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C'est un premier roman très accompli que nous offre Joe Wilkins. Entre tragédie grecque et drame shakespearien, cette histoire déchirante de famille, d'amour et de violence se compose autour de deux personnages superbes qui cherchent un sens à leur vie depuis que le malheur les a frappés.

Wendell, un jeune homme qui vivote comme employé de ranch se voit contraint à l'inattendu en accueillant Rowdy le fils de sa cousine toxicomane récemment incarcérée. Se noue alors entre Wendell et ce garçon de 7 ans mutique aux troubles autistiques une relation évidente, comme une possibilité de rédemption pour reconstruire la vie apaisée qui l'a toujours fui. Gillian, elle, est en mission depuis que son mari a été tué : mère d'une étudiante, Maddy, elle est obsédée par son bonheur comme sa réussite sociale ; enseignante, elle entend sauver les enfants des Bull Mountains d'un avenir calqué sur celui de leurs parents repliés sur leur bout de terre.

Le destin est implacable chez Joe Wilkins. Ceux de Wendell, Rowdy, Gillian et Maddy sont reliés. Et le troisième arc narratif est là pour le rappeler sans cesse, faisant planer un linceul au-dessous de leurs vies : le père de Wendell, enfui dans les Bull Mountains après un meurtre, dix ans auparavant, se raconte à la 1ère personne dans des chapitres courts qui s'entremêlent avec ceux consacrés à Wendell et Gillian. On sent son souffle derrière les nuques de Wendell et Gillian.

Le scénario repose sans doute sur un peu trop de coïncidences mais il monte crescendo pour exploser dans un dernier tiers époustouflant, le temps de tisser des personnalités à la psychologie fouillée et à la vie intérieure très riches. le cadre, parfaitement posé, accroît cette sensation d'eau qui monte et arrive à la gorge. La dynamique sociale de cette communauté rurale du Montana est très bien capturée, notamment le conflit ouvert entre les organisations fédérales de protection de l'environnement et les milices séparatistes pro-armes et pro-chasse. On est en 2008, sous la présidence Obama, lorsque la paranoïa anti-fédérale dégénéra dans certains coins de l'Amérique en pics sporadiques de violence.

L'écriture belle, nette et évocatrice de Jo Wilkins parvient à saisir avec subtilité aussi bien la beauté des Bull Mountains que la fragilité des hommes qui se débattent avec leur condition faillible pour tenter de s'extraire à un destin prêt à les engloutir. C'est un très beau roman, quasi existentialiste, sur les tension éternelles entre l'aspiration individuelle à s'envoler vers une liberté choisie et la force des liens du sang qui ramènent sur Terre, inexorablement.

"Fall back down when I Die " nous dit le titre originel. Puissant.
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À 24 ans, orphelin de père et de mère, Wendell Newman tente, tant bien que mal, de s'en sortir. Même s'il travaille en tant qu'employé dans le ranch de Glen Hougen, son salaire peine à combler les reliquats d'impôts sur le peu de terre qu'il lui reste et les paiements en attente suite aux dernières interventions chirurgicales de sa mère. Un mobile-home, un vieux pick-up et à peine 100 dollars à la banque, voilà tout ce qu'il possède aujourd'hui. Aussi, lorsque l'assistante sociale de Billings lui dépose Rowdy ce soir-là, il se demande bien comment il va pouvoir s'en sortir. Fils de sa cousine, Lacy, toxicomane aujourd'hui en prison, petit garçon mutique et traumatisé, Wendell est le seul parent qu'il lui reste. Aussitôt se noue entre eux une relation de confiance...
Gillian, elle, est enseignante et assistante du principal de Colter. Élevant seule sa fille, Maddy, depuis le décès de son mari, elle fait tout ce qu'elle peut pour aider les enfants en voie de déscolarisation...

Joe Wilkins plante le décor de son premier roman dans le Montana d'où il est natif, dans ces contrées impitoyables au coeur desquelles l'été est étouffant et les hivers glacials. Sur fond de réouverture de chasse au loup qui oppose les protecteurs de l'environnement aux milices pro-chasse, qui fut le terrain d'un drame une dizaine d'années auparavant, il dépeint, avec beaucoup d'émotions, la relation intense qui, au fil des pages, unit Wendell et le sensible Rowdy. Une relation faite de confiance, de mains tendues, de petits riens et de regards. Alternant les chapitres donnant voix à Wendell et Gillian, entrecoupés de très courts passages dans lesquels Verl, le papa de Wendell, se confie, ce roman choral tisse peu à peu les liens entre les protagonistes, que l'on devine tragiquement liés, l'ambiance s'appesantissant petit à petit. Un premier roman remarquable, émouvant et puissant, aux personnages forts et à la plume tout à la fois dense et poétique...
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Wendell, 24 ans, qui vivote de petits boulots dans un ranch, se retrouve avec un môme, qui ne parle pas, dans les bras. Il va vite s'attacher à Rowdy. Plusieurs narrateurs qui, peu à peu, vont dévoiler le fil du présent et du passé. On y trouve le père de Wendell caché dans les montagnes depuis 12 ans suite à un meurtre, une éducatrice scolaire dont le père de sa fille a été abattu, des chasseurs de loups, etc. Un entrecroisement de personnages qui en fait un roman sur les traces de Jim Harrison et où, en toile de fond, les Bull Mountains dans le Montana sont à l'honneur. Merci à Kirzy pour sa belle critique.
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Loin de la carte postale harmonieuse habituelle du Montana, la tension monte dans les Bull Mountains depuis que le loup y a fait une réapparition en nombre. À ceux qui entendent régler le problème à l'ancienne en les tirant en battues volontaires, le gouvernement fédéral oppose une régulation et une chasse réglementée et organisée.

Métaphore d'un monde qui bascule dans toujours plus de contrôle, ce fédéralisme accru est insupportable pour ceux qui considèrent le Montana comme à part, s'organisant progressivement en ligue identitaire et violente pour reprendre le contrôle de leur « chez eux ». Ils ont pour égérie Verl Newman, qui abattit autrefois un garde-chasse fédéral avant de disparaître dans la montagne en laissant un fils, Wendell.

Quand celui-ci se retrouve un beau matin en charge de son neveu autiste Rowdy, une relation forte et confiante va peu à peu se tisser entre eux, facilitée par la découverte partagée de la faune et de la nature exceptionnelle des montagnes et collines restées quasi-sauvages. Mais une relation qui va vite être rattrapée par la tension ambiante grandissante…

Ces montagnes à jamais de Joe Wilkins – avec Laura Derajinski à la traduction – est un livre au faux rythme, qui démarre en douceur avant que la tension ne monte crescendo vers un final très noir. Ses personnages sont travaillés et leurs relations sont belles, humaines, creusées. Mais comme d'autres avant lui, Wilkins choisit le Montana comme personnage central et magnifie ce coin béni de l'Amérique. Alors sa plume se lâche et s'envole, prouvant que la frontière entre le noir et la poésie est bien plus étanche qu'on ne le pense…
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S'il y avait une musique de fond à la lecture de "Ces montagnes à jamais", premier roman de Joe Wilkins on imaginerait volontiers celle d'un western sans doute par le maitre du genre Ennio Morricone .

Parce que même si les paysages de ce coin reculé du Montana sont grandioses, le mot poussière revient très souvent.Parce qu'ici tout le monde se balade avec son fusil et que les règlements de compte finissent dans le sang.
Parce que Wendell vit dans un mobil home, travaille dans un ranch et porte des chemises de cow-boy quand il va boire des bières le soir.
Parce que la tension va crescendo au fur et à mesure qu'on avance dans sa lecture.
Mais Les "Montagnes à jamais" sont bien plus que ces quelques images.



Ce premier roman de Joe Wilkins (qui a vécu dans les Bill Mountains et qui en parle superbement bien), traduit magistralement par Laura Derajinski, est le portrait d'une communauté rurale isolée et dont les membres se débattent, chacun à leur manière, pour survivre.

C'est aussi et surtout le portrait magnifique de Wendell, jeune homme de 24 ans, qui retrouve une raison d'espérer en accueillant Rowdy, gamin mutique et traumatisé.

La façon dont cet enfant le bouscule dans son quotidien, l'ouvre vers d'autres possibles, lui donne envie de transmettre ce qui lui n'a pas connu est traduite par des instants croqués avec une grande justesse et sensibilité.

Ce roman, salué comme il se doit par la critique américaine et sélectionné dans plusieurs prix littéraires est à lire toute affaire cessantes, notamment si vous aimez les romans classés "nature writing" où les personnages ont autant d'épaisseur que la nature.



Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'action prend place près de la ville de Billings dans le Montana, au coeur des Bull Montains où coule la rivière Yellowstone.
Une contrée aussi belle que sauvage où la nature, implacable, impose sa loi.

Joe Wilkins signe un premier roman choral réussi qui donne la voix à plusieurs protagonistes dont on découvre le lien au fur et à mesure du récit.

Il y a Wendell, un jeune homme qui vivote dans un mobil-home sur les terres ayant appartenu à sa famille comme employé de ranch. Sa vie se trouve chamboulée quand il se voit confier la garde de Rowdy, fils d'une cousine toxicomane incarcérée. Entre le jeune homme paumé et le petit garçon mutique de 7 ans se crée une relation belle et intense.

Il y a Gillian, une professeure d'école qui vit seule sa fille Maddy. Marquée par un terrible drame, elle prend à coeur d'assurer un avenir à ses élèves et se bat pour leur éviter la déscolarisation et l'inévitable violence héréditaire qui frappe la région depuis toujours.

Les récits sont entrecoupés par des extraits du journal intime de Verl, un fugitif qui se cache dans la montagne après un meurtre et qui s'adresse à son fils. La rédemption est-elle possible pour lui ?

L'auteur brosse le portrait d'une Amérique rurale pauvre aux idées conservatrices, racistes et sexistes.
Le cycle éternel de la pauvreté, le manque d'instruction, le fondamentalisme religieux, les idées politiques réactionnaires, finalement la montagne elle-même, attisent la violence des hommes.
On ressent pourtant intensément cette sorte de fatalité et d'attachement à cette terre hostile où leurs destinées sont étroitement liées.

L'écriture est belle, profonde et poétique, accentuée par des paysages grandioses qu'on imagine sans peine. Et pour cause, l'auteur prend le temps de planter le décor. La psychologie des personnages est remarquablement disséquée et nous invite à une immersion complète dans leur vie et dans les drames qu'ils ont vécus. le suspense monte crescendo pour un final explosif.

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Montana… Les Bull Mountains… Je connais ! D'accord, je n'y ai mis les pieds qu'en littérature, mais je sais d'avance que lorsqu'un roman se déroule là, ce ne sera pas Bisounours Party !

L'Amérique, j'aime la lire dans ce qu'elle a de plus sombre, donc, un rural noir, ça me convient très bien.

Une petite ville, des gens qui vivotent, ont plusieurs boulots, les enfants sont déscolarisés, les gens hyper armés, anti-écologiste, anti-gouvernement, anti-loups, anti-tout ce qui ne leur convient pas.

Les éleveurs ont perdu leurs terres, ont dû les revendre pour payer leurs impôts et ces derniers accusent tout le monde, pensant qu'on leur doit quelque chose. le rêve de certains ? Établir un territoire rien qu'à eux dans l'État, le pays et le déclarer libre d'y faire ce qu'ils veulent.

Parmi tous les bas de plafond, il y a Wendell, 24 ans, qui trime aussi pour s'en sortir, qui a perdu les terres de ses ancêtres, qui a perdu son père, parti dans la montagne après avoir tué un homme, qui vit dans un mobil home et là-dessus, arrive chez lui le petit Rowdy Burns, 7 ans, le fils d'une cousine condamnée à la prison. le gamin ne pète pas un mot, traumatisé. Pas évident pour Wendell.

Ce rural noir démarre doucement, ne vous attendez pas à un rythme trépident, l'auteur prenant le temps de nous présenter les différents protagonistes dans ce roman qu'il a voulu choral.

Les paysages du Montana, les montagnes, les animaux, font eux aussi partie du livre et lui donne une autre couleur : celle du nature writing car ici, la Nature est aussi importante que les Hommes, elle les a façonné et eux, en retour, ont essayé de dompter la Nature en décimant le gibier, les prédateurs, les poissons, en posant des pièges et maintenant, en voulant éradiquer les loups que l'on avait réintroduit.

Il y a de la poésie dans ce roman, des moments remplis d'émotions aussi, entre Wendell et Rowdy, qui bien que ne parlant pas, arrive à trouver sa place auprès de Wendell qui, sous ses dehors de paumé, arrive tant bien que mal à s'occuper du gosse. Il y a de la tendresse entre eux deux.

Le problème vient des hommes surarmés, qui se promènent avec leurs carabines bien visibles, qui débarquent chez vous en troupeau portant des fusils, juste pour vous demander de les rejoindre dans leur chasse à tout. Moi, ça me fous les chocottes toutes ces armes car il ne ressort jamais rien de bon d'une population armée comme pour la guerre. La moindre mouche qui pète et tout part en règlements de compte à Ok Corral.

Un rural noir qui prend son temps, qu'il faut lire avec la tête bien à ce qu'on fait car il faut aussi s'immerger dedans, ce qui m'a pris un certain temps, au début.

Un rural noir qui explore l'Amérique profonde, celle des gens peu intellectualisés, peu scolarisés, aux idées très basses de plafond et qui tirent plus vite que leurs ombres. Des gens qui chassent toute l'année, qui ne respectent pas la Nature, qui ne veulent pas qu'on s'immisce dans leur vie, qui pensent que tout leur est dû et que tout se règle avec des armes.

Et au milieu, il y a Wendell et Rowdy… Wendell qui veut offrir à ce gosse ce qu'il n'a pas eu : un père présent et non pas celui en cavale après un meurtre.

Bull Moutain, ton univers impitoyable…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Premier roman de Joe Wilkins, Ces montagnes à jamais est un récit à deux voix, celle de Wendell, jeune rancher orphelin d'un père disparu dans les Bull Montains et d'une mère qui vient de décéder et de Gillian, la petite cinquantaine, chargée de veiller sur les élèves en perdition du collège du coin, qui ne s'est jamais remise du meurtre de son garde forestier de mari.

Wendell vit chichement dans un mobile home au coeur des Bull Montains, élève et basketteur émérite, il a dû abandonner ses études universitaires pour s'occuper de sa mère mourante et travaille comme employé de ranch sur les terres de son enfance. Sa vie est bouleversée lorsqu'il doit recueillir et s'occuper de Rowdy, fils d'une cousine junkie et emprisonnée ; aussi mutique qu'attachant le gamin maigrichon de sept ans fera naître un amour quasi paternel dans le coeur pur de Wendell, tandis que l'ombre menaçante de milices séparatistes plane sur la destinée du jeune homme et de son tout récent protégé.
Gillian fait son possible pour aider des collégiens de la région en voie de déscolarisation, synonyme d'un retour à une vie sans lendemains. Elle élève seule sa fille adolescente Maddy et ne parvient pas à faire le deuil de son mari, lâchement tué lors d'une tentative d'arrestation pour chasse aux loups illégale qui a mal tourné. Comme on le devine très vite, les destins de Wendell et de Gillian sont inextricablement liés, aussi bien par la noirceur d'un passé tragique que par le tonnerre de révolte qui gronde et assombrit l'horizon.

Ces montagnes à jamais est un roman rare où la poésie d'une nature encore préservée affleure comme une étoile qui apparaît au crépuscule, un livre étonnant où se mêle la folie et la tragédie, un ouvrage qui explore les méandres de la filiation, ce lien parfois ténu et pourtant essentiel qui relie un père et son enfant, naturel ou adopté, au travers de la relation lumineuse qui unit Rowdy et Wendell comme de celle plus étrange qui unit ce dernier et son paternel. Ces montagnes à jamais nous parle aussi d'un monde sauvage qui se meurt, d'une nature indomptable mais fragile, de gens simples perdus dans un monde tourné vers un avenir dont ils sont exclus, d'une certaine Amérique qui ne veut pas mourir et se perd dans un combat sans issue. Ces montagnes à jamais est surtout un roman aussi beau qu'un ciel étoilé d'été en plein coeur des Bull Montains, là où les étoiles brillent encore plus fort comme si le ciel lui-même avait été déchiré par une griffe de loup.
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J'ai adoré cette lecture avec ce décor montagneux du Montana ! Au début on suit trois personnages et on est dans le flou pour savoir qui sont ces personnes, notamment Vern. Puis au fur et à mesure du récit, on commence à faire les liens entre les personnages, on découvre les drames de chacun, leur colère, leur solitude et leur rapprochement ! Wendell devient un personnage très attachant notamment car il ne suit pas la voie de son père. Il essaie de bien faire et de s'en sortir seul. On comprend bien aussi Gillian qui voit d'un autre oeil les chasseurs et agriculteurs du coin. C'est intéressant de voir l'antagonisme écolo/chasseur, c'est terriblement d'actualité. J'ai vraiment été happée par l'histoire, l'environnement et les personnages !
Challenge USA
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Le jeune Wendell Newman s'est accoutumé à vivre seul sur les terres familiales dans les Bull Mountains, région défavorisée du Montana, depuis la mort de sa mère, lorsque les services sociaux lui confient la garde de son petit cousin Rowdy, sept ans, traumatisé par des soins maternels insuffisants, et l'incarcération de sa mère. Wendell accepte cette charge d'âme qui lui complique singulièrement la vie.
Gillian, veuve et mère d'une adolescente et adjointe du regroupement scolaire, met quant à elle toute son énergie à mettre le plus possible d'enfants et de jeunes sur les rails d'une vie meilleure que celle de leurs parents. Il faut dire que pauvreté et vide culturel sont le lot de la plupart des familles de cette région rurale du Montana.
Les actions de ces deux personnages alternent avec des pages d'un journal intime dont on comprend qu'il est celui du père de Wendell, disparu des années auparavant, alors qu'il était en opposition avec l'administration à propos de la présence de loups sur ses terres d'élevage. Ce sujet refait surface précisément en 2008, lorsque Wendell accepte la garde son petit cousin.

Le ton est tout de suite donné, et le lecteur reconnaît immédiatement les prémices d'un roman noir. Mais la subtilité de Joe Wilkins consiste à rester le plus possible sur la crête, entre deux précipices où les personnages peuvent tomber ou d'où ils peuvent s'extirper. S'agit-il dans ce roman de déterminisme, de la propension à reproduire des situations néfastes de père en fils ? Ou au contraire de rédemption et de victoire contre les forces qui poussent dans le mauvais sens ? Ou encore de l'apport inexprimable de la part de personnes extérieures et bienveillantes ? La suite et la fin le diront, bien sûr.
Le thème de l'héritage est prégnant, et rend le roman passionnant. Les évocations de la nature sauvage, les différents fils tissés avec humanité, la succession des points de vue menée de manière magistrale, tout cela m'a enthousiasmée et fait adorer ce roman de bout en bout. Je le vois comme un croisement entre Un livre de martyrs américains de Joyce Carol Oates et le bon frère de Chris Offutt… des références qui ne sont pas les pires !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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