On file en vitesse et les poules s'enfuient devant nous, elles tourbillonnent comme les pétales de l'arbre à papillons, dispersés l'été par la pluie. Marron blanc et rouille, avec pour seul bruit le froufrou de leurs ailes.
Skeet détache ses bras qui font des moulinets, et il parle fort, il ressemble aux pétards qu'on allume le 4-Juillet, qui rebondissent partout dans la cour et lancent des étincelles tant que l'acide a pas tout brûlé dedans. (p. 95)
Seul son corps parle, ses muscles jacassent comme les poules. (p. 23)
Allongés les yeux sous les étoiles,
On se demandait ce qu'on ferait
quand on serait grands.
J'ai dit : Qu'est-ce que tu veux être ?
Et elle a dit : Vivante.
OutKast, Aquemini, Da Art of Storytelling (part 1)
Y a plus que nous et papa, China, les poules, et un cochon quand il a de l'argent.
J’ai essayé de lire ce matin, mais je me suis arrêtée au milieu de la quête pour la Toison d’or, à cause de Médée, qui pense plus qu’à Jason, le cœur embrasé, et les joues aussi, son malheur qui est un peu comme du bonheur. La déesse lui a donné le coup de foudre et elle avait plus le choix
Une mère assassine qui nous prit tout sauf la vie, qui nous laissa nus et groggy comme des nouveaux-nés, ridés comme des chiots aveugles, ruisselants comme des serpents dans leur oeuf brisé.
Il avait dix-sept ans, soûl et raide dans une caisse avec ses cousins en pleine nuit dans les terres, ils ont fait une embardée exprès pour tamponner un cerf. Manny a traversé la fenêtre, atterri sur le gravier, l'asphalte, le verre brisé, éraflé, les os cassés, la route a laissé sa brûlure. C'était le soleil Manny.
Allongée sur le dos, j’ai la tête qui tourne, la nausée. J’ai pris qu’un repas aujourd’hui.
Je suis Randall vers la maison, puisque c' est la seule chose que je peux faire. Que je sois forte ou pas, que je sois faible ou pas, je fais ça. Je pleure encore et j' ai le hoquet. Après que maman est morte, papa disait : " Mais qu' est-ce ' t ' as à pleurer ? Arrête. C' est pas parce que tu pleures que ça va changer quelque chose. " On a jamais arrêté. On a fait plus doucement. On s' est cachés, c' est tout. J' ai appris à pleurer sans faire couler les larmes, ou juste une, des fois, j' ai appris à avaler, ça a goût d' eau tiède, salée, elles me tombent au fond de la gorge.
C' est tout ce qu' on pouvait faire. Alors j' avale, je regarde au travers, et je cours.