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3,91

sur 352 notes
Lu il y a fort longtemps, j'ai toujours gardé ce roman. L'auteur a écrit une suite mais qui m'a beaucoup moins plus, aussi je conseille de ne lire que Montana 1948.
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Je dois avouer qu'en lisant le titre du roman, je m'attendais à une toute autre histoire, et surtout traitée différemment. Je m'attendais à de grandioses descriptions sur les paysages du Montana, à la chronique sociale d'une petite bourgade d'après-guerre, or, l'intrigue aurait pu se dérouler n'importe où sans que cela change grand chose !
Le récit souffre d'un manque de profondeur. Pourtant, les sujets abordés (la ségrégation raciale, le sentiment d'impunité des élites de la ville, le silence de ceux qui savent) auraient pu donner matière à une histoire plus intense, et surtout plus fouillée, mais celle-ci est sûrement pénalisée par le choix de la narration. En effet, le narrateur raconte ses souvenirs d'enfance, quarante ans après le drame qui l'a marqué à douze ans. On ne connaît donc que ce que les adultes laissent échapper devant l'enfant ou ce que lui-même arrive à entendre. le lecteur a l'impression de partager le statut de spectateur impuissant du narrateur, et de ce fait, se sent un peu détaché de l'histoire. Pourtant les mots sonnent justes mais le récit est vraiment trop survolé et prévisible. Il faut dire que le roman est court (232 pages écrites en gros caractères), nous donnant l'impression que l'auteur avait finalement peu à nous raconter. Et pourtant, le livre porte sur des thèmes intéressants et intemporels, comme la perte des illusions, le poids des apparences et des secrets familiaux, le dilemme entre son sens du devoir et sa loyauté envers sa famille. Malgré le drame et la découverte de l'horrible vérité, il n'y a pas vraiment de tension ni de suspens. Tout semble inévitable et sans surprise. Et la fin laisse comme un goût incongru avec l'intervention déplacée d'un personnage extérieur à l'histoire et qui n'apporte rien, à part l'occasion d'une fausse bonne répartie définitive...
Le pire, c'est que je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, la lecture fut même agréable mais l'histoire sera aussi vite oubliée qu'elle a été lue...

En bref :
Les + : un style agréable ; des thèmes intéressants ;
Les - : un récit trop survolé, prévisible et linéaire ;
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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David Hayden sait, cet été de 1948, que sa vie ne sera pas toute tracée comme furent celles de son père et de son grand père...

Il ne sera pas non plus un héros comme son oncle, le frère de son père...Franck médecin, héros de la guerre...

Son père, Wesley, est shérif dans cette petite ville du Montana.... C'est un homme bon et simple dans sa façon de vivre... Il aime les gens et ceux-ci lui rendent bien...
Il applique la justice avec loyauté et droiture comme on est en droit de l'exiger d'un homme de loi...

Les parents de David, emploient à leur service depuis une jeune sioux Marie Little Soldier et qu'ils considèrent comme faisant partie de la famille...
Mais un jour la petite indienne tombe malade....
Pour soigner urgemment cette pneumonie, Wesley demande à son frère Franck de se rendre au chevet de Marie Little...

Mais cette dernière refuse catégoriquement la visite du médecin et révèle des choses inavouables....

Que va faire Wesley et son sens aigu de la justice ?

1948. Montana...
Des vies basculent, des destins se brisent...

"Montana 1948" de Larry Watson est un livre, qui ne relève rien de surprenant, mais qui ne vous laisse pas indifférent par ailleurs....
Un livre qui parle du sens des valeurs...
Et de droiture...
Des choses bien difficiles à trouver de nos jours...
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Les éditions Gallmeister regorgent de pépites, c'est un fait ! « Montana 1948 » ne fait pas exception à la règle, il est aussi fascinant que grandiose !
David se souvient de l'été de ses 12 ans. de cet été qui a radicalement changé le cours de sa vie, celle de ses parents et de toute une famille qui éclate en mille morceaux.
David, du haut de ses 12 ans, observe, écoute, comprend et démêle peu à peu. Il fait preuve d'une honnêteté et d'un courage qui le font passer sans cesse du garçon qui grandit trop vite, brutalement, au petit garçon qu'il est encore.
Derrière le secret de famille, il y en a d'autres, tapis.
Et les personnalités s'affirment. Il y a ceux qui protégeront coûte-que-coûte l'oncle, malgré ses crimes.
Et il y a ceux qui, malgré les liens du sang et du coeur, savent que la justice doit primer, quelles qu'en soient les conséquences, quels qu'en soient les litres de larmes et de rage qui doivent couler.
C'est un passé dont les souvenirs ne seront plus jamais les mêmes et une innocence qui s'éteint, une arme au bout du bras.
Un roman âpre, intense qui se dévore et qui marque.
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Un petit livre court, tout juste 160 pages, mais qui possède une grande force d'évocation.
Une écriture classique et dense, une écriture belle et ample, une narration fluide ciselée pour raconter un récit qui s'apparente aux grandes tragédies classiques.

David Hayden est un jeune garçon solitaire, un gamin qui s'épanouit avant tout dans l'isolement et la nature.
Il nous raconte un épisode particulièrement tragique de sa vie, intervenu l'année de ses 12 ans.

Pour planter le décor, dans la famille Hayden, il y a le grand-père, Julian figure imposante de Bentrock, ancien shérif et propriétaire d'un ranch florissant, un homme autoritaire. et qui n'a d'yeux et d'intérêt que pour son second fils...
Il y a le premier fils Wesley, shérif et père du jeune David, un homme au genou abîmé, ce qui lui a valu d'être réformé et de faire pâle figure à côté de son frère au charisme flamboyant.
Et il y a Frank, héros de guerre, médecin respecté et le préféré de son père qui n'a d'yeux et d'intérêt que pour lui et occulte complètement l'autre...
Toute cette petite famille vit en bonne intelligence, Wesley avalant en silence les rebuffades du père et la préférence étalée aux yeux de tous.

Marie Little Soldier, une jeune fille sioux au service de la famille tombe malade et semble tétanisée de peur à l'idée de se faire soigner par Frank Hayden. Intriguée et un brin inquiète, la mère du jeune David creuse un peu la question ....et l'accusation tombe, violente, indécente et c'est toute la famille qui vole en éclat...

David du haut de ses douze ans, gamin curieux qui se glisse derrière les portes pour cueillir chaque confidence, chaque conversation, va être le témoin privilégié d'un drame qui se joue entre les trois hommes de son clan, un drame intimiste, un drame violent.
Son père est écartelé entre son devoir de shérif et son lien affectif de frère et de fils... un choix cornélien, et David va assister à toutes ses hésitations, au combat d'un homme avec sa conscience....

Dans cette petite ville du Montana où les Indiens sont implantés et vivent mêlés à la population, il demeure encore de nombreux préjugés et le racisme reste latent. Même le shérif, un homme droit n'y échappe pas...
Et si au départ, la tentation est très forte pour Wesley Hayden de minimiser toutes ces accusations, c'est l'intervention du jeune garçon qui va jouer un rôle essentiel dans la tragédie qui se déroule cet été là. qui va précipiter les choses.
Devant l'inéluctable, le frère et shérif va prendre une décision lourde de conséquences .... l'atmosphère petit à petit devient étouffante, la tension enfle jusqu'au dénouement inattendu!

Un été violent qui bouleverse la vie d'une famille, la fraîcheur du regard d'un enfant qui s'abîme contre la violence des hommes, la tragédie d'un homme seul face à sa conscience.....un récit d'une grande sensibilité, maîtrisé de bout en bout et un très bon moment de lecture.
Lien : http://chezbookinette.blogsp..
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Bonjour j'ai un travail à faire sur ce livre et j'aimerais votre point de vue sur les thèmes abordés Merci
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Y'en a - paraît-il - qui multiplient les pains, pour ma part j'aurai aimé que Larry Watson multiplie les pages. En effet, j'ai vraiment apprécié cette lecture à ce petit bémol près : il manquait environ 250 pages, au bas mot. Du coup, mon impression première est un peu celle d'être restée sur ma faim. Mais attention, cela n'entache en rien la qualité de ce roman où chaque chose est à sa place, chaque phrase est bien tournée, c'est simple mais juste et efficace, il n'y a pas de fioriture et on se concentre sur l'essentiel. Donc non seulement c'est court, mais c'est tellement fluide qu'on tourne la dernière page avant même d'avoir le temps d'y penser.
Comme l'indique le titre, l'histoire se déroule dans le Montana, en 1948, mais au final ce n'est pas très important et on pourrait tout aussi bien dire Alabama 1930, ou encore Oklahoma 2016 et tant d'autres hélas. Alabama années 30, c'est une référence au roman de Harper Lee, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, je dis ça parce que j'ai trouvé quelques similitudes entre les deux ouvrages. Oklahoma 2016, c'est une référence aux nombreuses bavures policières et autres crimes racistes qui se produisent bien trop souvent aujourd'hui encore in the United States of America…“United” huUumm ouais si on veut, ça marche pour les états peut-être mais pas vraiment pour les populations qui les occupent.
Alabama 1930, il ne faisait pas bon être noir souvenez-vous, eh bien Montana 1948, voici un temps et un lieu où il ne fait pas bon être indien. Et encore moins indienne en l'occurrence. Le livre est un peu construit comme un roman policier mais on devine dès le début le fin mot de l'histoire. Par contre, ce n'est absolument pas grave car justement il ne s'agit pas d'un roman policier. Larry Wilson nous parle plutôt des préjugés raciaux solidement ancrés dans les mentalités, de la justice à deux vitesses, et surtout, il nous parle de la perte de l'innocence. David, le narrateur, voit s'effondrer ses illusions sur le monde des adultes l'année de ses douze ans, l'année où une noirceur familiale qui jusque là était restée bien cachée remonte à la surface et s'expose au grand jour, l'année où son shérif de père doit enquêter sur son frère aux mains baladeuses, l'oncle de David. Son enfance prend fin cet été là en quelque sorte, la cellule familiale des Hayden explose, plus rien ne pourra jamais plus être comment avant, cette fois il ne sera plus possible de faire comme si de rien n'était et cette histoire poursuivra chaque membre de cette famille jusqu'à la fin de ses jours.
Pour conclure, je vais dire que j'ai trouvé là un bon roman noir, vraiment trop court mais intense, pas inoubliable mais agréable à lire. Et puis c'est encore un livre qui nous montre que rien ne change et ça, il faut continuer à le dire....
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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Histoire brute, dense, lourde, froide et implacable d'un drame dans le Montana à la sortie de la guerre : Larry Watson nous conte un sordide fait divers faisant résonner les thèmes de la justice, de la loyauté, de la famille, du dilemme moral et du passage à l'âge adulte d'un jeune garçon.

Car c'est à travers le récit de David Hayden, adolescent et dernier né d'une lignée de notables de Bentrock dans le comté de Mercer, que ce qui n'aurait pu être qu'un banal fait divers va devenir un drame.

Marie, la jeune indienne hébergée par les Hayden tombe malade et l'oncle de David, Frank, médecin, est appelé à son chevet. À partir de là, le vrai visage de Frank va apparaître au grand jour. Et les langues se délier sur ses déviances les plus sordides. Sauf que le père de David, frère de Frank, est shérif. Comme son père avant lui. Et qu'il va lui falloir affronter sa famille tout autant que lui-même : rendre justice ou rester loyal envers sa famille ? Il faudra choisir. Et tout finira mal.

Bien que simple, la trame de Montana 1948 est incroyablement maîtrisée, avec une montée en puissance progressive d'une ambiance pesante qui devient ensuite angoissante. le cadre y est pour beaucoup : le Montana est une terre sauvage, ventée, loin de tout, comme un no man's land où la vie passe différemment, où tout se joue dans un semblant de huis clos camouflé par les montagnes.

Les tortures morales de Wes, le père, sont parfaitement restituées, comme les interrogations de David, le fils, que l'événement fera grandir et marquera.

Un livre difficile à oublier.
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Un rythme lent, d'abord, et un secret de famille entendu entre deux portes... Un passage de l'état de gamin à celui d'homme, dans les non-dits, dans la haine raciale des Indiens. Une fracture familiale dans un huis-clos.

C'est tout ça, Montana 1948. C'est aussi du nature writing, de la pêche à la truite, le Montana pour décor (avec le vent !) et une réserve indienne.

Raconté du point de vue d'un enfant, ce récit offre un regard différent, à la fois distant et très réaliste sur un drame mais c'est aussi l'histoire de l'apprentissage de la vie d'adulte quand on commence à faire la part des choses, ne plus regarder ce qui nous entoure de la même manière. Pour David, le jeune héros et narrateur, c'est s'apercevoir qu'au sein d'une famille, certains évènements creusent des fossés infranchissables, que tout peut basculer selon qu'on choisisse de parler ou de se taire.

Montana 1948 est un beau roman, à la narration simple et nostalgique, aux personnages empathiques, et qui se lit d'une traite.
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e croyais lire un classique américain avec ce livre, et il s'avère qu'il est récent (1993).
Larry Watson raconte comment un scandale éclate au sein d'une famille : l'oncle du narrateur, un médecin, abuse des filles indiennes. L'affaire est découverte le jour où Mary Little Soldier, la jeune Indienne qui travaille chez les parents du narrateur, tombe malade et qu'elle est terrifiée à l'idée d'être approchée par ce médecin. Quelque temps plus tard, elle meurt, et les soupçons se portent sur cet homme qui peut très bien s'en être débarrassé.

L'histoire est vue à travers le regard du jeune narrateur à qui l'on veut taire les choses, mais qui se débrouillent toujours pour les découvrir en écoutant aux portes ou en écoutant à travers le plancher.
J'ai aimé ce récit où les deux frères, l'un shérif, l'autre médecin, ne sont pas du tout estimés de la même manière par leur père ; le dilemme qui se pose : le shérif peut-il faire condamner son propre frère? ; l'atmosphère des grands espaces du Montana... A découvrir.


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