Décidément, cet auteur alsacien me plait beaucoup ! Après son excellent Kaboul Disco qui m'avait énormément plu, j'avais hâte de retrouver
Nicolas Wild en explorateur du monde sauvage et dangereux que constitue la planète, et plus exactement le Moyen/Proche-Orient. C'est à nouveau en baroudeur intrépide et curieux qu'il va nous livrer sa nouvelle aventure.
Si, cette fois-ci, le récit n'est qu'inspiré de fait réel et non pas un carnet de voyage, il sent à nouveau la maturité et toutes les qualités de son autre série.
Nicolas Wild nous a pondu un nouveau petit bijou.
Déjà le dessin qui est à nouveau très bon, simpliste et réaliste, parfait dans l'optique du récit puisqu'il retranscrit les visages et les lieux à merveille mais qu'il est aussi précis et clair, permettant de toujours suivre. Bref, un vrai dessin de reporter-dessinateur. S'ajoute à cela son humour si particulier qu'il glisse à merveille dans tout le récit, sous plusieurs formes.
Et s'ajoute encore tout le côté documentaire de la chose, qui rend le récit aussi intéressant. Cette fois-ci, plus d'Afghanistan, mais l'Iran et le Zoroastrisme, religion monothéiste très peu connue et possédant un faible nombre de pratiquants, mais qui s'avère être une des plus ancienne au monde (si pas la plus ancienne d'ailleurs).
Nicolas Wild nous décortique cela très bien en jouant sur les deux tableaux : capture sur le vif du sujet en Iran, puis décortiquer le procès de cet homme, Cyrus Yazdani, qui fut un des promoteurs du Zoroastrisme. Ce découpage est doublement intéressant, à la fois sur ce procès, mais aussi sur l'Iran en général et son rapport aux religion, pas forcément des plus simple.
C'est encore une fois une BD qui arrive à nous distraire et à nous enseigner quelque chose, et j'avoue que c'est assez extraordinaire la façon dont il nous met ça en scène. Je ne peux que tirer mon chapeau à
Nicolas Wild qui m'a instruit, amusé, donné envie d'en savoir un peu plus sur cette religion, sur ce pays, sur cette région du monde, et qui m'a surtout donné envie de lire ses prochains albums sans même réfléchir. Un grand bravo à vous, Mr. Wild, pour tout ça !