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3,91

sur 355 notes
Ce roman d'apprentissage se déroule dans la petite ville fictionnelle de Bentrock (dans le Montana, en 1948 !). David, le narrateur, est un garçon de 12 ans. Son père est le shérif de la ville, comme le fut auparavant son grand-père, homme charismatique et encore très respecté.

Eté 48, Marie Little Soldier, jeune femme sioux qui habite chez les Hayden et s'occupe de la maison pendant que la mère de David travaille, tombe gravement malade. Quand on lui propose de faire venir le médecin, qui n'est autre que le frère du shérif, celle-ci, au bord de la panique, refuse catégoriquement. La mère de David comprend alors que son beau-frère, médecin et héros de guerre, profite de sa situation pour abuser de ses patientes indiennes. Wesley, le père de David, démarre discrètement une enquête. Mais Marie Little Soldier meurt peu de temps après dans des circonstances que ses récentes révélations rendent suspectes.

Il s'agit du premier roman de Larry Watson. Ayant lu qu'il était lui-même fils et petit-fils de shérif, j'ai cru un instant qu'il avait vécu cette histoire mais il n'avait qu'un an en 1948 ! Il situe toutefois sa ville fictionnelle à 16 km seulement du Dakota du nord, où lui-même a passé son enfance.

Au travers de cette famille déchirée entre la loyauté du sang et la justice des hommes, Larry Watson décrit brillamment la fin des illusions de l'enfance. Quand la vérité surgit, les masques tombent et il faut faire des choix. Qui sont réellement son père, son oncle et son grand-père ?

En 162 pages, l'écriture limpide de l'auteur explore intelligemment les rapports de force entre les membres d'une même famille dans le microcosme de la petite ville de Bentrock, dont les rues ne sont pas encore goudronnées. Une tension est palpable jusqu'à la fin du livre.

Le roman met également en lumière le regard souvent teinté de mépris des gens de la ville envers les Indiens.

A lire pour goûter à l'atmosphère de ce petit bout du Montana et à la complexité des relations familiales vues par un enfant de 12 ans. Bonne lecture !
Lien : https://lectures-d-amerique...
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"Cultissime", un très grand moment de lecture, j'ai dévoré ce roman plus que je ne l'ai lu. J'ai été embarqué dans ce cas de conscience absolument cruel, rendre justice, faire preuve d'impartialité quand les actes critiquables ont été commis par son propre et unique frère.
L'écriture est superbe, les descriptions sont simples, à ne pas manquer.
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Une petite histoire, presque un fait divers finalement, comme il en existe des milliers d'autres et pourtant... A la lecture de Montana 1948, on a tout sauf l'impression de se gaver de la rubrique des chiens écrasés d'un mauvais journal dont on se repaît bassement dans les transports en commun parce qu'un inconnu l'a abandonné sur le siège d'à côté...
Une histoire simple, tristement simple, qui se complique de dommages collatéraux dû à un effet boule de neige quasiment inévitable dans les circonstances qui nous sont décrites et voilà qu'on se retrouve à ne plus pouvoir lâcher ce livre avec l'envie de secouer certains personnages pour qu'ils se réveillent un peu et d'en tabasser d'autres parce que bon sang, ce que ça démange !

Et dans tout ça, de la tendresse, tout plein, avec ce petit bonhomme qu'était le narrateur au moment des faits, ses amours platoniques, ses incompréhensions face à une situation qui devrait le dépasser mais qui paradoxalement va le faire mûrir vite fait, trop.

Il est bien ce petit gars, attachant... finalement il est à l'image du livre de Larry Watson.
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Un gamin perd ses illusions en découvrant un secret de famille qui jette l'opprobre sur sa respectabilité de façade.

Le titre de ce livre m'avait fait rêver, et je me suis déçue en en découvrant le contenu de l'avoir trouvé un peu terne.

Pourtant, le récit est tout de nuances subtiles, le milieu de cowboys - gentleman farmer établis crédible, et la nature majestueuse du Montana joue son rôle dans cette dénonciation sans concession des hypocrisies attachées au persistant mythe américain du pionnier intègre.

Une histoire, une écriture, une ambition, tout est pourtant là : j'ai du rater quelque chose...
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D'après ce que j'ai pu, de-ci de-là, lire à son sujet, "Montana 1948" a fait l'objet lors de sa sortie de commentaires très élogieux, voire dithyrambiques ("...un indispensable"... "livre culte"...) pour certains.
Mouais... je le rangerais plutôt, en ce qui me concerne, dans la catégorie de ces courts récits dont l'écriture facile et l'enchaînement des événements font que les pages défilent, sans heurt, jusqu'à la dernière... aussitôt terminé, aussitôt oublié, ou presque... Et puis, à vrai dire, je préfère les lectures avec heurts (les écritures qui raclent, les ambiances qui me laissent pantelantes).

Dommage, nous avions là un synopsis susceptible de produire une histoire forte et violente.
David, le narrateur, revient sur un épisode de son enfance qui l'a marqué à vie, bouleversant l'insouciance dans laquelle il baignait jusque-là, au sein d'un foyer paisible. L'été de ses douze ans, la mort s'introduit dans son existence, en lui prenant Mary, l'indienne employée par ses parents pour s'occuper de lui et de la maison, et pour laquelle il éprouve une profonde affection. Mais plus perturbant encore est l'implication de l'oncle de David dans cette disparition. le frère de son père, médecin et héros de guerre fort estimé, semble en effet être mêlé de près au décès de Mary, ainsi qu'à une sordide histoire d'attouchements sur de jeunes patientes indiennes.
Le père de David étant le shérif de la bourgade dans laquelle évolue tout ce petit monde, s'ensuit un drame où s'entremêlent conscience, sens du devoir et poids des liens familiaux...

Malheureusement, le style de Larry Watson n'a pas été pour moi à la hauteur de son intrigue, qui au final manque d'ampleur. Il faut dire qu'en choisissant de faire de son narrateur un enfant, l'auteur a restreint le potentiel tragique de son récit. David, davantage spectateur qu'acteur des événements, est écarté du coeur de l'action par des adultes qui souhaitent le protéger de la violence, du conflit.
Ce qui fait que le lecteur a finalement le sentiment d'avoir été lui aussi laissé de côté...
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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A l'été 1948, David Hayden a douze ans - douze années d'enfance paisible entre une mère luthérienne, aimante et active, et un père shérif plutôt placide, dans une petite ville sans histoires aux confins du Montana.
Et pourtant, quelle petite ville tranquille ne dissimule pas, sous la surface, les tensions, les remous, les vilennies, qu'un simple détonateur peut soudain transformer en drame ? Il suffit d'une accusation, une accusation qu'un homme de loi et d'honneur ne peut ignorer quand bien même elle concerne son propre frère, pour qu'une famille se déchire, se délite dans un cas de conscience aussi cruel que vain, sous le regard silencieux d'un gamin assez âgé pour tout comprendre et dont l'innocence, d'un coup brutal, disparaît.

Ce petit roman, je l'aurais aimé un peu plus long et complexe, pour mieux être touchée par les personnages dont le destin se joue. Toutefois, sa simplicité même est belle, ses silences en disent assez pour laisser imaginer beaucoup et le drame se dénoue sur une scène très réussie qui donne une grande part de sa force à l'histoire. Tout autant que celle de l'enfance perdue, celle tout aussi éternelle de deux frères dont l'un, trop gâté, s'est perdu, et que l'autre ne peut plus secourir.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Il y a des lectures rencontrées par hasard qui sont un grand plaisir, comme ce petit roman prêtée par une amie lectrice ,un roman dont je n'avais jamais entendu parler mais qui m'a fait grande impression et que je recommande chaudement.
Rien de nouveau sous le soleil mais l'éternel débat entre la famille et le devoir, vu du point de vue de David, douze ans, dont le père shérif se trouve face à l'épineux cas de conscience d'un frère médecin abusant de ses patientes indiennes, ce qui apparemment ne choque pas du tout leur père, ni la plupart des hommes de la communauté.
Seulement , ce shérif là est fait d'un bois plus honnête , sans être pour autant parfait, son fils lui-même le reconnaît paternaliste face aux indiens. Ce qui n'empêche pas qu'il tente d'agir, provoquant une irrémédiable déchirure au sein de la famille.
La suite, il vous faudra le lire pour le découvrir, mais ce roman se dévorera tout seul avec un vrai bonheur de lecture, n'hésitez donc pas!
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Il se lit rapidement, facilement. Il est agréable, convenable. Il raconte l'histoire d'une famille tiraillée entre deux sentiments difficiles, ici, à concilier: la justice et la loyauté. Comment, en effet, dénoncer un membre de la famille qui a commis un crime? Que faut-il préférer? La condamnation pour le bien de la Justice ou l'impunité pour le bien de la fraternité? Wesley Hayden, père du narrateur et Shérif de Mercer County dans le Montana, est confronté à ce dilemme lorsque son grand frère Franck, médecin, est accusé d'agressions sexuelles par son aide ménagère d'origine Sioux. Forcément, la famille est chamboulée. Forcément, elle sera marquée. David Haydens, âgé de 12 ans à l'époque des faits (1948), adulte désormais, nous la raconte. Et ce, avec froideur. Il n'y a, en effet, aucune émotion dans ce récit. Je n'en ai, en tout cas, pas ressenti. Je me suis intéressée à l'histoire, j'ai voulu la lire, la savoir mais je n'ai pas été saisie, je n'ai pas été transportée, le roman ne m'a pas arrachée à la distance, il n'a pas lutté contre le détachement. Sans doute parce que l'adulte qui écrit nous raconte ce qu'il n'était pas censé savoir? Sans doute parce qu'il n'a été que le témoin d'une affaire qui n'était pas la sienne? Allez savoir. Tout ce que je sais c'est que j'ai aimé lire ce roman qui n'est pas devenu, pour moi, un coup de coeur difficile à oublier.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Ce roman m'a rappelé «Le dernier des fous», de Timothy Findley. Dans les deux ouvrages, un enfant découvre, lors d'un été, que le monde n'est pas aussi simple que ce qu'il pensait. Surprenant des conversations, David apprendra la vie. Cela lui sera douloureux, mais il ne se voilera pas la face, et affrontera (plus courageusement que certains adultes) les révélations qui lui seront faites.

Si l'atmosphère est oppressante, si l'auteur plonge son lecteur dans des querelles familiales importantes, s'il s'arrange pour faire monter la tension, la sauce n'a pas pris avec moi.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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des phrases simples lumineuses;le Montana une famille et leurs secrets "un livre culte" Eric Neuhoff
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