La Guerre Froide a été une période riche pour les écrivains de thriller qui se sont lancés dans le roman d'espionnage. Américains et britanniques en tête, le lecteur a eu sa dose d'adrénaline en suivant les aventures d'agents occidentaux occupés à éviter, coute que coute, une troisième guerre mondiale dans un monde simpliste et manichéen. Dans
le Code,
Walter Wager se colle aux basques d'un espion soviétique chargé d'éliminer la menace sournoise d'un plan secret échafaudé des années auparavant par l'URSS, oublié par les dirigeants mais enclenché par un dissident staliniste qui veut la fin du régime. Une fois n'est pas coutume, c'est un Russe qui a la charge de sauver les Etats-Unis d'agents infiltrés ignorants tout de leur identité et de leur mission.
Grâce à une écriture efficace et directe, Wager nous tient en haleine tout au long de cette histoire invraisemblable adaptée au cinéma sous le titre Un espion de trop par
Don Siegel avec
Charles Bronson dans le rôle du tueur chargé d'éviter… une troisième guerre mondiale. L'histoire est principalement racontée du point de vue soviétique avec quelques incursions modestes du côté du renseignement américain. L'auteur use de l'humour en s'adressant directement au lecteur et parsème ses dialogues de répliques cinglantes où tout le monde en prend pour son grade. Années soixante-dix oblige, les personnages masculins sont pratiquement tous des séducteurs considérant les femmes comme des objets de plaisir, mais elles sont loin d'être exemptes de ruse et d'intelligence. Grâce a cette écriture, le roman est supérieur au film qui ne sert qu'à mettre en valeur son acteur principal.