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Simon Bisley (Illustrateur)
EAN : 9781937278076
72 pages
Legendary comics (11/12/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
A Hunter Haunted in Two Worlds! Written by Matt Wagner, award-winning creator of Grendel and Mage, and created by Thomas Tull, executive producer of 300 and The Dark Knight, this is the next compelling chapter in the tale of John Tower, a supernatural bounty hunter who tracks down the horrifying nightmares that plague our unsuspecting world. Following the close of the "Piranha Killer" affair, we find Tower reluctantly enduring the "assistance" of FBI agent Alicia Ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Geisthawk 1 ; il a été publié en 2012. il s'agit de la deuxième partie d'une histoire conçue en 4 parties, qui composent le début d'une trilogie. le scénario est de Matt Wagner, les dessins de Simon Bisley, l'encrage de Rodney Ramos, la mise en couleurs de Ryan Brown et la couverture d'Alex Ross

À Fayette, dans le Mississipi en 1960, 3 petites filles de couleurs ont été enlevées par un être surnaturel. John Tower met un terme définitif à ces enlèvements et croise la route de Davros. de nos jours dans l'Iowa, John Tower explique à Alicia Hardwicke (agent spécial du FBI) le mode de vie des vampires. Par la suite, le lecteur passera par Paris en 1943. Puis il suivra John Tower lors d'une intervention dans la quarante troisième catacombe du Vatican (surnommée "la catacombe interdite"). Pendant ce temps, Harwicke rend visite à un ancien client de Tower pour en apprendre plus.

Dans une interview postée sur le site de Legendary, Matt Wagner a expliqué que la trilogie avait été conçue comme un tout, et qu'il a adopté une narration au long court. La structure du récit s'en ressent dans ce tome, avec une impression de morcellement à la lecture, pas forcément justifié par les besoins de l'intrigue. Ainsi la première scène arrive comme un cheveu sur la soupe avec une scène d'action pour recapturer l'attention du lecteur, un monstre pas joli (très réussi grâce à l'inventivité de Simon Bisley) et quelques paroles échangées entre Tower et Davros pour établir la nature ambiguë de leur relation. Pourquoi à ce moment là plutôt qu'un autre ? Il ne semble pas y avoir d'autres raisons que d'insérer une séquence d'action, entre 2 séquences d'exposition.

Il faut donc accepter que Wagner intercale des scènes du passé entre celles de l'histoire se déroulant au présent. Il s'agit d'un dispositif narratif assez courant, qui fonctionne ici de manière un peu téléphonée dans la mesure où chacun de ces retours en arrière sert à introduire une information unique à chaque fois. Première scène avec Davros : le lecteur doit comprendre que Tower ne s'est pas fixé pour mission d'éliminer ce vampire, qu'il s'accommode plus ou moins bien de son existence. Chaque autre scène du passé apporte ainsi sa pièce au puzzle de la motivation principale de John Tower, ou aux règles qui régissent les créatures surnaturelles dans cette série. Concernant l'intrigue racontée au présent, Wagner continue à installer la relation de type "Fox Mulder / Dana Scully" entre John Tower et Alicia Hardwicke. Ce dispositif avait un sens dans la première saison des X-Files parce qu'il y avait effectivement des cas de bidonnage qui justifiaient le scepticisme de Scully. Ici, il tombe un à plat dans la mesure où le premier chapitre a clairement établi la réalité du surnaturel dans cette série. Même la scène destinée à montrer que Hardwike est doté d'un solide caractère et d'un sens de la répartie finale tombe un peu à plat tellement les gros bouseux qu'elle insulte manquent de toute épaisseur. Pour le reste, Matt Wagner reste dans le stéréotype du héros blanc, riche et musclé avec une arme exotique (son couteau Phasma) qui pourchasse les monstres, et quand même un autre but qui se dévoile petit à petit.

Fort heureusement ce récit un peu convenu à la structure artificielle bénéficie d'illustrations qui arrivent dans certaines scènes à le tirer vers le haut. L'une des composantes principales de ce récit est constituée par les combats contre les monstres, dessins dans lesquels Bisley excelle. Lors des 3 différentes manifestations, il se lâche pour des apparences qui mettent en avant une anatomie humaine pervertie, douloureusement déformée, et létale. Bisley prend le temps de faire en sorte que chaque monstre présente des particularités qui le rendent monstrueux. Il en est ainsi par exemple de ce revenant à la peau pustuleuse, aux cheveux filasse, à la dentition légèrement trop grande, qui tient dans sa bouche le pied d'une enfant qu'il vient d'arracher à la victime vivante. Pour Bisley dessiner un monstre, ce n'est pas esquisser rapidement une silhouette vaguement difforme, avec une caractéristique plus ou moins répugnante. Il s'agit vraiment de s'attacher à créer une apparence repoussante et dérangeante, irréconciliable avec le politiquement correct. C'est du sérieux. En même temps cette approche professionnelle rigoureuse et impliquée ne l'empêche pas d'exagérer un détail ou un autre pour insérer une pincée de parodie qui ajoute encore à l'horreur, tout en faisant sourire devant son exagération. C'est le cas par exemple de cette goule qui se prend un coup de poing en pleine tronche et dont un globe oculaire gicle à vingt centimètres hors de son orbite.

De la même manière, Bisley s'amuse à dessiner des visages inattendus sur des figurants. Il faut croire que certaines situations l'intéressent plus que d'autres. C'est ainsi qu'il dépeint avec une attention soutenue la serveuse apportant le café dans le restaurant où papotent Tower et Harwick. le résultat est visuellement très savoureux et un peu décontenançant car le lecteur finit par s'interroger pour savoir s'il s'agit d'un personnage qui deviendra récurrent ou non. Il s'attarde sur les décors pour faire de chaque endroit, un lieu avec de nombreuses particularités. Il profite du bon niveau de Ryan Brown (le metteur en couleurs) pour essayer une mise en scène sophistiquée : Tower tombant dans une pluie de morceaux de vitrail brisé, avec les couleurs translucides évoquant le motif morcelé. le lecteur très attentif pourra même détecter les évolutions de détail du costume de Tower d'une période à l'autre.

Ce deuxième tome développe la situation de John Tower, lève le voile sur quelques aspects de sa motivation profonde, et apporte des explications sur le mode de fonctionnement du surnaturel dans ce monde. Matt Wagner accomplit son travail d'exposition de ces éléments de manière très primaire, un morceau après l'autre, sans réussir à impliquer émotionnellement le lecteur. Fort heureusement, Bisley soigne ses dessins (toujours un peu trop propres sur eux du fait de l'encrage léché de Ramos) et crée des visuels remarquables.
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