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3,65

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bernard Werber serait-il devenu misogyne ? Il y a de quoi se poser des questions avec les héroïnes manipulatrices et imbues d'elles-mêmes qu'il met en scène dans ses derniers romans ! Bon, dans la trilogie "Demain les chats", Bastet n'est pas humaine, mais les reines dont il est question ici sont bel(les!) et bien des femmes. Et si vous les trouvez sympas, n'oubliez pas de me le signaler, que je ne vous invite pas à ma prochaine garden-party, je préfère éviter de fréquenter de trop près les psychopathes, excepté dans les romans...

Que je vous présente ces dames tout d'abord, pour vous en faire une petite idée : Nicole O'Connor est australienne, ascendant Irlande du Nord. Elle vit avec son riche papa éleveur de moutons (entre autres activités que nous découvrirons par la suite), et ne supporte pas d'être seule. Ca s'appelle l'autophobie. Soit, vivre en compagnie de troupeaux, ça peut marquer.
Monica Mac Intyre est américaine, origine Ecosse, et vit avec maman à New-York, ce qui est embêtant parce qu'elle à l'inverse a développé une hantise des autres, l'anthropophobie. Moi aussi il m'arrive de ne même pas supporter ma propre compagnie, alors je peux concevoir que ce soit une torture de devoir prendre le métro à l'heure de pointe avec une densité de plus de 5 personnes au mètre carré (je te raconte pas les effluves..).
On fait la connaissance de ces deux charmantes demoiselles à l'âge de 12 ans, chacune d'elle ayant déjà un haut fait à son actif. Elle feront connaissance grâce à leur passion commune, les échecs. J'en vois déjà qui renâclent, là, se disant "Oh non, encore les échecs, mais j'y comprend rien moi !". No panique, le jeu ne sert que de prétexte à la rivalité et à la haine mutuelle qui va les accompagner toute leur vie. Parce qu'elles vont s'en faire déguster l'une à l'autre, et tant pis pour les dommages collatéraux ! Les idéologies vont s'en mêler, l'une adhérant aux idées communistes, l'autre soutenant le bloc pro-américain, et là aussi, les divers évènements (réels) qui vont jalonner l'histoire leur serviront à assouvir leur antagonisme dévastateur. Sans vouloir trop en dire, attendez-vous à du sanglant (mais pas du gore), ces dames ne reculeront devant aucune exaction pour régler leurs petits comptes.

Le livre est divisé en 8 parties qui couvrent toute la vie de Nicole et Monica depuis leur adolescence. On vit la montée en puissance des moyens qu'elles emploient pour se nuire, et c'est assez bluffant, même si on ne parle pas de poker mais de stratégie. Bien sûr tout cela est complètement loufoque et ne prétend pas à une once de réalisme (je précise, parce que j'ai lu dans une critique que ce n'était "pas réaliste"). Mais comme d'habitude, Werber en profite pour nous instruire en intercalant des chroniques d'Edmond Wells, tirées de l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, les afficionados apprécieront. Et pour nous rafraîchir la mémoire, les deux héroïnes ont un petit rituel tous les 31 décembre, elles regardent les rétrospectives des évènements de l'année écoulée. C'est là qu'on se rend compte que le temps file...

Evidemment les personnages principaux sont absolument exécrables, on ne sait pas laquelle on déteste le plus à la fin. J'avais d'abord une petite préférence, qui s'est assez vite estompée...Mais je ne pense pas que l'auteur escomptait que l'on se prenne d'affection pour l'une ou l'autre !

En conclusion une lecture de pur divertissement, qui ne figurera pas parmi les meilleurs romans de l'auteur, mais je pense qu'il s'est bien amusé à construire les parcours parallèles de ses deux anti-héroïnes, tout comme je me suis bien amusée à les découvrir. Par contre si vous êtes trop premier degré, abstenez-vous, sinon vous allez virer complotiste !
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A cause du titre, j'ai cru un instant que Bernard Werber nous proposait une suite à "La prophétie des abeilles". Dans une ruche, tout ne gravite-t-il pas autour de la reine ? Mais pas du tout, ici, c'est plutôt du côté du jeu d'échecs qu'il faut chercher les reines.
de 1970 à 2050, à travers le destin de Nicole qui incarne la reine blanche et celui de Monica, la reine noire, l'auteur va nous proposer une partie d'échecs, avec la planète entière comme plateau de jeu. Deux personnages, deux façons d'agir car l'une ne jure que par l'individualisme et l'autre mise tout sur la force du groupe, qui vont influencer la géopolitique internationale. Cela commence à leurs 11 ans par un affrontement dans un tournoi d'échecs que Nicole remporte. Monica n'aura qu'une envie, se venger. Avec le temps, le jeu va devenir grandeur nature et Bernard Werber va alors revisiter L Histoire mondiale en faisant de cette haine entre les deux femmes la cause de tous les évènements réels qui ont suivi.

Il y a longtemps que je n'avais pas réellement apprécié un écrit de cet auteur. J'ai trouvé l'idée si formidable que sans être ni fan d'échecs, ni passionnée de géopolitique, je me suis laissée embarquer par ce thriller. On ressent un travail certain en amont de l'écriture, notamment à travers "L'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" qui résume quelques faits historiques et à laquelle Bernard Werber reste fidèle dans chacun de ses romans. J'ai beaucoup appris sur la façon dont ces messieurs qui détiennent les rênes du monde (ce n'est que dans les romans que les femmes sont réellement au pouvoir) agissent et manipulent les pions. Un 14/20 pour l'originalité du scénario.
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Chronique de Serial Lecteur, le billet de Jean Luc
Je connaissais Bernard Werber pour sa trilogie des fourmis que j'avais adoré !
En revanche, les thèmes de ces derniers livres ne m'avait pas vraiment attiré…
J'avais un peu délaissé cet auteur mais le résumé de la quatrième de couverture de ce livre a piqué ma curiosité !
En fait, j'ai été bluffé par ce roman, je ne dirai pas que tout est parfait mais l'originalité et la construction de ce roman sortent des schémas classiques.
Dans ce thriller, car il s'agit bien d'un thriller, il est question de divers sujets, c'est instructif, surprenant et surtout passionnant.
Le postulat de base de l'histoire est la confrontation de deux femmes surdouées, chacune avec son champ de prédilection ! Et surtout avec deux philosophies de vie totalement opposées
Dès le départ, Bernard Werber accroche le lecteur, il va commencer par décrire la genèse du caractère de deux jeunes adolescentes puis provoquer une confrontation inévitable entre ces deux surdouées..
Et surtout il va nous emmener dans des chemins vierges, qui pour certains paraîtront complètement farfelus.
En effet, Bernard Werber nous propose des théories inédites qui pourraient être en partie possibles.
Il parle de géopolitique mais aussi des dernières grandes catastrophes qui ont émaillé notre actualité … mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler cette histoire.
Certains diront qu'il s'agit de complotisme
mais c'est aussi la liberté pour l'auteur de pouvoir inventer des histoires qui interpellent le lecteur …
La Diagonale des Reines est plus qu'un excellent thriller, c'est un livre qui nous interroge sur notre monde et sur notre façon de l'appréhender.
Pour couronner le tout, ce thriller porte parfaitement son nom, le jeu d'échecs avec sa stratégie en est le fil directeur.
C'est encore une fois passionnant et même didactique…
Vous l'aurez compris, ce roman m'a beaucoup plu et je ne peux que vous inviter à le découvrir.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Après des romans quelques peu décevants car Bernard Werber nous proposait toujours le même canevas, ce roman offre un récit original et étonnant.
Un récit construit comme un polar sur fond historique avec deux personnages aux antipodes l'une de l'autre. On retrouve évidemment quelques idées récurrentes de Werber (la réincarnation, la sociologie…) et même des clins d'oeil (les chats, les réflexions sur le métier de romancier), mais tous ces éléments ne sont que des détails sur un récit plus profond qui présente une lutte entre deux femmes sur le mode du jeu des échecs - sur plateau et avec les pions humains.
J'ai beaucoup apprécié ce roman même si on peut y voir encore quelques écueils, notamment des facilités scénaristiques pour que le récit s'écoule facilement ; bref, pour moi des incohérences qui font que le récit manque de réalisme.
Mais il faut reconnaître que la Diagonale des Reines est un roman énergique - original dans la bibliographie de Werber - et qui propose des idées intéressantes.
J'aime aussi relié son roman avec mes recherches internet sur les infos qu'il distille dans son roman à travers l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu d'Edmond Wells (car il passe parfois des infos un peu trop réduites qu'il vaut mieux contrebalancer par un recherche internet).
C'est le second roman que je termine avec une fin… Frustrant pour certains, tout le contraire pour les autres. Une fin à l'image du roman. Moi j'ai fais mon choix !
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Deux femmes, deux reines ... L'une est autophobe, l'autre est antropophobe. de celà résulte deux visions du monde : l'une croit en la force du groupe, l'autre en l'individualisme. J'ai trouvé cela hyper interessant ! Deux joueuses d'échecs : Tandis que l'une fait barrage avec ses pions, l'autre attaque avec sa reine ... Sur l'échiquier géant qu'est la vie, quelle stratégie est la meilleure ? En lisant ce livre, vous vous rendrez compte que ni l'une ni l'autre n'est efficace ... Tout dépend de la situation ! Pour sortir de son alcoolisme, l'une s'entourera des autres. Les alcooliques anonymes. L'autre, pour soulager ses angoisses fera une retraite pour s'isoler du monde. Je dois bien admettre que je me retrouve plus dans la personnalité de l'antropophobe ! je suis moi-même ochlophobe ... Il m'est impossible de participer à un concert, d'aller voir un match ou de me retrouver dans une foule !! J'aime me retrouver seule avec moi-même ... Ce livre me fait comprendre que je devrais m'ouvrir un peu plus sur les autres et trouver mon juste milieu ! Chacune des héroïnes se trouvent sur la diagonale opposée de l'autre mais pour gagner aux échecs, la stratégie efficace est bien d'occuper le centre !!! J'ai adooooré cette lecture. On y retrouve pas mal de vérités sur l'échelle mondiale ! tant au point de vue politique, psychologique, social, sociétal que bestial, animal , historique et tout ce qui fait la base de la nature humaine ... Il faut lire ce livre !
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Un roman entre Killing Eve, le bureau des légendes et The Queen's Gambit. le dernier roman de Bernard Werber a été une agréable lecture. Il a su se renouveler et innover sur certains aspects, notamment le fait d'avoir deux protagonistes femmes, mais aussi des personnages plus sombres et on sort du schéma habituel du couple (hétérosexuel). Dans cette histoire, on va suivre la vie de 2 femmes depuis leur enfance. Elles ne sont pas seulement des génies d'échecs, leur vie va prendre une dimension bien plus vaste pour prendre un air de fresque historique et épique. Ce récit de vie de femmes fortes et atypiques, ça change de l'ordinaire. Cela aurait pu prendre un air trop dichotomique mais finalement on ne sait pas vraiment qui est vraiment le gentil ou le méchant de l'histoire parce que les personnages sont bien écrits. L'écriture est toujours aussi fluide et agréable. J'émettrai un bémol sur l'aspect psychiatrique d'un des personnages (on va encore me dire que je suis trop perfectionniste). Je n'ai pas trouvé cela vraisemblable et pas assez exploité. Il est question de « psychose maniaco-dépressive » qu'on traiterait d'office par des électrochocs. Je ne suis pas psychiatre mais je doute qu'on traite directement par ce traitement hyper lourd, sachant qu'apparemment cela correspond une ancienne appellation pour le trouble bipolaire. de plus les symptômes ne m'ont pas fait pensé à de la bipolarité mais plutôt à des crises d'angoisse, ou de l'anxiété sociale. Il est aussi évoqué l'addiction à l'alcool et à la dépression mais finalement tout cela est trop vite oublié, trop vite « résolu » par rapport à ce qui se passe dans la réalité.Cela dit, je dois quand même saluer le fait que ces sujets soient abordés, ce ne sont pas des thèmes abordés habituellement par Biwi, et il n'est pas tombé dans le piège de la psychophobie, pour ça il mérite une médaille en chocolat praliné. Pour le reste, j'aime toujours autant sa manière d'observer les humains comme un anthropologue et de nous livrer ses réflexions toujours pertinentes sur notre espèce.
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"La diagonale des reines" raconte le destin de 2 femmes que tout oppose durant environ 80 ans. L' une croit dans la force du groupe et l' autre en l' individualisme.
A la fois thriller et fiction géopolitique à suspense ce roman ne brille pas par ses qualités d' écritures. Werber ne s' embarrasse pas de descriptions et réduit son propos au strict minimum pour aller directement à l' essentiel.
Le récit souffre d' une trop grande linéarité d' ou il ne ressort aucunes aspérités.
Les allers-retours entre chaques personnages (Monica et Nicole) semblent minutés et composés de manière très précises ce qui rend l' histoire parfois un peu lassante.
Il faut cependant reconnaitre toute la force inventive du récit. L' histoire est originale, surprenante et tient la route malgré des invraisemblances parfois "grossières".
Elle suscite également au niveau du lecteur un questionnement par rapport au 2 concepts proposés : individu et force du groupe même si cela est parfois fait avec une certaine naïveté.
L' auteur démonte toutes les arcanes de la stratégie géopolitique et l' on prend beaucoup de plaisir à les découvrir.
Un final éblouissant d' une grande perversité vient clôturer cette histoire. Inventif et diaboliquement bien trouvé l' on ne s' attend pas une seule seconde à cette fascinante mécanique mise en place.
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GENIAL, comme d'habitude, très bien documenté, on apprend une multitudes de choses !! c'est super intéressant !
Le parallèle avec les échecs est bien trouvé !!
le seul petit hic c'est la fin, je suis un tout petit peu déçue ....mais bon elle reste logique et bien trouvée !!
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Ce ne sera pas le meilleur Werber que j'ai lu mais j'ai tout de même passé un bon moment avec ces deux femmes fortes que tout opposent mais qui sont semblables par bien des aspects. Je l'ai lu d'une traite, en totale immersion. Cet auteur a vraiment le chic pour vous happer dans son univers. La fin est frustrante mais en adéquation avec le reste du roman et parfaitement bien menée.
Lien : https://www.instagram.com/ol..
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N'étant pas du tout initiée au jeu d'échec, j'ai été intriguée et séduite par la couverture de ce roman. J'avais déjà beaucoup aimé"demain les chats" de cet auteur et je n'ai pas été déçue par le thème du livre. En fait de jeu d'échec, Bernard Werber fait une critique très étayée par de nombreuses références historiques des régimes politiques s'étant partagé le monde : le communisme et le libéralisme, le bloc de l'est et le bloc de l'ouest en les personnalisant à travers deux femmes dont on suit les destinées qui s'entremêlent entre 1972 et 2045.
On a bien compris que ce livre est finalement une critique des guerres commises pour faire prospérer la stratégie politique du camp des blancs (l'australienne d'origine irlandaise Nicole) ou du camp des noirs (l'américaine d'origine écossaise Monica). Bernard Werber n'est d'ailleurs pas optimiste sur l'avenir de l'humanité car il ne nous précise pas quel camp gagne en 2045 mais évoque plutôt une détestation et un conflit sans fin dans cette guerre froide n'ayant jamais cessée.
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