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L'épée, la famine et la peste tome 1 sur 2
EAN : 9782266340120
512 pages
Pocket (21/03/2024)
4.07/5   178 notes
Résumé :
Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s'enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d'araignées, et les tarentas tissent dans l'esprit des hommes, les condamnant à s'étioler dans la mélancolie et les idées noires.

Trois êtres brisés deviennent la cible d'une population aux abois.
Un garçon possédé par l'esprit d'un loup.
Une jeune fille soupçonnée d'avoir les pouvoirs d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (105) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 178 notes
Quand sortir de nos habitudes de lecture fait du bien !

Les masses critiques privilégiées permettent parfois de sortir totalement de nos zones de confort, c'est tout leur intérêt d'ailleurs que nous guider vers des livres vers lesquels nous ne serions pas spontanément allés. En l'occurrence, d'aller me frotter à de l'heroic fantasy moi qui n'en lis jamais, tout ça parce que le nom de l'auteure proposée m'était connu. J'avais en effet lu et très apprécié son livre «Mer mortes », une fable écologique dystopique et onirique. J'ai donc accepté cette Masse Critique, curieuse et intriguée, sans même prendre le temps de lire le résumé de l'histoire. C'est Aurélie Wellenstein, je prends !
J'ai compris ensuite qu'il s'agissait d'une saga fantastique dans laquelle grouillaient des araignées. En tant qu'arachnophobe, c'était mal parti. Et puis…et puis je n'ai pas lâché ce livre, ai accepté de le lire comme on regarderait un bon film de divertissement, mettant de côté mes envies habituelles de lectures plus instructives ou ouvertes sur d'autres régions du monde, mettant de côté tous repères avec la réalité et plongeant dans ce monde sombre, médiéval, imprégné d'obscurantisme. A ma plus grande surprise, ce fut une lecture addictive même pour la non spécialiste de ce genre littéraire que je suis ! Une lecture divertissante, sans aucun doute idéale pour un public jeune adulte. Et même si je ne suis ni la cible visée, ni férue du genre, qu'importe, j'ai bien aimé !

La lecture est addictive et immersive car nous côtoyons avec effroi l'inquisition et sa violence implacable, nous errons dans des « zones mortes », lieux entoilés infestés d'araignées et abandonnés de tous, refuge idéal pour les tarentas, ces femmes-araignées, traquées par l'inquisition, nous nous perdons dans des forêts primaires qui ne semblent pas connaitre la trace de l'homme où seuls les loups, les ours et les araignées ont élu domicile. C'est un monde médiéval à l'agonie dans lequel nous plongeons, obscur, violent, peuplé de monstres, de mythes, de superstitions et de préjugés. Il faut savoir lâcher prise et ne pas chercher d'explication, accepter ce monde avec ses codes, pour apprécier sans jugement cet univers bien maîtrisé. Oui, pour ma part, l'attrait pour ce livre s'explique avant tout par l'univers qu'a su créer l'auteure, un univers médiéval fantastique qui m'a envoutée par sa poésie noire et gothique.

« Il déboucha dans une clairière à demi-noyée. Des ruisseaux gris sinuaient entre les mottes de terre. de larges flaques s'étendaient entre les touffes d'herbes pourries, les joncs et les roseaux, et reflétaient l'image inversée des arbres et des toiles d'araignées ondulant dans la bise. La troupe de l'inquisition formait un demi-cercle d'acier ».

Une lecture addictive également de par ses personnages qu'Aurélie Wellenstein a su rendre très attachants même s'ils répondent aux stéréotypes du genre, il faut bien le reconnaitre. Un jeune garçon de quinze ans fragile et timide, une belle jeune femme indépendante et au fort tempérament traquée par l'inquisition et un homme d'un certain âge, ancien inquisiteur, qui a tout perdu, sa femme, son enfant et son pouvoir…voilà nos trois protagonistes. Tous trois maltraités, rejetés, condamnés et damnés…Tous trois rejetés à la marge de cette société féodale.
Le jeune Cillian, frêle adolescent bègue, abandonné, élevé par un bucheron puis livré à lui-même, est le bouc émissaire des jeunes gens du village. Son désir de changer le regard que les gens portent sur lui, son envie de reconnaissance et de force le conduit dans une maison abandonnée envahie de toiles, là il y trouve un casque en forme de loup. Il décide de l'essayer mais alors rien ne sera plus comme avant…
Sulyvahn est un ancien croisé des troupes d'élite de la sainte inquisition, ayant tout perdu, épuisé, il erre sans but tel un mendiant jusqu'au jour où il rencontre un étrange cerf.
Erin, enfin, a perdu sa mère très jeune car tout le monde la soupçonnait d'être une tarenta : une femme araignée aux immenses pouvoirs. A-t-elle reçu en héritage les mêmes pouvoirs que sa mère, peut-elle nier ses origines ?

« Elle devait pourtant danser. Il en allait de sa survie. Elle sentait déjà l'attention qui pesait sur elle – la « fille de la tarenta » -, les regards appuyés et les moues réprobatrices. Erin passa devant voisins et collègues, le dos droit, relevant ses jupes au-dessus de ses chevilles pour ne pas les salir. Par les couleurs de ses vêtements, son maquillage chamarré et surtout, par son entrain à danser, elle prouverait à tous qu'aucune araignée ne tissait dans ses pensées et que la malédiction maternelle ne l'avais pas souillée".

Ils vont, ensemble, affronter leurs craintes, l'obscurité de leurs cauchemars ainsi que l'ombre terrible qu'ils pressentent sans la distinguer vraiment. Ils vont s'allier pour survivre, pourchassés tous trois par le chef de l'inquisition et son archère. La question étant de savoir s'ils sont des boucs émissaires ou au contraire trois forces maléfiques qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant.
Le livre prend le temps, et la saga en trois tomes permet de bien le faire, pour nous les présenter avec minutie, pour plonger dans leur psychologie respective puis pour les réunir au fur et à mesure des chapitres, leurs liens évoluant peu à peu, leur noirceur s'éclairant peu à peu de belles tâches de lumière, d'embellies éphémères…Mais c'est de la Dark Fantasy : le but ici n'est pas de sauver le monde, mais juste de tenter d'y survivre.

Addictive enfin cette façon d'enchainer les chapitres au rythme des aventures, telles des pièces de puzzle s'emboitant les unes aux autres, permettant peu à peu aux différents personnages d'entrelacer leurs destinées. Je fus surprise moi-même de le lire avec autant de plaisir. Cette épopée inquiétante, parfois franchement haletante, palpite et foisonne sous la plume délicate et simple d'Aurélie Wellenstein, une plume idéale pour un public jeune, avec ses phrases courtes, son style clair et sans circonvolutions mettant en valeur un monde assez manichéen de prime abord opposant le Miracle à la Malédiction, opposant l'Esprit Saint au culte païen de l'Araignée mais où la frontière entre les deux s'estompe peu à peu, les deux cultes ayant leur part d'ombres, de violences, et d'injustices. Je pense que je poursuivrai avec les deux autres tomes, le deuxième tome sortant en février 2023, ayant pris un réel plaisir à déambuler dans cet univers médiéval fantastique, totalement inhabituel pour moi.

A noter le thème des animaux, thème cher à cette auteure que j'avais déjà trouvé bien traité dans "Mer mortes", est présent de façon touchante, ainsi que celui des femmes et de leur statut, à travers l'image de la sorcière, accusées de tous les maux de la société et persécutées lorsqu'elles aspirent à plus de liberté.

Une belle gageure de la part de cette jeune auteure que de réussir à intéresser un large public avec ce livre de Dark, Mediéval Fantasy ! Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour l'envoi de ce beau livre à la couverture magnifique, un contenant aussi attirant que son contenu.
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Aurélie Wellenstein nous emmène dans un monde un peu particulier, sombre et oppressant, où le culte de l'Esprit Saint et de la Vierge Étoile de la Mer se dispute avec le culte de l'Araignée. On pourrait d'ailleurs croire que le premier rassemble les gentils face aux méchantes araignées. Il n'en est pourtant rien, les deux ayant chacun une grande part d'ombres et de violences. C'est dans ce monde que l'on suit les trois protagonistes principaux : Cillian, ado de 15 ans, orphelin et bègue, mi-enfant mi-loup ; Erin, 15 ans également, suspectée d'être une Tarenta (sorcière-araignée) comme sa mère, dénoncée par un prétendant rejeté ; et Sulyvahn, ancien soldat de l'Inquisition, désormais paria, qui voit son fils perdu dans l'oeil d'un cerf aux ramures d'acier. Tous trois cherchent la Tisseuse, la toute première et reine des araignées, la seule à pouvoir les libérer de leur Malédiction. On les suit donc chacun de leur côté pour commencer, jusqu'à ce que leur chemin se croise, les sollicitant à faire route ensemble, pour former au final un trio inséparable.

Fantasy médiévale mélangeant atmosphère oppressante, créatures horripilantes pour les unes ou fantastiques pour les autres, quêtes et aventures semées d'embûches et de dangers, et personnages épiques. Mais aussi liens d'amitié et de solidarité, confiance en soi et envers les autres, révélations sur sa propre identité et ses capacités. Tout est là pour me plaire !

Les conflits entre les croisés et les araignées (croisades et inquisiteurs, tortures et bûchers) donnent le ton dès le départ. La peur d'être pris domine l'ambiance générale. La nature environnante, tantôt accueillante, tantôt à faire peur, y joue également un rôle prépondérant. On perçoit donc d'entrée de jeu cette atmosphère sombre et oppressante qui ne nous lâche pas tout au long de notre lecture.

Nos trois personnages, pourtant bien différents les uns des autres et qui arrivent chacun d'une autre contrée, vont se trouver un point commun, qui est leur quête de dénicher la Tisseuse, et se lier d'une façon très touchante. Chacun va y trouver un frère ou une soeur, un fils ou une fille, un père, ce qui leur manque en fait depuis très ou trop longtemps. Entre le vécu douloureux de Sulyvahn et l'enfance chaotique de Cillian et Erin, on ne peut qu'éprouver pour eux beaucoup d'empathie et d'attachement.

L'intrigue ne manque pas d'action et d'aventure, ni de rebondissements. Les derniers combats sont époustouflants et impitoyables, d'autant qu'ils sont narrés de trois points de vue différents. L'autrice nous offre également deux retournements de situation, qui m'ont brisé le coeur. La toute fin et les dernières paroles de Sulyvahn qui terminent le tout dernier chapitre présagent un second tome du tonnerre (et sanglant !).

Le tout nous est raconté de manière fluide et très agréable, en alternant les points de vue de nos trois amis. C'est souvent violent et noir, mais sans jamais tomber dans l'épouvante ou le dégueu.

Je reproche juste un peu le fait que le monde dans lequel se déroulent les événements ne soit pas présenté un peu mieux au départ. En effet, il m'a manqué quelques éléments au commencement, qui m'auraient permis de mieux me représenter et comprendre ce monde envahi par les araignées. L'autrice a choisi de nous le révéler au fur et à mesure, elle finit donc par se rattraper, puisqu'on en comprend bien son "fonctionnement" quand on arrive à la fin.

Globalement, j'ai beaucoup aimé et ai passé un très bon moment de lecture. Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Scrineo qui, grâce à une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir ce premier volet en avant-première, premier volet d'un diptyque à la fois enchanteur et inquiétant.

Et pour répondre à la question qu'Aurélie Wellenstein pose à ses lecteurs dans ses remerciements : Oui on se retrouve en tome 2 ! J'ai été d'ailleurs ravie d'apprendre que ce dernier paraîtra en février prochain : (que) six mois à attendre !
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Onirique, symbolique et violent.
Une première partie fascinante et envoutante.
Très attirée par la magnifique couverture et désireuse de lire un roman d'Aurélie Wellenstein , je remercie les éditions Scrineo pour leur confiance.
Piquées par les araignées, les femmes deviennent des sorcières, les hommes meurent ou sont propulsés au sommet de la hiérarchie écclésiastique . Un monde en guerre, superstitieux, violent.
Un univers où l'on se demande si ce sont les araignées où les hommes qui mènent la danse.
Pour sauver son fils, un chevalier et deux êtres maudits vont s'unir.
Une princesse, piquée par une araignée, isolée dans son château depuis quarante ans pourrait les délivrer de leur sort.
Un roman choral où Erin, Cillian, Sulyvahn racontent leur passé, leurs secrets lors d'une quête qui les mène à eux .
J'ai aimé l'univers tout à la fois beau et sombre en dépit les toiles d'araignées. Des combats entre La Religion et Starship Troopers .
J'ai été séduite par le style et l'histoire d'Aurélie Wellenstein qui vous emporte dans une vaste réflexion sur la part d'ombre des héros, les persécutions, les violences, les trahisons et cette soif de vengeance.
Quatre étoiles et demi en attendant la suite et probablement la confirmation d'un coup de coeur .
Sort le 29 septembre 2022
#LépéeLafamineetLapestetome1 # NetGalleyFrance
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Aurélie Wellenstein est une autrice de fantasy particulièrement prolifique puisqu'elle parvient à maintenir depuis 2015 le rythme d'un roman par an. Cette année ne fait donc pas exception à la règle puisque est paru chez Scrinéo le premier volume d'un diptyque baptisé « L'épée, la famine et la peste ». Bien que très différentes, toutes les oeuvres de l'autrice ont pour point commun un pitch particulièrement attractif et original, soit parce qu'il exploite des influences qui sortent de l'ordinaire (un mythe polynésien dans « Le dieu oiseau », un décor sibérien dans « Les loups chantants »), soit parce qu'il met en scène des procédés surnaturels spectaculaires à même d'enflammer l'imagination du lecteur (des marées fantômes dans « Mers mortes » ou une fin du monde sur fonds de dérèglement temporel dans « La mort du temps »). Ce premier tome ne fait pas exception à la règle puisque l'autrice y met en scène un royaume crépusculaire dans lequel les monstres pullulent, à commencer par des araignées dont les morsures confèrent aux humains des pouvoirs étranges ou bien les plongent dans une léthargie qui finie bien souvent par devenir fatale. C'est dans ce contexte que l'on fait la connaissance des trois protagonistes, bien éloignés des héros et héroïnes de fantasy habituels. L'un est un garçon possédé par l'esprit d'un loup après avoir revêtu un heaume à son effigie et chassé de son village. L'autre est une jeune femme accusée d'être une tarenta, ces femmes mordues par une araignée et dotées de capacités exceptionnelles, et dénoncée à l'Inquisition après avoir refusée les avances de l'un des garçons de son village. le dernier, plus âgé, est un vétéran de croisades menées en Orient endeuillé par la mort de sa femme et de son fils qu'il croit désormais emprisonné dans le corps d'un cerf qui l'accompagne partout où il va. Trois destins tragiques qui vont ici être réunis puisque la solution à leurs problèmes respectifs semble les conduire au même endroit : l'ancienne capitale du royaume désormais abandonnée car lieue de départ de l'épidémie arachnéenne qui l'a plongé dans le chaos.

Le pitch, encore une fois, titille sans mal la curiosité. L'autrice met en scène un décor de dark fantasy particulièrement immersif dont elle dresse, certes, un peu trop rapidement les contours mais qui possède un charme vénéneux auquel il est difficile de résister. Aurélie Wellenstein empreinte beaucoup à l'imaginaire médiéval en mettant l'accent sur les aspects les plus sombres de l'époque, ce qui lui permet de rester vague sur certains aspects en jouant sur l'imaginaire collectif. Croisade, inquisition et chasse aux sorcières sont les principales références ici exploitées et il faut reconnaître que le procédé fonctionne bien. Les personnages sont tout aussi brièvement caractérisés et manquent de profondeur, néanmoins on se prend vite d'affection pour ces anti-héros à la fois dangereux mais aussi terriblement vulnérables. Là où le bât blesse, c'est si vous êtes familiers de la biographie de l'autrice. Car on retrouve à nouveau quantité de ressorts narratifs et surtout de thématiques déjà exploitées dans ses précédents romans. La relation humain/animal se trouve au coeur de l'intrigue, notamment par le biais du personnage du garçon/loup, mais c'était déjà le cas dans la plupart de ses autres ouvrages. Idem pour l'imaginaire des croisades ici sollicité et qu'on pouvait déjà retrouver dans « La mort du temps ». Enfin le profil des personnages est, lui aussi, assez similaire à ce qu'on avait déjà pu rencontrer auparavant, de même que l'ambiance assez glauque qui est une constante dans tous les romans de l'autrice. On peut également reprocher à l'ouvrage un manque de profondeur, notamment en ce qui concerne les relations entre les personnages qui restent très superficielles, ce qui se traduit notamment par des assez dialogues simplistes. Heureusement, l'intrigue s'avère rythmée et, si certains rebondissements sont aisément prévisibles, d'autres sont plutôt bien amenés. La conclusion donne en tout cas sacrément envie de découvrir la suite en raison de l'ingénieux contre-pied pour lequel a opté l'autrice.

« L'épée, la famine et la peste » est un roman qui s'inscrit dans la droite lignée des précédents ouvrages d'Aurélie Wellenstein et met en scène un royaume au bord de la ruine et ravagé par des araignées. On y retrouve les mêmes points positifs (intrigue alléchante, sens du rythme, décor sombre et immersif) mais aussi les mêmes limites (manque de profondeur et thèmes répétitifs d'une oeuvre à l'autre). La fin de ce premier tome laisse en tout cas présager une suite prometteuse qui devrait se révéler encore plus sombre et plus rythmée.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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J'ai failli arrêter plusieurs fois cette lecture et j'ai retrouvé un certain intérêt quand Erin s'est retrouvée avec l'improbable duo formé par Cillian et Sulyvahn !

Un monde de fantasy, sombre, triste et violent, submergé par des araignées qui l'étouffent petit à petit et terrorisé par l'Inquisition qui persécute les femmes soupçonnées d'être des tarentas, capables de magie arachnéenne !

Tous les ingrédients sont là pour en faire une bonne épopée mais malheureusement le ton est très académique, il n'y a aucune fantaisie, beaucoup de longueurs (un comble pour un livre de 200 pages) avant la rencontre avec Erin.

L'écriture est très propre, l'histoire est réglée comme du papier à musique et j'ai trop souvent eu l'impression de la regarder de loin alors que le propre de la fantasy est de mettre le lecteur en immersion, au moins de le faire réagir !

La fin laisse présager un second volume plus énergique, ma curiosité est titillée mais je ressors malgré tout, frustrée de cette lecture !

#Lépéelafamineetlapestetome1 #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

Challenge Riquiqui 2022
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critiques presse (1)
Elbakin.net
03 mars 2023
Ce premier tome nous plonge dans un monde médiévalisant en lente déliquescence : le royaume se voit lentement envahi par des araignées, dont les toiles engloutissent villages et villageois – ce cadre restera tout de même assez flou, l’univers étant assez peu détaillé dans le roman.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Des tableaux indistincts étaient accrochés aux murs. Un rayon de soleil blafard éclairait l'un d'eux. En l'avisant, Cillian esquissa une moue : il représentait un homme pendu à un arbre mort. Un cocon de soie enveloppait le cadavre. Alors qu'il l'observait, une araignée se mit à courir sur le tableau et Cillian se recula précipitamment. La petite bête s'évanouit dans l'obscurité avant qu'il ait pu voir de quelle espèce il s'agissait.
Il en existait de toutes sortes. La "veuve noire" était la plus commune. C'était cette race en particulier qui tissait dans les pensées et engluait l'esprit de leurs proies. Beaucoup plus rare, la "lycose de Tarente" dotait ses victimes de pouvoirs mystiques : les femmes changées en redoutables sorcières étaient traquées par l'inquisition ; les hommes, la plupart du temps, en mouraient, mais il arrivait qu'ils obtiennent par ce biais "l'Illumination", qui les propulsait au sommet de la hiérarchie ecclésiastique. L'araignée "fileuse" était apparentée à la race précédente, mais suscitait simplement des rêves prémonitoires. Les "araignées rouges" transmettaient la rage. Les "marionnettistes" étaient capables d'animer les cadavres. Les "araignées-dragons" collectaient des trésors, et enfin les "araignées-vampires" suçaient le sang. D'autres s'ajoutaient sans doute à cette liste, et l'un des jeux préférés des enfants était d'inventer les races les plus terrifiantes possible.
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La végétation était dense, le bois profond et touffu. Il était immergé dans un océan de nuances vertes et brunes, qui sentaient la terre, l'écorce humide et la sève. Des racines le faisaient trébucher. Des ronces s'accrochaient à son pantalon ou à ses manches. Le jeune homme, affamé, frigorifié, marchait le dos voûté, ses cuisses tiraillées par les courbatures, les pieds alourdis de boue. Le poids du casque l'obligeait à incliner le front comme une bête malade. La marche le vidait de ses forces et des élancements soudains, très douloureux, lui transperçaient les pieds et les mollets. Parfois, il tressaillait des pieds à la tête, lorsqu'il s'endormait en marchant.
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Cillian était assis à même le sol dans la chapelle. L'édifice était petit et ancien, rongé par le vent de mer. De rudes piliers soutenaient une voûte où pendaient les ex-votos des marins. Une senteur de caveau flottait dans l'air rance, mêlée d'une odeur de salpêtre. Les cierges étaient tous éteints, noyés dans leur cire. En arrivant, Cillian avait encore pu voir des représentations de l'Esprit Saint, sculptées dans des niches dans les murs. A présent, l'obscurité envahissait tout et l'averse tambourinait contre les parois en pierre.
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J'aidais les femmes de mon village à accoucher, expliqua Rixende. Et plusieurs fois, j'ai aidé certaines d'entre elles à avorter. On m'a dénoncée pour ça... Tu comprends ce qu'ils nous reprochent ? La maîtrise de notre corps et de notre sexualité. Et également d'aider d'autres femmes à faire de même...
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Si on ne s'arrêtait jamais dans les ateliers de Grace, c'était parce que les lissiers incarnaient la lutte contre les araignées infestant le royaume. Ils liaient, nouaient, tressaient les fils comme des araignées sur la toile. On prétendait que s'ils s'interrompaient, ne serait-ce qu'un instant, la guerre contre ces minuscules envahisseurs serait perdue. Les lissiers prenaient leur ouvrage à cœur, le considérant comme aussi important que celui des croisés qui combattaient les adorateurs de la déesse-araignée dans lessables brûlants de la lointaine Abirah.
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