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Citations sur Pike (63)

— C.E.D.R., dit Rory pour lui-même. C'est comme ça que mon père l'appelait.
— C.E.D.R. ? Ça veut rien dire.
— Cet Enculé De Reagan.
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Tout ce qui vit ici vit sous le soleil. Il n'y a nulle part où s'abriter, et nulle façon de le fuir. Nulle ombre, nul abri sur ces plaines, et lorsque frappe l'orage vous ne vous cachez pas, vous vous tenez juste là, immobile, en espérant qu'aucun éclair ne vous carbonisera sur place. Et bien que ces plaines aient l'air de n'en jamais finir, elles en finissent. Elles rencontrent un fleuve large et frais, puis s'achèvent plus loin de l'autre côté, au Mexique.
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Pike descend du trottoir devant le tribunal pour contourner deux femmes à la bouche pincée qui sortent de la mairie. Et il sourit presque de ressentir la haine qui bouillonne de leur corps. Elle leur est aussi naturelle que la respiration, cette manière qu'elles et leurs semblables ont de le haïr. Elles le haïssent depuis qu'il était ce gamin sale, graisseux jusqu'aux coudes, qui démontait des moteurs devant la maison avec son père. Et putain que c'est réciproque. Il les hait en retour depuis qu'il est assez grand pour savoir ce qu'est la haine. Il a même mis une de leurs filles en cloque, presque par pure détestation. Une fille qui était le portrait de sa mère, avec les mêmes complaintes. Ça les a vraiment foutues en rogne. Pas possible autrement. Ça fait maintenant plus de trente ans et elles y sont toujours. Elles ont le grief tenace, ces vieilles salopes molles du genou.
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C'est le genre de salon que les femmes des classes moyennes supérieures s'achètent à crédit pour se prouver qu'elles appartiennent aux classes moyennes supérieures.
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Dehors, rien ne change. Dedans non plus.
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Devenir maître de ta arole, voilà un bon début. On est ce qu'on dit, on est ce qu'on fait.
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Il est possible de tellement s'éloigner du lieu d'où l'on vient que tout retour est impossible. Tout vrai retour. On peut briser tous les ponts avec son passé, il suffit d'être prêt à s'amputer d'un bout de soi-même que l'on ne craindra pas de regretter le reste de sa vie.
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– Tu l’as buté, hein, espèce de fils de pute ? dit le plus grand en serrant ses gros poings noirs.
Derrick continue d’avancer, le .45 pointé vers son interlocuteur.
– Il s’est pris les pieds dans ses lacets.
– Ah ouais ? Et c’est comme ça qu’il a mis plein de bouts de cervelle par terre ?
– Ça arrive à tout le monde. Ça pourrait même vous arriver à vous.
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-T’es aussi grave que ton grand-père, dit Rory.
-Comment ça ? demande-t-elle en se replongeant dans son livre.
-Lui non plus y a pas moyen de le sortir de ses livres. C’est pour ça qu’il a aucun ami. Il passe son temps à lire des livres bizarres. Ou à insulter ceux qui les ont pas lus.
Les yeux de Wendy se tournent furtivement vers Pike.
-Ça m’étonnerait qu’on lise les mêmes, dit-elle.
-Moi aussi ça m’étonnerait, dit Rory. Personne lit les mêmes livres que Pike lit. J’ai fait l’erreur d’en ouvrir un, une fois. Je me suis réveillé deux jours plus tard allongé sur le sol, avec le mal de crâne d’un type qu’on aurait assommé à coup de démonte-pneu. Je me rappelle même plus de quoi ce foutu truc parlait.
-Je t’imagine facilement te retrouver K.-O. à la simple vue d’un truc à lire, dit Wendy.
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C’est une petite borne de ciment fichée dans le sol gelé. Pas d’épitaphe, juste son nom. Pike jette son mégot d’une pichenette dans la neige et allume une nouvelle cigarette en regardant la tombe s’assombrir jusqu’à l’impénétrable au passage d’un nuage, puis s’éclaircir de nouveau sous le râpeux soleil d’hiver. Des branches mortes pointent leurs nœuds au-dessus de la neige comme des coudes noirs fossilisés faisant saillie sous un drap blanc, et la colline est jonchée d’autres tombes exactement semblables à celle de Sarah. Des dalles jetées au hasard, enfoncées de travers dans le flanc de la terre, chacune consignant laconiquement le fait qu’une personne que peu de gens pleureraient était brusquement morte.
Le gardien, un septuagénaire aux joues qui tombaient comme des rideaux sur ses dents pourries, s’était excusé de l’état du cimetière. Il avait pris un balai dans le cabanon de l’entrée pour balayer un peu la neige en expliquant qu’il ne voyait plus guère de visiteurs, avant de se lancer dans l’historique complet du lieu. Il y a trente ans, on a découvert que cette colline était un tertre funéraire des Indiens Hopewell. La ville y avait enterré des morts depuis plus de cent ans, et il avait fallu dix ans aux anthropologues pour séparer les cadavres de Blancs des cadavres d’Indiens. Ils avaient ensuite remis ceux-là en terre et emporté les ossements de ceux-ci dans des cagettes. Puis ils avaient de nouveau ouvert le lieu aux dépouilles des mortels.
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