J'en avais beaucoup entendu parlé sur la blogosphère, je me suis finalement lancée à la découverte de l'univers proposé par
Martha Wells et sa saga Journal d'un AssaSynth, une série de novellas (format à mi-chemin entre la longue nouvelle et le très court roman), dont ce premier tome Défaillances systèmes a été couvert de prix tous plus prestigieux les uns que les autres. Comment souvent avec les formats courts, la plongée dans l'univers est très rapide : pas d'explication, le lecteur entre directement dans le récit et doit, par lui-même, reconstruire le fil du récit. Ici, c'est rendu un peu plus ardu par le vocabulaire technique utilisé, mais pour autant rien de bloquant. On suit donc un.e androïde (mi-Homme, mi-robot), employé.e de sécurité d'une compagnie qui l'a affecté.e auprès d'une équipe de scientifiques sur une planète distante. Tout ne se passant pas aussi calmement que prévu, les membres de l'équipe se rendent compte que AssaSynth, comme iel se surnomme, a piraté son module superviseur et n'a plus à obéir aveuglément aux ordres mais peut faire des choix.
L'originalité vient ici du mode narratif choisi par l'autrice, celui du journal intime. Un écrit propre a relaté les pensées les plus intimes de la psyché et qui étonne de la part d'un robot. Sauf si celui-ci est donc doué de la capacité d'exercer un jugement moral, posant la question de ce qu'est l'humanité. Pour ajouter un peu d'humour à l'ensemble,
Martha Wells fait de son personnage principal est humanophobe assez sarcastique, doublé d'un drogué aux séries télé qu'iel bingewatche autant que possible, comme un reflet de notre société de consommation actuelle. le tout sur fond d'exploitation à outrance des avancées technologiques, entre business et politique.
Je lirai surement la suite, puisqu'elle est déjà dans ma PAL, mais j'avoue ne pas avoir été complètement convaincue. Je vois bien tout le potentiel, malheureusement à nouveau je suis frustrée par le format court qui empêche de pleinement poser le récit et d'accompagner le lecteur dans un univers plus foisonnant. J'ai l'impression d'être restée en surface, sans jamais réellement plonger.
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