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2,68

sur 513 notes
Pourquoi les prix Goncourt sont rarement nos livres préférés d'auteurs qui par ailleurs on aime bien, (en ce qui concerne Weyergans lisez "Franz et François" ou "La démence du boxeur" bien meilleurs).
Le narrateur François Weyergraf, écrivain, la cinquantaine désabusé fait un bilan sur sa vie, amoureuse, professionnelle, sociale. Rien de très emballant dans tout ça, il faut bien le concéder. Car le bouquin de Weyergans manque de hauteur, les nombreuses disgressions sont d'un ennui abyssal, alors on essaye de deviner qu'elle est la part de fiction et celle de réalité dans ce double littéraire. L'écriture est agréable mais malheureusement jamais au grand jamais le livre arrive à nous accrocher, ici ou là, on prend espoir (merde c'est le Goncourt tout de même) mais non décidément le plaisir reste à quai.
Comme quoi les gouts et couleurs ne sont par forcément les mêmes que celle de nos illustres jurés des prix littéraires.
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Je n'avais jamais lu François Weyergans, alors le titre m'interpelant j'ai voulu essayer, connaître cet auteur, sans me souvenir que ce livre avait obtenu le Goncourt en 2005. Je me méfie généralement des livres primés et ce n'est pas le prix attribué à une oeuvre qui me le fait acheter. Une fois de plus, ce livre clos, je reste fidèle à mes positions, ce livre méritait-il vraiment le Goncourt, les concurrents de François Weyergans étaient-ils si mauvais cette année-là pour qu'on couronne cette oeuvre? Je n'irai pas jusqu'à déclarer que ce livre est mauvais. Mais par rapport au titre "Trois jours chez ma mère" il ne tient pas ses promesses. le titre est un leurre, un miroir aux alouettes. En fait je soupçonne ce roman d'être une oeuvre largement autobiographique, dans laquelle le narrateur s'épanche beaucoup sur ses coucheries, ses pulsions sexuelles et explique qu'il a toujours allégrement trompée sa compagne... Là, la situation s'aggrave encore car, écrivain, il est en panne d'inspiration, dépressif et au bord de la saisie judiciaire. Il traverse aussi la période critique du "démon de midi" lorgnant les jupons et les décolletés de jeunes femmes parfois plus jeunes que ses filles et passant à l'acte (juste pour baiser!)...La mère est présente dans le livre certes, mais uniquement par bribes par le biais de souvenirs, car il la voit peu et leurs contacts sont le plus souvent téléphoniques. Cette mère est aussi le sujet du livre qu'il peine à écrire depuis fort longtemps "Trois jours chez ma mère". Ces trois jours chez sa mère, le narrateur finira par les passer chez sa mère, mais en l'absence de celle-ci et en présence de ses soeurs, et le narrateur pourra enfin mettre un point final à son livre. Dans lequel François Weyergans, évoque un narrateur qui se nomme François Weyergraf et choisit comme personnage principal de son roman un François Graffenberg... Pas très simple cette situation, vous ne trouvez pas? Ce qui sauve le livre c'est qu'il est quand même bien écrit, contenant de belles descriptions et que l'humour n'en est pas absent. Mais est-ce suffisant pour en faire un Goncourt? Cette rencontre littéraire ne fut pas pour moi un coup de coeur et je le regrette, j'attendais beaucoup de cette oeuvre, trop peut-être, alors goût amer, et déception de lectrice exigeante.
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Trois jours chez ma mère et plusieurs soirées d'ennui profond !
Je n'y ai sans doutes pas trouvé ce que je cherchais, je me suis agacée à lire ces longs monologues d'un écrivain désemparé qui cherche vainement à écrire un livre (celui là même que l'on est en train de lire) et en profite pour nous détailler dans le désordre ses états d'âme, ses états de corps plutôt car sa sexualité déborde de partout !
En suivant donc le fil déroutant de ses pensées, il est parvenu à me dérouter complétement !
L'écriture est fluide avec parfois quelques délicieux instants littéraires, mais l'ensemble ne m'a rien apporté si ce n'est un arrière goût de tristesse qui ne me convient pas du tout.


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Weyergraf, écrivain en mal d'inspiration, nous livre sa vie 'passionnante', ses problèmes de procrastination, l'admiration pour son père, ses incartades amoureuses, ses gouts musicaux, la relation avec sa mère, les infos du jour, encore ses succès amoureux, ses souvenirs littéraires, ses difficultés financières, encore ses coucheries et ses fantasmes, ...

Il ya des écrivains qui peuvent écrire un roman avec n'importe quoi, ça donne parfois n'importe quoi, un n'importe quoi qui a quand même remporté le Goncourt 2005;-)
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Un auteur que j'ai découvert depuis peu et c'est seulement le deuxième livre que je lis de lui et pourtant, j'ai l'impression que je l'aime déjà.

Dans cet ouvrage, le narrateur, François Weyergraf, est un écrivain d'une cinquantaine d'années, marié à Delphine et père de deux grandes filles. le roman débute par des souvenirs par des regrets, ceux de François qui estime qu'il ne voit pas assez sa mère et des souvenirs, celui de la mort de son père quelques années plus tôt , son séjour avec ses cinq soeurs auprès de leur mère au prieuré, là où elle demeure, et ces instants qu'ils ont partagés dans la peine mais aussi plus unis que jamais.
François est également un écrivain frustré, qui n'arrive plus à écrire et à terminer tous les romans ou documentaires qu'il a commencés ou pour lesquels il a signé un contrat. Pourtant, il a tout pour être heureux, une famille aimante, une bonne santé, deux adorables filles ainsi qu'une charmante épouse mais malgré tout cela, il n'arrive pas à s'en satisfaire. Aussi, multiplie-t-il les conquêtes amoureuses lors de ses fréquents déplacements en province et n'éprouve apparemment aucun scrupule à tromper sa femme.

Le sexe et la frustrations sont donc au premier plan de cet ouvrage mais derrière cette façade, il y a néanmoins bien plus que cela. Il y a avant tout l'amour, non pas seulement celui que l'on porte à des aventures de passage mais aussi celui que l'on porte à ses parents (pour le cas de François, il s'agit en particulier du lien qui l'unit à sa mère) et qui est un amour inconditionnel et plus fort que tout.
Un livre que j'ai vraiment trouvé très bien écrit, une écriture fluide et limpide et là où j'ai vraiment été scotchée, c'est lors de la mise en abîme qu'inclut l'auteur dans son livre, à savoir lorsqu'il parle du roman que le protagoniste du livre qu'il est lui-même en train d'écrire, un protagoniste lui aussi romancier et qu'il nous dévoile les trois premiers chapitres que ce dernier a rédigé. Alors là, je dis Bravo !
Enfin, ce roman m'a également beaucoup plu car il me rappelle des endroits où j'ai vécu tels Aix-en-Provence ou encore Digne, des endroits où je suis allée et pour moi, ce fut un enchantement que de les retrouver dans ce roman. A découvrir !
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Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer avec cet auteur et son personnage, pardon son double. Je me suis demandée si sa mère n'allait pas mourir avant qu'il se décide à aller la voir. Entre son désir - au secours, trouvez moi un synonyme autre qu'envie - et le jour, où, enfin il prend le train, j'ai eu droit à toute sa vie amoureuse, ses fantasmes, les goûts sexuels de ses partenaires, la tolérance de son épouse, ses angoisses d'homme et d'écrivain, ses enfants, ses soeurs, ses amis et son enfance. Talentueux, certes, mais ce serait bien qu'il arrête d'écrire avec son pénis et puis c'est malsain de mêler sa mère à tout ça !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Comment penser que François Weyergraf puisse être quelqu'un d'autre que François Weyergans, lui-même ?

Autobiographique, donc…ce livre qui raconte le cheminement et les états d'âme d'un auteur qui tente de terminer son nouveau roman… un roman qui raconte justement le cheminement et les états d'âme d'un auteur qui tente de terminer son nouveau roman, roman qui raconte justement etc.

Autobiographie et une mise en abyme…Un procédé, la mise en abyme, propre à multiplier à l'infini une absence d'intrigue. On est plutôt ici sur un texte introspectif du genre journal intime, même s'il n'en a pas la structure.
Et cette tendresse pour sa mère…

Une structure assez complexe, il faut bien le dire ; et pas toujours très facile à suivre. Un récit gigogne qui peut parfois ennuyer, mais néanmoins un ouvrage plaisant même si par moments on a l'impression que l'auteur se délecte à s'écouter penser, parfois sur des banalités...
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J'avoue mon ignorance : j'ai saisi ce livre sans savoir qu'il avait eu le Goncourt, sans savoir qui était F. Weyergans, et en confondant certainement le titre avec "Trois jours chez ma tante". Je ne savais rien non plus de l'histoire et de sa structure narrative. Quelle ne fut donc ma surprise en découvrant la page 161 de l'édition brochée (Grasset). Ceux qui ont le livre me comprendront. Les autres ne doivent rien savoir.
Je suis heureux d'avoir lu ce livre, qui va me marquer. C'est un texte certainement complexant pour qui essaye d'écrire : cela paraît si facile. On se dit qu'il serait aisé de faire comme l'auteur.
On sort de la lecture en pensant connaître à présent son auteur. A moins que tout ceci ne soit que fiction. Si c'est le cas, c'est encore plus fort !
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Je suis très rarement attirée ou séduite par les Prix Goncourt et je dois avouer que j'ai pris un certain plaisir avec celui-ci. Un écrivain qui pourrait être François Weyergans lui-même, se trouve dans une situation difficile.... Il fait peur à tout le monde et en particulier à sa femme Delphine qui ne le reconnaît plus. Il n'arrive plus à écrire, est criblé de dettes et doit faire face à ses créanciers et ses éditeurs. Il voudrait tout plaquer, changer de nom (!), de vie, de ville et pour cela envisage de passer trois jours chez sa mère, en Provence, un retour aux sources pour retrouver l'inspiration et pour se faire oublier de ceux qui le poursuivent. Ce retour vers celle qui le connaît peut-être le mieux pourrait faire un sujet de livre mais également être un retour sur soi-même, une auto-analyse de son parcours :

"Un homme très désemparé décide, le jour de ses cinquante ans, d'annuler tous ses rendez-vous afin de savoir où il en est. Il souhaite changer de vie, de métier, de femme, de ville et même d'époque." (p136)

Il n'est finalement pas question d'un récit sur ce voyage auprès du giron maternel mais finalement un roman dans le roman, la fameuse mise en abyme, celle d'un auteur en mal d'inspiration et au bout du rouleau, la manière dont il envisage sa sortie de la page blanche et comment s'élabore un roman, d'autant qu'il est écrit sous la contrainte pour apurer les comptes, qu'ils soient financiers ou personnels. Et quoi de mieux que de se pencher sur son passé, son enfance avec l'ombre d'un père féru de cinéma, d'une mère aimante et de cinq soeurs mais également sur sa vie avec un mariage heureux, une épouse "tolérante" et complice, deux filles. Alors aurait-il finalement rien à raconter car sa vie serait parfaite. Ah si un détail : le Monsieur est irrésistiblement attiré par les femmes et multiplie les conquêtes.

Une mise en abyme à la fois sombre et parfois humoristique, voire sans complaisance sur son existence, sur son quotidien et ses amours. Et là l'auteur se dévoile totalement, peut-être même fantasmatiquement,  évoquant ses nombreuses rencontres avec parfois un côté que j'ai trouvé sans fard (même si je pense qu'il en rajoute un peu) et que j'ai trouvé par moments assez pathétique.

Ce n'est pas un livre qui me marquera durablement mais il y a en fond une sincérité que j'ai aimée. Il creuse son passé pour tenter de trouver matière à un nouveau roman, qu'il annonce partout mais qu'il peine à écrire et dont même sa mère l'enjoint de publier et ne dit-on pas qu'il faut toujours écouter sa mère et que la littérature peut sauver. Il se joue des identités afin de ne pas totalement se dévoiler ou seulement à travers peut-être le ou les hommes qu'il rêverait d'être, devenir le héros de son propre roman.

Ce qui m'a particulièrement plu c'est finalement l'écriture : il y a une sorte de jeu, de clins d'oeil et à force de s'inventer des personnages l'auteur s'amuse à nous perdre dans son "délire" d'écriture, à brouiller les pistes et je dois avouer que j'ai suivi ses déambulations avec un certain plaisir. Il cherche, il creuse pour finalement aboutir à une ébauche de roman (allant jusqu'à y insérer la couverture imaginée) mais au-delà du roman, il y a également une réflexion au temps, à sa relation avec sa mère vieillissante, qui vit loin de lui et dont il admet ne pas toujours avoir pris soin d'entretenir avec elle une proximité.

J'ai aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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À l'ouverture de ce livre récompensé au Goncourt, je pensais avoir une surprise de taille.

J'ai navigué facilement avec les différents François. L'écriture est intéressante, le language est calibré et le style est consistant.
Néanmoins, la maîtrise du verbe ne m'a pas suffit.
Je n'ai pas adhéré à l'histoire. le récit a manqué de piquant pour m'emmener.

J'ai attendu "les trois jours chez sa mère" comme un dû ! Je me suis sentie bernée par le titre, moi qui d'habitude attache moins d'importance à l'étiquette !
En réalité, je souhaitais un coup de théâtre ! Que l'attendu devenu l'inattendu se produise ... Et non. Flop.

À bien y réfléchir, je ne me souviens pas du final.
Un peu plus d'un an après l'avoir lu, mes souvenirs sont déjà confus. Dommage, car la curieuse pirouette, entre le protagoniste réel et les personnages romancés, est plaisante.

Lu en février 2018.
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