AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 352 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman de Larry Watson me fait penser à l'oiseau moqueur d'Harper Lee, certainement parce que l'histoire est racontée par un enfant de douze ans, David, et que la fidélité au devoir, à l'honneur et à la loi y est exprimée de manière un peu similaire, avec bien sûr des différences importantes sur une toile de fond comparable.

Ici, dans le Montana, c'est la famille qui est au coeur du drame avec deux frères, l'un shérif, Wesley, l'autre médecin, Frank. C'est le comportement de ce dernier qui va déclencher la tragédie familiale. le racisme apparaît de manière diffuse dans les propos du patriarche, le grand-père de David, qui considère les indiens sioux comme de la viande rouge et qui admet très facilement que profiter de rapports sexuels imposés n'est finalement pas si grave, surtout lorsque l'auteur est son propre fils, Frank.

A partir de là se construit le dilemme de Wesley sous le regard de son fils et de son épouse, avec toutes les contradictions familiales, sentimentales, fraternelles et son sens du devoir. Ira-t-il jusqu'à l'arrestaiton de son propre frère? Quelles en seraient les conséquences?
Et ce choix que doit faire Wesley, me semble proche de celui d'Atticus, le héros de l'oiseau moqueur, celui de Wesley paraissant bien plus douloureux, encore que celui d'Atticus exposait sa propre famille au déchaînement du racisme.

La découverte de ces secrets de famille au coeur du Montana, dans l'Amérique profonde de l'immédiat après-guerre, génère une intensité croissante des sentiments développés, des douleurs dépeintes, pour une apothéose aussi douloureuse que celle imaginée par Harper Lee. Larry Watson parvient aussi à insérer de l'humour, instillé à faibles doses, dans ce très beau texte sur les brisures d'une famille, magnifiquement écrit.
Commenter  J’apprécie          741
Aujourd'hui encore, bien des années et des années plus tard, David se souvient de l'été de ses 12 ans... C'était l'été 1948, dans le Montana... Wesley Hayden, son père, effectue son deuxième mandat en tant que shérif de la ville de Mercer County. Shérif, comme son père avant lui. Gail, sa mère, secrétaire au greffe, aurait voulu qu'il soit avocat, étant diplômé en droit et membre du barreau. David, lui, loin de l'agitation urbaine, fait tous ce que les garçons font : monter à cheval, pêcher, nager, chasser. Pour s'occuper de lui, une aide vit chez eux toute la semaine. Mary Little Soldier, une jeune Sioux Hunkpapa âgée d'une vingtaine d'années avec qui David s'entend très bien et dont il est secrètement amoureux. Au cours du mois d'août, Mary tombe malade. Si elle certifie à Gail qu'il ne s'agit que d'un simple rhume, son état s'aggrave pourtant. Aussi, cette dernière lui propose-t-elle de faire venir Franck, le frère de Wesley, médecin fort respectable, ancien héros de guerre. Un homme vif et charmant dont on ne tarit pas d'éloges. Pourtant, Mary refuse catégoriquement qu'il vienne l'ausculter...

L'été 1948 marquera un tournant dans l'enfance de David Hayden. À Bentrock, Montana, là où les hivers sont rudes et glacials et les étés suffocants, à 12 ans, David est un adolescent insouciant, libre, curieux. Il fait partie du clan des Hayden, une famille respectée et fort appréciée. Une famille qui va bientôt vaciller dès lors que Mary tombe malade et porte des accusations contre Oncle Franck. Wesley, pourtant droit et respectueux de la loi, va devoir choisir son camp. Et le jeune David va peu à peu voir s'envoler ses illusions sur sa famille en particulier et le genre humain en général et va, en tant qu'observateur, découvrir tous les secrets de sa famille et assister, impuissant, au drame pour le moins inattendu. Ce court roman, d'une intelligence et d'une justesse rares, dépeint parfaitement aussi bien l'ambiance pesante et de plus en plus tendue, les émotions et sentiments de ses personnages, les secrets et non-dits qui peuvent ronger, les relations familiales complexes que le racisme. Chaque mot est pesé, sans fioritures.
Fort, intense et émouvant...
Commenter  J’apprécie          727
Montana 1948 de Larry Watson, je viens à peine de refermer le livre, déjà ce court texte résonne en moi comme une déflagration, un coup au ventre. Nous entrons dans le récit par les mots du jeune David Hayden, dans l'été de ses douze ans. C'est lui le narrateur, qui se souvient longtemps après de ce moment peut-être fondateur pour le reste de son existence.
En 1948, la famille Hayden représente une sorte de dynastie aristocratique sur le territoire. Elle est puissante, fortunée, respectée dans ce comté du Montana. C'est le grand-père, propriétaire d'un ranch qui la tient d'une main de maître. Ces deux enfants ont grandi dans l'orgueil de ce nom. Il y a Franck, le frère ainé, jeune vétéran de la seconde guerre mondiale, revenu médaillé, devenu médecin. Il est pour tout cela la fierté de son père. Et il y a Wesley, son jeune frère devenu shérif de cette petite ville de Mercer County. Chez les Hayden on est shérif de père en fils depuis des générations. La communauté indienne est présente, ce sont des sioux, leur réserve est toute proche, les blancs et les sioux semblent cohabiter en plutôt bonne entente, sauf les mots parfois qui disent encore la faille, les blessures, une ségrégation quotidienne, des rancoeurs presque silencieuses pas prêtes de s'éteindre...
Ainsi tout le monde sait que l'oncle Franck, charismatique et idéalisé autant par sa famille que par les habitants de la ville, a quelques travers, celui d'abuser des patientes de la communauté sioux, on le lui pardonne volontiers,- « après tout ce ne sont que de jeunes femmes sioux »... c'est dire la violence souterraine, la ségrégation, l'horreur à ciel ouvert, qui tirent les ficelles des habitants de ce territoire, drapés parfois sous de si respectables et charitables attentions chrétiennes...
Pourtant, ce n'est pas le cas de Wesley et de sa femme Gail qui emploient une jeune femme sioux Marie Little Soldier à leur service. C'est la nurse de David... Elle fait presque partie de la famille. Alors, quand brusquement une menace sordide vient peser sur elle, sur sa vie, un élan d'empathie se dresse pour prendre soin d'elle, mais voilà, cela ne suffira pas pour la protéger...
Je n'en dirai pas plus, le reste est une histoire familiale, avec des mots qui peuvent parfois semer d'embûches le fleuve tranquille que voudrait être la vie d'une famille respectable du Montana et amener les membres de cette famille à choisir, prendre des décisions qui nous paraissent tellement évidentes, dans ce dédale qui se révèle pour eux indicible : honneur, secret, loyauté, justice, innocence, culpabilité... Car c'est un terrible événement qui va ébranler le socle familial durant cet été 1948...
C'est alors que le texte se déploie à l'image d'un huis clos familial, à l'atmosphère pesante, à la tension palpable à chaque page. Ce texte magistral est une véritable tragédie antique au pays des cow-boys, où la notion du mal vient brusquement déchirer le cercle familial. Les armes sont là qui peuvent parler mais les conflits intérieurs sont encore plus violents... C'est juste grandiose.
L'enfance est parfois la fin des certitudes, des illusions peut-être... Est-ce ainsi que peut se forger une certaine idée de la justice dans la tête d'un enfant dont le père est le shérif de la ville et dont la famille porte l'étoile de shérif de père en fils ?
J'ai été ébloui par ce texte concis, puissant, qui va à l'essentiel.
Commenter  J’apprécie          5913
Si vous voulez vous plonger dans les affres causées par un cas de conscience, si vous acceptez de nager dans les eaux troubles du choix entre la fidélité à la famille et le devoir, alors, n'hésitez pas : « Montana 1948 » vous attirera dans un gouffre de culpabilité, pour votre plus grand plaisir !

Ici, le lecteur se fait voyeur. En entrant dans la conscience du gamin de la famille, il participe, se cache, écoute aux portes et découvre un secret honteux. Non, au jeune David, on ne dit rien. Trop jeune pour entendre une abomination ! Mais il est curieux...
Oh, ce que j'ai aimé habiter le temps de quelques jours dans le Montana ! Que j'ai apprécié être hébergée par cette famille apparemment sans histoire : le père, tranquille shérif d'une petite ville (si tranquille qu'il ne prend jamais son pistolet), la mère, secrétaire au greffe du tribunal juste en face de leur domicile et le fils au caractère peu sociable. Malheureusement (et pour notre plus grand bonheur), l'oncle Franck rue dans les brancards, et ce n'est pas la première fois ; il aime un peu trop les Indiennes ! Enfin, quand je dis « aimer », ce n'est pas le terme adéquat... A vous de juger quand vous lirez ce roman passionnant.
Et son frère le shérif droit et honnête va donc être confronté au cas de conscience dont je parlais plus haut : poursuivre Franck, l'enfant chéri du patriarche autoritaire et vindicatif, le grand frère héros de son enfance, ou ne rien dire et le laisser se vautrer dans ses forfaits ? La mère de David, femme exemplaire et dont le rôle est capital, aidera son mari à dénouer ce dilemme.

Du début calme aux paysages de plaine balayée par un vent omniprésent, on bascule dans la tragédie, qui se gonfle peu à peu, inexorablement, pour arriver au coup de théâtre final.
Tout est somptueux dans ce roman : l'ambiance, la psychologie, la trame. Et pourtant tout est décrit de manière si simple !
Alors, aux amoureux de l'Amérique profonde, de ses décors et de ses gens, aux passionnés de la psychologie, je dis : foncez ! Lisez « Montana 1948 » et comme moi, vous ne pourrez vous détacher de ce microcosme sans une pointe (et même plus !) de regret.
Commenter  J’apprécie          545
Nous sommes en 1948 dans le Montana, plus précisément à Bentrock, chef-lieu du comté. Pour ceux qui s'imaginent des montagnes recouvertes de neige, des forêts sauvages à perte de vue comme dans un roman de Jim Harrison, détrompez-vous. Pour ceux qui s'imaginent des rivières recouvertes de truites arc-en-ciel, des forêts sauvages à perte de vue comme dans un roman de Norman Maclean, détrompez-vous. Pour ceux qui s'imaginent des ranchs recouvertes d'herbes folles, des sources chaudes et des paysages aussi idylliques que colorés comme dans un roman de Thomas McGuane, détrompez-vous. Bentrock, situé à l'extrême nord de l'état, à quelques kilomètres de la frontière canadienne est en fait un rude pays. D'une platitude inimaginable où, en hiver, un vent glacial balaye le paysage à longueur de journée et, en été une chaleur suffocante peut atteindre les 41°C. Charmant endroit, donc, où rien ne pousse à part broussailles et herbe à bisons. Voilà pour le décor de mon univers. Moi, David, je n'ai que 12 ans en cette année 1948 et j'appartiens au clan Hayden. Pourquoi je parle de « clan » ? Tout simplement parce que mon grand-père Julian était shérif à Mercer County, que mon père Wesley est shérif à Mercer County, que mon oncle Franck est un médecin hautement respectable dans cette région. Autant dire, que nous appartenons à la haute bourgeoisie et que le nom de Hayden est envié et respecté de tous les riverains du comté. Voilà pour les présentations. Ah non, j'oubliais aussi de vous signaler la présence de Marie Little Soldier (dont je suis secrètement amoureux), une indienne sioux qui travaille à la maison et qui est également chargée de s'occuper de moi.

Pourquoi vous parler de cette année précise ? Je dirais, en fait que c'est à douze ans que j'ai cessé d'être un enfant pour entrer dans le monde des adultes. Est-ce l'année où j'ai bu mon premier whisky ? Une bonne rasade et cela vous construit un homme, mon frère. Il me reste un souvenir, gravé à tout jamais dans mon esprit, et qui me hantera jusqu'à ma mort : Marie Little Soldier étendue sur un lit de la maison. Elle a de la fièvre, elle délire et tousse si fort que j'ai peur qu'elle ne meure. Mon père ne sait pas quoi faire… Il voudrait appeler son frère Franck, médecin compétant, respectable et respecté, et quasi unique du comté. Seulement, Marie refuse catégoriquement d'être soignée par mon oncle… Faut-il mettre ce refus sur le compte d'une coutume sioux ?

Ou bien…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
Commenter  J’apprécie          382
Ce petit livre est un veritable bijou ! J'ai été captivée par cette histoire racontée à travers les souvenirs d'un jeune garçon de 12 ans . Entre un père sherif et un oncle medecin, David va quitter progressivement l'enfance et découvrir le monde quelquefois cruel des adultes . Dans une Amérique d'après guerre, -nous sommes en 1948-, mais aussi dans un état reculé et très rural, cette histoire se lit d'une traite
On se laisse transporter par cette narration et ce style tres fluide.
C'est le premier livre que je lis de Larry Watson, mais surement pas le dernier !!
Commenter  J’apprécie          251
David Hayden a douze ans. Il aime son père, shérif de la petite ville de Bentrock, sa mère, dévote femme au foyer, et les larges plaines verdoyantes du Montana où il a l'habitude de se promener à cheval, carabine à la main, pour chasser les coyotes. Il aime aussi Marie Little Soldier, une douce et belle squaw qui s'est occupée de lui depuis sa toute petite enfance. David est donc un enfant heureux, jusqu'au jour où il surprend par accident un abominable secret : des jeunes indiennes, dont sa chère amie Marie, auraient porté de répugnantes accusations contre son oncle Franck Hayden, le très respecté médecin de la ville et héros de la guerre du Pacifique. Non content de se livrer à des attouchements sur la personne de ses patientes sioux, l'oncle Franck en aurait même violenté quelques-unes et tout ceci dans le plus grand secret…

Terrible révélation pour un aussi jeune garçon, mais bien plus terrible encore pour son père, Wesley, qui se retrouve confronté à un choix cornélien : refuser de prêter foi aux témoignages des plaignantes ou emprisonner son propre frère – un emprisonnement que n'acceptera jamais le grand-père de David, le vieux Julian Hayden, richissime propriétaire de la région et monarque absolu de la famille Hayden. David n'a que douze ans, mais, avant que ce dramatique été de 1948 ne prenne fin, il sera définitivement entré dans l'âge adulte et aura perdu la majorité des illusions de son enfance, emmagasinant de sombres souvenirs qui continueront à la hanter bien des décennies plus tard.

Tant de force dans un si petit livre, ça vous donnerait presque envie d'en béer d'admiration… Avec des mots simples, crus et puissants – ceux d'un petit garçon trop vite muri par la fatalité – Larry Watson nous conte un bouleversant drame familial. le témoignage du jeune David est désarmant de réalisme et seule la fraîcheur de sa narration permet de rendre supportable la dureté des thèmes évoqués : viol, meurtre, racisme extrême ou ordinaire, perversité et cruauté des hommes quand aucun frein n'est mis à leurs mauvais penchants. Les autres protagonistes sont également très bien typés, particulièrement le père de David, Wesley Hayden, un personnage d'autant plus touchant qu'il n'est pas du tout montré sous un jour idéalisé : homme sensible mais trop conciliant, facilement influencé par les préjugés de son époque (les indiens sont paresseux, ils sont sales, superstitieux, ignorants, etc…), il saura pourtant affronter avec une étonnante dignité la situation, quitte à détruire à jamais la seule existence qu'il ait connu. Je ne saurais conseiller avec trop de chaleur ce superbe et ô combien poignant petit roman !

(J'en profite pour clamer une bonne fois pour toutes mon amour pour l'excellente collection Totem dont j'apprécie autant la ligne éditoriale que les choix d'auteurs : Larry McMurtry, Glendon Swarthout, Larry Watson, David Vann, Craig Johnson, Bruce Machart… Si tous ne m'ont pas fait planer, aucun ne m'a déçue, ce dont je remercie très chaleureusement les éditions Gallmeister ! Et longue vie au western littéraire !)
Commenter  J’apprécie          240
J'ai traversé le Montana il y a bien longtemps, de retour du parc de Yellowstone pour rejoindre Spokane, Portland et enfin San Francisco. J'ai le souvenir de vastes étendues semi désertiques, de paysages monotones qui tranchent avec les Rocheuses si proches, de quelques rares villages très éloignés les uns des autres, un pays où il ne se passe pas grand chose. Et pourtant...
C'est dans ce décor que se situe le roman de Larry Watson.
Un enfant de 12 ans se souvient du drame familial qu'il a dû vivre en cette année 1948. Dans ce village où l'on est shérif de père en fils, cet enfant va tenter de comprendre ce qui se trame entre son père, représentant de la loi, son oncle, médecin et héros de guerre, le reste de la famille et l'employée de maison, une indienne sioux. Comment faire respecter la loi lorsque les liens du sang viennent bouleverser le jeu trop bien réglé des rôles des uns et des autres ? Quel dilemme va devoir dépasser notre shérif pour rendre la justice ? Quels effets vont avoir ses décisions sur le microcosme familial et dans le village ? Comment se construire adulte lorsque l'on porte, dans son histoire familiale un si lourd secret ?
Ne comptez pas sur moi pour vous répondre, je ne peux que vous inviter à aller découvrir par vous mêmes cette pépite. Vous avez tous les éléments : le titre, l'auteur, l'éditeur, les bonnes critiques, qu'est-ce que vous attendez, bon sang !!
Challenge multi défis 2021.
Commenter  J’apprécie          186
Un joli chef d'oeuvre d'une plume américaine qui m'était totalement inconnu. Un très beau récit, assez court, porté par la voix d'un ado de 12 ans, au coeur du Montana sauvage, récit de 2 frères d'une des familles dominantes d'une petite ville, l'un shérif et l'autre médecin. Récit de femmes aussi, d'une jeune indienne travaillant chez le shérif, et de la femme de celui-ci. Et avec ces personnages, une tragédie se noue devant nos yeux: je ne dirai rien de plus de l'intrigue, prenante, lourde de sens, violente. Un récit très bien écrit (bonne traduction certainement aussi). A découvrir absolument pour moi.
Commenter  J’apprécie          171
Après le Montana des années 1880 de Lonesome dove, voici le Montana 1948 et plus précisément la petite ville de Bentrock perdue au coeur du Montana sauvage où « rien ne pousse à part broussailles et herbe à bisons ».
Le narrateur est un jeune garçon , David Hayden, issu d'une famille de notables dont le grand père a été longtemps le shérif de la ville avant de transmettre la charge à son fils, père de David. le fils aîné , lui, est un héros de guerre devenu le médecin de Bentrock.

En cette année 1948, l'année de ses 12 ans, la petite vie sans histoire de David va brusquement basculer avec la découverte de la vraie nature de cet oncle adoré et la déflagration qui s'ensuit. Car le shérif, père de David, va devoir choisir entre fidélité à la famille et sens du devoir, quitte à tout faire exploser . A ses côtés, le personnage attachant de sa femme dans sa détermination et le plein soutien qu'elle apporte à son mari.

« Ce que j'entendis annonçait une telle rupture dans nos existences, un tel abîme séparant désormais ce que nous étions de ce que nous ne serions plus jamais, qu'il faudrait, semble-t-il, mesurer le temps à cette aune. »

Un court roman (160 pages) d'une efficacité remarquable pour traduire le fin de l'innocence, la perte des illusions sur la nature humaine, la fidélité à ses convictions morales quoi qu'il en coûte. C'est sobre mais émouvant et ça se lit d'une traite !
Commenter  J’apprécie          164




Lecteurs (709) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}