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Marabout [corriger]

Marabout est une maison d`édition belge, fondée en 1949 à Vervier par André Gérard. Elle est leader sur le marché du livre pratique, et compte de nombreuses collections et sous-collections, parmi lesquelles Marabout Roman, Marabout Service, Marabout Junior, Marabout Mademoiselle, Marabout Université, Marabout Scope, Marabout Fantastique, Marabout Science-Fiction, Marabout Flash… Plus de 30 nouveautés sortent chaque mois, et environ 5 millions de volumes sont vendus chaque année.

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Anna Karénine

La recherche du bonheur

Influencé par les adaptations au cinéma, j'ai très longtemps dédaigné le roman "Anna Karenine" de Tolstoï alors que j'aimais bien "Guerre et Paix" que j'avais lu dès l'adolescence.





C'est principalement dû au fait que le cinéma faisait toujours la part belle au personnage un peu sulfureux, très romanesque d'Anna Karenine, auquel je n'adhérais pas plus que ça. Evidemment, pour rentrer dans des longueurs raisonnables de film, le reste du roman était au mieux résumé, au pire ignoré.





Puis, il y a deux ou trois ans, pas plus, on m'a offert le roman. Pour conclure cette longue introduction, je dois avouer que je n'ai pas aimé le roman. Non, je l'ai simplement adoré.

J'en suis à ma deuxième relecture complète sans compter quelques relectures partielles (pour le plaisir).





D'abord, pour en rester à des généralités, Tolstoï a bien plus équilibré le poids du personnage d'Anna Karenine en lui opposant d'autres personnages très différents.



Un point important, et qui me semble être une clé de ce roman, c'est que Tolstoï parle d'un milieu qu'il connait parfaitement parce que c'est le sien : il est russe, il est un aristocrate, il est un gros propriétaire terrien et l'agriculture est une de ses passions. Il exècre les milieux citadins de Saint-Pétersbourg qu'il considère comme artificiels et se complait dans ses terres, en famille, dans une vie calme. J'ai lu que le personnage de Kitty était un mélange de sa femme Sonia et de sa belle-sœur.

Le héros principal du roman a pour nom Levine qui est un dérivé de son propre prénom Léon ou Lev.

La construction du roman interpelle quant à l'importance relative des couples "Kitty/Levine et Anna/VronskI dans l'esprit de Tolstoï

Le roman commence et finit par évoquer Levine et Kitty.

Dans la première moitié, ils sont des entités qui sont "indépendantes", dans la deuxième moitié, ils sont mariés.

A l'exacte moitié du livre, il y a la grande scène que j'appelle la "réconciliation de Kitty et de Levine". C'est le point d'orgue du roman, le sommet. C'est un passage que je lis lentement tellement il me comble.

Anna Karenine n'apparait qu'au bout d'une petite centaine de pages et disparait une petite centaine de pages avant la fin.





Encore une généralité, on retrouve les caractères des plus beaux héros de "Guerre et Paix", le prince André et le comte Pierre Bezoukhov dans le personnage de Levine. De même, on retrouve avec un immense plaisir Natacha Rostov en Kitty. On peut aussi dire que Hélène Bezoukhov (la première femme de Pierre) porte les prémices d'Anna Karenine, ce qui n'est pas vraiment flatteur pour cette dernière.

C'est dire à quel point les cinéastes, en faisant la part belle à Anna Karenine, ont faussé l'idée de base de Tolstoï. J'ai lu dans la préface du roman écrite par André Maurois, qu'on avait reproché à Tolstoï la place plus importante laissée au couple Kitty/Levine alors qu'on considérait que le sujet central était le drame d'Anna. En fait, pour Tolstoï, le sujet central est le contraste entre le "bonheur familial" et les "entrainements de la passion".





Mais revenons au personnage d'Anna Karenine. On pourrait en parler des heures de cette femme belle et brillante, épouse d'un haut fonctionnaire, mère d'un fils qui va être séduite par un officier russe beau, riche, ayant beaucoup d'entregent mais frivole, arrogant, joueur, immature. Au départ c'est un jeu, à la fin, un drame. Compte tenu de l'époque très corsetée de la société russe, elle est tombée dans un piège infernal où sa fierté (slave) lui empêche le retour en arrière qui, pourtant, est toujours resté possible. C'est en quelque sorte, une âme slave qui va vivre sa passion jusqu'au bout. Mais au bout de quoi ? A la fin, elle ne sait même plus si Vronski l'aime encore et se heurte aux regrets de ce dernier d'avoir laissé sa carrière militaire.





Le mari, Alexis Karenine, est un des beaux personnages du roman. On comprend qu'il est beaucoup plus âgé qu'Anna. Il est pétri de respectabilité mais il est touchant dans sa souffrance. C'est un homme cher à Tolstoï dans la mesure où c'est un homme d'action et de décision dans sa vie professionnelle et capable de pardon dans sa vie privée. C'est quelqu'un de profondément sincère.

On a déjà parlé de Levine qui est une copie conforme de Tolstoï. Comme Alexis Karenine, c'est un homme d'action, impliqué dans la vie avec ses paysans, capable de mettre la main à la patte et avec un objectif d'amélioration de la condition ouvrière. Il est en prise avec l'actualité et il est réjouissant de lire ses émois et débats sur les moyens de sortir de la féodalité. Mais c'est un grand timide et un grand tourmenté qui doute de lui-même et qui prend en pleine face un échec amoureux. C'est l'âme slave par excellence. Il est, lui aussi, fondamentalement sincère.





Finissons par Kitty, la citadine, jeune écervelée qui va regretter une décision qu'elle prend sans en mesurer l'enjeu. C'est une femme simple et douce qui brûle ses ailes par naïveté. Elle suivra un chemin initiatique lors de son séjour dans une station thermale et découvrira l'abnégation et la bonté. La conjonction des astres Kitty et Levine finira par avoir lieu apportant la construction d'un bonheur finalement pas très compliqué à trouver dans une vie de famille à la campagne. Kitty est aussi une personne d'une grande sincérité.





Bien d'autres personnages apportent leur pierre à l'avancement du roman et font l'objet de scènes d'émotion pure comme, par exemple, l'agonie du frère de Levine.





Pour conclure, Anna Karenine est un très grand et très puissant roman où les inoubliables personnages sont tous passionnants à suivre avec des moments extrêmement forts.

Le roman est une quête du bonheur. En juxtaposant différentes situations susceptibles d'y mener, Tolstoï nous propose une réponse possible sur les moyens d'y accéder.
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Double amnésie

Trois familles liées par d’affreux secrets et un maître chanteur souhaitant que ceux ci soient révélés.

Je ressors à l’instant de cette lecture et je tiens à dire que j’en suis plus que satisfaite. Je n’ai pas le courage d’en faire un résumé mais si l’envie vous viens de lire cet excellent thriller, attendez vous à ce que l’histoire dépasse celle promise par la quatrième de couverture et c’est une très bonne chose !

Les personnages sont complexes et maîtrisés jusqu’à la fin, l’histoire également. Les révélations s’enchaînent et j’ai bien eu du mal à arrêter ma lecture tant je voulais savoir le fin mot de ce drame.



Je suis juste déçue car je me suis rendue compte au cours de ma lecture que ce roman était le tome 3 d’une série mais tant pis c’est de ma faute j’aurais du vérifier. Néanmoins s’il vous intéresse je vous conseille de lire les deux premiers tomes, car même si ne pas les avoir lu ne gêne en rien pour cette lecture, certaines références seront mieux compréhensibles.



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Pourquoi j'suis pas aux Maldives ?

Quand on voit le nom de Soledad Bravi, nous vienne à l'esprit trois choses. La première est son travail pour "Elle" depuis plusieurs années. D'ailleurs, on retrouve parfois la forme de ses publications avec une question ouvertes et plusieurs types de propositions. Sauf que là, elle détaille un peu plus. Et aussi les choses restent dans un domaine très superficielle en parlant de physique, de régime, d'épilation, de tenues assorties et de commérages. Donc ce n'est vraiment pas tout public car toutes les femmes ne s'identifient pas dans ce portrait du culte de l'apparence et de la langue de vipère.



La deuxième chose qui nous vient à l'esprit est son travail d'illustrations pour la collection "Les paresseuses" à Marabout. On retrouve un peu cette esprit avec le récit de nana célibataire et en couple. Les approches ne sont pas tout à fait les mêmes. Quand on rencontre un mec, pendant qu'ils font l'amour la femme pense si son épilation a bien été faites, si elle est assez souple pour certaines positions ou des choses du même acabit. Pour les couples, c'est plutôt savoir s'ils ont mis assez d'argent de côté pour se permettre un beau voyage à l'autre bout du monde. D'autres clichés seront plus loin explorés.



Et enfin, le troisième est son travail sur la vulgarisation littéraire soit avec les grands livres ou la mythologie. Quand on voit des vagues ou d'autres détails on pense à ces récits. Par exemple, avec la vague, on pense aussitôt au très long voyage d'Ulysse. La bédéaste a plus d'une corde à son arc. Chaque histoire diffère un peu de la précédente où l'on voit tout de même des femmes belles, grandes, minces et blanches. Pas vraiment de diversité dans les représentations, c'est dommage. Le livre se lit relativement vite et nous change les idées. Il est efficace sur la fonction divertissement. Parfois, c'est de ça dont on a besoin.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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