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Véritable leçon de sociologie, Max Weber nous montre que le monocausalisme est réducteur. En effet, il ne permet de saisir la complexité inhérente au réel. Il remet aussi en cause le matérialisme historique :
les idées parfois, au contraire, peuvent guider un processus historique. le capitalisme tire son origine du protestantisme, qui par la théorie de la prédestination (notamment calviniste), devait justifier son éléction par ses oeuvres : la réussite dans le travail a été vu comme un succès auprès de Dieu. de là, naît le travail comme vocation, principe qui guide notre société contemporaine. le capitalisme est pur rationnalisation. Ce n'est pas l'amour de l'argent, par conséquent, qui a déterminé ce système économique. Si il était déterminant, comme on peut le croire, dès lors, le capitalisme se serait déjà enraciné depuis longtemps.
Ouvrage à conseiller, si vous êtes intéressés ou passionnés par la sociologie, ou si vous voulez voir sous un autre angle certains phénomènes religieux. On voit à tel point la religion a façonné nos mentalités, quitte
à être toujours présente dans notre monde contemporain, à priori désenchanté. On parle de christianisme invisible : nos mentalités, nos pratiques culturelles sont encore concernés et même notre Déclaration des droits de l'homme. D'où l'intérêt de connaître les religions, qui sont une grande partie de notre patrimoine.
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Max Weber est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la sociologie. A ce titre dans L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme (1905) il propose une lecture inédite des raisons du développement du capitalisme. Sans s'opposer à la description circonstanciée qu'en a fait Marx, il y juxtapose sa thèse, en postulant que l'état d'esprit de ceux qui l'ont promu, est intimement lié au succès de son expansion.
...Incontournable de la sociologie !
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La démonstration de Max Weber au sujet du lien entre « l'éthique protestante » et la naissance d'un « esprit capitaliste » est très éloquente. Il consacre une large part de son exposé à la distinction des différents courants protestants puis détaille chacun des principaux dogmes nous permettant ensuite de comprendre que cette influence des idées d'abord réservée à la vie monastique a ensuite gagnée la vie professionnelle et morale d'une société aujourd'hui tributaire de l'ordre économique moderne.
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Ce livre apporte principalement la notion de" désenchantement du monde" qui a été souvent réutilisé depuis et dont une traduction plus juste aurais pu être "démagification du monde". le protestantisme, ou plus exactement les sectes américaines issues du calvinisme, met en oeuvre un ensemble de croyance engendrant chez l'individu une éthique, un mode de vie méthodique, lequel étant adéquate à l'esprit du capitalisme. En bref, des croyances irrationnelle engendre chez l'individu un comportement de calcul rationnel.
On peut voir émerger dans cette étude des notions analogue à celle de Adorno et Foucault et distinguer ainsi quel sont les apports spécifique des uns et des autres.
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Max Weber, grand nom de la sociologie qu'on ne doit plus présenter, décortique ici l'influence religieuse du protestantisme (ou, plutôt, du calvinisme et en particulier piétisme) sur la genèse de "l'esprit capitaliste" : il montre comment les idées de "double pré-destination" et "Beruf" (métier ou, mieux encore, "vocation") ont "rationalisé" le fait économique dans la vie de ceux qui professaient le protestantisme calviniste ou piétiste ; ce paradigme de "ascèse active" a transformé le travail en un mode de connaissance du divin, il est donc "valorisé" au point où la stricte morale ne visait plus que le travail comme "fin en soi".

Il appuie sa thèse sur des démonstrations empiriques et autres sources documentaires, et termine son travail par ce propos:

"L'un des éléments fondamentaux de l'esprit du capitalisme moderne, et non seulement de celui-ci, mais de la civilisation moderne elle-même, à savoir : la conduite rationnelle fondée sur l'idée de Beruf, est né de l'esprit de l'ascétisme chrétien - c'est ce que notre exposé s'est proposé de démontrer."
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Je ne vais pas me livrer à un énième commentaire où le plan fait office de critique mais plutôt me livrer à mon ressenti concernant ma lecture.
Cet ouvrage, de mon point de vue pose de nombreux problèmes même si Weber, que je considère énormément au demeurant, est un grand sociologue ; à mes yeux, d'ailleurs, plus économiste...
En effet, cet ouvrage n'est pas construit de manière très cohérente dans le sens où certains allers-retours sont complexes voire très complexes à comprendre. de même, les réponses aux critiques de ses détracteurs en plein milieu d'un développement... Assez curieux comme procédé.
Enfin, ne vous lancez pas dans cet ouvrage après (comme je l'ai fait) avoir lu un ouvrage comme Les formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim où tout est classé et clair et surtout, sans base sociologique... Je dis bien sociologique car comme le dit Weber, son ouvrage n'a pas une vocation théologique.
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L'éthique protestante par les « effets que l'appropriation subjective de la religiosité ascétique de la part des individus » produit sur la conduite de vie un façonnement rationnel, une incitation à contrôler méthodiquement sa vie. (force de la croyance, de conviction)
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lu lors de mes études de sociologie, il y a plus de 50 ans...mais j'avais beaucoup apprécié l'analyse de Weber et plus ou moins consciemment, elle continue de m'influencer.
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Un livre fondateur de la sociologie, un classique souvent cité, mais rarement compris, notamment dans ses aspects prophétiques. Il y prévoit "l'épuisement des ressources fossiles", alors qu'il écrit avant la première guerre mondiale! Sa critique des fondements religieux du capitalisme anglo-saxon prennent aujourd'hui une actualité nouvelle.
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