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Citations sur Tous les hommes du roi (62)

(Elle) se mit soudain à rire, d’un rire profond et vibrant. Le rire des femmes heureuses. Elles ne rient jamais de cette façon pour être polies ou quand on leur raconte une blague. Une femme ne rit comme ça qu’une poignée de fois dans une vie.
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Ton Ami de Jeunesse est le seul ami que tu auras vraiment, car il ne te voit pas tel que tu es.
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Si l’espèce humaine perdait la mémoire, elle serait pleinement heureuse. J’ai étudié l’histoire à l’université, et si j’en ai retiré quelque chose, c’est bien ça. Ou plutôt, c’est ce que j’avais cru.
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« La loi, c’est une couverture pour une personne dans un lit deux places où sont couchés trois types par une nuit gelée. On aura beau tirer dans tous les sens, y aura jamais assez pour couvrir tout le monde et quelqu’un finira forcément par choper une pneumonie. » (p. 155)
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Il paraît qu’on n’existe réellement que sous le regard des autres. Si les autres n’étaient pas là, toi aussi tu cesserais d’exister puisque tes actions, qui font de toi ce que tu es, n’ont de sens que par rapport aux autres. C’est une pensée très réconfortante quand tu es seul en voiture, la nuit, sous la pluie, car ainsi tu n’es pas toi. N’étant ni toi ni personne, tu peux enfin commencer à te détendre et à goûter un peu de repos. Prendre congé de toi-même. Seul demeure alors, sous ton pied, le ronron du moteur – dont les entrailles d’acier tissent, telle une araignée, la fibre ténue du son, le filament, le fil réticulaire –, ce ronron, lien unique et impalpable entre le toi que tu viens de quitter et celui que tu seras à ton arrivée.
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LA. J’AVOUE QUE J’AURAIS BESOIN D’UNE EXPLICATION DE TEXTE

Si par là tu veux dire que la politique, y compris celle de tes amis d’autrefois, c’est loin d’être une Semaine sainte dans un couvent, tu as raison. Mais cette fois-ci je vais te battre sur ton propre terrain, celui de la métaphysique. La politique, c’est l’action, et l’action n’est qu’un accident dans la perfection de l’inaction, qui est la paix. De la même façon, tout être n’est qu’un accident dans la perfection du non-être, dans la perfection de Dieu. Mais si Dieu est perfection et que la seule perfection est dans le non-être, alors Dieu n’est pas. Dieu n’est rien. Et rien, ça ne peut pas servir de base à la critique d’une chose en tant que chose. Qu’est-ce que tu dis de ça ? On est quitte ?
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À ta naissance, tes parents ont perdu une partie d’eux-mêmes – toi – et ils sont prêts à tout pour la récupérer. Ils savent bien qu’ils ne la retrouveront jamais entièrement, mais ils feront leur maximum pour t’en reprendre le plus possible.

...

Et la bonne vieille réunion de famille, avec ses pique-niques à l’ombre des érables, c’est un peu comme plonger dans le bassin des pieuvres d’un aquarium. En tout cas, c’est ce qu’il m’a semblé ce soir-là.
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L'homme est conçu dans le péché et élevé dans la corruption, il ne fait que passer de la puanteur des couches à la pestilence du linceul
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LA. JE N’AI PLUS BESOIN D’EXPLICATION DE TEXTE.

La création de l’homme, que Dieu dans Sa prescience savait voué au péché, est la preuve solennelle de Sa toute-puissance. Car il aurait été d’une facilité dérisoire pour la Perfection de créer la perfection. Un tel acte, à vrai dire, n’aurait pas été création, mais extension. La différence est l’identité : Dieu ne pouvait créer – vraiment créer – l’homme qu’en le faisant différent de Lui-même. Or être différent de Dieu, c’est être dans le péché. La création du mal est donc la preuve de la gloire de Dieu et de Sa puissance. Il fallait qu’il en soit ainsi pour que la création du bien soit le témoin de la gloire de l’homme et de sa puissance. Mais seulement grâce à Dieu ; grâce à Son aide et à Sa sagesse.
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OUILLOUILLE ! QU’ELLE EST COMPLIQUEE CELLE LA ...

J’avais dit : « Je vais te brosser un autre tableau. C’est le portrait d’un homme qui essaie de peindre l’image d’un coucher de soleil. Chaque fois qu’il plonge son pinceau dans la peinture, la couleur et la forme du soleil changent. Mettons que l’on nomme Connaissance le tableau qu’il s’évertue à peindre. Si l’objet que regarde un homme change constamment, c’est donc que la Connaissance qu’il en a est fausse, elle devient mouvante. Alors le Mouvement Éternel est possible. Idem pour la Vie Éternelle. Nous ne pouvons espérer la Vie Éternelle que si nous renions Dieu, Lui qui est Connaissance achevée. »


ÇA ME CHANGE QUELQUE PEU DES DIALOGUES D’UN ROMAN POLICIER
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