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Citations sur Aztèques dansants (7)

‘J’écris sous le nom de Westlake lorsque je suis de bonne humeur, sous celui de Coe lorsque je suis dépressif et sous celui de Stark lorsque je suis agressif’

Westlake
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A New York, tout le monde cherche quelque chose.
Des hommes cherchent des femmes, et des femmes cherchent des hommes. Au Trucks, des hommes cherchent des hommes, tandis que chez Barbara et au MLF, des femmes cherchent des femmes. Des épouses d'avocats devant Lord & Taylor cherchent des taxis, et les maris des épouses d'avocat dans Pine Street cherchent des échappatoires. Les prostituées devant le Americana Hotel cherchent des clients, et les gosses qui ouvrent les portières des taxis devant la Gare Centrale des bus cherchent des pourboires. Tout comme les chauffeurs de taxi, les garçons d'étage et les serveurs. Les agents des stups infiltrés cherchent des tuyaux.
Les jeunes diplômés cherchent du boulot. Des types avec une cravate cherchent une meilleure situation. Des types en veste en daim cherchent une occasion. Des femmes en tailleur strict cherchent une occasion équivalente. Des types avec des ceintures en croco cherchent une combine. Des types aux poignets de chemise élimés cherchent dix dollars jusqu'à mercredi. Des syndicalistes cherchent de nouveaux bénéfices et un joli pavillon individuel dans New Hyde Park.
De gentils garçons de Fordham cherchent des filles. Des groupes de rock de St Louis logeant au Chelsea cherchent des filles faciles. Dans la 3e Avenue, de jeunes cadres, hommes et femmes, cherchent des relations constructives. À Washington Square Park, des noirs de Harlem cherchent de la viande blanche. Dans les bars de Colombus, des buveurs de bière en bras de chemise cherchent des ennuis.
La Commission des parcs cherche des arbres à abattre et transformer en petit bois pour des politiciens du cru. Des habitants du quartier cherchent des politiciens qui empêcheront la Commission des parcs de couper tous les arbres. Bonne chance.
Des clochards du Bowery munis de serpillières crasseuses cherchent un pare-brise à nettoyer. Des voitures avec des plaques minéralogiques de Floride cherchent le West Side Highway. Des voitures avec des macarons de médecin cherchent une place pour se garer. Des camions de United Parcel cherchent une double place pour se garer. Des camés cherchent des voitures avec des macarons de presse, car les journalistes laissent parfois des appareils-photos dans la boite à gants.
Dans les salons de massage, les filles cherchent à faire monter le tarif. Les dames du mercredi après-midi venues de banlieue cherchent à passer un bon moment au théâtre en matinée, suivi de fromage blanc sur une feuille de laitue. Les touristes cherchent un endroit pour s'asseoir, des escrocs cherchent des touristes, des flics cherchent des escrocs.
Dans le haut de Broadway, des vieillards assis sur des bancs cherchent un peu de soleil. De vieilles femmes chaussées de bottes de l'armée cherchent Dieu sait quoi dans les poubelles de la Sixième Avenue. Des couples qui se promènent main dans la main dans Central Park cherchent à découvrir la nature. Toujours dans Central Park, des bandes d'adolescents de Harlem cherchent des bicyclettes.
Des mères célibataires bénéficiant de l'aide sociale, en faction dans la 55e Rue Ouest, cherchent Rockfeller, mais il n'est jamais là.
Aux Nations Unies, ils cherchent une traduction simultanée. À Broadway, ils cherchent un succès, À Black Rock, ils cherchent la tendance. Au Lincoln Center, ils cherchent une signification convenable.
Dans le métro, presque tout le monde cherche la bagarre. Dans le 5 h 09 à destination de Speonk, presque tout le monde cherche le bar. Dans l'East Side, presque tout le monde cherche un statut, alors que dans le West Side, presque tout le monde cherche un régime réellement efficace.
À New York, tout le monde cherche quelque chose. Et de temps à autre, quelqu'un trouve.
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Si les hommes qui fantasment sur Felicity − et ils sont nombreux − pouvaient imaginer les fantasmes qu’elle nourrit sur eux, seule dans son lit, lors de toutes ces nuits sans sommeil, ils décolleraient comme des fusées. Ils exploseraient en Technicolor. Mais aucun d’entre eux n’a le moindre soupçon. Felicity est un volcan qui bouillonne et gronde à l’intérieur, mais qui jamais n’est entré en éruption, si bien qu’aux yeux de tous les hommes alentour, elle demeure un volcan camouflé en iceberg impénétrable.
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Contrairement aux autres, Jerry ne pouvait pas se lancer immédiatement dans la chasse aux statuettes. D’abord, il devait rapporter la fourgonnette à l’aéroport Kennedy, remettre ses vêtements civils et récupérer son break. Aussi, en sortant de chez Mel, c’est vers l’aéroport qu’il repartit, en roulant aussi vite que le lui permettait la circulation.
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La nation sud-américaine baptisée Descalzo, enserrée par la terre, est perchée tout en haut de la Cordillère des Andes entre la Bolivie et le Pérou. L’économie repose sur un mélange d’agriculture (principalement l’igname et le haricot de Lima) et d’aide militaire américaine ; la population se compose de 7 pour cent de Blancs, de 1,9 pour cent de Noirs, de 3,6 pour cent d’Amérindiens, de 92,6 pour cent d’autres et de 1,2 pour cent d’indéterminés. Le gouvernement est une démocratie de type parlementaire dotée d’une constitution librement adaptée de celle des États-Unis, avec deux chambres législatives, des élections tous les trois ans, et un président qui s’est autoproclamé président à vie en 1949, après le malheureux accident fatal qui coûta la vie à son prédécesseur, tombé malencontreusement d’avion. Le président actuel, Pablo y Munoz Diaz Malagua, ancien commandant en chef de l’armée de l’air, est un père charitable envers son peuple, dont le niveau de vie est déjà supérieur à celui de Haïti.
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Jerry repoussa la caisse à l’arrière du break et referma le hayon. Puis il demanda :
- Vous voulez bien dégager votre copain que je puisse reculer.
- Vous n’avez qu’à rouler dessus.
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Il serait faux de croire que les aéroports n’ont aucun système de sécurité ; un honnête citoyen ne peut pas se rendre aux toilettes sans qu’on inspecte ses bagages ou qu’on le fouille. Mais la sécurité dans les aéroports sert principalement à impressionner les honnêtes citoyens et les compagnies d’assurances, et accessoirement seulement à attraper les pirates de l’air et autres cinglés. Il n’existe aucune mesure de sécurité contre un homme qui possède sa propre fourgonnette et sa planchette porte-papiers, voilà pourquoi Inter-Air Transport fut une réussite financière, fiable et rentable, dès le départ.
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