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3,8

sur 437 notes
Il y a Ted, le mec chelou par excellence avec sa fille Lauren, ado rebelle et Olivia sa chatte fan de Dieu. Il y a aussi Dee qui recherche sa petite soeur disparue il y a presque 10 ans. Les premiers chapitres sont énigmatiques mais où va-t-on bon sang? Et bien on se sait pas trop (même si les fans de films d'horreur auront quelques pistes plus évidentes) mais ce qui est sûr c'est qu'il est impossible de lâcher ce récit angoissant entre horreur quotidienne et suspense psychologique.
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La dernière maison avant les bois se classe dans la littérature noire. C'est un roman avec beaucoup de particularités que ce soit dans l'écriture ou le contenu, et dans lequel j'ai eu du mal à entrer.

Il y a Ted, suspect idéal, accusé par certains de la disparition onze ans auparavant d'une petite fille. Dee, la soeur aînée de la disparue qui revient s'installer dans la région. Et il y aussi le chat, Olivia, fidèle compagne de Ted !
L'intrigue semble évidente et pourtant… c'est là que réside le génie (ou la folie) de l'autrice.

L'univers sombre est très marqué et l'immersion totale. On visualise aisément le quotidien de Ted dans cette maison soumise à l'obscurité. Peu de clarté entre les lignes.
Le récit est construit de telle façon que les narrateurs de succèdent ce qui rend le roman plus vivant mais aussi plus compliqué, car l'imbrication n'est pas toujours évidente. L'écriture s'adapte aux personnages et là encore, ces derniers étant particuliers, ça n'aide pas à la lecture.
Honnêtement le fond de l'histoire est intéressant mais je n'ai pas aimé la forme.

Beaucoup l'ont apprécié et je pense que pour les adeptes de romans noirs, il faut le lire car il se démarque.
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Une fois n'est pas coutume, j'aurais préféré lire la postface avant le roman car au cours du récit, j'ai été passablement agacé de ne rien comprendre à cette histoire de chat, de fille sans pieds, de dieux et tutti quanti.
Néanmoins, cette jeune autrice retombe parfaitement sur « ses pattes » en expliquant et donnant toutes les réponses dans les dernières pages, malgré tout ma lecture fut bien laborieuse et j'ai failli abandonner plus d'une fois. J'ai apprécié le sujet mais pas la façon d'y parvenir. Je salue cependant le travail fourni.
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Voilà un thriller complètement déroutant : du début à la fin du roman , le lecteur que je suis a été embarqué malgré lui dans une histoire dérangeante où le serial killer n'est pas forcément celui que l'on croit , et tout ça dans une atmosphère oppressante , où tout peut basculer à chaque page .
Car il y a plusieurs histoires dans l'histoire : un cold case quasi insoluble , une jeune femme à la recherche de l'assassin de sa soeur , et obsédée par sa disparition , une histoire de tueur en série et un homme qui vit en marge de la société , dans une maison où toutes les fenêtres sont condamnées (il est celui que la jeune femme croit avoir trouvé) .
Naturellement , plusieurs disparitions ont eu lieu dans le même secteur , et l'on peut être tenté de relier ces disparitions aux personnes qui vivent dans ce secteur . But who knows ...
Ajoutons à cela que Ted , l'homme suspecté des disparitions d'enfants , a une personnalité complexe , il est tour à tour ce marginal qui disparait la nuit dans les bois , une jeune fille de 12 ans et un chat qui récite la Bible avec une grande précision . Avouez qu'il y a de quoi être dans le brouillard .
Tout cela pour dire que l'on a affaire à un thriller inhabituel mais passionnant et foisonnant .
Je tiens d'ailleurs à remercier La Sonatine et Babelio pour m'avoir fait découvrir ce roman ô combien addictif .
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J'ai reçu ce roman lors d'une masse critique, et je remercie bcp Babelio de me l'avoir proposé - très bien vendu d'ailleurs, comme une sorte d'ovni difficile d'accès, labyrinthique : les mots magiques pour me séduire !
C'est un roman qui brouille effectivement les pistes. Parce qu'on navigue entre plusieurs points de vue, dont un est très étrange, puisqu'il s'agit d'Olivia, un chat;
des « je » au présent, dont on ne sait pas bien quand ils parlent, à qui, ni quand ils se situent par rapport à ce qu'ils racontent. On croit comprendre qu'il s'agit d'enregistrements au magnétophone. Et enfin, deux fils narratifs : la disparition de Lulu et sa recherche par sa soeur aînée d'un côté, et la vie de Ted entouré de sa fille Lauren et de son chat Olivia de l'autre;
Le roman est un voyage entre passé et présent, dans les deux trames narratives. Aucune indication de date n'est jamais donnée, ce qui ne facilite pas la tâche.
Un thriller efficace
J'ai avalé ce roman en moins de 48 heures, complètement happée par ce récit.

C'est extrêmement facile à lire : chapitres courts, alternance de points de vue, écriture au « je » et au présent, rapidité du récit… La dernière maison avant les bois est un excellent page turner.
Côté thriller, le roman fait aussi le job : suspense, brouillage de piste, légère enquête policière dans le fond, disparition inquiétante, personnages flippants, cadre glauque. La tension monte peu à peu, extrêmement bien dosée, et l'autrice nous perd très facilement dans son récit. A vrai dire, je pensais avoir deviné au bout d'un tiers les tenants et aboutissants de cette histoire, avant de me rendre compte que je m'étais fourvoyée. Alors j'ai échafaudé d'autres pistes, toutes détruites durant ma lecture. J'ai dû attendre le dernier quart pour enfin découvrir ce que l'autrice avait derrière la tête, et j'ai vraiment été surprise.

Car il y a deux histoires en une dans ce roman, et l'une se cache derrière l'autre de manière très habile.
On a plutôt l'habitude, dans les thrillers, d'avoir des antagonistes déséquilibrés, et des cadavres dans le placard qui sortent en fin de roman. J'ai souvent fait le parallèle entre ce roman et ceux de Paula Hawkins. D'abord parce que je lis peu de thrillers, donc je n'ai pas beaucoup de références, mais aussi parce que j'ai trouvé le rythme, l'immersion et le côté page turner similaires. Les bouquins de Paula Hawkins mettent en scène un quotidien, le vôtre, le mien, celui du voisin… mais révèlent toujours des choses sordides et des antagonistes psychopathes. Je m'attendais donc à ça ici.
Sauf que pas vraiment. Enfin si, mais non. L'horreur et le sordide ne sont pas là où on les attend habituellement. Et c'est là que réside l'originalité de la dernière maison dans les bois. Catriona Ward aborde un sujet pointilleux, méconnu, difficile. Que je ne vais pas dévoiler pour ne pas vous gâcher la surprise. Mais habituellement, comme elle le dit dans sa postface, ce sujet est à la base des thrillers et romans horrifiques. Mais là, l'autrice renverse complètement le point de vue et permet aux lecteurs d'aborder ce sujet de manière différente. Avec une grande sensibilité, beaucoup de tact et d'intelligence. On n'est plus vraiment dans le roman horrifique, de ce fait.

Difficile d'en dire plus, je risquerais de spoiler le roman. Sachez juste que ce renversement est fort bien exécuté, et de ce fait, déplace habilement l'horreur et le sordide. Catriona Ward nous apprend à changer notre regard. Il faut souligner le gros travail de documentation qu'elle a mené. La postface décrit sa démarche, et le roman est accompagné d'une bibliographie assez fournie.

Finalement, excellente lecture ou pas ?
Je n'irais pas jusqu'à dire excellente. Très bonne, certes. Vite avalée, hyper prenante, originale. Et vraiment j'ai aimé la sensibilité que l'autrice a infusée dans ses pages.
Mais il m'a manqué quelque chose. On ne m'aurait pas vendu un OLNI ardu et une lecture décourageante, je pense que mes attentes auraient été moindres. Mais là, j'attendais un petit quelque chose de plus.
J'aurais aimé par exemple une mise en scène un peu plus élaborée dans l'alternance de points de vue. Des entêtes avec les dates et numéros d'enregistrements, par exemple. Une langue également un peu plus élaborée. Ca se lit vite et bien, c'est très facile d'accès : un peu trop pour me séduire totalement. le langage est très courant, le vocabulaire pas très fourni…
J'ai aussi trouvé que le propos manquait un peu de clarté parfois. C'est évident que vu le sujet traité, ça ne pouvait pas être évident, transparent et facile. Finalement, on peut même penser que ce flou reflète bien l'ensemble du roman et la thématique évoquée. Malgré tout, ça nuit un peu à la compréhension globale du texte à mon sens.
Enfin, certains points m'ont semblé écartés très rapidement, et pas très crédibles. Quelques facilités.

Rien de grave ni de rédhibitoire cependant, ce qui fait que cette maison s'en sort avec un score tout à fait honorable !
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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ALERTE OVNI

Avez-vous vu le film Memento de Christopher Nolan ? Nous y suivons Léonard dont la mémoire à court terme est défaillante. Pour nous mettre dans la peau de son personnage, qui chaque matin doit tout remettre en question, le réalisateur choisi de monter le film sans tenir compte de la chronologie. Les scènes mises bout à bout ne se suivent pas, les tenants et aboutissants sont différents selon l'ordre des scènes. C'est au spectateur de faire le tri et ainsi faire la lumière sur la réalité. Nolan prend un malin plaisir à nous transporter dans la même confusion que le personnage principal. Tiens, tiens… et si ce procédé, était appliqué à un livre ? BAM, Catriona Ward l'a fait !

La dernière maison avant les bois est un roman choral, nous y faisons la connaissance de Ted, un homme plutôt simplet avec un gros penchant pour l'alcool. Il a une chatte, Olivia et une fille Lauren. Elles ne quittent jamais la maison crasseuse et calfeutrée de Ted. Enfin, nous accompagnons Dee dans son enquête. Sa jeune soeur a disparu lors d'une journée au lac, 11 années auparavant. Ted, l'homme marginal, est son principal suspect.

Comme Léonard de Memento, la mémoire de Ted lui fait défaut, si bien qu'il enregistre régulièrement ses pensées (envie d'un chocolat chaud à la menthe ? Ted a enregistré la recette). Son discours n'est pas toujours cohérant, il a sa propre façon de définir les choses, on voyage dans ses souvenirs flous, les ellipses temporelles sont fréquentes. Il est compliqué de se fier à lui pour démêler ce qui relève du fantasme ou de la réalité. Quant à sa chatte, elle entend des brides de conversations, voit des choses... mais quel est le sens de tout ça ?

La lecture de ce livre n'est pas difficile dans le sens littéraire. L'écriture est assez simple et fluide. La difficulté réside surtout dans la capacité à ne pas décrocher à force de lutter contre un sentiment omniprésent de confusion. C'est un livre exigeant qui demande de l'engagement mais cela vaut le coup, la révélation finale est vraiment intéressante !

Vous voilà averti, si vous débutez la lecture de ce livre : accrochez-vous. Vous allez vous perdre dans les théories encore et encore. Les apparences sont trompeuses, rien n'est jamais ce qu'il semble être.
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Il est des livres qui vous bousculent sans ménagement, vous questionnent et peuvent vous mettre mal à l'aise.
Celui-ci en est un parfait exemple. Un roman noir qui ne vous laissera pas de marbre qui vous marquera.
La dernière maison avant les bois est ce type de livre que vous ne savez pas reposer car vous en voulez toujours plus, juste quelques pages... qui vous emmènent bien vite à la fin.
Des livres qui vous hantent quand vous ne pouvez pas continuer la lecture, qui perturbent votre sommeil qui sont toujours avec vous.

Si vous tentez l'expérience (car il est une sacrée expérience) vous serez sans doute plein de certitudes puis plein de doutes, d'incompréhension avant la vérité, telle une délivrance. C'est une avalanche de questions et de doutes qui vont se présenter à vous. Parfois, vous aurez peut-être comme moi l'impression d'avoir loupé une partie, mais non. L'auteure maîtrise son sujet à la perfection. Une plume qui vous angoissera, qui vous obsèdera et qui vous manipulera jusqu'à la fin. Et lors de la révélation, tout vous paraîtra limpide, vous verrez l'évidence, les indices disséminés au fil des pages.

Je pense que c'est un livre que je ne pourrai pas oublier, qui se démarque et qui nous marque. J'ai aimé être angoissée, j'ai cru savoir, j'ai cru tout comprendre, mais ce n'était qu'un leurre. Un thriller psychologique comme je les aime qui nous emmène plus loin que notre imagination. Ce livre à plusieurs voix (dont un chat…) est rondement mené. Il nous permet de voir la réalité par différents moyens, il nous permet de dérouler le fil de l'histoire. Inquiétant, angoissant, ce roman est un OVNI. Il m'a dérangée, il m'a bousculée, mais qu'est ce que j'ai aimé.
Si vous tentez l'expérience, surtout allez bien jusqu'à la fin sous peine de louper une véritable pépite.
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On frôle le coup de coeur de très près avec ce thriller déroutant !

Tout d'abord, il faut savoir qu'il est difficile de parler d'un pareil livre car ce type d'intrigue ne se chronique pas, elle se lit et se laisse décortiquer. Je suis d'ailleurs moi même entrée dedans sans savoir à quoi m'attendre. Et je pense que même en y étant préparée, la surprise aurait été la même. le genre de surprise qui fait d'abord sourire, qu'on se plait à vouloir désamorcer. Et si vous me permettez encore une fois de trop l'usage de ce mot, tout le long de la lecture on n'est justement pas au bout de nos surprises !

J'ai tout aimé dans cette lecture : la plume addictive et assez unique, la psychologie à la fois cafouilleuse pour nous et brillante de la part de l'auteur autour de Ted, cet homme étrange qui fait des recettes de poulet au curry et au chocolat et de sandwich au vinaigre et aux fraises, le changement de points de vues avec plusieurs protagonistes complexes et inattendues et l'alternance avec l'enquête de Dee qui rajoute un rythme palpitant à la lecture.

Il y'a aussi ce retournement de cerveau maîtrisé d'une main de maître, lorsqu'à la moitié du récit on pense avoir compris l'essentiel sans savoir que l'auteure va encore se jouer de nous et nous balader un bon moment entre deux (ou même plusieurs autres) théories.

J'ai bien conscience que cette chronique est floue, mais ne vous attendez pas à davantage d'éclaircissements à la lecture. Je n'ai donc qu'un conseil : laissez vous embarquez. Croyez-moi, vous ne le regretterez pas !

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Ted Bannerman vit dans une maison isolée, juste avant les bois. Il cohabite avec Olivia, un chat plutôt malin, et de temps en temps reçoit son exubérante fille, Lauren…
Quelques années auparavant, non loin de cette maison, une petite fille a disparu, et Dee, sa grande soeur, est persuadée que Ted en est responsable. Rongée par le doute et le chagrin, elle s'installe dans la maison voisine de celle de Ted, pour l'épier et tenter de retrouver sa soeur…
J'ai beaucoup tourné en rond, avant de réussir à noter quoi que ce soit sur ce roman, si particulier, de Catriona Ward. Comme beaucoup de lecteurs, je pense avoir été déroutée par le parti pris initial de l'intrigue. Comme beaucoup aussi, en réaliser un compte-rendu, sans trop dévoiler ce qui s'y passe, a été un exercice épineux. L'entrée dans ce roman a donc été assez difficile, tellement le récit est… enfin, vous verrez, le cas échéant... Passé ce début un peu complexe, où l'on s'habitue aux différentes narrations, originales, c'est une intrigue vraiment prenante, avec un puzzle qui s'assemble lentement, mais de manière étonnante. Ce qui permet à l'auteure de capter et garder l'attention de son lecteur. J'ai trouvé les personnages incroyables, et le récit plein d'émotions, parfois contradictoires, d'ailleurs. En ce qui me concerne, j'ai adoré…
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Mais quel génie dans ce scénario et quelle intelligence dans l'écriture de ce thriller magistral et hors normes. Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de cette intensité (depuis Les Monstres de Maud Mayeras je crois) et que je n'avais pas été autant bluffée par le dénouement. C'est un gigantesque coup de coeur que je conseille vraiment !
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