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4,06

sur 349 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La qualité des couvertures des éditions Bélial sont souvent à la hauteur de la valeur littéraire des romans qu'elles entourent. Pourtant cette fois-ci, j'ai été assez déçu par le tome 1 de la maison des jeux de Catherine Webb tout en appréciant l'illustration de couverture d'Aurélien Police. En effet, cet habituel illustrateur de couverture de roman a sublimé la cité des doges tout en respectant l'idée principale du livre à savoir l'univers des jeux et ses règles.

Le décor de ce roman avait tout pour nous plaire. On se retrouvait au coeur d'une Venise du XVIIe siècle avec une ténébreuse maison de jeu peuplée d'une multitude de joueurs masqués. On pouvait ainsi espérer découvrir un « Eyes Wide Shut » façon roman littéraire. Mais n'est pas Kubrick qui veut, et Catherine Webb a encore du chemin à faire avant de pouvoir côtoyer le style baroque du grand cinéaste. Je recherche encore une esquisse de cette bâtisse, ce temple du jeu et je me heurte désespérément à une porte en argent incrustée de deux têtes de lion et c'est tout. de même, je m'attendais à une superbe représentation de la place Saint Marc et de sa basilique, du palais des Doges, du pont du Rialto ou du Grand Canal… de la Sérénissime, je n'eus droit qu'à des rues sombres et à la brève apparition d'une gondole nécessaire pour l'action dans cette ville qu'il faut avoir vu avant de mourir…

En ce qui concerne les personnages, leur multitude devons-nous dire ; on s'y perd vite. Cette pléthore de figurants/figurines nécessite une bonne mémoire ou un retour incessant dans les chapitres précédant pour savoir qui est qui et qui fait quoi. Heureusement qu'il y a une femme héroïne de l'histoire et aussi son fil d'Ariane. Elle se nomme Thene et semble être la seule à posséder une âme. C'est peut-être aussi parce qu'elle est vraiment la seule à bénéficier d'une vraie description physique et morale, les autres acteurs n'étant pour la plupart que des faire-valoir. Enfin pour ce qui est des jeux traditionnels abordés dans l'aventure, on n'en connait d'eux que le nom : les échecs et le tarot. Point de règles et point de représentation, seul le nom du gagnant ou du perdant est noté. Un avantage qui est indéniable pour les néophytes de ces jeux qui peut sembler rébarbatif pour les aficionados.

Heureusement qu'il y a le scénario pour sauver le livre et trouver grâce à mes yeux… Malgré une narration en spectateur (usage intempestif du nous) qui installe une certaine distance, voire une froideur sur l'ensemble de l'intrigue ; Catherine Webb arrive quand même à sublimer son roman. En effet, on découvre au coin d'une page la présence d'un jeu dans le jeu. Sans trop divulgâcher l'intrigue, on s'aperçoit au fur à mesure de la lecture que les joueurs deviennent les jouets/joués et que le jeu annoncé n'est pas forcément celui qu'on croit. La vie étant peut être un immense échiquier où tous les coups sont permis. Un immense jeu de rôle où les pions semblent être la gente humaine avec ses forces et ses faiblesses et Venise devenant à son tour un immense plateau de jeu.

Merci à mes trois amies Babeliotes que je ne présente plus, de m'avoir entraîné dans cette aventure. Si j'ai été sévère dans mon billet qu'elles me pardonnent car je leur dois cet aveu : celui à mon corps défendant, d'avoir déjà remis les pieds dans cette maison des jeux en ouvrant le tome 2. Mais c'est une autre histoire…

« Pardonnez-moi, dit-il, je m'exprime mal. Voulez-vous jouer ? »
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C'est un micro mini phénomène d'insinifiance émue mais voilà, ce livre est ma millième critique céans. Certes 999 c'était déjà pas mal non plus, mais voilà le bouquin 1000 ème, ça en jette, et c'est quand même plus sympa pour arrondir les chiffres.

Oui donc ce petit livre est un bel objet, deuxième livre que je possède de cette collection soignée, il s'ouvre et s'effeuille avec plaisir. On y suit pas à pas les manoeuvres de l'héroïne pour non pas simplement jouer mais briller, gagner dans une partie de jeu grandeur nature. On navigue en fin de lecture encore dans le brouillard sur toute cette organisation qui permet ce genre d'événements, mais comme c'est le premier livre d'une trilogie je me dis que peut être le lecteur en apprendra plus dans le futur. Et donc, on dévore ces pages avec plaisir. C'est assez plaisant d'y voir un personnage observer, apprendre et s'émanciper dans un jeu où elle n'avait pas forcément le rôle principal au départ.

Néanmoins je n'ai pas non plus kiffé mon oeuf surprise à la salmonelle ni ma pizza à l'escherichia. Déjà parce que petit livre oblige, c'était ma lecture de tram, et que par courtes sessions de quarts d'heure il m'a fallu revenir souvent en arrière pour remettre une carte sur le nom des personnages-non-joueurs (un petit marque page résumé style horde du contrevent, n'aurait pas été du luxe pour ma mémoire en fuite).
Ensuite j'ai dû plusieurs fois relire des phrases car je ne comprenais tout simplement pas ce que j'avais sous les yeux (peut-être l'effet épisodique du tram me direz-vous ou juste ma blondeur intellectuelle).
Enfin j'espère que les deux livres suivront rapidement car de fait, l'histoire est succincte et sans réelle incursion dans l'univers, elle tient plus d'une introduction, d'un plateau de jeu que d'un roman, et je pense que je risque rapidement d'oublier ce que j'ai lu et entre lu au sujet de cette intrigante et inquiétante maison des jeux.

[1000 ème critique]
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Peut-être m'a-t-on trop survendu le premier tome de cette trilogie de novellas, car n'eurent-été les 20 dernières pages cela aurait été un flop pour moi.

Entre sa narration à la troisième personne qui m'a empêchée de me sentir vraiment impliquée par ce qu'il se passait.

Son choix d'intrigue qui était plus dans le discursif que dans l'action, me faisant douter de l'intérêt de ce qui se jouait derrière ses nombreuses palabres obscures qui se veulent poétiques et mystérieuses mais tombaient à plat.

Cela faisait beaucoup de freins...

Heureusement il y avait aussi le portrait d'une héroïne, une femme cherchant à acquérir par elle-même, à la force de son poignet et son intellect, cette liberté que le mariage lui niait. Superbe !

Heureusement, il y a eu ce dénouement digne des meilleurs tragédies théâtrales, avec complots et trahisons enfin percés à jour, donnant l'ampleur de ce qui se jouait en coulisses et qui ne se limitait pas à ces jeux obscurs.

Heureusement, il y a eu cette petite phrase de Thene expliquant ce qu'elle avait retenu de ce premier jeu, qui m'a donné envie de tout relire sous ce prisme pour mieux m'en saisir.

Alors oui, je suis en partie passée à côté de cette aventure trop perchée pour moi, trop alambiquée, trop pleine de palabres et de mystères et pas assez de concret. Mais, les derniers instants, eux, m'ont fait percevoir ce que j'avais peut-être manqué et m'ont convaincu de lui redonner sa chance avec son deuxième volet hors Venise. Affaire à suivre !
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Un avis en demie teinte pour ce roman thriller plus que SF, qui nous amène dans la Venise du 17eme siècle.

Le style narratif qui prend directement le lecteur à partie, l'interpelle comme s' il était un spectateur directement immergé dans l' intrigue, est un vrai plus et apporte une belle originalité.
A contrario, la multiplicité des personnages m'a totalement perdue par moment et nuit à la compréhension globale de l'histoire.
J attends le tome 2 avec impatience pour découvrir si cet écueil est toujours présent ou non....
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Faites vos jeux !
Annonçons de suite la couleur: cette narration n'est en aucun cas un livre de SF proprement dit
tout au plus il a des qualités de policier/espionnage mais à l'âge d'or de Venise au moyen-âge donc récit médiéval un peu comme le policier Frère Cadfaël. très peu dynamique : ce n'est pas l'action qui le caractérise mais les tractations, alliance entre les joueurs et leurs pièces .
du Ellis Peters, policier qui même une enquête transposée au moyen âge mâtiné de fantasie à la Tolkien avec des puissances déités assez flou ainsi que le casino en tous les cas ce n'est pas Las Vegas... le thème n'est pas nouveau en SF on a vu des dieux grecs qui jouaient aux échecs ou même Dieu au dés et on a vu des personnages manipulés par des puissances supérieures et même Jérusalem en enjeu au poker pour ne citer que ces exemples. Là par contre on se demande sérieusement ce qui fait que ce récit est classé SF.
Pour l'intrigue elle s'appuie sur Venise à son âge d'or entre le 12 ième et le 15ième siècle une période riche qui mêle étroitement politique collégiale, les conseillers et le doge et économie de commerce : les riches marchands commerçants démocratie restreinte à l'entre-soi.
Pour le reste c'est de l'intrigue politique : un échiquier politique ressemblant comme deux gouttes d'eau à notre monde actuel qui lui ne démérite pas de toutes les périodes antérieures où il y a eu des commerçants et des politiques c'est à dire depuis l'aube de l'humanité. Rien de neuf donc. Ah si ! le héro est une héroïne qui gagne. Par contre le mâle est bien un mâle conventionnel qui boit, qui joue, qui est violent et qui perd. Rien de neuf depuis le néandertalien !
le pot, l'enjeu une sorte d'éternité pour continuer à jouer et le plaisir de jouer pour jouer. En fait une addiction et donc presque une maladie Pourquoi pas !
Un récit qui n'a rien d'invraisemblable, trop proche du réel,historique ou pas, et trop éloigné de l'imaginaire c'est à dire de la SF même au sens très très large.
Un thème riche: la Sérénissime mais qui ne se suffit pas à lui-même. Il faut un minimum de créativité derrière et plus le sujet est somptueux plus il faut de savoir faire et là ce n'est pas le cas.
Des personnages très typés sans vraiment de densité qui malheureusement ne se jouent que sur une seule carte et ce pour une petite action mesquine: des «petites mains» laborieuses ce qui ne grandit celle qui a l'initiative. Et pas de carte maîtresse !
Une plume banale, sans lourdeur et compréhensible, qui fleure bon l'atelier d'écriture formatée bref du publiable. L'emploi du « nous » qui semble associer plusieurs personnages, peut-être le lecteur ou effet de style n'est pas très bien venu un peu précieux et lasse un peu mais c'est mieux que le « moi je ».
Les suites risquent d'être ennuyeuses.
Rien ne va plus!
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Venise au XVIIe s., une mystérieuse Maison des Jeux manipule le destin de l'humanité et se sert du monde comme d'un échiquier géant.
Les pions : des joueurs accros triés sur le volet et prêts à tout pour gagner.
La mission : faire élire un tribun au conseil de la ville.

Le Serpent est un thriller politico-historique, une histoire de jeux de pouvoir et d'argent façon "guerre des trônes". le décor vénitien se prête très bien à ces intrigues et complots en tout genre. Nous suivons Thene, notre héroïne, de loin, en véritable spectateur de ce "match" de joueurs.
La touche de fantastique est légère, avec ces Maîtres des Jeux omniscients, sortes d'Illuminati marionnettistes aux objectifs nébuleux.
On a de la manigance et du coup bas à tous les étages et on ne s'ennuie pas.

Je n'ai cependant pas réellement réussi à rentrer dedans pour plusieurs raisons. le nombre de personnages est important, on s'y perd vite. La narration en spectateur installe une certaine distance, voire une froideur sur l'ensemble. La mythologie de la Maison des Jeux est intrigante (plus que la trame principale je trouve), mais trop succincte.

C'est toutefois une introduction sympathique et je me dis que les suites pourraient partir dans tous les sens, donc je les lirais probablement, mais sans attente démesurée.
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Un livre assez particulier dans le style. L'auteur nous demande souvent d'être spectateur d'une scène, de prendre du recul pour mieux voir un personnage. Un livre particulier dans l'histoire où il nous est proposé de vivre un jeu en vrai pour élire une sommité à Venise. Chaque joueur à ses cartes de tarot à jouer - des gens - et joue pour une pièce - le personnage important qui concoure. On est à Venise derrière des masques et chacun joue ses coups. On ne comprend pas tout mais la partie avance. Un livre particulier dans lequel j'ai eu du mal à rester. S'il avait été plus long, je pense que j'aurai abandonné la lecture. Je ne pense pas poursuivre avec les deux autres tomes.
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J'ai bien cru qu'il allait me tomber des mains, celui la, malgré son poids plume !

Le Serpent (tome 1 d'une trilogie) par Claire North raconte les manigances de plusieurs personnages essayant d'élever leurs poulains au pouvoir suprême dans une Venise de la Renaissance. Tout cela fait parti d'un grand jeu, orchestré par la Maison des Jeux, une institution mystérieuse qui transcende l'espace et le temps.

Le pitch de base a tout de suite éveillé mon intérêt, et le bouquin s'est retrouvé en tête de liste de ma PAL. Mais des que je l'ai ouvert.. Quelle déception ! le style, âpre, sec, minimaliste, entretient une telle distance avec ses personnages qu'il devient difficile de s'attacher à eux. Les premiers chapitres ont été durs à digérer.

Et puis la magie fait son oeuvre, le style s'est imposé à moi et je me suis retrouvé à tourner les pages plus facilement que je ne l'aurai cru.

Au final je suis sorti de cette lecture satisfait, notamment grace à toutes les manigances et carabistouilles que les joueurs mettent en place pour gagner.

C'était bien divertissant, comme un bon jeu de stratégie en somme.
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