Comment ne pas être happé par cette couverture, ce format attirant qui tient bien en main, et surtout ce concept original proposé sur la 4ème de couv' et jusque dans le titre?
Un souvenir flou d'en avoir entendu parler -en bien- sur Babelio et l'envie irrépréssible de savoir si le contenu était à la hauteur du marketing me firent passer à la caisse sans trop d'hésitation. Verdict.
Comme prévu, la structure assez originale du roman est plaisante et bien utilisée. Les six témoignages qui constituent Six versions participent à établir une ambiance interessante malgré leur singularité ou même parfois leurs contradictions. La sensation pour nous lecteur est donc agréable puisqu'on nage certes à l'aveugle, mais en eaux globalement connues.
La manière de diluer les petites révélations au fil des témoignages ou au contraire, des non dits et des incohérences est vraiment bien gérée aussi à mes yeux.
Une des phrases d'accroche que l'éditeur à mis sur la couverture évoque le fait que le lecteur prendra plaisir à se faire sa propre opinion sur l'affaire au fil des 6 parties. Techniquement c'est pas faux car en effet j'ai pris plaisir à cette activité, je regrette en revanche que ce soit un peu "en vain", du à un dénouement qui relève du Thriller plus que du polar, et est en réalité imprévisible.
Et peut etre paradoxalement un peu simpliste également.
L'autre reproche majeur qui explique la note modérée que j'ai choisi de mettre à
Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mont Scarclaw est du à la "colle" qui lie les 6 versions.
Un narrateur exterieur à l'histoire occupe pas mal de pages qui séparent les excitants témoignages qui composent l'ouvrage et cela n'apporte pas grand chose en dépit de rajouter une potentielle confusion. Pour être très honnête, je trouve par exemple que les 20 ou 30 premières pages sont quasi incompréhensibles et je me souviens avoir du m'accrocher un petit peu au début avant de rentrer vraiment dedans.
D'ailleurs si je m'en souviens c'est en partie parceque c'était tout simplement ce matin, ce qui me permet de finir sur un bon point en admettant avec joie le caractère addictif et page-turner du premier roman de Matt Weselowski.
Je lirai le second qui, j'imagine, corrigera les quelques défauts de celui ci, ou au contraire, les confirmera. J'avoue que je suis un peu inquiet de voir que l'auteur à déja prévu de sortir un 3ème en Octobre à peine 6 mois après le second mais ne jugeons pas trop vite!
Ma note : 14/20