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3,75

sur 183 notes
Quel roman! Difficile à lâcher malgré ses 700 pages...
Il commence comme un roman assez classique qui raconte la vie des habitants, propriétaires et locataires, d'une maison dans le Londres de l'entre deux guerres. Puis l'histoire se resserre autour de 2 jeunes femmes qui vont s'aimer. Je ne trahis rien puisque c'est écrit sur la quatrième de couverture, ce que je trouve dommage d'ailleurs, j'aurais préféré le découvrir par moi même. Pourquoi en dévoiler autant avant la lecture? Bref...
La deuxième moitié du roman prend une toute autre tournure, je vous laisse découvrir laquelle.
C'est très bien écrit, digne de grands auteurs anglais du passé. On est pris dans cette histoire comme l'est le personnage principal. Il y a du suspense jusqu'au bout, les sentiments sont parfaitement décrits.
À lire absolument! J'ai lu parmi les critiques que les autres romans de Sarah Waters sont mieux encore, j'ai hâte de m'y plonger.
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La première guerre mondiale vient de frapper durement la nation britannique laissant le pays exsangue et faisant vaciller les repères sociaux. Les femmes qui ont déjà payé un lourd tribut pendant les hostilités, se trouvent à présent obligées de faire face à l'absence des hommes emportés dans la tourmente et elles doivent consentir à renoncer à leurs habitudes pour survivre.
Frances et sa mère ont tout perdu. Deux frères morts au combat. Un père terrassé par la maladie qui n'a laissé que des dettes. Une fortune familiale disparue. Un avenir sombre et sans joie.
Pour tenter de survivre, elles doivent louer une partie de leur vaste maison et elles voient arriver sous leur toit un jeune couple plein de vie, Leonard et Lilian Barber.
Fascinée par le non conformisme de la jeune femme, Frances se rapproche d'elle et de tendres liens vont finir par se nouer . Jusqu'à ce que le drame survienne et mette à l'épreuve les sentiments des deux héroïnes....
Bien que ne partageant pas l'attrait manifeste par certains pour les descriptions précises des relations lesbiennes, je me suis trouvée touchée et émue par cet amour authentique auquel Sarah Waters donne la première place dans ce beau roman poignant et sensible.
J'ai beaucoup apprécié la magnifique reconstitution historique qui donne corps à l'intrigue en plongeant le lecteur dans la période de l'apres-guerre avec ses restrictions, ses angoisses mais aussi ses avancées sociales qui ont permis aux femmes de conquérir peu à peu leur indépendance .
Les deux héroïnes mises en scène sont criantes de vérité et leurs doutes ne font que les rendre plus humaines.
Un excellent roman qui doit sortir du cercle restreint de la littérature de genre parce qu'il s'adresse à tous et que l'universalité des thèmes développés parle à chaque lecteur
Le travail de traduction est magnifique et permet à ce grand roman de trouver la place qu'il mérite.
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Francès et sa mère vivent dans une maison trop grande, désertée par tous les hommes de la famille fauchés par la Grande Guerre. Les dettes s'accumulent, le personnel a été renvoyé, mais Francès la courageuse trouve son équilibre, peu importe si elle doit être à genoux, brosse à la main, à nettoyer ses sols.
Pour quelques livres, elles louent le premier étage à un jeune couple. Lilian et son homme Lenny. La présence de cette jeune femme, féminine, jeune, sensuelle ne peut que renvoyer à Francès sa propre image terne... Non, jusqu'ici elle ne vivait pas. Et la vie est en elle, forte, brutale.
Ce réveil soudain va l'entraîner, en quelques mois, dans la passion, les mensonges et mettre toute sa vie en danger.

C'est un livre passionnant sur un itinéraire où les choix sont essentiels, en particuliers ceux qui s'opposent à la bienséance de l'Angleterre des années 20. L'auteure nous fait vibrer au son de toutes les émotions humaines, l'amour en particulier, l'érotisme, la peur, le mensonge, les relations mère/fille, la loi avec une tension qui va crescendo jusqu'à la dernière page.
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Un peu long au démarrage ce livre de Sarah watters et par moment froid a l'image de la vieille maison que partage la mère et la fille.
Mais au fur et à mesure que notre lecture se déroule on se retrouve dans un monde d après guerre où la femme ne doit pas encore montrer ses chevilles et doit garder sa place d épouse et de femme au foyer.

L auteur nous raconte l'histoire de deux jeunes femmes issus de classe sociale différente. France avec une éducation victorienne et sa compagne est un produit de la classe londonienne, tombe rapidement amoureuse. Des que les portes de ferment, elle nous dévoile leur amour pendant que le mari se fait tuer mais par qui ?

C est le premier livre de l'auteur que je lis et n ai apprécié malgré certain passage beaucoup plus lent
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Tout d'abord, j'ai trouvé ça très désagréable que Frances soit constamment qualifiée de vieille fille alors qu'elle n'a que 26 ans. Je suis consciente que c'était l'opinion de l'époque mais c'est peu agréable à lire 🙄

Trêve de plaisanterie, ce roman débute comme un roman d'ambiance : sur près de 350 pages, l'autrice fait lentement monter la tension dans la relation entre les personnages. Pour nous rendre compte de l'ennui profond qu'est devenue la vie de Frances, elle nous décrit régulièrement les habitudes ménagères de la jeune femme, ses discussions tendues avec sa mère, etc. Elle crée également un climat de tension autour de la figure de Léonard, nous faisant comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche avec lui, sans que nous ne puissions comprendre exactement quoi. Puis, d'un coup, le drame arrive et nous basculons dans le roman policier : l'enquête, les interrogatoires, le procès [encore un], etc. La seconde partie du roman est beaucoup plus rapide, même si je lui ai encore trouvé quelques longueurs.

Tout le roman est écrit à le 3e personne du singulier, mais en suivant uniquement le point de vue de Frances. Dès lors, nous la découvrons sous toutes les coutures : que ce soit au niveau de ses pensées ou de ses activités. de même, dans les relations qui s'instaurent, nous n'avons accès qu'à ses ressentis et ses sentiments à elle. Très vite, nous comprenons que derrière ses allures de “vieille fille” guindée se cache une jeune femme passionnée à qui la vie a coupé les ailes. Elle vit en marge de la société et ne souhaite en aucun cas rejoindre le carcan dans laquelle sa mère voudrait la faire entrer. de ce côté-là, c'est un personnage assez intéressant. Par contre, ce qu'elle peut être pénible dans ses atermoiements ! J'ai eu envie de la secouer à plusieurs reprises.

Le personnage de Lilian est plus troublant : nous ne la voyons qu'à travers le prisme de Frances et il est donc impossible d'avoir accès à ses pensées…

Sarah Waters est connue pour ses romans d'amour lesbien. Ici encore, elle ne déroge pas à la règle et nous propose des scènes de sexe comme l'on en croise rarement [en tous cas, personnellement, j'en ai rarement croisé dans la littérature contemporaine francophone ou anglophone]. Elle aborde d'autres sujets qui peuvent être tabous dans ce roman tels que “le respect du devoir conjugal”, l'avortement, le choix ou non du père dans ces actes, le jugement de la société envers les femmes qui perdent un enfant. Il décrit aussi largement la manière dont se passe un procès et le caractère très partial du public et des enquêteurs. J'ai beaucoup aimé la manière dont elle amène les différents éléments et fait monter la tension. Pour tout cela, c'est un roman important. Mais, je pense qu'il aurait mérité quelques coupures pour le rendre plus attrayant car je me suis parfois ennuyée.
Lien : https://www.maghily.be/2020/..
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Ce roman mêle des éléments différents qui, mis bout à bout, m'ont fait sortir de ma zone de confort. Et j'ai apprécié le voyage !

D'abord, c'est sans doute la première fois que je lis un livre où l'homosexualité féminine est explicite et fait l'objet de quelques scènes que l'ont peut qualifier d'érotiques. J'ai trouvé la relation de Frances et Lilan et son évolution très réaliste – mais c'est un peu perturbant qu'elles se vouvoient du début à la fin !

Vers le milieu de l'histoire, j'ai commencé à m'impatienter et à trouver que l'intrigue patinait un peu. Mais c'est pour mieux repartir par la suite, dans une veine légèrement thriller, moins « roman de moeurs ».
[Au passage, je déplore un résumé non seulement « spoilant » (il dévoile un évènement qui se produit au bout de 400 pages…), mais surtout erroné si on connaît le sens du mot « assassiné »…]
Dans la seconde partie, le suspense est intense et on tourne avidement les pages pour savoir comment tout cela se finira. Et là… c'est le drame, car l'histoire se termine en queue de poisson, sur une fin vaguement ouverte. A se demander pourquoi poser le mot « fini » ici plutôt que 100 pages plus tôt. D'ailleurs, ce roman de 700 pages aurait tout aussi bien pu être condensé en moitié moins de pages, à mon avis.

J'ai malgré tout passé un bon moment auprès de Frances et Lilian. Leur psychologie est fouillée et intéressante, j'ai particulièrement apprécié le caractère de Frances.
Les moeurs et les petits détails du quotidien anglais dans les années 20 nous plongent dans l'époque et le côté « décadent » apporté par l'homosexualité de Frances est rafraîchissante et originale dans un roman qui dépeint cette époque !

Je lirai peut-être d'autres romans de cette auteure spécialisée dans les romans lesbiens historiques :)
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J'ai emprunté Derrière la porte de Sarah Waters à la bibliothèque sur les conseils d'une collègue. Quand je me suis retrouvée avec ce pavé entre les mains, mon enthousiasme est un peu retombé. J'avais un peu peur de passer des semaines sur ce roman de 700 pages.

Je ne connaissais pas du tout cette auteure galloise. le style de Sarah Waters est irréprochable et agréable à lire. Mais malheureusement, j'ai trouvé ce roman très long, trop long.

L'histoire d'amour entre Frances et sa nouvelle locataire Lilian n'est pas simple. Lilian est mariée, novice ; Frances a renoncé à son premier grand amour pour s'occuper de sa mère. Les rebondissements m'ont permis de tenir jusqu'au bout de l'histoire, j'avais envie de savoir où Sarah Waters voulait nous emmener. Et j'ai été assez surprise.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald en lisant Derrière la porte. En fait, Lilian m'a fait penser à Daisy.

Derrière la porte n'est pas un coup de coeur, je n'ai pas adoré Frances et Lilian, mais j'ai apprécié le style et j'ai apprécié aussi de lire une romance lesbienne, ce qui était une première. Sarah Waters a écrit plusieurs romans du genre, si le sujet vous séduit.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Une vision de la femme et de l'homosexualité dans les années 20 très bien dépeintes, mais un roman avec beaucoup de longueurs. Je n'ai pas été touchée par ce livre et je reste mitigée
Lien : http://lecteurdereves.wordpr..
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Pour moi ce roman c'est le retour de S.Waters. A part "Du bout des doigts" que j'ai adoré, je n'ai pas trop accroché à ses autres histoires, trop sombres finalement pour moi. Ici, j'ai apprécié comme d'habitude le style et le fait que les héroïnes aient vraiment l'air de s'aimer, condition sine qua non pour une bonne romance ! C'est bien écrit et j'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir.
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Premier roman que je lis de cette auteure. Mon avis est assez mitigé. Dans l'ensemble je dirais que c'était une bonne lecture.
Le livre se décompose en trois parties, les deux premières se lisent assez bien, on y découvre le Londres de l'époque et l'auteure pose les bases des relations entre les différents personnages.
La troisième partie, par contre, était beaucoup plus fastidieuses. Les pages se multiplient alors qu'on a la sensation que l'histoire n'avance pas.
Je pense quand même que je lirai d'autre roman de cette auteure.
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