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EAN : 9781781087770
128 pages
2000 AD (08/12/2020)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Après quelques années d’attente, toute l’équipe DELIRIUM est heureuse de vous proposer de nouvelles histoires inédites de JUDGE DREDD, personnage phare de la BD britannique et du magazine 2000 AD ! Avec pas moins de 5 histoires complètes proposées aux lecteurs francophones, on retrouve le meilleur des créations récentes du personnage avec deux auteurs phares de la nouvelle scène britannique, auteurs également de grandes œuvres outre-Atlantique chez Marvel, DC, Wilds... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome regroupe 5 histoires courtes, toutes dessinées et encrées par Chris Weston, et écrites par Rob Williams.

Control, paru dans les progs (numéros) 2035 & 2036 du magazine hebdomadaire 2000AD en 2017, et 2073 & 2074 (2017), 2141 à 2145 (2019). le Juge McVay et le juge cadet Higbee interviennent dans un arraisonnement d'une ambulance transportant des coeurs pour transplantation cardiaque. Les criminels tirent sur une navette volante des juges qui s'écrase dans un immeuble. le juge cadet se précipite pour aller aider les civils. Après son intervention et la neutralisation des criminels par les juges McVay et Dredd, la juge Pin arrive sur place. Elle fait partie du service Special Judicial Squad, c'est-à-dire l'inspection générale des Juges. Elle intervient pour faire arrêter le juge McVay qui avait un intérêt personnel dans le bloc où s'est écrasée la navette. Deux mois plus tard, la juge Pin se charge d'assassiner Higbee qui entretemps a réussi son examen de passage et est devenu un juge titulaire.

John Wagner, le scénariste historique de Judge Dredd presque depuis sa création en 1977, prend de l'âge comme tout le monde, et les responsables éditoriaux de la maison d'édition détenant les droits du personnage doivent lui trouver un successeur. Depuis plusieurs années, ils en testent, et Rob Williams semble prouver régulièrement que son écriture s'inscrit dans la tradition. Ici, il propose un thriller à la facture déconcertante. L'une des juges appartenant à ce qui s'apparente à la police des polices (au juge des juges) se met à assassiner ceux qu'elle estime indignes, ceux qui n'atteignent pas la perfection qu'elle estime indispensable pour que le gouvernement des juges réussisse à continuer à endiguer la médiocrité des citoyens. Ce qui déconcerte est que le scénariste révèle l'identité de ce tueur de juges dès le début : il n'y a donc aucun suspense sur ce plan-là. L'intrigue est donc courue d'avance : la juge Pin va tuer des juges, certains proches de Joe Dredd, et celui-ci va enquêter jusqu'à la neutraliser, vraisemblablement de manière définitive. Sans surprise, c'est bien ce qui se produit. Dans le même temps, le scénariste intègre des éléments de sa propre continuité pour apporter plus de consistance à l'intrigue, et pour faire lentement évoluer la situation de Dredd au sein du ministère de la Justice. le lecteur ayant suivi la série retrouve donc le juge Alex Gerhart et la juge Maitland. Dredd avait collaboré avec le premier dans Judge Dredd: Titan et sur l'affaire Enceladus, ainsi qu'avec la seconde dans la même affaire.

Même si l'intrigue qui constitue le fil directeur est étrangement courue d'avance, le scénariste raconte l'enquête de Dredd avec le naturalisme habituel de la série, c'est-à-dire que Dredd ne se met pas tout d'un coup à ne plus faire que ça (traquer le coupable), mais ses activités de tous les jours le mène à parfois se retrouver mêlé à une conséquence incidente des activités de Judge Pin, et qu'il garde à l'esprit ces faits qui n'ont pas encore trouvé de résolution. En outre, Williams garde à l'esprit qu'il écrit pour un média visuel et que les lecteurs attendent de l'action. Cela commence avec cette accaparation d'une ambulance par un gang d'une demi-douzaine d'individus, et Chris Weston établit dès la première page qu'il est le dessinateur de la situation. Il réalise des cases dans un registre descriptif avec un niveau de détails élevé. le lecteur retrouve donc tous les éléments visuels de la série qui font partie de son horizon d'attente : les grosses bécanes des juges, les uniformes en cuir des juges avec leurs épaulettes énormes, les gratte-ciels des blocs massifs et interminables, les casques des juges avec leur visière impénétrable, la forme caractéristique de leur arme de poing (lawgiver), les insignes des juges et la plaque avec leur nom, sans oublier le crâne sur le casque des juges du SJS.

De prime abord, le lecteur pourrait trouver les dessins un peu sages, car très appliqués, mais de séquence en séquence il constate que Weston sait leur conférer un réel impact. Les juges présentent une réelle prestance impressionnante sur leur moto. Les juges chargés de la surveillance en direct dans la salle de commandement dans le Hall de Justice sont affairés comme il se doit et prompts à réagir aux ordres très directifs de la juge-en-chef. le lecteur se rend compte qu'il a souri sans retenue en voyant les juges mettre en joue l'individu en short qui a réussi à hacker les droïdes de guerre. Il sourit également avec bon coeur en découvrant ce fattie sur ses aéro-patins. Il ressent toute la solennité imposante du tribunal où siègent les juges SJS, impressionnant même Joe Dredd. Il ressent tout le malaise et l'horreur de l'évocation du nombre de morts (par millions) lors des jours du chaos. Il se sent malmené lors du combat final de 6 pages, perdant son équilibre dans la boue comme les personnages. Weston sait donner une consistance palpable à chaque élément, sait donner à voir cet environnement futuriste, le lecteur ayant l'impression de s'y trouver.

Cette première histoire se compose donc de 3 chapitres et prend le parti d'une construction déstabilisante, puisque l'identité du criminel est connue depuis le début. La narration visuelle donne tout d'abord l'impression de pages très détaillées, mais un peu pesantes. À la lecture, le ressenti change : la narration visuelle projette le lecteur dans ce monde avec efficacité, et l'intrigue est plaisante à suivre, même si le combat final semble un peu étiré, et s'il manque la dimension politique habituelle de la série. le thème principal semble être celui du syndrome du stress post traumatique, mais en toile de fonds, plus comme un dispositif narratif qu'une véritable thématique.

The heart is a lonely Klegg hunter parus dans les progs 1888 & 1889, publiés en 2014. Klegg Délicat, un extraterrestre de forme saurienne avec une tête de plus que les humains a été accepté comme résident de MegaCity One. Néanmoins il effraie tous les citoyens, certains qu'il va les dévorer. Comme tous les jours, il se rend à la bibliothèque pour emprunter des livres romantiques et romanesques, tout en essuyant les contrôles de police des juges, et les réactions d'effroi des citoyens. Il a essayé beaucoup de choses pour s'intégrer : déjeuner avec des humains qu'il côtoie, travailler comme opérateur de saisie, faire du speed-dating pour essayer de trouver une amie pour une soirée, accepter d'être un invité dans un talk-show. Mais chaque expérience a tourné court, ou s'est terminée à son désavantage. Il commence à envisager e suicide.

La mégalopole de Mega-City One est peuplée d'individus hors norme. le scénariste s'amuse bien avec ce crocodile anthropomorphe gonflé aux stéroïdes qui ne ferait pas de mal à une mouche mais dont l'apparence empêche quelque amitié que ce soit. le dessinateur s'amuse tout autant à l'intégrer dans des environnements aussi concrets que dans l'histoire précédent, à jouer sur son apparence massive et effrayante, sur ses expressions de visage sans oublier une larme de crocodile. le lecteur ne sait plus trop comment réagir entre empathie pour cet individu si gentil et si sympathique, et une furieuse envie de le secouer pour qu'il ne se laisse pas faire. Les auteurs mettent en oeuvre un humour noir sur une dynamique de course-poursuite, avec une réelle empathie pour leur personnage : une friandise très savoureuse.

Boxing day parus dans le prog 2011, en 2017. Les juges comptables proposent une idée inédite à la juge-en-cheffe : récompenser avec de l'argent, les citoyens qui se seront tenus à carreau en ne commettant aucun crime, aucune infraction à Noël et Boxing Day. Contre l'avis de Dredd, le projet est mis en oeuvre. Contre toute attente : ça fonctionne. Il se commet tellement peu de crimes le soir de Noël, que Joe Dredd peut même aller réveillonner en toute quiétude avec sa famille chez Vienna. Deuxième histoire courte, deuxième nouvelle humoristique des auteurs, très réussie également, un peu moins sur le plan des personnages, beaucoup plus sur le cynisme social avec l'idée principale de payer les citoyens pour qu'ils respectent la loi car ça coutera moins cher que les dégradations qu'ils pourraient commettre, et les enquêtes nécessaires pour les arrêter, sans parler des frais de détention.

Elevator pitch parus dans les progs 2088 & 2089, en 2018. Un architecte a fait construire un hôtel palace flottant au-dessus de MegaCity One, et qui va accueillir ses premiers clients riches à millions. Premier problème : l'ascenseur se coince au beau milieu de sa montée. Deuxième problème : un gang de singes dotés de conscience prend en otage les clients à bord de l'ascenseur. Comme dans l'histoire précédente, Rob Williams manque un peu de finesse dans sa critique sociale. Certes l'idée des riches vivant au-dessus du commun des mortels est une image qui fonctionne bien, ainsi que le fait qu'ils soient ridiculisés par des singes. Mais ça reste très premier degré. En revanche, l'artiste reste en pleine forme pour les décors (ascenseur, vue du ciel de la mégalopole), et pour les scènes d'action.

The death of Dan-E Cannon parus dans le prog 1800, en 2012. L'intelligence artificielle d'un des satellites de défense de MegaCity-One dysfonctionne et il se met à émettre un rayon laser en continu qui détruit des portions de la mégapole. Chris Weston réalise cette histoire tout seul. le lecteur peut voir qu'il est totalement impliqué dans chaque case, avec un Judge Dredd imposant de confiance, de calme et de sérieux, et une histoire de science-fiction légère, avec une bonne dose d'action, et une note tragique rehaussée par une pointe de cynisme.

Malgré l'absence du père spirituel de Judge Dredd, cette collection de récits (un long et 4 nouvelles) mérite de figurer dans la bibliothèque du fan, avant tout pour les dessins très consistants et méticuleux sans être figés de Chris Weston, et pour l'histoire principale de Rob Williams, ainsi que la nouvelle sur Klegg Délicat.
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Ce tome regroupe 8 histoires courtes, toutes dessinées et encrées par Chris Weston, et écrites par Rob Williams, sauf les 2 dernières écrites par Weston.

Control, paru dans les progs (numéros) 2035 & 2036 du magazine hebdomadaire 2000AD en 2017, et 2073 & 2074 (2017), 2141 à 2145 (2019). le Juge McVay et le juge cadet Higbee interviennent dans un arraisonnement d'une ambulance transportant des coeurs pour transplantation cardiaque. Les criminels tirent sur une navette volante des juges qui s'écrase dans un immeuble. le juge cadet se précipite pour aller aider les civils. Après son intervention et la neutralisation des criminels par les juges McVay et Dredd, la juge Pin arrive sur place. Elle fait partie du service Special Judicial Squad, c'est-à-dire l'inspection générale des Juges. Elle intervient pour faire arrêter le juge McVay qui avait un intérêt personnel dans le bloc où s'est écrasée la navette. Deux mois plus tard, la juge Pin se charge d'assassiner Higbee qui entretemps a réussi son examen de passage et est devenu un juge titulaire.

John Wagner, le scénariste historique de Judge Dredd presque depuis sa création en 1977, prend de l'âge comme tout le monde, et les responsables éditoriaux de la maison d'édition détenant les droits du personnage doivent lui trouver un successeur. Depuis plusieurs années, ils en testent, et Rob Williams semble prouver régulièrement que son écriture s'inscrit dans la tradition. Ici, il propose un thriller à la facture déconcertante. L'une des juges appartenant à ce qui s'apparente à la police des polices (au juge des juges) se met à assassiner ceux qu'elle estime indignes, ceux qui n'atteignent pas la perfection qu'elle estime indispensable pour que le gouvernement des juges réussisse à continuer à endiguer la médiocrité des citoyens. Ce qui déconcerte est que le scénariste révèle l'identité de ce tueur de juges dès le début : il n'y a donc aucun suspense sur ce plan-là. L'intrigue est donc courue d'avance : la juge Pin va tuer des juges, certains proches de Joe Dredd, et celui-ci va enquêter jusqu'à la neutraliser, vraisemblablement de manière définitive. Sans surprise, c'est bien ce qui se produit. Dans le même temps, le scénariste intègre des éléments de sa propre continuité pour apporter plus de consistance à l'intrigue, et pour faire lentement évoluer la situation de Dredd au sein du ministère de la Justice. le lecteur ayant suivi la série retrouve donc le juge Alex Gerhart et la juge Maitland. Dredd avait collaboré avec le premier dans Judge Dredd: Titan et sur l'affaire Enceladus, ainsi qu'avec la seconde dans la même affaire.

Même si l'intrigue qui constitue le fil directeur est étrangement courue d'avance, le scénariste raconte l'enquête de Dredd avec le naturalisme habituel de la série, c'est-à-dire que Dredd ne se met pas tout d'un coup à ne plus faire que ça (traquer le coupable), mais ses activités de tous les jours le mène à parfois se retrouver mêlé à une conséquence incidente des activités de Judge Pin, et qu'il garde à l'esprit ces faits qui n'ont pas encore trouvé de résolution. En outre, Williams garde à l'esprit qu'il écrit pour un média visuel et que les lecteurs attendent de l'action. Cela commence avec cette accaparation d'une ambulance par un gang d'une demi-douzaine d'individus, et Chris Weston établit dès la première page qu'il est le dessinateur de la situation. Il réalise des cases dans un registre descriptif avec un niveau de détails élevé. le lecteur retrouve donc tous les éléments visuels de la série qui font partie de son horizon d'attente : les grosses bécanes des juges, les uniformes en cuir des juges avec leurs épaulettes énormes, les gratte-ciels des blocs massifs et interminables, les casques des juges avec leur visière impénétrable, la forme caractéristique de leur arme de poing (lawgiver), les insignes des juges et la plaque avec leur nom, sans oublier le crâne sur le casque des juges du SJS.

De prime abord, le lecteur pourrait trouver les dessins un peu sages, car très appliqués, mais de séquence en séquence il constate que Weston sait leur conférer un réel impact. Les juges présentent une réelle prestance impressionnante sur leur moto. Les juges chargés de la surveillance en direct dans la salle de commandement dans le Hall de Justice sont affairés comme il se doit et prompts à réagir aux ordres très directifs de la juge-en-chef. le lecteur se rend compte qu'il a souri sans retenue en voyant les juges mettre en joue l'individu en short qui a réussi à hacker les droïdes de guerre. Il sourit également avec bon coeur en découvrant ce fattie sur ses aéro-patins. Il ressent toute la solennité imposante du tribunal où siègent les juges SJS, impressionnant même Joe Dredd. Il ressent tout le malaise et l'horreur de l'évocation du nombre de morts (par millions) lors des jours du chaos. Il se sent malmené lors du combat final de 6 pages, perdant son équilibre dans la boue comme les personnages. Weston sait donner une consistance palpable à chaque élément, sait donner à voir cet environnement futuriste, le lecteur ayant l'impression de s'y trouver.

Cette première histoire se compose donc de 3 chapitres et prend le parti d'une construction déstabilisante, puisque l'identité du criminel est connue depuis le début. La narration visuelle donne tout d'abord l'impression de pages très détaillées, mais un peu pesantes. À la lecture, le ressenti change : la narration visuelle projette le lecteur dans ce monde avec efficacité, et l'intrigue est plaisante à suivre, même si le combat final semble un peu étiré, et s'il manque la dimension politique habituelle de la série. le thème principal semble être celui du syndrome du stress post traumatique, mais en toile de fonds, plus comme un dispositif narratif qu'une véritable thématique.

The heart is a lonely Klegg hunter parus dans les progs 1888 & 1889, publiés en 2014. Klegg Délicat, un extraterrestre de forme saurienne avec une tête de plus que les humains a été accepté comme résident de MegaCity One. Néanmoins il effraie tous les citoyens, certains qu'il va les dévorer. Comme tous les jours, il se rend à la bibliothèque pour emprunter des livres romantiques et romanesques, tout en essuyant les contrôles de police des juges, et les réactions d'effroi des citoyens. Il a essayé beaucoup de choses pour s'intégrer : déjeuner avec des humains qu'il côtoie, travailler comme opérateur de saisie, faire du speed-dating pour essayer de trouver une amie pour une soirée, accepter d'être un invité dans un talk-show. Mais chaque expérience a tourné court, ou s'est terminée à son désavantage. Il commence à envisager e suicide.

La mégalopole de Mega-City One est peuplée d'individus hors norme. le scénariste s'amuse bien avec ce crocodile anthropomorphe gonflé aux stéroïdes qui ne ferait pas de mal à une mouche mais dont l'apparence empêche quelque amitié que ce soit. le dessinateur s'amuse tout autant à l'intégrer dans des environnements aussi concrets que dans l'histoire précédent, à jouer sur son apparence massive et effrayante, sur ses expressions de visage sans oublier une larme de crocodile. le lecteur ne sait plus trop comment réagir entre empathie pour cet individu si gentil et si sympathique, et une furieuse envie de le secouer pour qu'il ne se laisse pas faire. Les auteurs mettent en oeuvre un humour noir sur une dynamique de course-poursuite, avec une réelle empathie pour leur personnage : une friandise très savoureuse.

Boxing day parus dans le prog 2011, en 2017. Les juges comptables proposent une idée inédite à la juge-en-cheffe : récompenser avec de l'argent, les citoyens qui se seront tenus à carreau en ne commettant aucun crime, aucune infraction à Noël et Boxing Day. Contre l'avis de Dredd, le projet est mis en oeuvre. Contre toute attente : ça fonctionne. Il se commet tellement peu de crimes le soir de Noël, que Joe Dredd peut même aller réveillonner en toute quiétude avec sa famille chez Vienna. Deuxième histoire courte, deuxième nouvelle humoristique des auteurs, très réussie également, un peu moins sur le plan des personnages, beaucoup plus sur le cynisme social avec l'idée principale de payer les citoyens pour qu'ils respectent la loi car ça coutera moins cher que les dégradations qu'ils pourraient commettre, et les enquêtes nécessaires pour les arrêter, sans parler des frais de détention.

Elevator pitch parus dans les progs 2088 & 2089, en 2018. Un architecte a fait construire un hôtel palace flottant au-dessus de MegaCity One, et qui va accueillir ses premiers clients riches à millions. Premier problème : l'ascenseur se coince au beau milieu de sa montée. Deuxième problème : un gang de singes dotés de conscience prend en otage les clients à bord de l'ascenseur. Comme dans l'histoire précédente, Rob Williams manque un peu de finesse dans sa critique sociale. Certes l'idée des riches vivant au-dessus du commun des mortels est une image qui fonctionne bien, ainsi que le fait qu'ils soient ridiculisés par des singes. Mais ça reste très premier degré. En revanche, l'artiste reste en pleine forme pour les décors (ascenseur, vue du ciel de la mégalopole), et pour les scènes d'action.

The death of Dan-E Cannon parus dans le prog 1800, en 2012. L'intelligence artificielle d'un des satellites de défense de MegaCity-One dysfonctionne et il se met à émettre un rayon laser en continu qui détruit des portions de la mégapole. Chris Weston réalise cette histoire tout seul. le lecteur peut voir qu'il est totalement impliqué dans chaque case, avec un Judge Dredd imposant de confiance, de calme et de sérieux, et une histoire de science-fiction légère, avec une bonne dose d'action, et une note tragique rehaussée par une pointe de cynisme.

Cadet Dredd vs Grudzilla parus dans le prog 2130, en 2019. Les juges ont accepté qu'un navire militaire avec des juges participent au tournage d'un film avec l'acteur japonais Ho-Ho Mesoddo qui a fait greffer son cerveau dans un reptile mutant géant appelé Grudzilla. Un hommage amusé aux films de Kaiju, avec une vraie intrigue, un point de départ délirant et très logique dans l'univers de Dredd, des dessins très précis et très concrets, une farce très savoureuse.

Malgré l'absence du père spirituel de Judge Dredd, cette collection de récits (un long et 7 nouvelles) mérite de figurer dans la bibliothèque du fan, avant tout pour les dessins très consistants et méticuleux sans être figés de Chris Weston, et pour l'histoire principale de Rob Williams, ainsi que la nouvelle sur Klegg Délicat, et les deux de Weston.
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critiques presse (2)
LesComics
30 août 2023
"Judge Dredd : Contrôle" est un excellent titre.
Lire la critique sur le site : LesComics
LigneClaire
25 mars 2022
x. Gore à souhait aussi avec des scènes musclées. Et la suite est drôle avec le Klegg chassé, Grudzilla, le gang des grands singes, huit histoires, des couvertures originales et les biographies, un très bon recueil une fois de plus dépaysant au possible.
Lire la critique sur le site : LigneClaire

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