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Citations sur Yardam (17)

-Ça fait longtemps que tu es là ? insista Nadja. -Oui. Je crois. Mais un jour, je partirai moi aussi. Je m’enfoncerai dans les vagues et personne ne pourra me retenir. Et alors, je disparaîtrai.
- Mais nous sommes…
-Dans son esprit.
-Vivants ?
-Je ne sais pas.
-Pourquoi une plage ?
-C’est un paysage qu’il a peint quand il était enfant. Puis, plus tard, une fois adulte. Ce lieu a une importance particulière pour lui.
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Kazan aurait pu l’attraper par le bras, la retenir. Pour cela, il avait encore certainement la force suffisante. Il se contrôla pour ne rien faire, pour la laisser repartir. Jamais elle ne saurait à quel point elle avait été proche d’une fin horrible.
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Impossible de s'arracher à sa vision. La terreur l'enlisait dans les sables mouvants de la réminiscence. Plus il luttait et plus le paysage bucolique s'ancrait avec force autour de lui.
Et soudain, un nuage brouilla la lumière dorée du soleil et la part de lui qui ne lui appartenait pas pensa un peu bêtement : il va y avoir de l'orage.
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Dès cette nuit, Kazan réalisa qu'il avait commis l'irréparable. Désormais, il avait cela en lui, dans son sang, dans sa tête. Son existence était irrémédiablement transformée. Il n'avait suffit que de quelques minutes pour que sa vie bascule autour de cette certitude : il était un voleur d'esprits, maintenant. Son espérance de vie venait d'être divisée par dix et cette perspective le paralysait tout en lui donnant des ailes, sapait ses forces tout en les décuplant, la peur s'entortillait à une incroyable exaltation. Il était deux, bientôt trois, et quatre, et cinq et plus encore.
Il était en sursis.
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Avant qu’il laisse retomber naturellement son bras, la main de Kazan glissa sur la joue de Feliks, comme s’il pouvait prolonger cet instant nimbé de tristesse et de non-dits. Il savait pourtant que Feliks ne lui pardonnerait jamais, mais c’était comme voir s’éparpiller dans les cendres quelque chose qui n’existait pas encore et il se sentait étrangement déçu. (p. 454.)
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Une noirceur étrange descendait sur les rues. Kazan leva la tête. L’éclipse était totale à présent. Un astre noir, auréolé d’une mince couronne de lumières pâles, se tenait à la place de la lune. Un filet de sang paraissait teinter ses bords. (p. 465.)
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Les jours passèrent, monotones, et finalement, aucune autre visite ne se révéla aussi dérangeante que la première. Les gens que Feliks interrogeait finissaient toujours par fondre en larmes. Ils s'accrochaient à lui, le retenaient par le bras quand il se levait pour partir, l'abreuvant de vaines supplications et de paroles inutiles. Feliks ne promettait rien. Il n'apportait aucun espoir à ces mères, ces pères, ces familles dans la douleur. Pire, en dépit de nombreux récits qu'il consignait, il ne parvenait à faire aucun lien entre eux et encore moins avec la situation de sa propre femme. Alors parfois, les familles s'emportaient, dévastées par la souffrance. Un homme se jetait sur Feliks, une femme faisait mine de le gifler. Toujours, leur main rencontraient le bras tendu de Karzan.
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Vous allez rester avec moi […] Très longtemps.
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Beaucoup de personnes porteuses du virus étaient déjà trop folles ou trop désespérées pour s'encombrer d'explications. La tête farcie de voix, elles devaient à tout prix décharger l'une d'elles à travers une relation sexuelle, se soulager d'un démon dans la tiédeur d'autrui, jusqu'à ce que la pression augmente à nouveau et qu'au bord de l'explosion, elles recherchent un partenaire à contaminer. Poussées par la peur de mourir, ces personnes violaient leurs victimes et en plus du choc, de l'épouvante et de la souffrance, leur offraient un aller simple pour la folie. Et le virus, lui, se diffusait et se multipliait, encore et encore.
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Sur le chemin du fleuve, le couple entendit des rumeurs. Nombre de citoyens qui avaient tenté de fuir cette nuit avaient été arrêtés ou même tués. Certains dénonçaient la restriction de leur liberté, d'autres se félicitaient au contraire des mesures prises par l’empereur.
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