit qui entremêle trois générations, sa grand-mère, sa mère et lui-même, les difficultés, les regards, la pauvreté, l'espoir, cet amour aussi puissant que violent, cette déchirure quand il a rencontré la mort, la perte, et cette force qu'il a eu de devenir celui qu'il est.

Il est très difficile de vous parler de ce livre car je pense vraiment que cette histoire ne peut pas se résumer qu'à un simple ressenti, non, vraiment, je pense qu'il faut la lire, délicatement, s'en imprégner et laisser le temps à la conscience d'absorber les mots pour qu'ils se dévoilent à l'émotion, pour qu'ils éclosent et nous offrent tout ce qu'ils ont à offrir.

Donc je m'arrêterais ici, mais pour conclure, je vous dirais que ce roman fut un véritable coup de poing, d'une sombre élégance, à la fois lumineux et tortueux. Little Dog est déchirant dans ses mots, ses émotions, ses vérités qu'il ose, ses questionnements qui nous touchent, nous interpellent. Un roman à la plume exceptionnelle, complexe et délicate. Sublime. Un roman d'une beauté et d'une poésie à couper le souffle, aussi splendide que violent.

A découvrir.
Lien : https://mateiva.blogspot.com..
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Attention: coup de coeur! J'ai un peu traîné avant d'aborder ce livre sorti en janvier 2021, mais quel choc ! Celui qu'on a devant une écriture parfaite, bluffante de beauté, un mélange de roman et de poésie. Face à des images extraordinaires. Et devant une histoire dont on comprend dès la première ligne qu'elle vous déchirera le coeur.

🌻Le narrateur écrit une longue lettre à sa mère dans laquelle il se raconte. Son enfance entre deux femmes marquée par la violence et la guerre du Vietnam. Sa mère devenue brutale à cause de la souffrance. Son grand-père qui n'est pas vraiment son grand-père mais qui n'en est pas moins aimant et attentif. Sa découverte de l'homosexualité alors qu'il n'a que 14 ans, et là le texte peut être cru. La mort de Trevor son premier amour.

🌻Moi qui depuis quelques mois suis tellement à la recherche de littérature, de celle qui transfigure, voilà que je l'ai trouvée. C'est celle d'un americano-vietnamien de 31 ans dont c'est le premier roman.
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Une des premières citations du roman est la suivante:
Mais permets-toi de te bâtir un petit territoire de mots, dont mon existence serait le socle, un endroit où te recentrer, tu veux bien? (Qiu Miaojin).
La dernière citation est celle-ci : « le passé de chanter n'est pas hanté (Hoa Nguyen) ».
Entre les deux, c'est avec une vague folle que l'auteur nous transporte pour nous raconter sa mère, sa grand-mère, son premier amour, le fait d'être un vietnamien aux États-Unis, la différence de couleurs, la communication impossible, le racisme, la guerre, les traumas qui passent de génération en génération et la honte aussi.
Cette lettre à sa mère est un chant d'amour. Il ose enfin écrire ce qu'il ne lui a jamais dit et ce qu'il ne lui dira jamais. Sa mère ne sachant pas lire l'anglais ne lira probablement pas les mots de ce fils. Et nous les faire parvenir est un cadeau que l'auteur nous offre.
Ocean Vuong dit, à propos de son roman, ceci : » Quel est le prix à payer si on passe toute sa vie à vivre côte à côte avec les gens qu'on aime sans pouvoir leur parler, sans pouvoir leur dire exactement ce qu'on ressent? Ce serait la plus grande perte qui soit« . Ce qu'il dit-là pourrait résumer ce livre mais il serait regrettable que vous ne vous fiiez qu'à ces quelques mots alors que ce roman regorge d'instantanés de vie et de mort avec un travail sur la langue et une finesse qui prend aux tripes.

Si le roman compte exactement 282 pages de récit, sachez que j'en ai corné exactement 20. Cela peut paraitre peu mais au regard de certains livres où une ou deux pages sont annotées, Un bref instant de splendeur gagne haut la main.

Comme l'a dit Marie-Claude, cet écrivain pourrait s'arrêter d'écrire après ce roman-ci mais on serait alors privé d'un talent inouï. Je garde Little Dog précieusement près de moi et espère qu'il croisera aussi votre route.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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D'abord un grand MERCI à la traductrice, de nous donner accès à cette écriture exubérante et bouleversante, juxtaposant poésie, notations, anecdotes et trivialité.
L'auteur écrit une lettre à sa mère, prétexte d'un récit biographique sur trois générations qui cohabitent dans un petit appartement. Il va et vient entre présent et passés, de la rencontre de Lan, sa grand-mère vietnamienne avec un soldat américain, aux coups qu'enfant, il recevait de sa mère, à sa relation homosexuelle avec Trevor, au travail de manucure de sa mère, jusqu'à son présent d'écrivain.
Des vies marquées par la guerre du Vietnam, l'immigration, le racisme, la pauvreté, et pour lui, malgré tout, une intégration, qui l'éloigne de ses racines.
Le Vietnam, au travers des habitudes culinaires, de la langue, des souvenirs de la guerre, de la dure vie de la jeune Lan, imprègne toutes les pages.
La réalité américaine actuelle s'impose également : Bush a déclaré la guerre à l'Irak, la drogue fait des ravages parmi la jeunesse, Pioneer 10 envoie son dernier signal à la NASA, Steve Jobs est encore vivant...
Pour apprécier pleinement ce livre déroutant, il faut accepter de se laisser emporter au gré des souvenirs et des émotions de l'auteur.

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Alerte coup de coeur !

C est pour moi, le roman de la rentrée de littéraire 2021 à lire !

Ocean Vuong est né au Vietnam et arrive à l'âge de deux ans aux Etats-Unis avec sa mère et sa grand-mère, qui sont toutes deux traumatisées par ce qu'elles ont vécu lors de la guerre du Vietnam.
De son enfance chaotique, bercée par un passé familial douloureux, l'auteur nous livre ses souvenirs à travers un récit adressé à sa mère, qui ne le lira pourtant jamais.

Cette lecture a été pour moi bien plus qu'un bref instant de splendeur et a provoqué en moi des frissons et des battements de coeur plus vifs. L'écriture est belle, pleine de lyrisme; des pages s'échappent une vive lumière et une obscurité profonde. Les mots glissent comme des souffles, tantôt chauds, tantôt froids. La langue laisse parfois libre cours à nos associations d'idées.

J'ai fait des pauses au cours de ma lecture, tant l'histoire me prenait à la gorge faisant monter les larmes aux yeux, car certaines scènes sont vraiment terribles. Et puis, il y a ce mot, "maman", qui revient, telle une confession douloureuse mais pleine d'une tendresse rarement exprimée dans la vie. Il y a aussi Trevor et la découverte d'un corps, de l'amour...

Déjà récompensé pour ses recueils de poésie, notamment du prix T. S. Eliot en 2018, Ocean Vuong est un jeune auteur prometteur. Son premier roman, très abouti, est un véritable coup de coeur. Je l'ai à peine terminé, que je pense le relire, c'est dire.
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Cette oeuvre pourrait être le roman d'une vie, de toute la vie de l'auteur. On voit ça souvent chez certains auteurs qui réussissent qu'à n'écrire qu'un livre; celui autobiographique.

Je ne crois que ce soit le cas ici. La qualité poétique de l'écriture, sa profondeur, les différents thèmes abordées qui s'entrecoupent de façon claire. Une excellente réussite.

À mon humble avis, ce livre relate une partie de l'histoire de l'histoire des États-Unis. Bien sûr, c'est une histoire de cas mais elle est généralisable.



« C'est un beau pays (Les États-Unis), lui a-t-on dit, tout dépend qui vous êtes ».
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