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Zorro Rides Again tome 2 sur 2

John K. Snyder III (Illustrateur)
EAN : 9781606904541
152 pages
Edition Dynamite (18/02/2014)
3/5   1 notes
Résumé :
"Justice, justice for all!" With this rallying cry, the daring adventurer Zorro fights to unseat the brutal Spanish regime that holds authority over Alta California. Striking by night astride his magnificent stallion, Diego de la Vega keeps his identity secret, acting alone to protect those he loves. But he is no longer the only masked figure stalking the corrupt, as the mysterious Lady Zorro takes up a sword of her own. Driven by revenge for her murdered family, sh... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Zorro Rides Again Volume 1 (épisodes 1 à 6) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour saisir les références aux événements passés et aux liens entre les personnages. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2012, écrits par Matt Wagner, dessinés et encrés par John K. Snyder III, avec une mise en couleurs réalisée par les studios Sendol. Les couvertures ont été réalisées par Matt Wagner. C'est le dernier tome de la série.

L'alcalde Alphonso Gutierrez et sa femme Inez rentrent dans leur hacienda, dans leur diligence personnelle, avec leur cocher Ramirez. L'alcalde lui demande pourquoi ils se sont arrêtés au milieu de nulle part. le cocher est sous la menace de Zorro sur son cheval Tornado qui leur intime de lui remettre leurs bijoux et leur bourse. Ils n'ont d'autre choix que de s'exécuter sous la menace. Les ayant ainsi détroussés, Zorro s'en va au galop, mais il tombe dans un guet-apens tendu par un individu qu'il n'arrive pas à distinguer, et qui lui tire dessus. Il en réchappe sans dommage en se demandant bien qui a pu l'agresser. de retour dans la grotte sous la demeure des de la Vega, il raconte sa mésaventure à Bernardo. de son côté, n'ayant pas réussi à atteindre sa cible, El Galgo se scarifie lui-même d'un Z sur l'avant-bras droit, avec un couteau. Dans une autre propriété de la région, la señorita Esperanza a été recueillie par une la femme de chambre de la propriétaire et elle l'aide aux tâches domestiques. Mais elle se sert également de l'écurie pour s'entraîner au maniement de l'épée.

Dans le tome précédent, Don Diego de la Vega est devenu le propriétaire de 2 exploitations, faisant de lui l'un des plus importants propriétaires de la région. Dans le même temps, il doit anticiper les coups fourrés que prépare l'alcalde. Il lui rend donc visite sous son identité civile et flirte innocemment avec sa femme Inez. Il se rend bien compte qu'Alphonso Gutierrez en a toujours après la propriété de la famille Pulido, qu'il administre en leur absence. La nuit il sort sous son identité de Zorro et s'enquiert de l'absence du sergent Pedro Gonzales. Il apprend qu'il a été remercié. Quelques temps plus tard, le capitaine Ramon Quintero et ses hommes retrouvent une patrouille de soldats massacrés et tous marqués du Z de Zorro. Il semblerait que le défenseur masqué soit passé à des méthodes plus brutales.

Arrivé au terme du premier tome, le lecteur avait réalisé que Matt Wagner écrivait une deuxième saison de Zorro en 12 épisodes et qu'il trouverait dans cette moitié les réponses quant au sort d'Esperanza et du sergent Pedro Gonzales. Effectivement il retrouve ces 2 personnages, l'un étant en passe de se transformer en ennemi récurrent, l'autre copiant ses méthodes. S'il a suivi la série depuis le début, le lecteur y voit la continuation du métacommentaire sur le fait que Zorro est l'archétype du héros masqué. le scénariste développe donc 2 des stéréotypes régulièrement utilisés dans les récits de superhéros. Pedro Gonzales (sous son identité d'El Galgo) s'est donc fait un habit spécifique, ni moulant, ni très coloré, mais aisément reconnaissable. Matt Wagner a fait en sorte de lui donner une motivation bien étoffée, à savoir une haine inextinguible dirigée à l'encontre de Zorro qui l'a maintes fois humilié, et qui l'a marqué dans sa chair, par des Z tracés à l'épée. En cela, El Galgo sort un peu des conventions habituelles des ennemis récurrents des superhéros puisqu'il continue à appliquer des méthodes violentes qu'il appliquait déjà quand il servait dans l'armée, et qu'il souffre d'une obsession au sens psychologique du terme, conjuguée à une pulsion autodestructrice qui le conduit à se mutiler. le lecteur retrouve bien l'ennemi obsédé par la perte du superhéros, mais avec une dimension relevant de la maladie psychiatrique. D'un côté le scénariste réussit à donner du sens à ce cliché éculé ; de l'autre côté, le lecteur voit bien que le héros ne mettra jamais un terme définitif aux exactions de son ennemi et que celui-ci reviendra encore et encore.

Dans le même temps, Matt Wagner développe un autre cliché employé jusqu'à plus soif dans les récits de superhéros : le copieur, un individu qui utilise les méthodes du héros en les pervertissant. Ici, il s'agit d'une femme qui a été sauvée par Zorro après le massacre de sa famille, et qui souhaite dispenser une vengeance en se servant de ses méthodes. À nouveau le scénarise réussit à lui donner une motivation claire et plausible, et comme pour El Galgo, il tire le personnage vers le grotesque, en lui faisant acquérir des compétences de cavalière et de bretteuse en un temps record. le lecteur lui sait gré de ne pas jouer sur le physique de Lady Zorro, de ne pas la transformer en un objet de titillation, mais il n'arrive pas à la mettre sur le même plan que Diego de la Vega, car elle dispose de moins d'épaisseur psychologique, et de moins d'ancrage dans la réalité. Finalement El Galgo et Lady Zorro finissent par ne plus exister qu'en tant que personnages masqués, sans plus disposer d'une identité et d'une vie civile.

Matt Wagner continue d'écrire une histoire de Zorro en mettant en oeuvre les conventions associées à ce personnage et attendues par le lecteur. Il y a donc des chevauchées nocturnes, une cape qui claque au vent, un certain panache, des duels à l'épée, et des scènes d'affrontements physiques, sans oublier quelques moqueries bien senties à l'endroit des représentants de l'autorité. Il poursuit également le fil narratif relatif à la responsabilité de Diego de la Vega de gérer 2 propriétés terriennes. Mais dans les faits, il lui fait dire qu'elles se gèrent toutes seules et qu'il n'a pas à s'y investir. de la même manière, il reçoit une lettre de Lolita Pulido pour rappeler son existence, mais sans plus de conséquence sur le déroulement des événements. La mort de son père semble déjà n'être plus qu'un lointain souvenir. La dimension socio-politique ne s'exprime qu'au travers d'une séquence où les fermiers viennent apporter leurs impôts. Il n'est jamais question de la manière dont Diego de la Vega profite de la main d'oeuvre bon marché des autochtones dans ses propres exploitations. À un moment, le lecteur a l'impression qu'il va à nouveau être question des rites des indiens tongva, mais finalement ce n'est qu'un ressort comique pour railler Alphonso Gutierrez. Finalement, Matt Wagner a abandonné toute velléité de commentaire sur les classes sociales ou ethniques et sur le capitalisme, au profit de l'aventure.

Pour cette deuxième moitié de saison, Esteve Polls a cédé la place à John K. Snyder qui avait déjà travaillé avec Matt Wagner sur une saison de sa série Grendel : Grendel: God and the Devill réédité dans Grendel Omnibus Volume 3: Orion's Reign, ainsi que pour la minisérie Doctor Mid-Nite. Pour ce tome, Matt Wagner ne porte plus le titre de directeur artistique. John K. Snyder réalise des détourages lus bruts que ceux d'Esteve Polls, avec des traits de contour présentant des angles plutôt que des courbes bien déliées, et des aplats de noir aux formes irrégulières. Cela aboutit parfois à une impression de dessins esquissés avec des traits rapides, sans savoir été peaufinés avant d'être encrés. Les visages peuvent se limiter à un trait pour chaque oeil et pour chaque sourcil, avec des petits traits secs pour marquer les plis du visage. Les bouches sont souvent entrouvertes, avec une zone blanche entre les lèvres, pour marquer la dentition. le dessinateur ne s'investit pas énormément dans les détails, privilégiant plutôt les formes et les grandes directions des postures.

Cependant John K. Snyder fait le nécessaire pour que le lecteur n'ait pas de doute sur le fait que cette histoire se déroule dans la Californie mexicaine au début du dix-huitième siècle, mais il ne s'agit pas d'une reconstitution historique soignée, plutôt d'une évocation légère. le lecteur peut le voir dans les costumes, dans l'architecture et dans les modes de transport qui sont reproduits à grands traits. Par contre il ne peut pas s'y fier pour découvrir un modèle de cariole historiquement authentique, voire même il peut entretenir des doutes quant à la fonctionnalité de celle du señor Cooper. le dessinateur sait rendre compte des mouvements et des interactions entre les personnages, avec des plans de prise de vue bien construits et des mises en scène facilement lisibles. Sa mise en images raconte bien l'histoire de Matt Wagner, avec un rythme adapté à chaque séquence, et l'utilisation des conventions visuelles des récits de Zorro de manière reconnaissable et pertinente. Par contre, il n'apporte pas des éléments narratifs supplémentaires par rapport à l'intrigue. le lecteur remarque à plusieurs reprises le travail de qualité réalisé par Mike Malbrough du studio Sendol pour la mise en couleurs, complétant bien les traits encrés et établissant une ambiance spécifique pour chaque scène.

Cette deuxième moitié de saison permet au lecteur de découvrir le sort de plusieurs personnages. Il constate que le dessinateur effectue un travail honorable, mais moins personnel que sur ses précédentes collaborations avec Matt Wagner. Il voit que le scénariste a privilégié l'aventure au premier degré, en mettant en oeuvre son expérience en matière de narration et de construction des personnages, mais en laissant de côté ce qui faisait les spécificités de la première saison. Matt Wagner s'est fait une spécialité d'écrire les origines de personnages associés aux pulps comme The Shadow: Year One dessiné par Wilfredo Torres, et Green Hornet: Year One dessiné par Aaron Campbell.
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