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Romantique, romanesque, fantasmé, d'un charme suranné, il n'en est pas moins un beau livre, que l'on admire à lire l'une après l'autre une cohorte de phrases ciselées, en attendant que l'émotion sourde, finalement tardive, lorsque la petite fille explique pourquoi elle a brodé sur la vie de sa grand-mère, consumée par un amour non consommé, assumé dans la pudeur discrète des grands sentiments douloureux à force d'être inexprimés, inassouvis dans la matière, vibrés dans la musique, ici Schubert, chantre tourmenté de la vie, de l'amour, du chant : Leben, Liebe, Lied.
Consoler l'inconsolable, l'inconsolée ; les mots traduisent le chant de l'âme, si beau qu'il en devient inaudible, à moins que les arbres, les oiseaux, la terre, ne rétablissent un semblant de quiétude.

Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Voilà bien un bon livre qui relate la mélancolie. Ici l'auteure raconte en parallèle la vie de Schubert et de son personnage principal. Elle mélange un texte musical et poétique qui transmet assez bien la mélancolie. On ressent bien la mélancolie de son personnage principal à travers ses mots, ses phrases, ... sa poésie. Nous vivons les sentiments de la dentellière Marie-Jeanne. Une belle création littéraire.
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Quand je participe aux masses critiques, j'essaie toujours de m'y prendre tôt et de choisir vite pour avoir le choix. Je n'ai pas forcément le temps de lire toutes les notices pour ça, et je me fie parfois à quelques mots pour cocher la case ! Ici les mots étaient « Schubert », « musique », « amour », « dentellière » et « Belgique » (l'auteur étant publié à Bruxelles.) Parfois les mots déçoivent, et parfois ils révèlent plus grands qu'eux. Ici c'était le cas : Sandrine Willems est parvenue, sur l'idée de raconter un peu de la vie de sa grand-mère (sujet casse-gueule par excellence), à composer un roman musical où les deux voix des personnages de Schubert et de Marie-Jeanne s'entremêlent et se répondent.
Au tout début, j'ai eu un peu de mal avec les structures de phrases inversées, mais je me suis laissée porter, après tout, c'est la musique de l'auteur, ce style, et ai eu l'idée de lire en écoutant Schubert, justement. Ce fut une expérience riche et douce, où la mélancolie l'emportait, et que je n'avais pas encore vécue avec un roman.
« Consoler Schubert » est un beau roman qui s'écoute plus qu'il ne se lit, comme une fantaisie à quatre mains, celles de Schubert et de Marie-Jeanne.
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Je remercie Babélio et la masse critique du mois de septembre qui m'a permis de découvrir ce roman très singulier de Sandrine Willems. Je ne connaissais pas cet auteur et je dois dire que j'ai envie de découvrir ses autres livres. Quand j'ai sélectionné mes livres pour la masse critique j'ai été tout de suite attirée par le thème de la musique et de l'amour impossible.

Je n'ai pas du tout été déçue au contraire. C'est toujours ce qui est magique avec la littérature c'est que l'on se laisse porter par un auteur que l'on ne connaît pas ; il nous embarque dans un voyage à la découverte de savoirs différents, de personnes et de sensations différentes. Grâce à Babélio et aux masses critiques, nous sortons de notre zone de confort pour aller à la découverte d'auteurs dont ne nous sommes pas forcément familiers.

Je trouve la construction de ce roman très intelligente avec l'histoire de ces deux vies qui s'entrelacent à un siècle d'intervalle et la découverte finalement inattendue des liens familiaux qui unissent l'auteur et l'héroïne. J'ai beaucoup aimé le style littéraire de l'auteur qui est orignal à la fois dans le choix des mots et dans la construction des phrases. Les mots sont choisis avec pudeur et délicatesse. L'écriture est belle. Les phrases sont courtes et cela instaure un rythme musical. La musique de Schubert est d'ailleurs présente dans le tout le roman comme elle est présente dans la vie de Marie-Jeanne. Il doit être agréable de le lire à voix haute.

Il est question de mélancolie, de nostalgie mais aussi de beaucoup d'amour et c'est cette ambivalence des êtres qui m'a beaucoup plu. Je le recommande avec grand plaisir car j'ai passé un très beau moment un peu entre deux mondes. Une très belle parenthèse qui m'a donné beaucoup d'émotion.

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J'ai la chance d'avoir été sélectionnée pour le prix Masse Critique Babelio de septembre avec ce magnifique roman de Willems.

"Consoler Schubert" fait partie de ces romans où l'écriture, frivole, poétique vous fait apprécier le récit malgré l'absence d'action et de mouvement dans la narration...
C'est un roman étroit: peu d'actions, peu de choses. Juste de l'amour. Beaucoup d'amour pour la littérature, pour la musique, pour la langue Allemande, pour les mots.

Marie-Jeanne, le personnage principal me faisait parfois peur. Une passionnée maladive de Schubert et de sa musique, qui la rapproche à tout, dans ses relations et ses sentiments plus particulièrement.
Elle vie la musique, ou c'est la musique qui la fait vivre, difficile à dire... Elle fond de bonheur lorsqu'elle pense ou qu'elle écoute les notes écrites par Schubert. D'ailleurs, le sens de sa vie ne repose que sur cela.

L'écriture particulière de Sandrine Willems ne plaira pas à tous, elle est originale. La ponctuation est juste, mais certains passages décrient la musique de manière technique, ce qui peut parfois troubler la lecture. Surtout pour un non-musicien.
Cela ne retire en rien le message qu'elle souhaite faire passer: une ode à l'amour, avec un style poétique magnifique, surtout lorsqu'elle fait la description des sentiments éprouvés... le choix des mots est recherché, ce qui est souvent rare en littérature aujourd'hui.

Il y a une douceur sur toutes ces pages, entre toutes ces lignes...

Bref, un roman à lire au coin du feu, emmitouflé sous un plaid.


Consoler SchubertSandrine Willemstous les livres sur Babelio.com
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Marie-Jeanne vit à Charmes, en Ardèche, lieu désert où elle est vouée à être dentellière. Solitaire, rêveuse et amoureuse de la musique de Schubert, elle communie avec la nature, tisse toute jeune un lien fort avec un âne que personne ne sait apprivoiser. Sa sensibilité est perceptible dès les premières pages du livre. Elle pousse la porte de la bibliothèque... et elle a un coup de foudre pour le bibliothécaire, un homme qu'elle ne sait comment approcher, dont la vue et la voix toujours prête à se briser la transportent.
Marie-Jeanne s'éprend follement de Clément Weiss, parvient à lui parler, à se rapprocher de lui au point qu'ils passent des heures ensemble - chose inespérée - parfois au café d'en face, à parler de leurs passions communes : la lecture et, surtout, la musique. Clément est un joueur de piano, qui a renoncé à sa passion et ne joue plus que pour lui... maintenant aussi pour Marie-Jeanne qui l'écoute avec passion. Elle rêve cet homme, l'imagine, se remplit de sa vision et de sa voix dès que possible. Mais il ne lui parle jamais de lui, de sa vie : est-il marié? Aime-t-il les hommes? Il se passe quelque chose entre eux, mais finalement rien en dehors de ces discussions sur la musique.
Un jour, pourtant, il le lui dit : il ne quittera jamais sa femme à qui il veut rester fidèle, car un accident l'a paralysée. Il ne pourra pas l'abandonner. Marie-Jeanne ne s'est jamais déclarée, n'a jamais demandé quoi que ce soit à cet homme qu'elle aime... mais son rêve de lui s'écroule. L'obstacle est trop grand : la rivale est une femme malade, il n'y a rien à tenter ni à espérer. Marie-Jeanne, passivement, vit dans l'attente de toute façon. Son meilleur ami, son compagnon de toujours, c'est Schubert, dont elle aime passionnément la musique. le roman de Sandrine Willems alterne justement les deux histoires, la vie malheureuse du compositeur mort à 31 ans, et celle de Marie-Jeanne, amoureuse de l'impossible.

(...)
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Au hasard d'une flânerie en librairie, je suis tombée sur ce roman. Schubert étant mon compositeur préféré, je ne pouvais que l'emporter dans mon sac …

Je retranscris ici la quatrième de couverture, parfaite :

À plus d'un siècle de distance, deux vies s'entrelacent, celle de Schubert et celle d'une dentellière, qu'envahit peu à peu la musique du premier. Tous deux sont conduits par un amour impossible, et la plus profonde mélancolie. Tous deux tentent de sonder leur âme en écoutant celle du monde. Tous deux se demandent à quoi ils croient, ce qui les fait tenir, et s'interrogent sur le pouvoir, ou l'impuissance, de la musique et des mots.

Un roman doux et délicat, très littéraire, où la vie simple de Marie-Jeanne se mêle à celle de Schubert. Deux solitudes, deux âmes mélancoliques, qui cherchent l'amour et se consolent avec la musique.


(suite sur le blog)
Lien : https://histoiresdenlire.wor..
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Un livre sensible et délicat qui se picore doucement.
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effectivement ce livre est curieux , inégal un début à l'ecriture prétentieuse , puis une musique plus simple ....quant à l'histoire , celle d'une vie et de ses passions , qui n'est pas le Joseph ou la Josette de l'autre , c'est rare
Bref une bonne psychologue et philosopher , probablement Gérard
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