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Citations sur Feuilles d'herbe, tome 1 (151)

There was never any more inception than there is now,
Nor any more youth or age than there is now ;
And will never be any more perfection than there is now,
Nor any more heaven or hell than there is now.
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Voir, entendre, toucher, sont des miracles et chaque partie et chaque particule de moi-même est un miracle.
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Sur le bac de Brooklyn



1

Marée montante ! Je te regarde en face, à mes pieds !
Nuages à l’ouest, et toi soleil encore haut d’une demi-heure, je suis votre vis-
     à-vis.

Foules humaines, femmes et hommes en costumes usuels, ce que vous m’êtes
     étranges !
Centaines de centaines qui traversez les bacs au retour, m’êtes mille fois plus
     étranges que vous ne l’imaginez,
Et vous qui dans cent ans irez d’une rive à l’autre, m’êtes davantage, m’êtes
     plus au cœur de mes méditations que vous ne le croiriez.


/Traduit de l’anglais par Jacques Darras
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Ces pensées sont en fait celles de tous les hommes à toutes les époques et dans tous les pays, elles ne me sont pas particulières,
Si elles ne sont vôtres aussi bien que miennes, elles ne sont rien ou à peu près rien,
Si elles ne sont pas l'énigme et la solution de l'énigme, elles ne sont rien.

Voici l'herbe qui pousse partout où il y a de la terre et partout où il y a de l'eau,
Voici l'air commun à tous qui baigne le globe.
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Chanson de la piste ouverte



9 /B

Allons ! On ne s’arrête pas en route.
Douceur de trésors secrets ou amitié du lieu, on ne
     s’arrête pourtant pas,
Calme du havre, tranquillité des eaux, on ne jette
     nulle part l’ancre,
Hospitalité des environs, on a tout juste le droit d’en
     jouir un petit peu en passant.


/ Traduit de l’anglais par Jacques Darras
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Comme je chemine vers des rives que j'ignore,
Ouvrant l'oreille aux thrènes, voix d'hommes et de femmes naufragés,
Inhalant l'air de brises insaisissables qui m'assaillent
Comme l'océan aux grands mystères déroule des vagues de plus en plus proches,
Que suis-je d'autre, moi aussi, qu'un peu de bois mort drossé sur le sable,
Une poignée de feuilles et de grains à prendre,
A prendre et relâcher, moi-même confondu avec tant de débris sur le sable.
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CES VERS QUE JE CHANTE AU PRINTEMPS


 Ces vers que je chante au printemps pour les amants sont
recueil
  (Sauf moi, comprend les amants, leurs peines, leurs
joies ?
 Qui, sinon moi, le poète des camarades ?),
 Les cueillant recueillant à travers le jardin notre monde,
voici que je franchis les portes,
 Longe la rive de l'étang, patauge un peu sans crainte de me
mouiller,
 Atteins la palissade, pieux et barreaux, où les vieilles
pierres sorties des champs furent jetées en tas
  (Fleurs sauvages, liserons, ivraie poussent parmi elles, les
dissimulent, je passe mon chemin),
 M'enfonce très loin dans la forêt, ou bien ce sera l'été un
peu plus tard, je flâne, j'hésite sur la voie,
 Seul, hume le parfum du terreau,, m'arrête çà et là dans le
silence,…

p.146
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Je sais que je l'emporte sur l'espace et le temps et que je n'ai jamais été mesuré et ne le serai jamais.
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Chanson de la piste ouverte



3/B

Les porches et les seuils ! les tablettes, les garde-fous
     en fer !
Vous les carreaux aux vitres de nacre où nous pourrions
     tout voir !
Et vous les portes, les perrons ! et vous les voûtes !
Vous les pierres grises à l’horizon sans fin des trottoirs !
     et vous passages usés où l’on traverse !
Vous avez eu tant de contacts qu’il vous en reste à vous-
     même quelque chose, dont vous me dites à moi-même
     quelque chose en secret,
La foule des morts et des vivants s’étant pressée sur vos
     surfaces impassibles m’a laissé son ombre palpable, ses
     preuves d’amitié.


/ Traduit de l’anglais par Jacques Darras
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Image du Président Lincoln dans nos mémoires


16
 Interromps mon chant pour toi,
 Suspends mon regard ébloui à l'ouest, ma communion
occidentale avec toi,
 Frère lumineux au disque d'argent dans la nuit.

 Mais pour extraire de cette nuit, pour préserver sans
aucune perte
 Le chant, le féerique chant de l'oiseau brunâtre,
 Avec sa concordance en écho surgie dans mon âme,
 Et l'astre lumineux dont le déclin porte figure si chagrine,
 Et les mains nouées à mes mains pour quêter le cri de
l'oiseau,
 Ces mains amies, moi au milieu, les garder, oui, à jamais
vifs en mémoire du mort tant aimé,
 Cette âme exquise, sage d'entre les sages, délice de mes
journées et mes jardins — ceci en sa mémoire,
 Lilas, étoile, oiseau s'enlaçant au chant de mon âme,
 Tout au fond des pins parfumés et des sombres cèdres
du soir.

p.212
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